par Jacques HalBronn
Nous avons été bercés dans nos premières années d'astrologie par la technique des transits et quarante ans plus tard, force est de constater qu'ils fascinent toujours autant les praticiens de l'astrologie individuelle et ce en dépit de leurs divers inconvénients dont il convient ici de dresser l'inventaire.
Le propre des transits, faut-il le rappeler, est de proposer un calendrier pleinement individuel qui ne vaut -grosso modo- que pour la personne concernée. Elle est en quelque sorte au centre du monde, comme si son temps s'imposait à tous. C'est là un statut surdimensionné pour la plupart d'entre nous, ce qui vient nous rappeler que l'astrologie était à l'origine conçue à destination des grands de ce monde.
Or, la dissémination d'un tel statut aboutit à ce que chacun d'entre nous est supposé se situer au centre de "son" monde, et l'on imagine -ou plutôt l'on n'imagine pas - la complexité infinie du systéme ainsi en application, à savoir que des millions, en fait des milliards, de personnes seraient animées de calendriers peu ou prou décalés les uns par rapport aux autres.
Comment l'astrologue pourrait-il travailler dans de telles conditions dont il ne saurait avoir la maîtrise?
Pour notre part, nous proposons une cyclicité identique pour tous ceux, du moins, qui sont en mesure d'en capter les signes, ce qui fait que l'on n'a pas à intégrer un nombre carrément infini de variables, à savoir la totalité des transits s'exerçant sur la totalité des thèmes de naissance. Ce qui est évidemment parfaitement ingérable encore que d'aucuns nous diront qu'avec l'informatique, il n'y aura bientôt plus de limites à la quantité d'information que l'on sera en mesure de contrôler.
Que l'astrologie soit amenée à se servir intensivement de l'informatique nous conduit à rappeler que l'informatique a eu des effets pervers sur le développement de l'astrologie depuis quelques décennies. Dans les années soixante, certaines techniques avaient été délaissées du fait de la complexité des calculs nécessaires pour les utiliser. Mais des appareils sont apparus, au cours des années soixante-dix qui ont permis de "sauver" les dites techniques.
L'astrologie est alors entrée dans une spirale inflationniste encouragée par les fabricants de logiciels alors même qu'elle était partie, dans les années soixante, pour parvenir à se délester et à élaguer des procédés qui étaient décalés par rapport aux facultés normales des êtres humains, livrés à eux mêmes.(cf notre entretien avec Gabriel Ruis sur l'astrologie (Ecole de Hambourg), sur la Télévision Astrologique et également avec Roger Héquet sur l'ACB (Astrochronobiogie, avec J. J. Faccin, ibidem).
Pour notre part, en effet, nous pensons qu'il est hors de question de mathématiser à outrance l'astrologie, comme on le fait avec la synastrie, les transits, les directions, tout comme nous déconseillons de recourir à des planètes invisibles à l'œil nu. Nous parions sur la viabilité d'un modèle simple, économique, et remarquablement maniable et non sur un "machin" alambiqué" au point que l'astrologue, privé de son ordinateur, serait dans l'incapacité de travailler.
JHB
15. 02. 10
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