mardi 13 juillet 2021

Jacques Halbronn Déclin de l'astrologie et évolution de l'astronomie

Déclin de l’astrologie et évolution de l’astronomie Par Jacques Halbronn Nous partirons d’un propos catégorique d’une certaine Marie Dormoy : « Les progrès de l’astronomie vont faire perdre à l’astrologie tout crédit dans les milieux scientifiques qui l’associent aux arts occultes » ( in L’Esotérisme. Kabbale, franc maçon-nerie, astrologie, soufisme,Les textes fondamentaux com-mentés, ouvrage dirigé par Catherine Golliau Ed. Tallan-dier, 2007, cf notre compte-rendu : » Astrologie et prophé-tisme et leur présence au sein de l’ésotérisme » (NOFIM. Unblog.fr) Cela nous incite à revenir sur la lancinante question des re-lations entre Astrologie et Astronomie tout au long de son Histoire. On lit souvent que ces deux domaines étaient liés autrefois voire ne faisaient qu’un. Le raisonnement semble avoir été le suivant : puisque l’astrologie se sert forcément peu ou prou de l’astronomie, le risque existe que l’on s’aperçoive qu’elle se sera appuyée sur un état dépassé de la dite astronomie. On pense notamment à l’argument dit de la précession des équinoxes selon lequel le Zodiaque aurait été « décalé » au cours des siècles, des millénaires. A cela nous répondrons que la découverte même du phénoméne précessionnel témoigne de l’importance que l’on accordait à l’identification des étoiles correspondant à l’équinoxe de printemps, dans l’hémisphère nord. Or, selon nous, c’est l’astrologie antique et non l’astronomie qui accordait quelque importance à un tel repérage. Une autre question est celle des planètes nouvellement dé-couvertes, processus qui se prolongea durant un siècle et demi de 1781 à 1930, depuis le « baptéme « d’Uranus à celui de Pluton , le dit baptéme ayant été le fait non des astrologues mais des astronomes, soucieux de perpétuer un certain tissu mythologique au niveau de leur métalangage traditionnel. Or, de fait, les astrologues empruntèrent toutes sortes de données au savoir astronomique, les unes corres-pondant réellement aux fondements du dit savoir alors que les autres relevaient du dit métalangage, nécessaire pour dé-signer ou/et situer les astres les uns par rapport aux autres. Il était commode pour les astronomes de baliser l’écliptique en recourant à une symbolique saisonnière à base 12 telle qu’on la trouve dans les Livres d’Heures genre Kalendrier et Compost des Bergers (fin XVe siècle) et autres almanachs. Le tort des astrologues aura probablement été d’accorder trop d’importance à de tels procédés comme si les astro-nomes étaient des sortes de « prophétes » dont les paroles devaient être religieusement commentés, ce qui fait que de nos jours, la très grande majorité des astrologues ne jure que par Uranus, Neptune et Pluton, bien que ce dernier ait été « déclassé » en 2006 en tant que planète à part entière du système solaire. Mais que dire des « aspects » que les astrologues utilisent pour connecter les planétes entre elles à commencer par les « conjonctions » ? Parler d’une conjonction Saturne- Nep-tune est une fiction commode mais pas plus aux yeux d’un astronome , d’une analogie avec le rapport planète-soleil. Les aspects sont certes pu servir pour les besoins du repé-rage céleste mais peut-on sérieusement bâtir une astrologie sur une telle présentation des choses ? Ne parlons pas de la division de l’écliptique en 12 secteurs qui n’a évidemment aucun fondement astronomique même si l’on peut les calcu-ler pour les besoins de la cause, tout comme il existe des éphémérides permettant de savoir dans quel signe se trouve telle planète à tel moment. Tout ce qui est « astronomique » n’a pas la même valeur scientifique, n’est pas or. Ce n’est pas parce que l’astrologie peut avoir besoin d’une certaine information astronomique qu’elle doit obligatoire-ment adopter, intégrer la première donnée astronomique venue. Certes, nombreux sont les astrologues qui se sont mis en tête de se servir, par principe, de la totalité de notre sys-tème solaire comme étant la garantie de ce qu’on appelait il y a encore un siècle « astrologie scientifique » en faisant la part belle aux planètes les plus lointaines, inconnues de l’astrologie antique car invisibles à l’œil nu du fait même de leur éloignement. Mais l’astrologie avait-elle vraiment be-soin de tous ces astres pour fonctionner, ne risquait-elle pas l’inflation, la saturation ? Est- ce que tout ne se réduisait pas finalement à des variations autour d’une seule et même dialectique/dualité ? Par ailleurs, que dire de la fin d’une représentation « géo-centrique » de l’univers ? Pour notre part, nous pensons qu’un certain géocentrisme n’a pas dit son dernier mot d’un point de vue théologique. De fait, l’argument anti-astrologique ne vaudrait – il pas contre la théologie ? Com-ment comprendre le premier chapitre du Livre de la Genése, qui ouvre l’Ancien Testament, la « Bible » ? Ce dieu dont on nous parle est-il à l’origine de l’univers ou bien plutôt, plus modestement, de « notre » monde « terrestre » comme il est dit : Dieu créa le Ciel ET la Terre. Ajoutons que l’astrologie n’a pas besoin d’admettre une influence « physique » de telle ou telle planéte pour exister. Est-ce que le bloc de marbre a vocation à servir à sculpter une statue ou à bâtir un palais ? Les représentations peuvent évoluer . L’on pourrait se rendre compte de ce que ce n’est pas la Nature qui nous dirige mais que nous instrumentalisons celle-ci comme nous l’entendons. Autrement dit, une certaine forme d’anti-astrologie ne serait-elle pas déterminée par des considérations idéologiques et l’astrologie ne serait-elle pas le bouc émissaire d’un tel ressentiment à l’encontre d’une Humanité qui se croirait le centre du monde ? Il est vrai que les astrologues actuels veulent absolument tout miser sur l’astronomie, sur le pouvoir des astres et ce faisant ils don-nent des verges pour se faire fouetter. Le monothéisme, selon nous, doit être repensé : son véri-table enseignement est celui d’un déterminisme « cos-mique » dépendant d’une seule et unique planète. (cf L’Astrologie selon Saturne, Ed La Grande Conjonction, 1994-95) véritablement agissante. Ce n’est pas ici le lieu de développer davantage cette question. L’astrologie n’a nul-lement besoin de tout le bagage astronomique pour fonc-tionner et par voie de conséquence, sa dépendance par rap-port à l’astronomie est très relative. Aucun progrès de l’astronomie n’aura changé en quoi que ce soit la situation objective de l’astrologie car elle n’a nullement besoin des « nouvelles » planétes pour exister. Dès lors que l’on admet qu’il y ait eu un ‘Dieu » venu s’occuper de l’organisation de notre planète, le Ciel n’apparait plus comme une ‘réalité » immuable mais comme un matériau pouvant être remodelé, restructuré et dont il importe de décrypter le mode d’emploi. La place de l’astronomie est en fait intimement liée à une problématique théologique, ce qui nous renvoie à la question du véritable sens des premiers mots de la Bible. JHB 13 07 21

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Jacques Halbronn Le second volet comme imitation du premier

Le second volet des Centuries comme imitation du premier. Par Jacques Halbronn La comparaison entre les deux volets des éditions « centu-riques » fait apparaitre des différences de fond et de forme qui mettent en évidence l’hétérogénéité de l’ensemble censé avoir été présenté dès 1568.(Lyon, Benoist Rigaud) sinon encore plus tôt dès avant la mort accidentelle du roi (en 1559) auquel le dit second volet est adressé. Sur la forme, d’abord, le second volet ne nous est connu que selon un seul et unique état, en trois centuries « pleines » alors que le premier volet nous est connu au tra-vers de divers états dont les bibliographies relatent la suc-cession (cf le Répertoire Chronologique Nostradamique de Robert Benazra, Paris, La Grande Conjonction, Trédaniel, 1990 pp. 118-125) En ce qui concerne la genése du premier volet, la doxa éta-blit qu’il y aurait d’abord existé une édition à 4 centuries en 1555, suivi en 1557 d’une édition à 7 centuries, cette dernière comportant des variantes, à la VIIe centurie, entre les exemplaires de la Bibliothèque de Budapeste et celle d’Utrecht.Ensuite, tout devient beaucoup plus compliqué puisque l’on ne trouve plus pour les années 1588-1589 que des états successifs avec des mentions d’ajouts : Prophéties de M. Nostradamus adioustées outre les précé-dentes impressions Prophéties de M. Nostradamus Adioustés nouvellement . Centurie septiesme Les Prophéties de M. Michel Nostradamus Dont il y en a trois cens qui n’ont esté encores imprimées Les Prophéties de M. Michel Nostradamus Dont il y en a trois cens qui n’ont encores esté imprimées lesquels sont en ceste présente édition. Reveues & additionnées par l’Autheur pour l’an mil cinq cens soixante & un de trente neuf articles à la dernière Centurie. Cette dernière mention est à retenir car elles semble bien indiquer que les éditions successives ne procédaient point nécessairement par additions de centuries « complètes » mais au moyen d’annexes d’un certain nombre de quatrains qui ont pu servir comme ajouts à des éditions à trois ou à six centuries puisque l’on sait que la centurie IV aura connu un premier état (Macé Bonhomme 1555) à 53 quatrains avant d’atteindre les 100 quatrains (Antoine du Rosne 1557). Mais cette édition avec une centurie iV à 100 quatrains allait elle-même comporter par la suite une addition à la « dernière centurie », c’est-à-dire à la sixième, ce qui deviendra la sep-tième centurie, restée incomplète/incomplétée. Selon nous, il a du exister une édition, non localisée, à six centuries avant l’édition augmentée en question. Elle devait porter ce titre déjà mentionné : Les Prophéties de M. Michel Nostradamus Dont il y en a trois cens qui n’ont esté encores imprimées en passant sous silence l’existence d’un état intermédiaire avec une centurie IV à 53 quatrains. Cela donnait ainsi un ensemble des six centuries « pleines » dont nous avons dit qu’il serait suivi d’une nouvelle addition « à la dernière centurie ». Certains comprennent la formule « dernière centurie » comme ren-voyant à la centurie VII alors que la formule désignait la sixiéme et dernière centurie de l’ensemble à six centuries, ensemble auquel on aura adjoint une nouvelle série de qua-trains (39 si l’on s’en tient au titre) Reveues & additionnées par l’Autheur pour l’an mil cinq cens soixante & un de trente neuf articles à la dernière Centurie. Encore convient-il de préciser que le titre des ouvrages ne correspond pas ou plus nécessairement à leur contenu. Pour en revenir au second volet, le fait d’annoncer « Centuries VIII. (lire huitième du fait du point), IX (neuvième), X (dixième) qui n’ont encores iamais esté imprimées » se calque sur une formule déjà utilisée pour le premier volet (cf supra): « Les Prophéties de M. Michel Nostradamus Dont il y en a trois cens qui n’ont encores esté imprimées lesquels sont en ceste présente édition. » Tout cela tend à entériner – d’où l’affirmation d’une « mi-liade » de quatrains dans l’Epitre au Roi - l’existence d’une Centurie VII alors même que les éléments que nous connais-sons n’atteignent pas la cinquantaine de quatrains. En fait, une structure à base 3 et 6 nous semble plus cohérent qu’une structure à base 10. Selon nous, le second volet aura été pensée à l’imitation du premier volet en vue d’instrumentaliser Nostradamus au service non plus de la Ligue mais du parti d’Henri de Na-varre comme le montre l’étude de certains quatrains – celui relatif à Tours dans le premier volet et celui relatif à Chartres dans le second. C’est dire que l’on ne situe correc-tement les deux volets que dans le contexte la guerre dynas-tique des années 1588-1594. Autrement dit, soutenir que l’édition de 1568 à « dix centuries » est authentique serait tout à fait chimérique et nous avons montré par ailleurs que le libraire Benoist Rigaud fut probablement un des instiga-teurs du phénoméne centurique de la période en question, récupérant des textes d’Antoine Crespin eux-mêmes repris de certains textes de Nostradamus comme son Epitre à Pie IV et qui se retrouvent dans le second volet tout comme les extraits de la Guide des Chemins de France. Centurie 8:76 Plus Macelin que roy en Angleterre, Lieu obscure nay par force aura l'empire: Lasche sans foy sans loy saignera terre, Son temps s'approche si presque je soupire. 8:77 L'antechrist trois bien tost annichilez, Vingt et sept ans sang durera sa guerre: Les heretiques mortz, captifs, exilez, Sang corps humain eau rogi gresler terre Or, le terme « macelin » est une occurrence qui n’existe que dans l’Epitre de Nostradamus à Pie IV, tant en français qu’en langue italienne et correspond à une prédiction « antéchristique » en prose de Nostradamus, ce qui se retrouve au premier verset du quatrain suivant. (cf Researches 121-130 - Mario Freedom's Space http://www.propheties.it › Researches121-130 1. 121 - Antoine Crespin et le quatrain VIII, 76 Plus Macelin que roy en Angleterre Par Jacques Halbronn ... 402-413) sous le titre « Nostradamus au Pape Pie IV. Researches 191-200 - Mario Freedom's Space http://www.propheties.it › Researches191-200 1. 191 - Rabelais et Nostradamus faiseurs d'almanachs ... dédié au pape Pie IV, lequel almanach semble avoir été censuré en France mais pas en Italie, ... de celui qu'il nomme « Marcelin » en jouant sur le mot « macelin », boucher (macelino) On rappellera que la Première Face du Janus François com-porte des quatrains du second volet, qui permet de fixer une fourchette entre 1590 et 1593 pour l’émergence du second volet. (cf RCN pp 126 et seq), une édition de Cahors datée de 1590 comportant les deux volets, le contenu de la dite éditions ayant servi pour fabriquer l’édition de 1568 laquelle constituerait donc doublement un faux. JHB 13 07 21