lundi 12 avril 2010

L'astrologie et le modèle saisonnier

Il est bien rare qu'un vrai leader n'ait pas l'occasion de revenir au pouvoir, après une traversée du désert. Le cas de De Gaulle nous inspire. Mais, la traversée du désert ne signifie pas nécessairement que l'on quitte le pouvoir mais que ce pouvoir devient parfois purement symbolique, comme ces présidents de la Ve en période de cohabitation., comme ce fut le cas pour Chirac de 1997 à 2002.
Cette idée d'un come back parle le langage de la cyclologie. il faut en effet être "porté" par un cycle intérieur car l'astrologie si elle nous parle du cosmos nous dit comment certaines personnes trouvent une énergie non pas autour d'eux mais en eux, du fait qu'ils se branchent sur un 'autre monde". Certes, ce qui se passe autour d'eux comptera, cela servira de stimulus, de prétexte mais ce n'est pas cela qui les déclenchera et leur permettra de rebondir.
En fait, le domaine politique n'est pas le champ d'observation idéal pour l'astrologue du fait qu'il est parasité par toutes sortes de calendriers électoraux qui brouillent les choses. et les comportements, même si le leader est censé faire flèche de tout bois..
Dans le cas du général De Gaulle, l'appel du 18 juin 1940 se situe au tout début d'une phase yang, à l'approche d'un semi-octile de Saturne (22°30') à 10° taureau, avec l'étoile fixe royale Aldébaran. Les 3 ans qui suivront seront sous le signe du yang, ce qui conduira à juin 1944, quand Saturne entre en phase yin, à la fin Gémeaux-début Cancer. Il faudra désormais agir autrement et De Gaulle, à un certain stade, s'éloignera.
En 1958, De Gaulle réapparait au premier plan, du fait de la crise algérienne, en fin de période yang, soit 14 ans après 1944 (un demi-cycle de Saturne) mais cette fois, le dialogue avec le peuple se déroule dans de meilleures conditions: c'est la naissance de la Ve République au sortir de la phase yang, en janvier 1959. De Gaulle, dernier président du conseil de la IVe République devient le premier président de la Ve République, le coup d'Etat d'une clique se termine par une légitimité électorale conférée par la classe politique et par le peuple tout ensemble. En décembre 1965, De Gaulle sera réélu Président mais cette fois au suffrage universel, on est en pleine phase yang, et cela conduit à passer par dessus le Parlement. Mais la phase yin n'est jamais très loin et De Gaulle se retire en 1969, après avoir essuyé les affronts de mai 68, moment yin s'il en est.
On nous reprochera probablement de disposer d'un modèle binaire qui ne permet que deux cas de figure, yang et yin sans compter certes des périodes intermédiaires assez brèves et qui offrent à nos yeux un certain intérêt. Mais l'apport du dit modèle est de s'en tenir à une cyclologie calquée sur les saisons - mais nullement tributaire de celles-ci, stricto sensu.
¨Il y avait là en effet un obstacle épistémologique: comment se référer aux saisons de jure sans les faire intervenir de facto? Pour l'astrologie conditionaliste, une telle position est intenable: la notion de "calque", de 'transposition" relève de la pure fantaisie puisque l'astrologie, selon la dite école, se doit de rester en phase avec les données astronomiques, que c'est même ce qui sous-tend sa légitimité. Il n'en est, en revanche, pas ainsi, pour nous (voir déjà en 1986 "La pensée astrologique", in L'étrange histoire de l'astrologie, Paris, Artefact, avec Serge Hutin). Pour nous, en effet, l'astrologie passe par un filtrage culturel de la Nature. L'Homme prend modèle sur la Nature, s'en sert de matrice mais en même temps, ipso facto, il s'en émancipe, en conservant l'esprit mais non la lettre.
Selon nous, les hommes - une certaine caste privilégiée au départ - ont décidé de générer un monde à l'image de la Nature mais qui n'en serait justement que l'image. On pourrait évidemment inverser et dire que c'est la Nature qui a "créé" l'Homme à son image. (cf. le récit de la Genèse où la Nature est Dieu). Mais l'on n'a pas assez pris conscience de ce qui distingue le modèle (au sens d'un modèle dans un atelier d'artiste) de sa représentation sur un autre plan.
Pour nous, point d'astrologie sans les Hommes. D'une part parce que ce sont eux qui ont transposé le modèle naturel à une autre échelle. D'autre part parce qu'ils ont été en mesure de capter les signaux associés à cette image, faite de cyclicité et donc formant des figures signifiantes. Si ces deux conditions ne sont pas rempliés, il n'y a pas, à nos yeux, d'autre 'astrologie" que celle précisément des saisons et des rapports soleil-lune, ce que nous qualifions de proto-astrologie, nullement réservée aux seuls humains et n'étant pas fonction de leur intelligence.



JHB
27. 02 10

1 commentaire:

susane a dit…

Très beau blog, merci pour les détails sur les prises de vue, ça va me faire progresser.

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