mardi 23 février 2021

Jacques Halbronn sur le catalogue des thèses universitaires relatives à l’astrologie par Patrice Guinard

Jacques Halbronn sur le catalogue des thèses universitaires relatives à l’astrologie par Patrice Guinard paru sur son propre site du CURA qu’il avait donc l’occasion de compléter et de corriger » « L’astrologie (et l’épi-astrologie) à l’université: Un siècle de thèses doctorales »/ Sa dernière recension remonte à 2004: 2004 HAYTON Darin: Astrologers and astrology in Vienna during the era of Emperor Maximilian I (1493-1519), University of Notre Dame En guise de préambule nous dirons que la constitution d’un ensemble ayant vocation exhaustive – bibliographie, catalogue, guide, répertoire est le lieu de certaines tentations abusives, de ressentiments, aboutissant à ne pas mentionner certains travaux, attitude d’autant plus trouble que le lecteur aura été mis en condition de croire à une telle exhaustivité affichée. En ce sens, on pourrait parler d’abus de confiance. On commencera donc par signalés dans ce catalogue d’étranges omissions nous concernant.. Certes, Guinard mentionne -t-il notre thèse soutenue en 1979 1979 HALBRONN Jacques: La problématique astrologique chez les principaux penseurs juifs du Moyen Age espagnol, Université de Paris III. Ce disciple de Georges Vajda a fait paraître sa thèse en 1985 sous le titre Le monde juif et l’astrologie (Milano, Archè). Il reste qu’on dénombre pas moins de quatre absences d’importances diverses. Guinard arguera peut être qu’il ne s’agit pas dans deux cas d’une thèse mais d’un DEA ou DESS et dans les deux autres que cela traite surtout du prophétisme, oubliant – alors que c’est un domaine qu’il aura longuement exploré- que Nostradamus est un médecin astrologue tout comme son comtemporain Auger Ferrier auquel nous avons consacré un DEA qu’il ne mentionne pas. . 1981 « La traduction anglaise des « Jugements astronomiques sur les … d’Auger Ferrier« , Mémoire de DEA, Departement Anglais, Université Lille III, « ?Or, on trouve dans son catalogue pour 1984 son propre » Le temps cyclique astral », D.E.A., Université de Paris I, Département de Philosophie (dir. Jacques Bouveresse) Deux poids, deux mesures. En 1993, Guinard avait lui même soutenu à Paris L’astrologie : Fondements, Logique et Perspectives, Université de Paris I, Département de Philosophie (dir. Françoise Bonardel) On peut donc dire qu’il était personnellement impliqué. Or, en janvier 1999, donc dans la période que Guinard prétend couvrir, nous avons soutenu puis publié une thèse d’Etat, à Paris X Nanterre, Le texte prophétique en France. Formation et fortune. Editions Universitaires du Septentrion. – en outre sur microfiches dans les bibliothèques universitaires- Or Guinard ne mentionne-t-il pas pas moins de six thèses impliquant le prophétisme comme il ressort de la mention qu’il en donne et des publications qui en découlent? 1955 KURZE Dietrich: Johannes Lichtenberger, Universität Berlin => Un aperçu de ce travail est paru en traduction anglaise : « Popular astrology and prophecy in the fifteenth and sixteenth centuries : Johannes Lichtenberger » (in Paola Zambelli (éd), ‘Astrologi hallucinati’, Walter de Gruyter, Berlin & New York, 1986 1980 BARNES Robin: Prophecy and the Eschaton in Lutheran Germany (1530-1630), University of Virginia (DAO 1987 * CURRY Patrick Murphy: The decline of astrology in early modern England (1642-1800), University College of London => Son ouvrage, Prophecy and power, est paru chez Polity Press à Cambridge (UK) en 1989. 1988 GENEVA Ann: England’s propheticall Merline decoded : A study of the symbolic art of astrology in seventeenth century England, State University of New York, Stony Brook Thèse en partie reprise dans son ouvrage, Astrology & the seventeenth century mind (Berkeley, 1993; Manchester University Press, 1995). 1991 * SMOLLER Laura: History, prophecy, and the stars : The christian astrology of Pierre D’Ailly (1350-1420), Harvard University => La thèse de référence sur le cardinal de Cambrai. L’ouvrage est paru en 1994 (Princeton University Press, New Jersey). 1994 DRÉVILLON Hervé: Lire et écrire l’avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du 17è siècle (1610-1715), École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris (parue chez Champvallon en 1996 n. d. l. r.) Par ailleurs s, Guinard signale aussi une thèse sur la divination: 1989 GOURDAIN Christian: Le Tao de la divination. Le dieu structural et la théologie de l’unification, Université de Nice Qu’est ce qui peut donc justifier, expliquer un tel oubli ou une telle omission. Dans cet ensemble de trois tomes , soit plus de 1350 pages, on trouve en effet plusieurs développements relatifs à l’astrologie Tome I sur Pierre d’Ailly et 1789 L’attente de l’ère du Verseau. Le Zodiaque de Dendérah Tome II sur L’astrologie savante sous Louis XIV avec notamment le procés du Fatum Universi d’Yves de Paris alias Alliacus Le répérage astrologico -astronomique. avec des développements importants sur Lichtenberger, qui recoupent la thèse de Kurze citée par Guinard pour 1955.. Tomz III sur l’astrologie des bergers Statut de l’astrologie dans la Préface à César I Almanachs et pronostication Le recours au langage astrologique Nous pourrions aussi nous étonner de ne pas voir mentionné notre Post doctorat soutenu en 2007 à l’EPHE Ve section et on ne voit pas pourquoi Guinard n’aurait pas poursuivi sa recension jusqu’en 2007, ce qui date quand même de plus de 13 ans! Ce travail s’intitule le Dominicain Giffré de Réchac (1604-1660) et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle. (sur plus de 700 pages); Dans le jury figurait Hervé Drévillon dont Guinard signale la thèse Lire et écrire l’avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du 17è siècle (1610-1715), École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris Or, le nom de NOstradamus, on l’a dit, est un sujet très sensible pour Guinard. et à propos duquel il aura polémiqué avec nous avec une cetaine hargne. Dans une autre recension L4astrologie française au XXe sièvlen Guinard écrit dans notre norice; » C’est ainsi que son récent canular relatif aux centuries de Nostradamus (qui auraient été fabriquées par des faussaires du XVIIe siècle) ne peut se développer qu’en s’adressant à des interlocuteurs qui ignorent presque tout des premières éditions. Halbronn en est ainsi amené à s’adresser à un public de moins en moins mûr pour asseoir des spéculations farfelues qui relèvent essentiellement de la mystification. » Est-ce pour cette raison que Guinard n’aura mentionné ni notre doctorat d’Etat de 1999 ni notre post doctorat de 2007? Il est vrai que dans cette même notice, il critique la bibliographie de notre article « Astrologie » dans l’Encyclopaedia Universalis mais cet article n’avait aucune prétention à une quelconque recension comme nous avons pu le vouloir dans notre CATAF, Catalogue alphabétique des Textes Astrologique Français -(1999) ou dans notre répertoire des historiens de l’Astrologie (1984) On s’étonnera de l’absence dans la recension de Guinard de la mention de la thèse d’Etat soutenue en 1ç45-46 à l’Université de Rennes de Julien Eymard d’Angers (alias lr R. P. Charles Chesneau) Le Père Yves de Paris et son temps (1590-1678) / qui traite de l’auteur d e traités d’astrologie.(Fatum Universi etc), un auteur auquel nous avons consacré une certaine attendtion dans notre thèse d’Etat. Signalons aussi en 1097, la soutenance de Magix and Divination at the Court of Birgundy and France. Test and Context of LAurens Pignon Contre les devineurs (1411 de Jan Riepke Veenstra,, Univetrsité Royale de Groningue. , éditée chez Brill. Quant au quatrième mémoire universitaire oublié par Guinard, il s’agit d’un DESS de 1995 « Le milieu astrologique. Ses structures et ses membres »,dont une partie paru aux ed O. Laurens, en 1997 sous le titre « Le guide astrologique » qui fut repris sur le site du dit Guinard. On ne nous a pas, depuis, à notre connaissance, reproché d’omissions douteuses. Notons que plusieurs des thèses qu’il mentionne lui ont été transmises dans le cadre de la Bibliotheca Astrologica que nous dirigeons. JHB*23 02 21

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