lundi 11 octobre 2021

Jacques Halbronn Crise systémique dans le comportement des directeurs de thèse dans l'Université Française

Jacques Halbronn Crise systémique dans le comportement des directeurs de thèses dans l'Université Française. Pendant une quarantaine d'années, nous avons vécu l'expérience des préparation et soutenance (éventuelle) de travaux au sein de l'Université Française et nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il pourrait s''agir d'un processus de maltraitance des candidats qui pourrait être systémique comme la question actuellement mise en exergue en ce qui concerne une autre institution, l'Eglise catholique, quant au comportement pervers des responsables éducatifs. Il serait donc bon qu'une enquéte soit menée auprès des (futurs) thésards et que d'éventuelles sanctions soient prises au vu de telsq dysfonctionnements qui posent des questions qui finalement sont dans le cas de l'Université comme de l'Eglise relévent d'un abus de pouvoir. Nous avons déjà consacré un certain nombre d'études sur ce qui touche ai parcours des étudiants désireux d'obtenir tel ou tel titre académique (cf sur notrs site NOFIM) Nous nous en tiendrons ici à un dossier lié à la préparation d'une thèse de linguistique entre le début des années 80 et le milieu des années 90, ce qui vient compléter d'autres signalements dans d'autres domaines et dans d'autres universités, ce qui nous autorise, pensons-nous, à reprendre la formule utilisée actuellement pour les abus sexuels dans le cadre de l'Eglise, ce qui révélerait l'existence d'un phénoméne encore plus ample qu'on avait pu le penser chez les personnes susceptibles de peser, d'une façon ou d'une autre, sur l'avenir des éléves et étudiants dont ils ont eu la charge. Il serait bon que l'on rassembla un maximum de témoignages pour prendre la mesure d'un phénoméne qui permet une certaine impunité. En 1981, à Lille III, nous avions obtenu un DEA de Linguistique Anglaise, sous la direction d'André Joly et nous étions inscrit pour un doctorat de troisiéme cycle. Ayant pris contact avec Louis Jean Calvet, à l'Université Paris V, nous avions opté pour un doctorat d'Université, la nouvelle formule devant remplacer le doctorat de 3e cycle. Précisons qu'en 1979, nous avions soutenu une thèse à Paris III en Etudes Hébraiques avec Georges Vajda. Arrive 1987 et Louis Jean Calvet nous donne le feu vert pour accéder au stade de la soutenance mais le nouveau régime implique deux rapports préalables. Calvet fait appel au linguiste Frédéric François et quant à nous nous contactons Alex Derjansky que nous avions connu comme enseignant en yiddish à l'INALCO au début des années 70. Calvet m'avertit que François a rendu un rapport défavorable et m'invite à revoir notre travail. En 1989, nous lui soumettons une nouvelle version laquelle sera soumise à deux nouveaux rapporteurs, Yves Lecerf de Paris VII et Haim Vidal Sephiha dont nous avions suivi les cours de judéo-espagnol, à l'INALCO dont il a la chaire. Cette fois, c'est Sephiha qui rend un rapport négatif. On aurait pu en revenir à la thèse de 3e cycle pour laquelle nous étions inscrits ou encore se limiter à un DEA, ce qui n'exigeait pas la même procédure. Mais, Yves Lecerf nous propose de reprendre notre projet à Paris VII et Louis Jean Calvet passe la main. Entre 1989 et 1995, Lecerf suivra nos travaux et finalement renoncer à nous amener à la soutenance de thèse, nous proposant de nous contenter d'un DESS à l'Université Paris VIII Saint Denis où il exerce également. Il semble que la position de Lecerf à l'Université était fragile et qu'il n'était pas réellement en position de réaliser ce à quoi il s'était engagé. Autrement dit, nous n'avons obtenu aucun diplome en linguistique entre 1981 et 1995, soit sur 14 ans et en 1995, on nous aura décerné un DESS en ethnométhodologie comme lot de consolation. Est-on en droit, dès lors, de parler de maltraitance systémique - avec éventuellement à la clef une forme de sadisme ou la tentation d'un abus de pouvoir pouvant susciter une forme de jouissance, de jubilation à malmener un candidat et à le laisser finalement en rade, en toute impunité. Il nous faut, pour compléter le tableau systémique rapprocher ce dossier d'un autre concernant les Universités Paris XII Créteil et Paris X Nanterre. En 1985, Jean Céard (né en 1936) accepte de diriger une thèse d'Etat en Histoire, commencée avec Jacques Merleau Ponty en 1976, à Paris X. Céard n'accordera son feu vert que 13 ans plus tard à la fin de 1998 ayant indéfiniment repoussé l'échéance et à la veille de prendre sa retraite.De plus, le jury ne nous accordera qu'une mention honorable ce qui dévaluait quelque peu notre travail. Cette fois, la gestion des rapports négatifs sera conduite plus heureusement que dans le cas de Calvet pour lequel nous avons produit deux mémoires d'une certaine ampleur qui n'auront bénéficié d'aucune sanction universitaire et bien entendu qui n'ont correspondu à aucune aide financière. Nous avons décidé de mettre en ligne ces deux travaux sous le titre de "mémoires préparés sous la direction de Louis Jean Calvet." JHB 11. 10 21