mercredi 6 octobre 2021

Jacques Halbronn Astrologie. Etoiles fixes et point vernal. Précession des équinoxes et ères précessionnelles

jacques Halbronn Astrologie. Etoiles fixes et point vernal. Précession des équinoxes et ères précessionnelles. L’astrologie ne peut se passer ni des étoiles fixes ni du cycle des saisons et notre propos ici sera d’offrit une « théorie générale » englobant un tel ensemble afin de sortir d’un certain dilemme. En 1993 (cf l’article de Pierre Invernizzi dans la Lettre d’Horius sur notre Astrologie); nous avions déjà mis au centre de notre cyclologie les axes équinoxiaux et les axes solsticiaux en distinguant clairement leurs différences d’impact. Mais nous ressentions une certaine géne en ce que le passage d’une planéte sur ces axes nous paraissait problématique comme s’il avait manqué une interface entre le Ciel et la Terre. Pourtant, dans l’Astrologie selon Saturne,(1994), nous avions obtenu sur 200 ans environ des résultats assez concluants en nous limitant au passage de Saturne sur une certaine zone du Zodiaque, que nous situions à la fin du signe des poissons, soit à proximité de point vernal, à 0° Bélier. Pendant un certain temps, nous optâmes pour les conjonctions de Saturne avec le quatuor des étoiles fixes royales, à savoir Aldébaran, Régulus, Antarés et Fomalhaut en laissant de côté les dits axes saisonniers et ce n’est qu’assez récemment que nous sommes parvenus à la synthèse que nous évoquions plus haut associant les étoiles et les saisons. En 1979, nous avions publié Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau (Ed Albatros-Autre Monde) ouvrage collectif centré sur la précession des équinoxes. C’est dire que cette question était apparue très tôt dans notre production, quinze ans avant l’Astrologie selon Saturne.(Ed de la Grande Conjonction).. Mais nous n’avions pas pris la pleine mesure de ce processus de connexion du point vernal avec les étoiles fixes. Or, de quoi s’agissait-il, au fond, sinon de relier le point vernal avec une certaine étoile fixe si ce n’est que l’on se contentait le plus souvent de parler des constellations plutôt que des étoiles, ce qui était une perception sensiblement plus vague alors qu’il eut été possible de relier le point vernal avec telle ou telle étoile de telle ou telle constellation. On continue d’ailleurs à butter sur ce point chez les astrologues sidéralistes qui se refusent à considérer les étoiles fixes en tant que telles.(cf notre étude sur Patrice Bouriche). Autrement dit, au lieu de parler de conjonction d’une planéte avec une étoile fixe, l’on se contenterait de dire que telle planéte se trouve dans telle constellation. La prise de conscience de la précession des équinoxes nous semble bel et bien liée à la connexion entre point vernal et étoiles fixes. Dès lors que l’on chercherait à relier le point vernal à une certaine étoile, on serait bien obligé d’observer que cette étoile »vernale » ne serait plus la même d’une période à une autre. Cela témoigne donc de la part des anciens astrologues d’une volonté de relier point vernal et étoile fixe. CQFD et la question des ères précessionnelles témoigne d’une telle mise en oeuvre; ce qui aura pu laisser des traces dans l’histoire des Cultes (cf Charles François Dupuis et son Origine de tous les cultes, fin XVIIIe siècle) avec le choix de tel ou tel « totem ».;taureau, puis bélier, puis poissons (les Chrétiens) et ainsi de suite. Autrement dit, tout se passe comme si l’étoile fixe était cette interface qui manquait car Saturne pouvait être perçue, en perspective, comme se rapprochant ou s’éloignant de telle ou telle étoile fixe alors que sa conjonction avec un axe saisonnier reléverait d’une certaine abstraction. (cf les ouvrages de l’abbé Pluche dont son Histoire du Ciel, vers 1740 dont nous avons traité par ailleurs) On notera aussi que la notion d’Ascendant en horoscopie implique le recours aux étoiles – le mot horoscopie signifiant l’observation (scope) de l’astre de l’heure de naissance. Or, que peut signifier un ascendant qui serait une abstraction, ne correspondant le plus souvent à aucune présence planétaire- vu que le nombre de planétes (le septénaire jusqu’au XIXe siècle) est comparativement très limité en comparaison de celui des étoiles fixes se levant à l’horizon. Il nous semble donc plus que probable que l’ascendant était déterminé par une étoile fixe montante et donc qu’une planéte qui montait à l’horizon était conjointe à la dite étoile fixe, comme dans les travaux de Michel Gauquelin, sur la base du mouvement diurne. L’Astrologie selon Saturne, revisitée, va donc intégrer le visuel de 4 étoiles fixes, deux pour l’axe équinoxial et deux pour l’axe solsticial. Notons à ce propos que sous cet angle la question des deux hémisphères ne se pose pas puisque l’axe équinoxial vaut autant pour le printemps que pour l’automne tout comme l’axe solsticial pour l’Eté que pour l’Hiver. L’argument des sidéralistes saute ipso facto. Car on aura compris que nous n’attachons qu’une importance secondaire à la division en 12 de l’écliptique, ne retenant que les deux axes. Cette division en 12 reléve du seul méta-langage de l’astronomie et ne saurait faire l’objet d’une quelconque interprétation astrologique pas plus que les noms de dieux de la mythologie attribués à des planétes ne saurait contraindre l’astrologie à faire usage de toutes celles ainsi baptisées. D’où notre manifeste « L’astrologie selon Saturne » et seulement selon Saturne. JHB 06 10 21