mardi 27 juin 2023

jacques halbronn L'impact problématique de l'usage des accents et des aspostrophes en français.

jacques halbronn L’impact problématique de l’usage des accents et des apostrophes en français. Le systéme du français est mixte et c’est bien là une source de confusion. On pense à la question de la signalisation pour la circulation, laquelle est également qualifiable de mixte. Pourquoi met-on des « passages cloutés » là où il y a des « feux »? S’il y a des feux, est ce que cela ne rend pas inutile le marquage « zébré » (Zebra crossing)? Est ce qu »un tel marquage s’adresse aux piétons ou aux automobilistes? Autrement dit, les piétons ne seraient pas concernés par les feux de signalisation, lesquels ne vaudraient que pour les véhicules.En réglé générale, la pratique conduit les piétons à respecter les dits feux, d’autant que l’on a installé des feux s’adressant spécifiquement aux piétons mais dans ce cas, pourquoi maintenir les marqueurs de passage sur la chaussée? Mais revenons à la question des accents et des apostrophes.Selon une certaine logique, si la lettre « e » n’est pas surmontée d’un accent (quel qu’il soit) elle n’aura pas à être prononcée « é » à l’oral Or, un tel principe n’épuise aucunement la réalité du passage de l’écrit à l’oral. Est ce que le mot « objet » comporte un accent sur le « e » alors que le « e » se prononcera « é »? Et cela vaut pour des termes extremement courants comme la conjonction « et », comme la seconde personne du pluriel en « ez ». En revanche, le participe passé de la première conjugaison comporte bien un accent mais l’on sait que cet accent remplace un « ed » (conservé en anglais, voir la forme archaïque de blé , bled) On entend souvent l’explication suivante à savoir que l’accent sur le « e » remplacerait une consonne comme dans forêt (pour forest, passé en anglais). En réalité, la véritable « régle » est celle-ci: quand le « e » précéde une consonne, celle-ci devient « muette » comme dans clef parfois rendu par « clé », ce qui montre à quel point deux conventions peuvent cohabiter. Un cas remarquable et qui n’a pas été encore résolu est celui des marqueurs de nombre et la lettre « s ». Si l’on prend le cas des articles « les » et « des »(cf notre précédente étude), le son « é » est de rigieur, en l’absence de tout accent. Mais alors pourquoi ne pas prononcer « é » dans « les grandes » – ce qui donnerait « lé » « grandé », est ce que cela ne tiendrait pas à un enchevetrement de « régles » à savoir que le « e » après une consonne déclenche sa prononciation alors que le « e » devient « muet »? Passons à la question des apostrophes. On a certes, en français, des apostrophes censées remplace des « e » comme J’aime au lieu de Je aime (ce qui a donné en anglais le pronom personnel « I » sans apostrophe). Nous avons signalé (dans un précédent texte) que dix consonnes étaient suivies d’un « e »muet ( sheva) avec apostrophe : d’un jour, c’est moi. Mais dans de nombreux cas, l’apostrophe ne figure pas comme dans » puisque je te le dit , qui donnera à l’oral une série non apostrophée mais qui se comportera comme si elle l’était : « puisqu’j't »l’dis »" avec pas moins de 4 apostrophes non écrite. Comment le locuteur du français, non averti par une pratique orale sur le terrain (et non par le biais de quelque enseignement formel), pourrait-il s’y retrouver? Tout se passe comme si la mise en place des codes de lecture n’avait pas été parachevée! JHB 26 06 23