mardi 19 juillet 2022

jacques Halbronn Réponse à Richard Pellard au sujet des maîtrises planétaires.

jacques Halbronn Réponse à Richard Pellard au sujet des "maitrises planétaires" Il ne faut pas jeter le bebé avec l'eau du bain et cela vaut aussi bien pour les anti-astrologues que pour les astrologues dans leur rapport à la "Tradition". Kepler avait compris que l'on ne doit pas rejeter en bloc une doctrinè - cf le titre du texte de Pellard reproduit en annexe: "Critique de la doctrine des Maîtrises planétaires".Article paru dans les n° 4 & 5 du Fil d’ARIANA (octobre 1995 & avril 1996) et dans L’Astrologue (4e trimestre 1996) De même, d'ailleurs, que les astrologues ne sauraient davantage adopter un document dont ils ignorent peut être le bon "mode d'emploi". Certes, Pellard peut-il s'interroger sur une répartition des planétes entre les 12 signes mais envisage-t-il par ailleurs, un autre usage d'un tel dispositif et mieux encore, ne devrait-il pas se demander s'il n'y a pas, pour le moins, une piste à suivre? Pellard semble ignorer qu'il existe deux catégories d'astres, les prometteurs et les significateurs, les uns étant mobiles, les autre fixes. L'exemple classique est celui du Soleil passant d'un signe à l'autre et cela vaut aussi pour la Lune et l'on parle de "signe lunaire" comme de "signe solaire". D'ailleurs, ces "luminaires "ne sont pas affublés d'une dénomination mythologique comme les autres astres du systéme solaire, leurs noms varient selon les langues. Face à un tel dispositif, Pellard part du principe qu'il s'agit des affinités entre planétes et signes, ce qui laisse entendre que toutes les planétes sont des "curseurs" à l'instar des luminaires. Certes, il a pour excuse que c'est ainsi que les astrologues actuels voient les choses. Pellard tombe dans le piége ethnologique, comme la plupart des critiques de l'astrologie, à savoir que l'astrologie serait ce que les astrologues en ont fait et que pour connaitre l'astrologie, il suffirait d'observer les pratiques en vigueur, d'où l'importance qu'il accorde à l'usage des transsaturniennes (depuis la fin du XVIIIe siècle) dans la dite doctrine, au vu des publications existantes. Au fond, Pellard a un compte à régler avec les astrologues d'aujourd'hui et c'est eux qu'il a dans son viseur plus encore qu'une approche plus distanciée de la tradition. Quel est donc le bon mode d'emploi des "maitrises planétaires"?Il est clair que si le Soleil joue le rôle de curseur, il ne saurait avoir son domicile dans quelque signe que ce soit, pas plus en Lion qu'ailleurs car on ne peut pas être à la fois au four et au moulin. On voit donc que le fait que Pellard ne respecte pas une certaine division du travail entre prometteurs et significateurs, l'entraine à voir de l'absurde partout, puisqu'il est à côté de la plaque et se trompe sur la portée du systéme dont il est censé appréhender le vrai fonctionnement initialement prévu. Il ne s'agit pas ici de décider si le systéme fonctionne mais de commencer simplement par en décrire, comme le souhaitait un Bouché Leclercq (Astrologie Grecque, 1899) le processus Ne mettons pas la charrue devant les boeufs! Un autre point que Pellard semble avoir manqué est que le systéme ne doit pas nécessairement dépendre d'une division en 12 secteurs et qu'il a du exister auparavant une division comme le montre le "tétramorphe" qui est un zodiaque à 4 facteurs, le Taureau, le Lion, l'Aigle et l'Homme. Ce n'est que par la suite que les astronomes ont cru bon de diviser l'écliptique en 12 constellations pour les besoins de localisation qui étaient les leurs. Se pose d'ailleurs la question qu'élude Pellard: le Zodiaque en 12 est-il l'oeuvre des astronomes ou des astrologues ou des astronomes-astrologues comme Ptolémée? Nous parlons ici de "méta-langage" et cela vaut pour les noms mythologiques associés aux planétes et que Pellard met d'office sur le compte des astrologues, ne comprenant pas que les objectifs des uns ne sont pas ceux des autres. Pellard est prisonnier de ce postulat selon lequel l'astrologie et l'astronomie n'auraient fait qu'un, au départ alors que ce n'est que par la suite qu'un syncrétisme astrologico-astronomique aura sévi encore que de nos jours, les astronomes n'ont de cesse de se démarquer de l'astrologie. Pellard appartient à une génération qui considére que chaque planéte du systéme solaire a un rôle à jouer, d'où le RET de l'Ecole conditionnaliste à laquelle il appartient depuis bien longtemps qui est une pratiqu, une politique de gribouille avec ses prometteurs qui sont autant de significateurs, tout étant à l'avenant, mettant Pluton sur le même pied que le Soleil, chaque astre ayant évidemment sa spécificité selon le dit RET. On nous objectera que le dispositif distribue bel et bien les planétes entre les signes mais pour nous, on est en réalité face à une logique binaire: équinoxiale versus solsticiale, ce qui génére une alternance de phases. Mars et Vénu (Bélier -Balance) sont liés à l'axe équinoxial alors que Mercure et Jupiter (Gémeaux-Sagittaire) jouxtent l'axe solsticial (cancer capricorne). Ce sont là 4 significateurs qui sont activés par le passage d'un prometteur (Soleil/ Lune), ni plus ni moins. Quand les prometteurs passent sur l'axe équinoxial, ils traversent une tonalité Mars- Vénus et quand ils passent sur l'axe solsticiale, on a une tonalité Mercure Jupiter. Les noms des 4 dieux ne renvoient pas nécessairement à des planétes et ce n'est que par la suite que les astronomes les auront autilisés pour désigner certains astres. La lecture de Manilius, un siècle avant Ptolémée, nous montre d'ailleurs que l'on attribuait à tel secteur des noms de dieux autres que ceux associés aux planétes et ce n'est que depuis le XVIIIe siècle, d'ailleurs, que ces autres dieux trouvèrent leur place dans le Ciel astronomique, selon d'ailleurs la fantaisie non pas des astrologues mais des astronomes. Quand Pellard ironise par rapport à l'analogie, cela signifie notamment qu'il ne puisse concevoir le passage du propre au figuré. Pour lui, le printemps, c'est...le printemps. Seul le Soleil donnerait sens à ce terme qui ne saurait valoir pour une planéte dont le cycle est d'une toute autre durée. Or, selon nous, si les significateurs sont associés à une certaine saison ou en tout cas à un axe équinoxial ou solsticial,c'est en effet par analogie. Mais il n'y a pas là de lien de causalité entre émetteur et récepteur mais ce que l'on appelle l'arbitraire du signe comme lorsque l'on met en place des feux de signalisation, le vert, l'orange, le rouge. Or, pour Pellard, l'astrologie reléve du domaine de la Nature, en seriat une émanation alors que pour nous, elle est une "surnature" , laquelle instrumente la Nature en la transcendant, c'est le récepteur qui détermine le rôle de l'émetteur. (cf La pensée astrologique, In Histoire de l'Astrologie de Serge Hutin, 1986) En résumé, Pellard aura à tort assimilé les astrologues aux astronomes alors que la réunion de ces deux mouvances est relativement tardive, tout comme il aura confondu significateurs et prometteurs. Mais pour nous le seul prometteur véritablement utile est Saturne, dont le cycle de 28 ans est en analogie avec celui de 28 jours de la Lune. Là encore, on n'est pas dans le registre de la nature mais dans celui de l'Art et de la technique, de l'Architecture mais cela suppose que l'on accepte l'idée d"'intelligent desgn", de dessein intelligent et pour nous le systéme solaire est le résultat d'un plan, d'une construction.

Jacques Halbronn : le syncrérisme autour de Jésus, de INRI à ICHTUS

jacques halbronn Le syncrétisme autour de Jésus, de INRI à ICHTUS On connait deux sigles se référant à Jésus dont le contenu, selon nous, diffère sensiblement, l’un soulignant la « royauté » (avec le R pour Rex en latin) de Jésus, l’autre sa « messianité » (avec le CH pour Christ, en grec (Jésus Christ) et il ne nous semble pas qu’il faille considére comme équivalentes ces deux formulations comme c’est le plus souvent sinon toujours la régle, la coutume. INRI figure lors du drame qui se déroule à Jérusalem jusqu’à la mise en croix alors qu’ICHTUS (à rapprocher de poisson en grec) concerne selon nous la reconnaissance de Jésus comme Messie, lorsqu’il intervient en Samarie, en Galilée, autour du Lac de Tilbériade, soit dans les limites de l’Ancien Royaume d’Israël. S’agit il d’ailleurs d’un seul et même personnage ou bien de la conjonction de deux itinèraires différents? Selon nous, le premier Jésus est celui de la Nativité, des Rois Mages annonçant l’avénement d’un roi qui supplantera Hérode,l’imposteur. On comprend que le Nouveau Testament début par une généalogie; Ce Jésus est désigné avant même qu’il ait fait quoi que ce soit, il est prédestiné de par sa naissance même, sa généalogie L’autre Jésus est plus tardif et est lié à de tout autres enjeux. Comme il le dit, il est là pour les brebis perdues de la maison d’Israël. La Samaritaine lui demande s’il n’est pas le Messie attendu par les populations ostracisées du Nord. Il est donc inacceptable d’employer la formule Jésus Christ pour ce qui concerne ce qui se passe en Judée, à Betléhem, à Jérusalem. Ce titre vaut tout à fait, en revanche, pour son ministère ponctué de guérisons miraculeuses. Ajoutons que ce Messie n’est pas censé être galiléen et peut fort bien être judéen si ce n’est qu’il n’est pas venu pour les Judéens, dont nous pensons d’ailleurs, que ce derniers n’attendaient pas un Messie, lequel en la personne de Cyrus, les avait ramené à Jérusalem pour reconstruire le Temple/. Ce sont bien les gens du Nord qui sont dans l’attente (cf l’EPitre aux Ephésiens) d’un changement de leur état, comme ce fut d’ailleurs le cas à la mort de Salomon, ce en quoi ils furent déçus. Cette attente séculaire s’est exacerbée. On ne peut donc exclure qu’un Jésus, de lignée princière, n’aura pas été sourd à leur espérance/ Les paralléles avec la vie de Bouddha sont assez frappants tant par les conditions de sa naissance que par la prise de conscience de sa mission: « Un bodhisattva venu du ciel Tusita sous la forme d’un éléphanteau blanc à six défenses, tenant dans sa trompe un lotus blanc, pénétra dans son corps par le flanc avec sa trompe (…)« La tradition affirme qu’à 29 ans, alors qu’il se promène hors de l’enceinte du palais, il découvre la souffrance endémique de son peuple qui lui avait été cachée jusqu’alors et le fossé qui la sépare du luxe de sa vie aristocratique ». JHB 19 07 22