jeudi 22 juillet 2021

Jacques Halbronn Le casse tête de la chronologie nostradamique

Le casse tête de la chronologie nostrada-mique Par Jacques Halbronn Ceux qui s’aventurent dans le labyrinthe des éditions centuriques s’exposent à ré-véler leurs limitations intellectuelles. La plupart de ceux qui se risquent à une telle entreprise risquent fort de se couvrir de ri-dicule et de faire apparaitre cruellement leurs limitations et leur manque d’autonomie mentale. La postérité ne manquera certainement pas de se gausser de l’ impuissance de toute une génération condamnée à entériner les manœuvres d’un milieu de libraires qui les ménent par le bout du nez et qui doivent bien s’amuser s’ils les voient s’accrocher à des leurres qu’on leur aura tendus Le cas de l’édition Antoine du Rosne 1557 est un véritable pont aux ânes et c’est en fait tout un milieu qui risque de ne pas se relever d’une sorte de consensus (ou d’omerta) dans l’erreur. N’importe quel chercheur digne de ce nom ne saurait ignorer que l’édition 1557 a été produite après l’édition 1561, comme d’ailleurs le pressentait Robert Benazra, dès 1990 (RCN). Les 39 article ajoutés à la « dernière » cen-turie visent à l’évidence un appendice qui deviendra par la suite connu sous le nom de « septième centurie ». En fait, il se pourrait que ce soient les auteurs du second volet débutant avec une huitiéme centurie qui auraient entériné une telle appellation de septième centurie, tant il est vrai que nous étions en présence d’un ensemble de six centuries et d’un autre de trois centuries mais l’idée de « miliade » aura conduit à proposer au final dix centuries. Mais ce subterfuge n’était en fait que la suite d’un premier subterfuge sans lequel on n’en saisit pas bien la portée. C’est tout le probléme de cette « génante » édition à 4 centuries (Macé Bonhome) qui constitue un précédent puisque déjà une addition à une troisiéme centurie – et l’on n’a pas retrouvé l’édition princeps à 3 cen-turies – était devenue par la suite une Cen-turie IV tout comme on a vu pour la centu-rie VII. Mais cette centurie IV aurait du apparaitre comme une addition à l’instar des 39 ar-ticles qui donneront ensuite une Centurie VII. Or, l’on n’a pas trace non plus d’une édition annonçant une addition de 53 qua-trains à la dernière centurie du premier en-semble de trois centuries. Autrement dit, il nous manque deux stades : -le stade des 3 centuries - le stade de l’addition à la dernière centu-ries, la IIIe. Et avec l’édition Macé Bonhomme, on en est à un stade ultérieur – ce que ne signalent ni Benazra, ni Brind’amour, ni Gérard Morisse dans leurs éditions respectives de la dite édition. Ce stade d’une centurie appelée quatrième alors même qu’elle ne comporte pas le nombre de quatrains requis est assez étrange, à vrai dire d’autant que dans les éditions 1557, cette anomalie est corrigée avec une centurie IV « compléte » suivie de deux autres Centuries, ce qui donne un tout de six centuries dont on n’a pas d’exemplaire mais dont la présence du quatrain latin à la fin de la Centurie VI témoigne amplement. Et à nouveau le scé-nario d’une addition de quatrains se pré-sente mais cette fois la centurie VII ne sera pas complétée dans l’éditions 1568 à dix centuries si bien que l’on se trouve au final avec deux centuries en souffrance, la quatrième dans le cas de l’édition Macé Bonhomme et la septième dans le cas de l’édition Antoine du Rosne. On peut donc se demander quelle est la véritable portée de l’édition Macé Bon-homme à 4 centuries si ce n’est que l’on nous signale une édition 1588 chez Raphael du Petit Val, à Rouen portant en son titre ‘quatre centuries ». Malheureusement, cet exemplaire est manquant et l’on ne sait même pas si les quatrains étaient numérotés au vu des descriptions qui nous en sont parvenus (cf Daniel Ruzo Testament de Nostradamus, Rocher, 1982) A suivre . JHB 22 07 21

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