Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 10 août 2022
jacques Halbronn Jésus au prisme de la notion astrologique et prophétique d'accomplissement
jacques Halbronn Jésus au prisme de la notion astrologique et prophétique d’accomplissement
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Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
Que faut-il comprendre de l’usage, dans l’Evangile selon Matthieu, de cette formule de l’accomplissement? Au niveau astrologique, il revient au prometteur de faire passer le significateur de la puissance à l’acte. Tout significateur est dans l’attente de la venue d’un prometteur. Il est clair que Jésus entendait se présenter comme celui qui mettrait fin à une telle attente. C’est la dialectique du masculin et du féminin, de l’actif et du passif. Dans le domaine du prophétisme, nous avons montré (cf notre post doctorat (EPHE 2007) sur le Dominicain Jean Giffré de Réchac (en ligne sur SCRIBD) auteur du commentaire sur les Centuries, intitulé . Eclaircissement des véritables Quatrains de Maistre Michel Nostradamus.S.l [Amsterdam ou Paris],1656.) que l’enjeu consistait à montrer quels étaient les quatrains qui avaient été « accomplis », c’est à dire validés, passant du virtuel au réel.
D’où les références, les renvois du Nouveau Testament à l’ »Ancien » Testament, à Isaïe, nommément, entre autres, en tant que préfiguration. Tout se passe comme si le « prometteur » dépendait du « significateur », en attente d’accomplissement. Sans une telle attente, le prometteur ne ferait guère sen (cf notre thèse d’Etat, Le texte prophétique en France, formation et fortune, Paris X, 1999 Diffusion Presses Universitaire du Septentrion). Au demeurant, cette mission d’accomplissement est récurrente puisqu’elle est propre à tout leader à travers les âges. Mais l’on sait que dans nombre de cas, l’annonce est postérieur à son accomplissement et l’on pense notamment aux Centuries attribuées à Nostradamus, rédigées en fait sous la Ligue, bien après sa mort en 1566 (cf notre communication de 1997, « Les prophéties et la Ligue « Prophètes et prophéties, Cahiers Saulnier N°15) donc « post eventum ».
Il convient en l’occurrence de s’interroger sur les modalités de l’accomplissement. On pense notamment au Livre de Jérémie XXXI, autour du passage de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance, ce qui est repris dans l’Epitre aux Hébreux, dans le Nouveau Testament où est annoncé un tel changement à venir sans autre précision.. En hébreu, « après ces temps » (Ahraré haYamim) On s’exprime sur le mode futur.
Jérémie XXXI
לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d’Israël, au terme de cette époque, dit l’Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
Nous avons montré en astrologie que l’on avait perdu le sens de la dialectique Prometteur-significateur à savoir une division du travail entre les facteurs en attente et les facteurs déclencheurs. Ici, Jésus est le Prometteur aux yeux des Israélites et des Samaritains d’où son surnom de Christ, de Messie, celui que l’on attendait et cette attente elle même est porteuse de sens. Or, nombre de commentateurs laissent entendre que Jésus s’adressait aux juifs, aux Judéens. Il était certes lui même Juif mais s’adressait aux « brebis perdues d’Israel », et , de fait, le prometteur n’appartient pas au même ensemble que les significateurs, tout comme selon nous, les Fils d’Israel, dans le Livre de l’Exode, avaient mis en scéne dans le Pentateuque, un Moïse qui n’appartenait pas à leur « peuple »
/ Exode III
ט וְעַתָּה, הִנֵּה צַעֲקַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל בָּאָה אֵלָי; וְגַם-רָאִיתִי, אֶת-הַלַּחַץ, אֲשֶׁר מִצְרַיִם, לֹחֲצִים אֹתָם. 9 Oui, la plainte des enfants d’Israël est venue jusqu’à moi; oui, j’ai vu la tyrannie dont les Égyptiens les accablent.
י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 10 Et maintenant va, je t’envoie (Eshlakhekha) vers Pharaon; et fais que mon peuple, les enfants d’Israël, sortent de l’Égypte. »
On nous objectera qu’un peu plus haut, Dieu s’adresse à Moise en évoquant ses origines mais tout au plus faudrait-il comprendre que c’est à un Moise judéen envoyé vers les Israélite. Celui qui est « envoyé » vient d’ailleurs, ce qui interroge d’ailleurs à propos de Mahomet, « envoyé (rassoul) Allah. »
Il reste que l’astrologie a vocation à indiquer les temps où ce qui est annoncé viendra à s’accomplir, lorsque l’astre prometteur (notamment Saturne) atteint le significateur, à savoir les axes sous tendant les 4 Saisons, ce qui renvoie »au chapitre 41 de la Genèse. « Pharaon y fait un rêve lui annonçant sept années de prospérité et de richesse, symbolisées par sept vaches grasses, ainsi que sept années de pauvreté et de pénurie, figurées par sept vaches maigres. »(wikipedia) Or, le cycle astronomique (28 ans) de cet astre divisé par 4 donne 7 ans pour chaque partie.
JHB 10 08 22
Jacques halbronn La recherche astrologique doit se connecter avec la Tradition astrologique, à partir de l'anthropologie
jacques Halbronn La recherche astrologique doit se connecter avec la Tradition astrologique à partir de l’anthropologie
D’aucuns nous ont objecté que nos résultats de recherche ne recoupaient pas la Tradition astrologique. Le présent texte entend prouver le contraire et montrer que l’on ne peut comparer les textes que si on en a retrouvé la clef.
Nous proposerons donc ici une nouvelle lecture du dispositif des domiciles et des exaltations, sur lequel nous travaillons depuis la fin des années 60 et en fait dès que nous avons commencé à nous intéresser à l’astrologie (1966-67) . C’est ainsi que nous montrerons l’importance des saisons comme matrice des « Dignités » en rappelant que les luminaires qui sont le point de départ tant des domiciles que des exaltations sont reliés respectivement à l’axe solsticial pour les domiciles et à l’axe équinoxial pour les exaltations. En fait, comme nous l’avions déjà exposé en 1976 dans Clefs pour l’Astrologie Ed Seghers, les exaltations précédent les domiciles lesquels n’en sont que la prolongement et c’est pourquoi nous avions proposé le terme « ascension » au lieu d’exaltation,, qui préte à confusion. Il est clair que le printemps équinoxial précéde l’Eté solsticial.!
Or, sur les mêmes axes saisonniers, l’on trouve dans les deux cas Saturne lequel est associé au signe de la Balance, c’est à dire à l’équinoxe d’automne ainsi qu’au signe du capricorne, au solstice d’hiver. Ce qui nous autorise, pensons-nous, à faire de Saturne une sorte de luminaire « noir », face aux luminaires « blancs » que sont la Lune et le Soleil. On sait que la notion de luminaire noir est de nos jours appliquée à la Lune Noire, notamment mais c’est selon nous une erreur d’interprétation.
A partir du moment où l’on met en évidence les deux axes luminaires-Saturne , il reste un groupe central de 4 facteurs , Mercure, Vénus, Mars et Jupiter. Pour nous, ces deux ensembles correspondent respectivement aux fonctions de prometteur et de significateur Le Groupe central est à associer d’ailleurs aux 4 saisons qui sont la matrice du Zodiaque (cf le tétramorphe: taureau-lion-aigle-homme).On voit donc à quel point notre astrologie EXOLS s’articule tout à fait sur les dispositifs jumeaux des Dignités, notamment dans le domaine cyclologique prévisionnel. On ne saurait en dire autant des travaux de nos prédécesseurs, nés dans les années Vingt du siècle dernier,à savoir Barbault, Jean Pierre Nicola ou Gauquelin.
Dans le cas d’André Barbault (avec l’indice cyclique) et de Nicola (avec le RET), l’usage de planétes transsaturniennes les décale d’emblée par rapport à la tradition astrologique sinon mythologique. Mais chez Barbault, le refus de toute référence au zodiaque donc aux saisons l’éloigne encore plus de la dite tradition qui implique le passage d’un prometteur sur une série de significateurs. Il nous faut en effet insister sur le fait que le dispositif des Dignités comporte deux ensembles complémentaires, le masculin avec les luminaires et Saturne et le féminin avec les 4 facteurs désignés plus haut., soit les prometteurs et les significateurs. Cette dialectique est absente chez Barbault. On notera d’ailleurs que dans l’indice cyclique, les planétes sont à la fois en vrac prometteurs et significateurs et qu’il s’intéresse nons pas aux rapports planétes-zodiaque mais aux rapports planétes-planétes (Saturne-Neptune etc) Or, il convient de noter que le quatuor dont il s’agit n’est pas constitué par des planétes mais par des divinités censées représnter les 4 saisons. Autrement dit, Barbault – bien qu’il traite de ce dispositif dans son Traité pratique d’astrologie (1961) en reprenant d’ailleurs l’approche d’un Jean Carteret, avec 12 planétes (dont deux hypothétiques transplutoniennes) pour 12 signes n’aura pas compris le dispositif des Dignités était structuré en deux ensembles.
Quant à Michel Gauquelin, il s’intéresse à mettre en évidence statistiquement la valeur, le bien fondé des « significations » planétaires pour Vénus, Mars, Jupiter, Saturne et la Lune en reliant ces significations à des groupes socioprofessionnels. Or, le fait que les astronomes aient jugé bon d’attribuer à des planétes les données du dispositif des Dignités aura induit Gauquelin en erreur car il ne s’agissait pour les astronomes que d’un méta-langage dont ils ne tiraient aucune information intrinséque. Les significations sont à réserver aux secteurs qui balisent la course des astres et non aux astres eux mêmes qui sont des « prometteurs » permettant aux dites significations de se réaliser, de s’accomplir. Un seul prometteur suffit à activer 4 significateurs. On est donc amené à penser que les résultats statistiques de Gauquelin ne sont pas recevables et qu’ils n’ont visé qu’à valider un systéme auquel il avait ajouté foi/ Notons d’ailleurs que les dits résultats ne concernent en tout état de cause que le mouvement diurne, quotidien et non le passage des astres sur l’écliptique/ Tout se passe comme si Gauquelin avait considéré les planétes comme des « ascendants » au sens astrologique de l’astre qui se léve sur l’horizon à la naissance.
JHb 10 08 22
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