jeudi 24 août 2023

Jacques Halbronn La vie universitaire. Sur ses déboires avec Antoine Faivre (1997-2002)

jacques halbronn La vie universitaire. Sur ses déboires éditoriaux avec Antoine Faivre (1996è2002) Dans notre carrière, nous aurons connu deux rejets de contributions à des collectifs et étrangement, dans les deux cas, Antoine Faivre fut un des responsables, coup sur coup,à la fin du siècle dernier. C »est ainsi que notre article sur Nostradamus ne fut finalement pas accepté au sein de l’ouvrage consacré à l’ésotérisme occidental tout comme notre communication au Colloque de Cerisy ne fut finalement pas intégrée dans les Actes qui paraitraient aux éditions Dervy. Par ailleurs, c’est Jean Pierre Brach, un protégé de celui-ci qui sera en 2002 élu à l’EPHE pour succéder à Antoine Faivre et nous avons raconté à une autre occasion les conditions assez rocambolesques qui auront rendu possible in extremis la candidature de Brach, tout indiquant que cela fut mis sur pied dans l’urgence puisque ce n’est qu’à la fin de 2001, quelques mois avant l’audition des candidats à la Chaires des Courants Esotériques, que Brach obtint à l’arraché les titres nécessaires.Entre temps, en 1998, nous avoons soutenu notre thèse d'Etat à Paris X "Le texte prophétique en France" qui nous conférait les tirres adéquats. FAIVRE (Antoine), HANEGRAAFF (Wouter J.), éds., Western Esotericism and the Science ofReligion Louvain, Peeters, 1998, XVII+309 p. (illustr., index) (coll. « Gnostica », n° 2) CENTRE CULTUREL INTERNATIONAL DE CERISYProgramme 1997 : un des colloques CALENDRIER DÉFINITIF : Mercredi 23 juillet Après-midi: ACCUEIL DES PARTICIPANTS Soirée: Présentation du Centre, des colloques et des participants Jeudi 24 juillet Matin: Jean-Claude AGUERRE: De l’existence du Diable Après-midi: Jean CEARD: Le singe de Dieu Jacques HALBRONN: La Synagogue de Satan VERS UNE MÉTAPHYSIQUE DU DIABLE( colloque publié ) DU MERCREDI 23 JUILLET (19 H) AU MERCREDI 30 JUILLET (14 H) 1997 DIRECTION : Jean-Claude AGUERRE, Antoine FAIVRE ARGUMENT :« Que Satan existe, la question est résolue de manière affirmative par la foi chrétienne ». Cette affirmation, tirée du liminaire de la revue Les Etudes Carmélitaines sur Satan (25/05/1948) est surchargée, dans l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale, d’un rageur « NON ! » lui-même suivi d’un virulent « SI ». Le prince des enfers conserve ainsi à notre époque une place irréductible. Mais, plus la curiosité pousse le chercheur à se pencher sur lui, plus le personnage du Diable s’évanouit, ne laisse que d’incertaines traces dans les textes canoniques, perd en consistance.S’il reste insaisissable comme entité, le Diable n’en demeure pas moins repérable comme fonction. C’est cette fonction qui sera ici interrogée. L’historien, le théologien, le psychanalyste seront invités à établir ce que la fonction, le signifiant Diable, met en acte dans notre société. Nous mettrons à la question les textes canoniques, les écrits des mystiques, les manifestations de l’inconscient, les traces dans les arts pour dégager ce que l’ange déchu aux noms multiples, le singe de Dieu, exerce encore comme ministère, la manière dont il s’insère dans une structure et quelles marques il imprime dans notre monde.

Academic .Protocoles des Sages de Sion

fr-academic.com fr-academic.com FRRetenir le site En utilisant des dictionnaires dans votre site Dictionnaires et Encyclopédies sur 'Academic' Entrez le texte à rechercher des dictionnaires et encyclopédies Recherche! Wikipédia en Français interprétations Wikipédia en Français Protocoles des Sages de Sion Protocoles des Sages de Sion Les Protocoles des Sages de Sion Couverture d'une édition russe de 1912, édité par Serge Nilus Couverture d'une édition russe de 1912, édité par Serge Nilus Auteur Matveï Golovinski Genre Propagande, forgerie, imposture Version originale Titre original Протоколы сионских мудрецов ou Сионские протоколы Langue originale russe Pays d'origine Flag of Russia.svg Empire russe Date de parution originale 1901 Version française Les Protocoles des Sages de Sion [1] (en russe : Протоколы сионских мудрецов ou Сионские протоколы) sont un faux qui se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons. Ce violent pamphlet fut fabriqué à la demande de l'Okhrana (la police secrète tsariste) et destiné à Nicolas II de Russie. Pourtant, l'empereur refusa d'en faire un instrument de propagande, ayant rapidement découvert la supercherie et estimant que ce texte décrédibiliserait son combat[2]. Ce document fut rédigé en russe à Paris en 1901[3] par un faussaire russe et informateur de la police politique tsariste, Mathieu Golovinski[4]. Celui-ci s'est inspiré du Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly, un pamphlet satirique décrivant un plan fictif de conquête du monde par Napoléon III. Son texte voulait faire croire qu'il existait un programme mis au point par un conseil de sages juifs afin d'anéantir la chrétienté et de dominer le monde. Mais l'auteur et ses commanditaires avaient des intentions plus directes et plus politiques : convaincre le tsar et son gouvernement des méfaits qui découleraient selon eux d'une trop grande ouverture à l'égard des Juifs de l'Empire, réputés comme les chantres inconditionnels de la vie moderne, et intéressés au premier chef par un changement libéral de régime[5] depuis que leur statut avait été dégradé par les gouvernements réactionnaires comme celui d'Alexandre III[6]. Le livre se compose de supposés comptes-rendus d'une vingtaine de réunions secrètes exposant un plan secret de domination du monde. Ce plan imaginaire utiliserait violences, ruses, guerres, révolutions et s'appuierait sur la modernisation industrielle et le capitalisme pour installer un pouvoir juif. Adolf Hitler y fait référence dans Mein Kampf[7] pour faire croire au « complot juif » et en fit une des pièces maîtresses de la propagande du Troisième Reich[8]. Aujourd'hui, ce livre est devenu tout à la fois une figure emblématique de l'antisémitisme et de la falsification. Sommaire 1 Introduction 2 Un faux 3 Histoire 3.1 Origines littéraires 4 Utilisations 4.1 Antisémitisme nazi 4.2 Antisionisme et antisémitisme arabes 4.3 Usages et références actuels 5 Interdictions 6 Dans la littérature 7 Notes et références 7.1 Notes 7.2 Références 8 Les « Protocoles » commentés 9 Bibliographie 10 Voir aussi 10.1 Articles connexes 10.2 Liens externes Introduction Les Protocoles des Sages de Sion, parfois surtitrés Programme juif de conquête du monde, sont parus en deux temps et deux versions proches, toutes deux éditées en Russie, d'abord partiellement en 1903 dans le journal Znamia (Знамя), puis, dans une version complète, en 1905 et 1906 par le moine mystique itinérant Serge Nilus. Mais dès 1902, ils avaient fait l'objet d'un article paru en avril dans Novoyé Vriemia[9]). En fait, il est probable qu'ils circulèrent d'abord sous forme manuscrite ou sous la forme d'une impression très artisanale. Durant les quinze années suivantes, les Protocoles circulent dans les cercles restreints de la police secrète et des antisémites russes. Ils sont traduits en allemand dès 1909 et lus en séance au Parlement de Vienne[10]. Avec la Révolution d'Octobre en 1917, et la fuite en masse de Russes antirévolutionnaires vers l'Europe de l'ouest, l'aire d'influence des Protocoles s'élargit[11]. Ils ne deviennent cependant célèbres à l'échelle internationale qu'en 1920 lorsqu'ils paraissent en Allemagne (janvier) puis sont traduits en anglais (février) et en français[12]. Dès leur apparition sur la scène publique, leur authenticité a fait l'objet de questionnements. Dans son édition du 8 mai 1920, The Times de Londres évoque ce « singulier petit livre » dans un éditorial titré « Le Péril juif, un pamphlet dérangeant. Demande d'enquête » ; l'article, malgré le titre dubitatif, tend à démontrer le caractère authentique du pamphlet[13], en particulier en insistant sur sa nature de prophétie réalisée. L'article du Times sort au moment où les Russes Blancs (contre-révolutionnaires) étaient en train de perdre la guerre civile qui avait débuté en 1918, et où le premier ministre britannique, Lloyd George, envisageait de négocier avec les bolchéviques ; il s'agissait alors pour les durs du parti conservateur de discréditer les nouveaux maîtres du Kremlin en agitant l'épouvantail d'une « Pax Hebraica », et le Times se prêta à la manœuvre[14]. Un an plus tard, le 17 août 1921, le Times revient sur son erreur et publie la preuve du faux sous le titre La fin des Protocoles — mais sans convaincre grand monde puisque les thèmes développés dans les Protocoles seront repris au cours des années suivantes dans de nombreux ouvrages (pseudo-scientifiques, polémistes, ou de fiction) antisémites publiés à travers l'Europe[15]. Un faux Article dans The Times du 16 août 1921 expliquant au public britannique que les Protocoles sont un faux. L'examen attentif a mis en évidence le caractère fictif de ce texte : les Protocoles ne sont en fait qu'un mauvais plagiat du Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, publié à Bruxelles en 1864 par Maurice Joly, qui y dénonce un complot bonapartiste. La supercherie devient évidente par simple comparaison ligne à ligne des deux textes. Ce que fit Pierre Charles dans son étude critique et comparative[16]. La vérité sur son auteur n'a, quant à elle, été découverte qu'à la fin du XXe siècle par un historien en littérature russe : Mikhail Lépekhine grâce à l'ouverture des archives soviétiques à partir de 1992. Le faussaire est en effet devenu compagnon de route des Soviétiques qui détenaient les documents. Cependant, Henri Rollin, un membre du deuxième bureau français, a écrit et publié en 1939 un ouvrage intitulé L'Apocalypse de notre temps (réédité aux Éditions Allia en 2005) qui montre le processus de création puis d'utilisation de ce texte par les courants d'abord pro-tsaristes, puis fasciste et nazi. La découverte de 1992 ne vient donc que corroborer ces affirmations. En Suisse, pendant le procès de Berne entre 1933 et 1935, la fausseté des Protocoles a été retenue par le juge d'instruction. La structure du texte falsifié découverte, puis le faussaire et les causes de la falsification identifiées, il ne subsiste plus aujourd'hui aucun doute sur la nature de ce document. Pourtant, certains partis ou groupes antisémites, voire certains régimes continuent de citer les Protocoles des Sages de Sion comme preuve irréfutable d'un complot juif international. Les historiens universitaires sont cependant unanimes sur cette falsification grossière, aux conséquences paradoxalement considérables. Histoire Mathieu Golovinski connaît bien les techniques de la propagande, ayant travaillé dans les années 1890 pour le Département de la presse à Saint-Pétersbourg dirigé par Michel Soloviev, un antisémite qui fait de Golovinski son protégé. Exilé à Paris, il travaille au Figaro avec Charles Joly, le fils de Maurice Joly, et il exerce ses talents auprès de Pierre Ratchkovski pour la police politique russe (l'Okhrana) en France. La politique de discrimination à l'égard des juifs par le régime de Nicolas II y suscite des critiques. Des antisémites russes en exil veulent conforter l'empereur dans sa politique, voire l'inciter à la durcir. En 1897, un cambriolage exécuté par l'Okhrana dans la villa suisse de l'opposant russe Élie de Cyon permet la saisie d'un grand nombre de papiers, dont un pamphlet politique contre le comte de Witte, rédigé par de Cyon à l'aide des Dialogues de Joly. Il s'agit de la source d'inspiration des Protocoles[17]. Ainsi, Ratchkovski commande les Protocoles, destiné à l'origine au tsar seulement. Le texte, « authentifié » par le ministère de l'Intérieur malgré la réticence du plus proche conseiller du tsar, le comte de Witte[18], se veut une preuve décisive d'un plan juif de domination du monde reposant sur la modernisation industrielle et financière. L'antisémitisme du propos va de pair avec l'antimaçonnisme. Pierre-André Taguieff indique que le titre en russe d'une des deux premières éditions en 1905 était « Extraits des protocoles anciens et modernes des Sages de Sion de la société mondiale des francs-maçons[19] » et qu'il s'agissait de promouvoir l'image de « Sages de Sion, figures fictives du mythe anti-judéo-maçonnique[20] » . L'auteur des Protocoles fait en effet dire aux juifs : « La Loge maçonnique joue, inconsciemment, dans le monde entier, le rôle d'un masque qui cache notre but. » Origines littéraires Le Protocole des Sages de Sion et de façon plus générale le mythe du complot juif, trouve son origine littéraire dans le roman-feuilleton français du XIXe siècle. Selon Umberto Eco, le protocole « révèle son origine romanesque car il est peu crédible, sauf dans l'œuvre de Sue, que les « méchants » expriment de façon si voyante et si éhontée leurs projets maléfiques [...] : « nous avons une ambition sans limites, une cupidité dévorante, nous sommes acharnés à une vengeance impitoyable et brûlante de haine »[21]. » Le modèle du pamphlet anti-bonapartiste de Maurice Joly, copié par Golovinsky, est le complot jésuite de Monsieur Rodin dans Le Juif errant et Les Mystères du Peuple d'Eugène Sue. Un autre modèle littéraire est la rencontre entre Cagliostro et les Illuminés pour ourdir le complot maçonnique de l'affaire du collier de la reine dans Joseph Balsamo (1849) d'Alexandre Dumas. En 1868, un auteur de libelles calomnieux, Hermann Goedsche publie sous le pseudonyme de sir John Retcliffe, un roman populaire Biarritz, où il plagie Dumas, en mettant en scène le Grand Rabbin annonçant son plan de conquête du monde aux représentants des douze tribus d'Israël réunis dans le cimetière juif de Prague. En 1873, le roman est repris par un pamphlet russe Les Juifs, maîtres du monde, présenté comme une vraie chronique. En 1881, Le Contemporain le publie comme venant d'un diplomate anglais, sir John Readcliff. En 1896, c'est le Grand Rabbin qui se nomme John Readcliff, dans Les Juifs, nos contemporains de François Bourmand. Le plan jésuite de Sue, mêlé à la réunion maçonnique de Dumas, attribué par Joly à Napoléon III, devient ainsi le complot juif, et sera repris sous diverses formes, avant le faux de Golovinski. Selon Jacques Halbronn, il conviendrait de rappeler que la fin des années 1880 est le théâtre d'une résurgence de l'antitalmudisme, du fait de la traduction en français des ouvrages d'August Rohling : les Protocoles constitueraient une tentative d'élaboration d'un Talmud laïc — d'où l'usage du mot Sages qui a une connotation talmudique — permettant d'inclure les Juifs non religieux au sein du champ antijuif. À partir de ce faux Talmud pourrait dès lors se développer, par réaction, un nouvel antitalmudisme. Rohling serait donc directement ou indirectement une sources des Protocoles, son cadre, qu'il faudrait croiser avec celle du plagiat de Joly qui en constitue le contenu. Golowinski aurait été marqué par le contexte antitalmudique parisien tel qu'il régnait au début des années 1890, celles de la rédaction des Protocoles. Utilisations Au terme d'une de ses études sur les Protocoles, Pierre-André Taguieff propose cinq fonctions qu'ils peuvent remplir dans l'imaginaire — et dans la réalité, puisque la mise au jour d'un complot (n'existant que dans l'esprit de ses découvreurs) est souvent suivie de l'organisation bien réelle d'un contre-complot : aider à l'identification des forces occultes à l'origine du complot chimériques — et confirmer qu'elles sont impitoyables ; lutter contre ces forces en révélant les secrets qui les rendent puissantes ; justifier la contre-attaque contre l'ennemi désormais clairement identifié comme totalement néfaste ; mobiliser les foules (et/ou les autorités) pour la cause que les révélateurs du complot défendent ; recréer un monde enchanté, fût-il épouvantable et terrorisant[22]. Les Protocoles ont effectivement rempli ces fonctions à travers les décennies et bientôt les siècles, et leur utilisation sans cesse réactualisée démontre s'il le faut la recherche permanente d'explications pseudo-rationnelles à la marche du monde[23] : rédigés pour lutter contre les révolutionnaires anti-tsaristes, les Protocoles ont servi aux visées antisémites, antisionistes, antiaméricaines et, plus récemment, antimondialisations. Antisémitisme nazi Couverture d'une édition polonaise Ce texte servit par la suite d'instrument de propagande antisémite, aux nazis notamment[24]. Dans le Mein Kampf, Adolf Hitler peut ainsi écrire[25] : « Les Protocoles des sages de Sion, que les Juifs renient officiellement avec une telle violence, ont montré d'une façon incomparable combien toute l'existence de ce peuple repose sur un mensonge permanent. « Ce sont des faux », répète en gémissant la Gazette de Francfort et elle cherche à en persuader l'univers ; c'est là la meilleure preuve qu'ils sont authentiques. Ils exposent clairement et en connaissance de cause ce que beaucoup de Juifs peuvent exécuter inconsciemment. C'est là l'important[26]. ». Antisionisme et antisémitisme arabes Les Protocoles des Sages de Sion ont fait leur apparition dans le monde arabe dans le contexte du conflit arabo-sioniste et de l'immigration juive en Palestine. La première traduction (à partir d'une version française) fut publiée au Caire en 1925 puis à Jérusalem en 1926[27]. Selon Gilbert Achcar, ils n'ont « néanmoins connu qu'une diffusion marginale dans les pays arabes avant 1948 » et il souligne qu'il fut le fait de chrétiens et non de musulmans, à l'encontre des thèses sur le sujet défendues par Bernard Lewis[27]. Rachid Rida, que Gilbert Achcar décrit comme « le père spirituel de l'intégrisme islamique arabe moderne »[28] s'en inspire dans un texte sur la question palestinienne qui fait suite aux émeutes de 1929 et dans lequel son « argumentaire antijuif (...) puis[e] à toutes les sources en combinant des arguments conformes à la tradition musulmane la plus hostile aux Juifs »[29]. La première traduction de l'ouvrage par un musulman date de 1951 et se répandra à partir de ce moment dans le monde musulman suite à « l'intense exacerbation du conflit palestinien de 1948 » et l'exode arabe qui en découla : la Nakba (« catastrophe »)[27]. En 1967, les Presses Islamiques de Beyrouth publient la version française de Roger Lambelin sous le titre « Protocoles des Sages de Sion : texte complet conforme à l'original adopté par le congrès sioniste réuni à Bâle (Suisse) en 1897 »[30]. Cette édition a été suivie d'autres tirages comme celui de 1984[réf. nécessaire]. Gilbert Achcar souligne que les « insanités que contient ce pamphlet ont connu une diffusion beaucoup plus vaste que le pamphlet lui-même » et qu'elles ont largement contribué à la « diffusion de l'antisémitisme dans le monde arabe »[27] mais il insiste sur les motivations différentes entre les diffuseurs des Protocoles en Europe, qui n'avaient que des desseins antisémites, et celui des diffuseurs du pamphlet dans le monde arabe nationaliste qui par ignorance ou inculture sur le vrai caractère des Protocoles, cherchaient à « excuser la défaite infamante (...) des États arabes devant le mouvement sioniste et à expliquer pourquoi ce dernier avait pu gagner le soutien de l'ensemble des puissance du camp victorieux de la Seconde Guerre mondiale »[31]. Plusieurs personnalités arabes furent convaincues de la véracité du contenu des Protocoles au point d'y faire référence dans des rencontres officielles ou de se questionner sur leur contenu dans des écrits. Par exemple, en 1929, suite à sa comparution devant la Commission Shaw chargée d'étudier les causes des Émeutes de 1929 en Palestine mandataire, le Mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini se référa à titre de preuve aux Protocoles pour démontrer que les sionistes avaient attaqué les Arabes[32]. Dans un ouvrage sur l'histoire de la Palestine mandataire, Tom Segev rapporte à titre illustratif le cas d'un notable palestinien de l'époque qui bien que conscient du discrédit qui pèse sur les Procoles s'interrogea sur ces derniers car il ne pouvait s'expliquer la débâcle arabe dans la guerre de 1948 sans une collusion entre le sionisme et le communisme dans le cadre d'un plan visant à la domination du monde tel que décrit dans les Protocoles des Sages de Sion[33]. En septembre 1958, le président égyptien Gamal Abdel Nasser lui-même, et bien que non antisémite[Note 1], demanda à un journaliste lors d'un interview s'il connaissait les Protocoles et lui en conseilla la lecture car ils démontraient que « 300 sionistes, dont chacun connaît tous les autres, gouvernent le destin du continent européen et élisent leurs successeurs parmi leur entourage »[34]. Usages et références actuels La Charte du Hamas fait également référence aux Protocoles et à d'autres poncifs antisémites[35]. L'article 32 y indique que « le plan sioniste (...), après la Palestine (...) ambitionne[] de s'étendre du Nil à l'Euphrate (...) [comme stipulé] dans "les Protocoles des Sages de Sion" »[36]. Il est également popularisé par divers feuilletons télévisés : un feuilleton télévisé égyptien, repris par de nombreuses télévisions arabes, Cavalier sans monture, qui évoque de façon centrale dans l'intrigue les Protocoles des Sages de Sion présenté comme un livre tenu secret par des Juifs mais supposé authentique[37] ; le feuilleton Diaspora, diffusé par Al-Manar, la télévision du Hezbollah ; une série télévisée Al-Sameri wa Al-Saher, sur Al-Alam Télévision, la télévision iranienne, comprenant non seulement une dénonciation du supposé pouvoir des juifs sur le monde, mais un négationnisme ouvertement exprimé à l'égard des crimes commis envers les Juifs. Interdictions Article détaillé : Liste de livres censurés en France#Contestations contentieuses de l'article 14 ou des interdictions. L'ouvrage avait été interdit en France par un arrêté de mai 1990 pris par Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur, comme « œuvre de provenance étrangère[38] ». Cette décision n'est plus en vigueur[39]. Il a été réédité en 2010 par Les Éditions Déterna dirigées par Philippe Randa[40]. Dans la littérature Les Protocoles des Sages de Sion constituent l'ossature du roman d'Umberto Eco, Le Cimetière de Prague. Notes et références Notes ↑ Gilbert Achcar dans Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, pp. 313-323, en se basant sur différents discours et actes de Nasser, indique que ce dernier ne pouvait être antisémite. Il considère que cette référence aux Protocoles marque plus un manque d'éducation que du racisme. Il place également les mesures antijuives prises par Nasser dans le contexte du conflit israélo-arabe. Références ↑ Le nom de Sion est souvent pris comme symbole de Jérusalem ↑ Pierre-André Taguieff, Les protocoles des sages de Sion, histoire d'un faux. ↑ Pierre-André Taguieff, Les protocoles des sages de sion histoire d'un faux ↑ (en) Binjamin W. Segel, A Lie and a Libel: The History of the Protocols of the Elders of Zion, University of Nebraska Press (ISBN 0-8032-9245-7) p. 97. ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial. Aspects d'un mythe moderne, éd. Mille et une nuits, 2006, p. 118-119. ↑ Léon Poliakov, Mémoires, éd. Grancher, 1999, pp. 21-22. ↑ Adolf Hitler, Mein Kampf, p.160 consultable sur fr.calemeo.com ↑ Norman Cohn, Warrant for Genocide: The Myth of the Jewish World-Conspiracy and the Protocols of the Elder of Zion (New York: Harper & Row Publishers, 1966), pp. 32–36. ↑ Jacques Halbronn (thèse d'État, université Paris X, 1999, Le texte prophétique en France. Formation et Fortune ↑ Jacques Halbronn, Le Sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, éd. Ramkat, 2003, [réf. incomplète] ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial, Mille et une nuits, 2006, p. 120-121. ↑ sur la réception des Protocoles en Allemagne, France et pays anglo-saxons, voir Jacques Halbronn, Aspects du processus de traduction des Protocoles, 2002 ; cf. bibliographie ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial, Mille et une nuits, 2006, p. 123. ↑ Léon Poliakov, De Moscou à Beyrouth. Essai sur la désinformation, Calmann-Lévy, 1983, p. 27. (ISBN 2-7021-1240-4) ↑ P.-A. Taguieff, op. cit., p. 123 ; et L. Poliakov, De Moscou à Beyrouth, op. cit., p. 27. ↑ Pierre Charles: Les protocoles des sages de Sion, dans Nouvelle Revue théologique, vol. 65, 1938, pp.56-78, 966-969, 1083-1084. ↑ texte en ligne Forms of hatred: the troubled imagination in modern philosophy and literature, par Leonidas Donskis, p.46 ↑ Vladimir Fédorovski, De Raspoutine à Poutine, éd. Tempus, p. 26. ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial, Mille et une nuits, coll. Les petits libres n° 63, 2006, p. 114. ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial, Mille et une nuits, coll. Les petits Libres n° 63, 2006, p. 116. ↑ Umberto Eco De la Littérature Grasset 2003, p.367-370 ↑ P.-A. Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial, p. 192-193. ↑ P.-A. Taguieff, op. cit. ↑ Norman Cohn, Warrant for Genocide: The Myth of the Jewish World-Conspiracy and the Protocols of the Elder of Zion, New York, Harper & Row Publishers, 1966, pp. 32–36. ↑ Adolf Hitler, Mein Kampf, p.160 consultable sur sur fr.calemeo.com ↑ Adolf Hitler, Mein Kampf, chap. XI, p. 307, Nouvelles Éditions latines. ↑ a, b, c et d Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, pp. 183-184. ↑ Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, p. 179 ↑ Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, p. 185. ↑ Pierre-André Taguieff, L'imaginaire du complot mondial: aspects d'un mythe moderne, Mille et une nuits, 2006, p. 143. ↑ Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, p. 320. ↑ Benny Morris, Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Éditions Complexes, 1999, p. 134. ↑ Tom Segev, One Palestine. Complete, Holt Paperbacks, 1999, pp. 508-511. ↑ Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, p. 319. ↑ Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah, Sindbad, 2009, p.374. ↑ Traduction française de la Charte du Mouvement de la Résistance Islamique - Palestine (Hamâs) publiée dans Jean-François Legrain, Les voix du soulèvement palestinien 1987-1988, Le Caire, Centre d'Études et de Documentation Économique, Juridique et Sociale (CEDEJ), 1991. ↑ Plot Summary: Horseman Without A Horse ↑ Arrêté du 25 mai 1990 interdisant la circulation, la distribution et la mise en vente d'un ouvrage (JORF n°121 du 26 mai 1990), pris sur le fondement d'un décret-loi abrogé du 6 mai 1939 ↑ Bernard Joubert, Dictionnaire des livres et des journaux interdits, Paris, Édition du Cercle de la librairie, 2007, (ISBN 978 2 7654 0951 9), p. 1043. ↑ Sous le titre Protocoles des Sages de Sion : un paradoxe politique théorique et pratique, dépôt légal mars 2010, n° ISBN 978-2-36006-012-2. L'ouvrage comporte une préface, le texte des Protocoles, le Dialogue de Maurice Joly et un appendice rédigé par Éric Delcroix expliquant comment ce livre est devenu de nouveau « légal ». Les « Protocoles » commentés Pierre-André Taguieff, Les Protocoles des Sages de Sion, Paris, Berg International, 1992 Tome I : Un Faux et ses usages dans le siècle (408 p.) ; édition revue et augmentée, Fayard 2004 (ISBN 2-213-62148-9) Tome II : Études et documents (816 p.). (ISBN 2-911289-57-9) Bibliographie Norman Cohn, Histoire d'un mythe, éd. Gallimard, coll. Folio Histoire, 1967, (ISBN 2-07-032692-6) Will Eisner, Le Complot : L'histoire secrète des Protocoles des Sages de Sion (bande dessinée), préface d'Umberto Eco, Éd. Grasset & Fasquelle, 2005, (ISBN 2-246-68601-6) Philip Graves, « The Truth about the Protocols: A Literary Forgery », dans The Times of London, 16-18 août 1921. [lire en ligne] Jacques Halbronn, Le Sionisme et ses avatars au tournant du XX e siècle, éd. Ramkat, 2002 complété par Aspects du processus de traduction des Protocoles, in Le texte prophétique en France. Formation et fortune, éd. Presses Universitaires du Septentrion, 2002, extrait en ligne Renée Neher-Bernheim, « Le best-seller actuel de la littérature antisémite : Les Protocoles des Sages de Sion », éd. Pardès, 8, 1988 Cesare G. De Michelis, « Les Protocoles des sages de Sion », Cahiers du Monde Russe, n°38-3, 1997, [lire en ligne] Léon Poliakov, La Causalité diabolique, Paris, éd. Calmann-Lévy, 1980 Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme (de Voltaire à Wagner), Paris, éd. Calmann-Lévy, 1968 Henri Rollin, L'Apocalypse de notre temps, éd. Allia, 1991 — 1re édition 1939 Pierre-André Taguieff, L'Imaginaire du complot mondial. Aspects d'un mythe moderne, Mille et une nuits, coll. Les petits libres n° 63, 2006 : synthèse et analyse générale de la création d'un complot, avec l'exemple du complot antisémite : la seconde partie, pp. 109-192 relate la genèse et le destin à travers les décennies qu'ont connu les Protocoles des Sages de Sion. (ISBN 2-84205-980-8) Voir aussi Articles connexes Prophétie de Franklin : autre faux aux intentions antisémites Marc Levin a tourné un documentaire Les protocoles de la rumeur sur l'usage du Protocoles des Sages de Sion dans l'antisémitisme moderne. Le Talmud démasqué : faux calomnieux afin de promouvoir l’antisémitisme. The Secret Relationship Between Blacks and Jews : pseudo étude historique qui promeut l'idée que les juifs sont les principaux instigateurs de la traite des noirs Liens externes Sur les autres projets Wikimedia : « Protocoles des Sages de Sion », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia) « Protocoles des Sages de Sion », sur Wikisource (bibliothèque universelle) « Protocoles des Sages de Sion », sur Wikiquote (recueil de citations) Texte intégral des Protocoles des Sages de Sion, sur Wikisource. « Les Protocoles des Sages de Sion, ou la fulgurante trajectoire d'un faux » (Analyse du texte et utilisation politique) (en) [1] et [2]. Analyse sur le site du Centre Simon Wiesenthal, qui est spécialisé dans la constitution des archives du nazisme et dans la dénonciation de ses prolongements divers, comprenant le recours aux Protocoles. « Tout sur le Protocole des Sages de Sion » (Nombreux liens) « Aspects du processus de traduction des Protocoles » (Jacques Halbronn ; extrait de la thèse d'État Le Texte prophétique en France. Formation et fortune, Paris X, 1999) « Les Protocoles des sages de Sion, histoire d'un faux » 1/6 par Pierre-André Taguieff « La vérité est ailleurs ou la véritable histoire des Protocoles des Sages de Sion », documentaire de Barbara Necek, prod. Doc en Stock. Diffusé le 6 mai 2008 sur Arte.

Jacques halbronn Les Etats Unis, terre promise des syncrétismes

Jacques-Emile Hal-bronn Les Etats Unis, terre promise des syncré-tismes La French Theory aura connu en son temps un certain im-pact Outre Atlantique. Sa ten-dance déconstructionniste y apparaissait comme une bouf-fée d'oxygéne dans une so-ciété minée par le syncré-tisme, sous toutes ses formes. De fait, nos travaux liés au syncrétisme débouchent sur l'épicentre que sont les USA, à tous les points de vue et cela ne saurait être l'effet d'un pur hasard. Déni de l’erreur. Comment, en vérité, détecter quelque forme de syncrétisme sans se référer à la question de l'er-reur et en quoi doit-on, fusti-ger l'erreur, serait-ce là un en-jeu écologique? Laisser une population se baigner dans une culture infectée par le syncrétisme est-il qualifiable de "criminel"? That is the question! Annonce du plan Trois parties I Constitutionalisme et Astrologie Quel type d'Astrologie serait en mesure de permettre au Droit constitutionnel de com-porter une dimension plus scientifique que celle dont il dispose depuis plus de 200 ans? Certainement pas cette astrologie qui a pris en compte la découverte de planètes du sys-téme solaire au- delà de Saturne, la planéte la plus lointaine connue de l'Antiquité. Etran-gement, c'est en 1781 donc 6 ans avant la mise en service de la Constitution américaine que la planète baptisée Uranus fut repérée depuis un télescope situé en Angleterre, à bath. L'astrologie actuelle aura accordé une large place à cette nouvelle "génération" d'astres "télescopiques", incluant des asté-roides. Cela ne faisait d'ailleurs que prolonger la démarche initiée dès le début du XVIIe siècle par Galilée avec sa "lunette"; Il est clair que l'astrologie telle qu'elle est devenue ne saurait convenir à un tel projet de réforme constitutionnel en ce qu'elle est, elle -meme, fortement "syncrétisée" par l'astronomie avec laquelle on l'assimile un peu vite et cela n'au-ra pas attendu la fin du XVIIIe siècle. La Té-trabible de Claude Ptolémée (IIe siècle après JC) comporte un dispositif remarquable qui aira fait l'objet de moult commentaires, il s'agit d'u tableau associant planétes jusqu'à Saturne et signes zodiacaux. On parle alors de "maitrises planétaires". C'est une sorte de "Pierre de Rosette" qu'il s'agit de décrypter, faute de quoi, l'on ne saurait accéder à la "vé-rité" de l'astrologie. Les diverses lectures de ce dispositif conduisent à différentes formes d'astrologies/. La plus répandue considére que chaque planéte -au nombre de 7 si l'on englobe les "luminaires," soleil et lune) est liée à tel ou tel secteur du Zodiaque, ce qui pose la question suivante, est -ce le signe ou la planéte qui est porteur de signification ou si l'on préfére, quel est le signifiant et quel est le signifié, pour reprendre la terminologie saussurienne? En fait, le constitutionalisme est plus proche de l’esprit d’une astrologie « première » que ne l’est l’astrologie contem-poraine. Son découpage du temps en périodes couvrant un certain nombre d’années s’est en grande partie perdu et la tendance dominante actuelle est de s’en tenir à une dimension céleste ponctuelle, qui se retrouve avec l’importance accordée à l’heure de naissance. Cette astrologie « savante » actuelle est également éloignée de l’astrologie « so-laire « largement répandue dans le public, avec la position du Soleil qui point successi-vement un signe zodiacal après l’autre, alors que l’astrologie du thème natal recourt à un grand nombre d’astres. Nous dirons que l’astrologie actuelle est psychologique, articu-lée sur le thème natal, alors que la première astrologie relevait de la psychosociologie et d’une cyclicité intersubjective. En fait, le dispositif transmis par la tétra-bible de Ptolémée est corrompu et il importe de le rétablir dans sa cohérence première. Il importe de passer du septénaire au sénaire, car on y a ajouté le soleil qui est un curseur et active les secteurs zodiacaux. On ne peut pas être au four et au moulin (à la fois). Cha-cun des six astres, de la Lune à Saturne, y est associé à deux signes. Mais par la suite, le domaine de la Lune a été coupé en deux pour inclure le soleil ! On a un autre cas de ce type dans le Livre de la Création, commentaire as-tronomique de l’alphabet hébreu, où l’on au-ra voulu passer du 6 au 7, quitte à enlever au groupe des 4 lettres mères, une lettre de fa-çon à constituer un groupe de 7 lettres (doubles) au lieu de 6. Le systéme EXOLS En fait, sur ces 6 astres, il convient de dis-tinguer d’une part la Lune et Saturne, qui partagent les mêmes nombres, le 28, jours pour la Lune, années pour Saturne. Les 4 astres médians, Mercure, Vénus, Mars et Ju-piter n’étant pas voués à servir de curseurs mais indiquent la relation avec les 4 Saisons, lesquelles constituent deux axes servant à structurer le processus cyclique. En fin de compte, le découpage duodénaire (12) se réduit à une binarité équi-noxiale/solsticiale et l’on voit à quel point la tradition astrologique aura été marquée par une inflation de facteurs, ce qui l’aura enfer-mé dans un « ghetto » lui interdisant d’établir des passerelles avec les diverses dialectiques qui structurent la philosophie. C’est à partir de cette astrologie ressourcée, que notamment, il devient possible de fournir au droit constitutionnel un support objectif, sur la base de périodes de 7 ans, déterminées par le passage de Saturne sur les deux axes saisonniers, équinoxial et solsticiale, en alternance. On parvient ainsi à une objectiva-tion du Temps, lequel ne saurait dépendre de quelque projection numérique aléatoire. Cela débouche sur une nouvelle philosophie du Droit, articulée sur une appréhension objec-tive du Droit, ne dépendant pas des élucubra-tions solsticiales fantaisistes. Astrologie diachronique ou synchronique ? Un des travers dont souffre l’astrologie con-temporaine tient au fait qu’elle a pris l’habitude de « synchroniser », par le biais du thème astral, qui est une spatialisation ar-tificielle du ciel ce qui reléve de la diachronie et de la cyclicité. Ce sont les phases qui font passer –« s’ alterner » - une personne d’un comportement à un autre, selon un processus d’alternance et il est vain de chercher à figer une telle dualité dans le thème de naissance lequel tend à occulter la condition cyclique de l’Humanité. En fait, l’astrologie actuelle est un syncrétisme entre une première astro-logie cyclique et périodique et une astrono-mie de position articulée sur une « carte du ciel » erigée à un instant T. Le cache misère de la psychologie personnelle Quand on manque de références générales, on va se satisfaire d'une approche empirique individuelle. On privilégie ainsi le point d'ar-rivée- le but poursuivi - sur le point de dé-part, d'origine mais comment alors détermi-ner la valeur ajoutée -l'individuation - si l'on ignore en quoi a consisté cet ajout? Pour nous, le probléme se pose à deux niveaux, synchronique- à quelle catégorie appartient Un tel et diachronique,- par quelles phases successives passe-t-il, ce qui implique une objectivation structurelle du temps? C'est ainsi que toute approche biographique doit partir de telles données générales relevant de la sociologie et de l'anthropologie mais aussi d'une cyclologie. II Langue anglaise et Français De nos jours, l'anglais occupe la première place en tant que langue que le public veut apprendre et pratiquer. Cela s'est fait aux dé-pens du français. Mais le français et l'anglais comportent un grand nombre de similitudes, du fait même ue l'anglais moderne, depuis le XIe siècle, s'est constitué à partir du français à commencer par son lexique qui aura lar-gement emprunté au français écrit, si ce n'est que ce faisant la transmission en aura été for-tement défectueuse, ce qui aura permis à l'anglais, ce faisant, de se différencier du français, non point tant en raison de son gé-nie propre mais par le biais de l'erreur dans la transmission des codes. Dans cette partie, nous montrerons ce que nous entendons par "erreur" dans le champ linguistique. La for-mule choquera certains pour qui la langue évolue comme elle l'entend, selon une dyna-mique que l'on pourrait qualifier de darwi-nienne. L'idée de restituer à une langue sa pureté originelle sera qualifiée de ridicule, de grotesque. Or, selon nous, une langue obéit au départ à un plan, à la façon d'un jardin à la française. Pour mettre en évidence l'état de délabrement de l'anglais, encore faut-il être en mesure de procéder à une description per-tinente du français, par -delà ce qu'il sera lui -même devenu. C'est un peu la quadrature du cercle. Curieusement, dans certains cas, c'est l'anglais qui nous sera utile en ce qu'il aura emprunté et perpétué des états antérieurs du français. C'est ainsi que le participe et le prétérit des verbes français passés en anglais comportent tous une finale en "ed", ce qui ne se retrouve plus guère en français où le "ed" s'est changé en '"é" selon la régle suivante non écrite, qu'une consonne précédé de le lettre "e" de-vient muette et que le "e" se prononce dès lors "é". Inversement, lorsque la lettre « e » se place après une consonne, celle-ci doit se prononcer. Mais une telle régle n’existe qu’en français. D’où l’importance, pour la descrip-tion d’une langue , de suivre de près la dialec-tique de l’oral et de l’écrit, ce qui condamne toute approche se concentrant uniquement sur la dimension écrite laquelle est certes celle qui nous est seule parvenue, si ce n’est que nous disposons de la pratique langagière des locuteurs francophones tout comme Champollion a pu s’aider des pratiques coptes de son temps pour percer le mystère des hiéroglyphes. Un exemple de l'impact de l'oral sur l'écrit et en effet, pour nous, la question des codes de prononciation d'une langue est cruciale et lorsqu'une langue n'est connue que par le biais de l'écrit, elle aboutit à une prononcia-tion orale erronée, contraire au génie de la dite langue en ce qui concerne notamment les marqueurs de genre et de nombre. Il faut comprendre que c’est au niveau de l’oralité que ces marqueurs peuvent être appréhendés pleinement. L’anglais n’a rien conservé de la dualité orale de genre mais pratique la dualité orale de nombre, par l’ajout de la lettre « s » qu’il prononce systématiquement alors que le français suit une autre pratique, notamment lorsque la lettre « s » est précédée de la lettre « e » (cf supra) donc « Red skins » (peaux rouges) avec red sans s et skins avec s ! Anthropologie et linguistique La langue nous apparait tel miroir de la société première et il convient de prendre très au sérieux les marqueurs de genre et de nombre dans toute démarche anthropolo-gique. Elle est à la fois médium et message. Mais ce qui nous intéresse, c’est le message dont elle est intrinséquement porteuse et non celui qu’on lui fait véhiculer. La langue nous renseigne sur le clivage du masculin et du féminin (marqueur de genre) comme sur le clivage entre le chef et le peuple.-singulier-pluriel.(marqueur de nombre) Nous opposons la matrice et ses dérivés, ses prolongements. Pour nous, cette dialectique est au cœur de la dynamique de la langue première avec le passage du singulier au plu-riel. . On aura compris que la matrice est concentrée, ce qui implique une contraction, une réduction (au sens alchimique du terme). C’est ainsi que l’adverbe prolonge l’adjectif : grand donne grande, au féminin d’où l’adverbe grandement. Le français se rapproche remarquablement d’un tel proces-sus, ce qui est loin d’être le cas de la plupart des langues que nous connaissons. En fait, une telle « contraction » conduit à une sono-rité particulière comme humain se distingue d’humaine, avec la diphtongue « ain » qui se dissout au féminin. Pour nous, l’approche individuelle n’est viable qu’à condition de référer la personne à un groupe qui aura pu être étudié, décrit. La résolution des conflits interindividuels passe par la prise consciences des appartenances respectives. En ce sens, la psychosociologie est vouée à terme à évacuer l’approche psy-chothérapeutique personnelle. Il est clair que cela vaut pour l’astropsychologie qui prétend cerner la personne par son thème au lieu de la situer au sein de telle ou telle catégorie. Le rapport entre le français et l’anglais Il est clair que l’anglais aura été énormément impact par le français et il semble bien que la plupart des locuteurs anglo-saxons ne s’en font pas de nos jours une juste représenta-tion. La situation est telle que l’idée d’évacuer les mots français de l’anglais ne saurait s’envisager alors que cela peut tout à fait se concevoir en sens inverse, la présence de l’anglais en français étant assez superfi-cielle. Dès lors, quel peut être l’avenir de l’anglais ? On est bien là en plein syncrétisme et est-il sain de condamner l’Humanité à vivre dans la fréquentation d’un tel ensemble ? Langue synonymique, langue étymologique Nous proposons de distinguer entre une langue synonymique comme l’anglais qui fonctionne dans la discontinuité formelle et une langue étymologique comme le français qui offre une fluidité n’exigeant pas d’associer dans un même champ sémantique des mots qui n’ont rien en commun, qui ne dérivent pas les uns des autres. Comme Death et Mortal, Life et Vital, End et Finish etc. On appelle ici langue sémantique, une langue qui intégre dans un même champ de signification des formes dissemblables à l’inverse d’une langue étymologique dont les articulations se laissent appréhender par le seul raisonnement. En d’autres termes, la pratique d’une langue sémantique conduit à la légitimité du pouvoir d’en haut qui dicte les connexions alors que celle d’une langue étymologique laisse au locuteur une plus grande autonomie et ce dès l’enfance. Le rôle diacritique de la lettre "e" en français Certaines lettres de l'écrit français ont un statut particulier et relévent du méta-langage comme on a pu l’observer en ce qui concerne le tableau des maitrises planétaires. C'est notamment le cas du e et du n, dont il a déjà été question. Il nous faut aborder à présent une série de consonnes qui se con-nectent à d'autres consonnes sans passer par le truchement d'une voyelle à l'oral. Le fran-çais a perpétué une tradition qui semble bien s'être perdue ailleurs. Dans de nombreux cas, tout comme l'accent sur le "e" témoigne d'une régle d'occultation de consonne, l'apostrophe (qui ressemble fort à un accent) se substitue au "e". . Il en est ainsi pour le j apostrophe, comme dans j'aime (pour je aime), le t apostrophe (je t'aime au lieu de je te aime), le l apos-trophe (je l'aime au lieu de je le aime). La liste est la suivante, en tout 10 consonnes: le c (c'est), le d, le j, le l, le m, le n, le q(u), le r, le s, le t, C'est dire que la prononciation intempestive du "e", en français, signale un locuteur non initié, étranger et alourdi singulièrement la phrase, ce qui est notamment le cas dans la parler méridional du français comme dans les adverbes ( élémentairement avec le "e" de "rement" alors qu'il faudrait faire entendre élémentair'ment) Il est clair qu’une telle pratique orale montre à quel point l’accés à l’écrit,en français, exige de disposer d’un mode d’emploi approprié alors que pour les autres langues, les codes de prononciation de l’écrit sont plus simples, ce qui confère à l’écrit une plus grande autorité. En tout cas, les combinatoires consonantiques sont plus riches en français qu’on pourrait le penser au premier abord, vu que le statut de ces dix consonnes génére des sonorités particulières qui viennent s’ajouter à l’exercice des diphtongues autour de l’usage de la lettre « n », le « e » et le « n » ayant une fonction diacritique, tout comme les chiffres romains rélevent de l’alphabet latin et comportent ainsi une dimension supplémentaire. Un autre type de connexion est incarné par la poésie versificatrice (cf les quatrains des Centuries), consistant à faire « rimer » des mots ayant une même terminaison, une même suffixation mais ne comportant géné-ralement pas d’affinité sémantique, une telle pratique étant en principe étrangère à la démarche philosophique.. Le français gardien de l’oralité Il nous apparaît que parmi les langues que nous connaissons, le français est celle qui au-ra le mieux su préserver la dimension orale des marqueurs de genre et de nombre alors que pour d’autres langues, ces marqueurs au-ront été, peu ou prou, vidés de leur subs-tance. C’est ainsi que le lien entre marqueur du masculin et diphtongue se sera largement perdu tant en allemand qu’en espagnol, l’anglais étant le cancre de la famille. Prenons le cas emblématique de l’allemand : malgré la présence récurrente de formes en « ein » (mein, dein, sein, klein (petit) et bien entendu l’article indéfini ein), le passage au féminin se limite à l’ajout de la lettre e, comme en français mais sans que l’on ait compris que ce « e » ne se prononçait pas mais indiquait qu’il fallait rendre la lettre « n » occultée par la diphtongation si bien que la forme « ein » n’est pas diphtonguée en allemand et en ce sens ne se distingue pas se-lon le genre à la différence du français : plein et pleine, certain et certaine etc. La perte de la diphtongue tient selon nous à la mécon-naissance de signes diacritiques comme le point, comme ceux qui permettent de passer du cardinal à l’ordinal (Louis XIII. Ou 3. Janvier) alors que dans d’autres langues, une telle méprise ne s’est pas manifestée. Il reste que dans l’ensemble le français aura su con-server un certain capital phonologique qui se sera largement perdu en d’autres langues, si ce n’est par le biais d’un certain mimétisme par rapport à elle, le plus souvent entaché d’erreur. Anomalies du français Le français n’est cependant point exempt de certaines aberrations mais celles-ci semblent pouvoir être décelées et signalées comme pour le marqueur de pluriel où la lettre « s » tantôt est occultée comme dans « les », « des » et tantôt ne l’est pas alors que cela fait immédiatement suite : les vacances, le premier « es » devient « é » mais point le se-cond. En revanche, l’italien a supprimé tous les S du pluriel et prononce « é » toutes les finales à la différence de l’espagnol et de l’anglais. (Amigos). Comme il a été exposé, la forme matricielle doit être plus ramassée que ses dérivées de genre (passage du masculin au féminin) et de nombre (passage du singulier au pluriel) Parmi les anomalies les plus frappantes,on s’arretera sur le dialectique du L et du U en franaçais. Selon nous bel donne beaux au pluriel, nouvel, nouveaux et c’est par erreur que beau est donné comme masculin ; Le L est matriciel et est remplacé lors d’une déri-vation par le U. Bel, donne beauté et le subs-tantif dérive toujours du féminin (bel/masculin, beau, féminin/beauté) tout comme cheval donne chevaux, général, géné-raux. Comment se fait-il alors que l’on ait le masculin « du » et « au » et le féminin « de la » et « à la » si l’on admet que le « u » se substitue au « l » au féminin ? On devrait avoir « del » et non « du », forme que l’on trouve en espagnol. (del hombre, de la mujer) En italien, on trouve « un uomo al potere » (un homme au pouvoir). Ici, ce sont les autres langues latines qui sont dans le vrai. . III Christianisme et Judaisme Le Christianisme s'appuie sur la Bible mais de quoi s'agit-il? On identifie un peu vite l'Ancien Testament avec le judaisme mais entre christianisme et judaisme, il existe un chainon que l'on peut appeler l'israélisme lequel aura considérablement impacté un tel ensemble que l'on qualifiera volontiers d'hy-bride au même titre que la langue anglaise. Ce qui se ressemble s'assemble, Le Livre de l'Exode qui traie de la Sortie d'Egypte ne cesse de se référer et de s'adresser aux Beney Israel (Fils, enfants d'Israel-Jacob) et le moins étonnant n'est pas que les Juifs d'au-jourd'hui- mais cela ne date pas d'hier- ne s'en formalisent nullement, invoquant un "Ecoute Israel" comme profession de foi. Nous proposerons de parler d'un israélo-christianisme face à un judaisme adamique car pour nous le livre de la Genése s'articule autour des deux fils d'Isaac, fils d'Abraham, à savoir Esaû et Jacob dès lors qu'Esaü est à associer à Adam et Jacob à Israel., le puiné. Le Pentateuque est traversé par une idéologie favorable au « puiné » et cela n’est pas inno-cent mais comporte une dimension subver-sive. Cela vaut pour Jacob s’emparant du droit d’ainesse d’Esau (épisode du plat de lentilles), mais à la génération d’ avant, Isaac va supplanter Ismaël et dans le Livre de l’Exode, Moïse prendra l’avantage sur Aaron qui sera, comme de bien entendu, déconsidé-ré avec l’affaire du Veau d’Or. Il convient de rappeler qu'à la mort du roi Sa-lomon se produisit une révolte de la part de populations qui entendaient se libérer du joug de la monarchie davidienne et le Livre de l'Exode en traitant de la "Sortie d'Egypte" ne ferait, selon nous, qu'évoquer cette pro-blématique. On sait que la fête de Pessah est toute axée (cf la Hagada) sur la dite « sor-tie » assortie de miracles comme la traversée de la Mer Rouge, le miracle étant, selon nous, un pied de nez à l’adresse du plan, de l’ordre divin et comportant une dimension lucifé-rienne. Il n’est probablement pas fortuit que la Pâque juive joue un rôle crucial dans la Passion de Jésus. Selon nous, les Israélites avaient un statut d’esclaves, de citoyen de se-cond rang, en tout cas, sous le régne de Sa-lomon d’où leur revendication quant à une amélioration de leur condition. On note que Pharaon décidera d’aggraver celle-ci. Autrement dit, l’Ancien Testament comporte des traits éminemment syncrétiques et ne saurait représenter le « judaisme ». On peut cependant s’efforcer d’y séparer le bon grain de l’ivraie en refusant notamment de traduire le nom ‘Adam » par « Homme », ou « Hu-manité » alors que selon nous, cela désigne l’Homme Juif, fer de lance de la « seconde » Création, soit une Création au sein d’une première Création et circonscrite à un monde reformaté tant au niveau céleste qu’au niveau anthropologique. En ce sens, nous opposerons un israélo-christianisme à un judaisme adamique exposé essentiellement au chapitre Ier du Livre de la Genése (repris en son chapitre V). Si l’on considère le Décret de Cyrus pronant le retour de la population déportée à Baby-lone, l’on trouve deux versions dans l’Ancien Testament, celle du Deutéro Isaie et celle du livre des Chroniques.( 2 Chroniques 36:22 ) Dans le Deutéro Isaie (ch 45), le roi de Perse s’adresse aux fils d’Israel alors que dans les Chroniques, il s’occupe des Ju-déens ! Il est étonnant que ces deux ver-sions aient pu cohabiter des siècles durant, ce qui suppose l’exercice d’ un impératif unitaire chez les pratiquants. Cela tient à la dimension « anthologique » du corpus biblique, laquelle tient à une certaine mé-connaissance des enjeux propres à un temps devenu lointain. .Sur le décret de Cyrus, révisé à la sauce israélite et l’on notera la similitude entre l’épisode du Buisson Ardent (Exode, ch .III et V) où Dieu s’adresse à Moise et ce document qui voit Dieu se présenter à Cy-rus. Isaie 45 א כֹּה-אָמַר יְהוָה, לִמְשִׁיחוֹ לְכוֹרֶשׁ אֲשֶׁר-הֶחֱזַקְתִּי בִימִינוֹ לְרַד-לְפָנָיו גּוֹיִם, וּמָתְנֵי מְלָכִים, אֲפַתֵּחַ--לִפְתֹּחַ לְפָנָיו דְּלָתַיִם, וּשְׁעָרִים לֹא יִסָּגֵרוּ. 1 Ainsi parle l'Eter-nel à son Oint (Mes-sie, Mas-hiah), à Cy-rus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fer-mées : ב אֲנִי לְפָנֶיךָ אֵלֵךְ, וַהֲדוּרִים אושר (אֲיַשֵּׁר); דַּלְתוֹת נְחוּשָׁה אֲשַׁבֵּר, וּבְרִיחֵי בַרְזֶל אֲגַדֵּעַ. 2 "Je mar-cherai de-vant toi, j'aplanirai les hau-teurs, je bri-serai les portes d'ai-rain et abat-trai les ver-rous de fer. ג וְנָתַתִּי לְךָ אוֹצְרוֹת חֹשֶׁךְ, וּמַטְמֻנֵי מִסְתָּרִים: לְמַעַן תֵּדַע, כִּי-אֲנִי יְהוָה הַקּוֹרֵא בְשִׁמְךָ--אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל. 3 Je te don-nerai des trésors en-fouis dans les ténèbres, des ri-chesses ca-chées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. ד לְמַעַן עַבְדִּי יַעֲקֹב, וְיִשְׂרָאֵל בְּחִירִי; וָאֶקְרָא לְךָ בִּשְׁמֶךָ, אֲכַנְּךָ וְלֹא יְדַעְתָּנִי. 4 C'est en faveur de mon servi-teur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre, bien que tu ne me con-nusses pas. C’est dire à quel point l’israélisme a pu im-pacter l’Ancien Tes-tament et se substi-tuer à l’adamisme au point de donner le nom d’Israel au nou-vel Etat hébreu en 1948.. Il convient de faire un sort à l’épisode du Buisson Ardent autour de la problématique de la théophanie, c’est-à-dire de la ma-nifestation, de la pré-sence de la divinité à Moïse. Le tétra-gramme n’a pas été révélé au chapitre III mais bien au chapitre V du Livre de l’Exode. Il nous semble souhai-table de ne plus parler de judéo-christianisme mais bien d’israélo-christianisme en rai-son de la filiation entre le Royaume d’ Israel et l’émergence du Christianisme, ce qui explique pourquoi l’on aura intégré au sein d’un seul et même ensemble sous le nom de Bible (‘livre’ en grec) l’Ancien et le Nouveau Testaments. La version du Livre des Chroniques I 36. 2 Chroniques 36 22La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s'accomplît la parole de l'Eternel prononcée par la bouche de Jérémie, l'Eternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume: 23Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d'entre vous est de son peuple? Que l'Eternel, son Dieu, soit avec lui, et qu'il monte! Le personnage de Cyrus aura servi à forger celui de Moise. En effet, dans Exode III, l’on trouve une formule assez étrange où il semble que l’interlocuteur de Dieu n’appartienne pas au peuple concerné. Certes, au début de la séquence, Dieu fait réfé-rence aux ancêtres de Moïse mais en-suite le discours prend une autre tona-lité comme si le travail de transposition n’avait pas été mené jusqu’à son terme tout comme l’on voit cohabiter dans le même corpus biblique de l’Ancien Testament (Tanakh) les deux versions liées au personnage de Cyrus, l’une renvoyant nommément à Israel et l’autre à Juda. ט וְעַתָּה, הִנֵּה צַעֲקַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל בָּאָה אֵלָי; וְגַם-רָאִיתִי, אֶת-הַלַּחַץ, אֲשֶׁר מִצְרַיִם, לֹחֲצִים אֹתָם. 9 Oui, la plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à moi; oui, j'ai vu la tyran-nie dont les Égyptiens les accablent. י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 10 Et maintenant va, je te délègue vers Pharaon; et fais que mon peuple, les enfants d'Israël, sortent de l'Égypte." יא וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה, אֶל-הָאֱלֹהִים, מִי אָנֹכִי, כִּי אֵלֵךְ אֶל-פַּרְעֹה; וְכִי אוֹצִיא אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 11 Moïse-dit au Seigneur: "Qui suis-je, pour aborder Pharaon et pour faire sortir les enfants d'Israël de l'Égypte?" Fils d’Adam versus Fils d’Israel. Alors qu’enfants d’Israel (Beney Israel) est traduit fidélement, il n’en est pas de même de la forme « enfants d’Adam » (Beney Adam) qui est traduite généralement par ‘fils de l’homme » ! Dans le Livre de l’Ecclésiaste toutefois, la traduc-tion s’avère plus cor-recte. אִיתִי אֶת-הָעִנְיָן, אֲשֶׁר נָתַן אֱלֹהִים לִבְנֵי הָאָדָם--לַעֲנוֹת בּוֹ. 10 J'ai obser-vé la besogne que Dieu a assignée aux fils d'Adam pour se fati-guer en ef-forts. En revanche, dans Ezékiel, Dieu s’adresse au prophéte en tant que « Ben Adam » mais c’est traduit par « Fils de l’homme » ! Au verset 3 du cha-pitre III , on trouve une formule assez étrange puisque l’on a ‘Fils de l’homme » et « enfants d’Israel » dans la même phrase ! ג וַיֹּאמֶר אֵלַי, בֶּן-אָדָם שׁוֹלֵחַ אֲנִי אוֹתְךָ אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל--אֶל-גּוֹיִם הַמּוֹרְדִים, אֲשֶׁר מָרְדוּ-בִי: הֵמָּה וַאֲבוֹתָם פָּשְׁעוּ בִי, עַד-עֶצֶם הַיּוֹם הַזֶּה. 3 Il me dit: "Fils de l'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers les peuples rebelles qui se sont ré-voltés contre moi; eux et leurs an-cêtres ont péché contre moi jusqu'au jour où nous sommes. C’est ainsi que la dua-lité entre la filiation adamique et israélite est faussée par la tra-duction « fils de l’homme » Le Livre d’Ezékiel té-moigne d’ailleurs clai-rement de l’opposition entre les deux camps et la forme « Ecoute Israel » ne s’adresse pas à la maison de Ju-da mais à celle d’Israël et n’a donc pas lieu de jouer le rôle de profes-sion de foi judaique comme c’est le cas dans toutes les syna-gogues du monde juif ! Chapitre III d’Ezékiel/ ז וּבֵית יִשְׂרָאֵל, לֹא יֹאבוּ לִשְׁמֹעַ אֵלֶיךָ--כִּי-אֵינָם אֹבִים, לִשְׁמֹעַ אֵלָי: כִּי כָּל-בֵּית יִשְׂרָאֵל, חִזְקֵי-מֵצַח וּקְשֵׁי-לֵב הֵמָּה. 7 Mais la maison d'Israël ne consentira pas à t'écou-ter, car ils ne veulent pas m'écouter; car la mai-son d'Israël tout entière a le front rétif et le coeur endurci. C’est à ce passage d’Ezékiel qu’il est fait référence, dans les Evangiles, à propos des « brebis perdues de la maison d’Israel » . La critique nostradamique Pour illustrer notre méthodologie, nous aborderons, en paralléle avec le corpus bi-blique, le corpus "centurique", bien plus ré-cent (fin XVIe siècle)/ Une des questions qui se posent à ce niveau est celui des contrefa-çons antidatées. Le cas de Nostradamus offre des similitudes avec le cas de Moïse. Dans les deux cas, l'on aura voulu n'avoir qu'un seul auteur pour le corpus considéré. En fait, il nous a été possible de montrer que certains quatrains avaient été composés sous La Ligue, autour de 1588 et à l'approche du couronnement d'Henri IV en 1594. Nous avons montré que la Préface au Pape Pie IV (1561) avait été remplacée par une nouvelle Epitre adressée au Roi Henri II (Valois), re-cyclant une précédente épitres à l'intention du même souverain. Par ailleurs, la guerre de religion qui sevit dans le Royaume de France n'est pas sans évoquer le "Schisme" ayant conduit à deux Royaumes (Israel et Judah), pratiquant des cultes fort différents comme c"était le cas entre Catholiques et Protestants (Réformés) C'est ainsi que le corpus centurique constitué de deux volets, comporte des propos contradictoires, les uns favorables à la Ligue, annonçant la ruine de Tours, qui avait accueilli l'alliance d'Henri III et d'Henri de Navarre, les autres annonçant la chute de la maison de Lorraine (les Guises). On annonce dans les dernières cen-turies le triomphe de Mendosus, anagramme de Vendôme,(ou plus clairement "Le ranc lorrain fera place à Vendosme," Henri de Navarre étant duc de Vendome . On instrumentalise les Centuries en les anti-datant pour leur faire annoncer la victoire ou la défaite de tel camp, en associant tel per-sonnage à l'Antéchrist. D'aucuns voudront y voir la preuve que les Centuries prophéti-saient longtemps à l'avance alors qu'il s'agit de composition post eventum! Le premier commentaire des Dix Centuries (Le « Janus françois » c 1594), prises dans leur ensemble est attribué à Jean Aimé de Chavigny et il semble bien que celui-ci se soit peu ou prou retrouvé (ce qui ira dans le sens de l’Edit de Nantes de 1598) dans la situation des scribes qui eurent pour mission d’unifier les diffé-rents courants en présence, ne serait- ce qu’en les faisant cohabiter au sein d’un même corpus On pense au personnage d’Esdras au Ve siècle avant JC lequel va compiler toutes sortes de documents pour en faire un tout hétérogène associé à Moïse. Le Livre d’Esdras revient sur le rôle de Cyrus, dès son premier chapitre et là encore, c’est bien de Jérusalem et de Juda si ce n’est qu’il n’en est pas moins référé au verset 3 aux Elohei Israel, ce qui dénote bien là quelque forme de syncrétisme. Ezra : א וּבִשְׁנַת אַחַת, לְכוֹרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס, לִכְלוֹת דְּבַר-יְהוָה, מִפִּי יִרְמְיָה: הֵעִיר יְהוָה, אֶת-רוּחַ כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ-פָּרַס, וַיַּעֲבֶר-קוֹל בְּכָל-מַלְכוּתוֹ, וְגַם-בְּמִכְתָּב לֵאמֹר. 1 Dans la première année de Cyrus, roi de Perse, à l'époque où devait s'accomplir la parole de l'Eternel annoncée par Jérémie, l'Eternel éveilla le bon vouloir de Cyrus, roi de Perse; et celui-ci fit proclamer dans tout son empire, par la voix [des hérauts] et aussi par des missives écrites, ce qui suit: ב כֹּה אָמַר, כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס--כֹּל מַמְלְכוֹת הָאָרֶץ, נָתַן לִי יְהוָה אֱלֹהֵי הַשָּׁמָיִם; וְהוּא-פָקַד עָלַי לִבְנוֹת-לוֹ בַיִת, בִּירוּשָׁלִַם אֲשֶׁר בִּיהוּדָה. 2 "Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, Dieu du ciel, m'a mis entre les mains tous les royaumes de la terre, et c'est lui qui m'a donné mission de lui bâtir un temple à Jérusalem, qui est en Judée. ג מִי-בָכֶם מִכָּל-עַמּוֹ, יְהִי אֱלֹהָיו עִמּוֹ, וְיַעַל, לִירוּשָׁלִַם אֲשֶׁר בִּיהוּדָה; וְיִבֶן, אֶת-בֵּית יְהוָה אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל--הוּא הָאֱלֹהִים, אֲשֶׁר בִּירוּשָׁלִָם. 3 S'il est parmi vous quelqu'un qui ap-partienne à son peuple, que son Dieu soit avec lui, pour qu'il monte à Jérusa-lem, qui est en Judée, et bâtisse le temple de l'Eternel, Dieu d'Israël, de ce Dieu qui réside à Jérusalem! EPILOGUE Les Juifs au prisme de l'Astrologie EXOLS Il se pourrait bien que nos travaux en astro-logie visant à restituer une astrologie "pre-mière" soient en mesure d'apporter quelque lumière à la "question juive" Nous avions déjà signé que la "solution fi-nale" avait coincidé avec le passage de Sa-turne en l'une de ses phases solsticiales, en 1941-42. Cette phase est foncièrement péril-leuse pour les Juifs, par delà l'aspect pure-ment religieux. Comme dans le Livre de Job, nous voyons leur Dieu les mettre à l'épreuve du malheur, relevant ainsi le défi lancé par Satan. C'est en phase solsticiale que les en-nemis du plan divin, ceux qui en éprouvent du ressentiment, auront une "fenêtre" de 7 ans, pour compromettre le dit Plan, en une sorte de compte à rebours. Inversement, dès que Saturne va quitter la phase solsticiale, on assiste à un renverse-ment en faveur des Juifs, au cours d'une pé-riode d'égale durée. Cette phase équinoxiale a le pouvoir de dessiller les yeux. On apprend que " dessiller signifiait à l'origine « découdre après dressage les paupières d'un oiseau de volerie ». Jésus, quant à lui, déclarait Ils ont des yeux mais ne voient pas, des oreilles mais ils n'entendent pas. Tel est bien le climat propre à toute phase solsticiale mais vient un moment où le "charme" est rompu.. Evangile Matthieu 13 …" Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles en-tendent! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu" Autrement dit, en phase solsticiale, il y a carte blanche donnée au diable et les hu-mains sont soumis à la tentation de bafouer le plan divin en ses diverses manifestations : déni de l'astrologie cyclique, déni de la duali-té Hommes-femmes, déni de la lignée 'ada-mique" au profit de la lignée "israélite" . Et reconnaissons que la phase solsticiale des années 40 aura montré jusqu'où on pouvait aller trop loin! Cette phase solsticiale permet un processus de remplacement, de substitution, en ce sens que de faux clivages viendront occulter les vrais. On pense à l'épisode de la Tour de Ba-bel (Genése) qui annonce la confusion, le brouillage des langues et des esprits. L'Hu-manité perd alors ses repéres naturels et s'égare. Elle entend reprendre sa liberté et construire ou détruire à sa guise jusque sur-vienne une prise de conscience, déterminée par l'avénement d'une phase équinoxiale. La question qui se pose avec les juifs tient au fait qu'on ne les reconnait pas, ne les dis-tingue pas par leur apparence, par leurs cou-tumes/ Toutefois, en phase équinoxiale, les Juifs ont tendance à se regrouper comme on a pu l'observer en 1967. Nous avons montré qu'il n'aura pas fallu la Guerre des Six Jours pour que cela eût lieu et si cette Guerre s'était déroulée en un autre temps, ses effets n'au-raient pas été les mêmes. Et d'ailleurs, en 1973, la Guerre de Kippour mettait fin à un certain état de grâce autour de l'Etat d'Israel; Saturne était repassé alors en phase solsti-ciale, comme 30 ans plus tôt. Tout se passe comme si en phase équinoxial, se produisait un certain éveil et réveil d'une conscience, d'une présence juive par delà tous les cadres et modéles existants tant chez les juifs que chez les "Gentils", phénoméne qui tendrait à s'estomper en phase solsticiale, de part et d'autres, comme si le charme était alors rompu ou en tout cas suspendu. 24 08 23

jacques halbronnn Epistémolofgie Le glissement en philosophie de l'o...