mercredi 15 septembre 2021

Jacques Halbronn Patrice Guinard et son scoop sur l'astrologie à la fin du XVIIe siècle

Jacques Halbronn Patrice Guinard et son scoop sur l’astrologie à la fin du XVIIe siècle. En 1987, Patrice Guinard publiait dans la revue Astralis un texte intitulé »Apogée de l’astrologie française à la fin du XVIIème siècle » (in Astralis, 19, Lyon ». Par la suite, on lira de lui sur son site du CURA, créé en 1999, l’étude suivante « Eustache Lenoble (1643-1711): Un Bilan sur l’Astrologie à son déclin (Avec des extraits de son Uranie, ou les Tableaux des Philosophes). » On notera le contraste entre les deux intitulés: apogée et déclin. Guinard tirait son savoir de la fréquentation depuis 1983 de notre Bibliotheca Astrologica (renommée depuis Bibliothèque Universitaire de Recherche Astrologique). En 1993, nous avions publié un travail consacré notamment à notre d’une réédition partielle de son Uranie de 1697 en 1785, par Etteilla (L’Astrologie selon le Livre de Toth, suivi de nos Recherches sur l’Histoire de l’Astrologie et du Tarot, Ed Trédaniel, La grande Conjonction,) Or, on est surpris de noter que Guinard qui n’a pas à son actif le mérite d’avoir retrouvé la trace de l’Uranie d’Eustache Le Noble n’ait pas au moins pris la peine d’examiner la situation de l’astrologie en 1697 lors de la parution de l’ouvrage en question dont l’intérêt tenait notamment au fait qu’il paraissait 30 ans après le fameux édit de Colbert dont les histoires de l’astrologie ont fait leur point d’orgue, des décennies durant. Cela dit, parler d’apogée avec Le Noble est tout à fait abusif car Le Noble choisit plutôt de faire profil bas à la différence des rodomontades d’un Jean Baptiste Morin, un demi siècle auparavant. Pourtant, il aurait suffi à Guinard de prendre connaissance du travail de Renée Simon, qui fit d’ailleurs l’objet d’une thèse d’Etat dans les années 1940. (cf le compte rendu de Paul Leulliot en 1949 dans les Annales :Renée Simon, Un révolté du Grand Siècle: Henri de Boulainvillers. Il aurait découvert qu’en 1696, un an avant la parution de l’Uranie de Le Noble, le Comte de Boulainviller, avait rédigé un Essai de justification de l’astrologie judiciaire, que reproduit et commente Renée Simon. Une comparaison entre le ton de Le Noble et celui du compte aurait eu certainement toute sa place , notamment autour de la question des « objections » Rappel de quelques publications de Renée Simon: Un révolté du Grand siècle, Henry de Boulainviller, avec un portrait, un autographe, un horoscope et quatre traités inédits (1948) Henry de Boulainviller, historien, politique, philosophe, astrologue, 1658-1722 (1941) A la recherche d’un homme et d’un auteur. Essai de bibliographie des ouvrages du Comte de Boulainviller (1941) Les éditions du Nouvel Humanisme ont publié les oeuvres astrologiques de Boulainviller. Pratique abrégée des jugemens astronomiques sur les nativités]. [Henri Boulainvilliers, comte … Publisher: Garches, 1947 et Astrologie mondiale, histoire du mouvement de l’apogée du soleil, etc … R.Simon, Garches, Éditions du Nouvel humanisme, 1949, in8°. Ces ouvrage datant de 1711 et 1717 ne furent pas imprimés et ils furent conservés à la Bibliothèque Municipale d’Angouléme, où vécut un certain temps Patrice Guinard. On notera d’ailleurs que Renée Simon, de son côté ne mentionne pas l’Uranie d’Eustache Le Noble, baron de Saint Georges mort une dizaine d’années avant le comte de Boulainviller. Elle s’était pourtant intéressée à Pierre Bayle. Or, c’est la lecture de Bayle dans ses Pensées sur la Cométe qui nous avait conduit à Le Noble. Selon nous, les personnes peu aptes à mener des recherches personnelles en bibliothèque devraient au moins compenser par une approche aussi compléte que possible des travaux existants pour une période donnée et par une certaine effort de synthèse. JHB 15 09 21 Bibliographie de certaines de nos études! “L’Empire déchu ou l’Astrologie au XVIIe siècle”, Paris, Politica Hermetica, n° 11. (1998.1) Jacques Halbronn Bilan de son activité dans le champ de la bibliographie astrologique et prophétique depuis 1986 (édition augmentée)

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Jacques Halbronn Sur les cycles planétaires selon Yves Lenoble

Jacques Halbronn Sur les cycles planétaires selon Yves Lenoble En 1994, Yves Lenoble publiait son premier ouvrage, à 47 ans, Initiation à la pratique des cycles planétaires, dans le cadre des "éditions de l'ARRC' (à Poissy, 78)) qu'il avait fondées. Nous avons pensé qu'il serait intéressant et instructif de nous pencher sur cette publiction. C'est en cette même année que nous faisions paraitre "L'Astrologie selon Saturne" aux éditions de la Grande Conjonction. Arrêtons nous sur une formule qui nous convient : "Signification de la division du cycle en 4" (p. 26) avec le premier carré formé entre deux planétes, et ainsi de suite, si ce n'est que selon nous la division en 4 ne saurait être fondée sur la technique des aspects mais sur les relation d'une planéte donnée avec les axes équinoxiaux et solsticiaux Nous suivrons Lenoble quand il signale que la notion de cycle est perceptible à différents niveaux, "au long de notre vie, en nous et autour de nous" ainsi que son rappel des "quatre saisons". Tout cela n'impliquant pas en soi un quelconque savoir astrologique. Cela vaut aussi, note l'auteur pour les cycles économiques. Lenoble évoque également les "métamorphoses des groupes sociaux" Le hic tient au passage vers les corrélations astronomiques (cf 'la dimension cyclique en astrologie") Lenoble constate:"C'est André Barbault qui, patiemment et minutieusement, met en corrélation dans Les Astres et l'Histoire les cycles des planétes lentes et les événements de l'histoire des XIXe et XXe siècles."On s'arrêtera sur le développement "Concordance des planétes et des âges" où la révolution de chaque planéte est mise en relation avec un certain âge de la vie. On commence par Uranus parce que la durée de son "cycle" "est prohe de la durée d'une vie humaine" (84 ans) mais Neptune n'est pas oublié (pp. 48- 49) pas plus que Pluton, à la suite.* Dans sa bibliographie, Yves Lenoble ne signale pas nos deux éditions de Clefs pour l'astrologie, chez Seghers (1976 et 1993) alors que nous y traitions de ces questions, graphiques à l'appui. Chez Lenoble; e lecteur se voit d'entrée de jeu imposé l'idée selon laquelle un cycle planétaire implique le recours à deux planétes du systéme solaire, à l'instar du cycle soli-lunaire. A aucun moment, il n'est mentionné la possibilité de commencer par une seule planéte, ce qui pourrait sembler être la base et ce qui constituait le fondement de nos "Clefs pour l'Astrologie" où à aucun moment nous ne traitons de la combinatoire de deux planétes. Or, la question des rapports entre planétes et âges se fonde sur la révolution de telle ou telle planéte et non sur le lien entre deux planéte. Prenons le cas de Saturne, son "cycle" est bien de 29 ans comme l'indique Lenoble (p. 34) et n'est pas à géométrie variable, de 20 ans quand il se combine avec Jupiter ou de 36 ans quand il se combine avec Neptune et tout à l'avenant! A moins d'avoir mal lu son ouvrage, à aucun moment, Lenoble ne prend même la peine de réfuter la thèse d'un cycle articulé sur la révolution d'une seule planéte. Pour lui, il va de soi, que la division en 4 passe par les aspects entre deux planétes et non par le passage d'une planéte sur les axes équinoxiaux et solsticiaux: 0+ bélier, 0° cancer, 0° balance, 0° capricorne, ce qui constitue une alternative tout à fait envisageable et qui respecte les "nombres" des planétes dont il traitait à propos des âges. Il est vrai que cette tradition combinant deux planétes a une longue histoire et une page glorieuse avec le couple Jupiter- Saturne mis en avant par Albumasar. Cela dit, il existe également une tradition qui s'intéresse au passage d'une planéte au travers des 12 signes du zodiaque et notre approche monoplanétaire ne fait que reprendre cette idée autour des axes équinoxiaux et solsticiaux qui encadrent les 12 signes (cf le classement en signes cardinaux, fixes et mutables) qui est bien plus satisfaisant que le classement en signes liés aux 4 Eléménts lequel ne respecte pas la structure 4x3 mais lui substitue une structure 3x4! On pense à Pluton, planéte lointaine. Corrélation de l'astrologie et de l'histoire, Paris, Ed Véga, 1958, ouvrage absent de la bibliographie de Lenoble qui se prétendait pourtant assez exhaustive. (pp. 178-180) mais c'est bien là le probléme chez cet auteur qui donne l'impression, l'illusion, d'être complet alors qu'il exclue toutes sortes de données comme on aura eu l'occasion de le montrer lors de la sortie de son Astrologie: L’Astrologie: le grand voyage en soi et dans l’avenir JHB 15 09 21