jeudi 13 février 2025

jacques halbronn Nostradamus Les Centuries, un dispositif de cases à remplir avec du n'importe quoi.

jacques halbronn Nostradamus Les Centuries, un dispositif de cases à remplir avec du n'importe quoi. Les travaux de Chantal Liaroutzos (Réforme, Humanisme, Renaissance) ont, depuis 40 ans, mis en évidence les méthodes des faussaires des Centuries. Il apparait clairement qu' l'on a affaire à des séries de 100 cases, comme leur nom l'indique. Le genre "centurique" était déjà en place, cf Les considerations des quatre mondes, a sauoir est: Diuin, Angelique, Celeste, et Sensible: comprinses en quatre centuries de quatrains, contenans la cresme de diuine & humaine philosophie. Par Guillaume de la Perriere tolosan Lyon, 1552 Couverture Guillaume : de La Perrière par Mace Bonhomme, 1552 Page de titre Dans cet ouvrage paru trois ans avant l'édition antidatée attribuée au même libriaire, on retrouve la même présentation des têtes de centuries. On sait que les faussaires - car l'on ne saurait attribuer un tel procédé à Michel de Nostredame, ont mis en vers un guide de pélerinages, lequel comportait notamment le site de Varennes qui fit couler beaucoup d'encre.(Georges Dumézil). D'ailleurs, les quatrins des almanachs des vraies éditions sont eux même une versification de la prose du médecin de Salon de Provence -(cf notre posti doctorat 2007) JHB 13 02 25

Théodore Roosevelt . Le Discours de Paris 1910

Culture Anniversaire d’un discours : Roosevelt, une vision du nouveau monde sur l’ancien Par Gilles Malvaux Avr 23, 2020 Le 23 avril 1910, il y avait foule rue des Écoles. Depuis midi et demi, on se pressait devant la Sorbonne. Son grand amphithéâtre s’apprêtait à accueillir dans l’après-midi un hôte prestigieux. L’Université était alors pavoisée aux couleurs françaises et américaines : on attendait Théodore Roosevelt. Pour écouter l’ancien président des États-Unis, le Tout-Paris intellectuel et politique s’était rassemblé dans l’hémicycle : Raymond et Henri Poincaré, Lavisse, Hanotaux, Claretie, Reinach, Doumergue, Loubet, Briand, Millerand, des amiraux, des généraux, des ambassadeurs. Le vice-recteur de l’Université, introduisant son hôte auprès de l’auditoire, expliqua le désir de ce dernier de faire entendre aux étudiants et à l’auguste assemblée « la voix du Nouveau-Monde ». “Outre-Atlantique, au pays de la libre entreprise, l’image de l’homme dans l’arène – the man in the arena – fait désormais partie de l’imaginaire politique” La conférence de Roosevelt porta essentiellement sur le rôle du citoyen dans une république. C’était un discours de philosophie politique dont l’idée fondamentale était que la source première de la grandeur d’un pays se trouvait dans la « valeur moyenne du citoyen ». Tout l’enjeu, pour une nation, réside dans l’ambition accordée à cette « valeur moyenne », et le moyen de la promouvoir. Bien que Roosevelt parlât plus d’une heure et demie, la postérité ne retient que ce passage, celui de « l’homme dans l’arène » : « Le crédit appartient à l’homme qui est descendu de sa personne dans l’arène, dont le visage est sali de poussière, de sueur et de sang ; qui lutte vaillamment, qui fait erreur, qui échoue et échoue encore, parce qu’il n’est pas d’effort sans accompagnement d’erreur ou de faute ; mais qui s’évertue en conscience à faire ce qu’il faut, qui connaît les grands enthousiasmes, les grands dévouements, qui s’use pour une digne cause, qui, au cas de pleine réussite, connaît, à la fin, le triomphe de la grande œuvre accomplie, et qui, si le pire arrive et qu’il échoue, du moins échoue au cours d’un vaste effort, si bien que sa place ne sera jamais au côté de ces êtres timides et glacés qui ne connaissent jamais ni victoire ni défaite. » (1) Outre-Atlantique, l’image de l’homme dans l’arène – the man in the arena – eut un immense succès. Au pays de la libre entreprise, elle fait désormais partie de l’imaginaire politique (Nixon l’utilisa lors de son discours de démission) et l’on comprend son succès. Célébrant le goût de l’effort et de la prise de risque, elle reflète bien l’esprit pionner de la culture américaine, esprit d’une jeune nation dont le citoyen est un self-made-man et dont les grands-parents ont dû conquérir, défricher et cultiver une nature hostile mais promesse de bonheur et de prospérité. “Ses propos dévoilent l’éducation intellectuelle d’un président des États-Unis, où la France n’eut pas de petite part” Pourtant, ce discours contient d’autres réflexions qui méritent d’être rappelées. Car étant en voyage officiel en France, étant reçu par le président de la République, étant membre de l’Institut et s’exprimant de surcroît en Sorbonne, Roosevelt ne pouvait pas ne pas parler de la France. Ses propos reflètent la vision du nouveau monde sur l’ancien, ancien monde que symbolise la France. Mais ce faisant, ils dévoilent aussi l’éducation intellectuelle d’un président des États-Unis, où la civilisation française n’eut pas de petite part… Roosevelt, un chef qui aime la chasse… et se cultive Le matin, avant une après-midi chargée qui se partagerait entre l’Institut et la Sorbonne, Roosevelt se rendit sur les quais de Seine, pour flâner. Il cherchait des livres bien particuliers, et entra chez l’éditeur Champion. Il faut savoir que Roosevelt était un grand chasseur ; il venait même d’écrire un livre sur le sujet : Mes chasses en Afrique. Or M. Champion avait une réputation de grande érudition dans ce domaine, et voilà donc un ancien président des États-Unis discuter chasses royales et chasse au loup avec un libraire du quai Malaquais… Deux fois encore dans la journée Théodore Roosevelt évoqua son sujet de prédilection. La deuxième fois fut à l’Institut où il se rendit en début d’après-midi. Assistant à une séance de l’Académie des sciences morales et politiques, dont il était membre, il expliqua à ses confrères la manière dont il apprit son élection à la Présidence. C’était pendant un séjour en Afrique équatoriale, à l’occasion du retour d’une chasse au rhinocéros… “Dans son voyage en Afrique, il avait aussi emporté Froissart, Dumas, Montaigne, Molière, Pascal, Voltaire, Barbey d’Aurevilly…” Mais pourquoi donc insister sur les chasses de M. Roosevelt ? Parce que ses lectures au fond de la brousse sont fort intéressantes. La troisième fois qu’il parla de chasse fut pendant sa conférence à la Sorbonne. Laissant quelques instants son discours, il conquit son auditoire en racontant ce qu’il avait notamment emporté dans ses bagages pendant ses chasses : « – Savez-vous quel ouvrage français j’avais emporté dans mon voyage en Afrique ? C’était la Chanson de Roland. » Une salve d’applaudissements répondit à l’anecdote. Mais il ne faut pas en être surpris, car on apprend dans son livre Mes chasses en Afrique qu’il avait aussi emporté Froissart, Dumas, Montaigne, Molière, Pascal, Voltaire, Barbey d’Aurevilly… et même Tartarin de Tarascon, qu’il ne voulut lire qu’après avoir tué ses premiers lions… (2) On voit l’influence culturelle de la civilisation française. On se prend à rêver de voir un président des États-Unis prendre la peine d’emporter ces œuvres dans ses voyages et expliquer en Sorbonne que la Chanson de Roland est « le plus ancien chef-d’œuvre que compte aucune langue moderne » … Roosevelt, prix Nobel de la paix Dans son discours, Roosevelt expliquait encore qu’avec la Chanson de Roland commençait « la longue durée de cette précellence [française] dans les armes et dans les lettres » et évoquait « ce merveilleux instrument de précision qu’est la prose française » qui offrait « appui et inspiration » à tout homme de lettres et de science. “En cas de divergence d’interprétation, le texte français fera foi” Rappelons qu’il avait reçu le prix Nobel de la paix quelques années auparavant, pendant sa présidence. Il avait en effet réussi à négocier la paix entre la Russie et le Japon lors de la guerre de 1904-1905. Le traité de paix fut d’ailleurs signé aux Etats-Unis. Mais pourquoi ce traité est-il notable ? Parce que son dernier article appartiendra bientôt une époque révolue. Il y était stipulé que : « le présent traité sera signé en double : en langues française et anglaise. Les deux textes sont absolument conformes ; mais en cas de divergence d’interprétation, le texte français fera foi. » On ne connaîtra pas la part de M. Roosevelt dans la teneur de l’article, mais il est flatteur de penser qu’il n’y était pas étranger… Roosevelt, la pensée et l’action Parce qu’il aimait l’action et la littérature, parce qu’il avait été soldat et qu’il écrivait des livres, Roosevelt ne pouvait manquer d’aborder le thème très français de la « France mère des arts, des armes et des lois ». Il déclarait : « La France a enseigné bien des leçons aux autres peuples ; sûrement l’une des plus importantes est celle qui résulte de toute son histoire, savoir qu’un haut développement artistique et littéraire est compatible avec une remarquable maîtrise dans la science des armes et celle du gouvernement. » Finalement, l’image de l’homme dans l’arène mise à part, la grande idée développée par Roosevelt a été ce bon vieux thème de la plume et de l’épée. Thème inépuisable ! Le genre littéraire des Mémoires est un exemple : n’a-t-il pas toujours été reconnu comme spécifiquement français ? Ceux du Grand Siècle ou de l’Empire sont innombrables, et Roosevelt avait lu au moins ceux du général Marbot. Lors de sa visite aux Invalides, la veille, il déclarait à leur sujet que ces pages étaient « vraiment admirables » et que l’on y voyait « la grande âme française ». “Il s’agit d’une certaine idée de la France, où la grandeur se mesure avec les armes et les lettres” Il y a deux mille ans déjà, lorsque Caton parlait des Gaulois, c’était pour évoquer les deux passions dominantes qui les distinguaient : manier fortement l’épée et finement la parole. Le dernier grand représentant de ce trait culturel est certainement Charles de Gaulle. Il n’est donc pas surprenant de trouver dans le fond du discours de Roosevelt un peu de pensée gaullienne puisqu’il s’agit en définitive de parler d’une certaine idée de la France, où la grandeur se mesure avec les armes et les lettres : « Dans la bouillonnante tourmente qu’offre l’histoire de l’humanité, quelques nations brillent par la possession d’une certaine force ou d’un certain charme, de quelque don spécial de beauté, sagesse ou puissance qui les place au rang des immortels et leur donne place à jamais parmi les guides du genre humain. La France est une de ces nations. Le monde entier souffrirait sa perte. Il est certaines leçons d’éclat et de vaillance généreuse qu’elle sait mieux donner qu’aucune autre des nations sœurs. » Par curiosité encore, remarquons dans les dernières paroles du discours une référence à Froissart que Roosevelt se pique de citer (il l’avait lu en Afrique) : « le royaume de France ne fut oncques si déconfit qu’on y trouvât bien toujours à qui combattre ». Ne serait-ce pas, contenu en puissance, un appel du 18 juin ? Par curiosité enfin, évoquons de Gaulle car il permet de constater que le thème de l’homme dans l’arène, lui aussi, avait déjà été abordé par un poète du Grand Siècle. En 1969, le Général reprenait dans une lettre un passage de l’épître à monseigneur le Dauphin de La Fontaine : « Et si de triompher je n’emporte le prix, J’aurai du moins l’honneur de l’avoir entrepris » (3) Théodore Roosevelt, Le Citoyen d’une république, Paris, Hachette, 1910. Théodore Roosevelt, Mes chasses en Afrique, Paris, Hachette, 1910. Roosevelt avait emmené une véritable bibliothèque, où figuraient nombres de classiques : Euripide, Dante, Shakespeare, Goethe, etc… Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets, tome XI : 1966-1969, Plon. Cité par Alain Larcan, De Gaulle inventaire, la culture, l’esprit, la foi, Bartillat, 2003, p.179. On remarquera que le général avait légèrement adapté les vers originaux, qui étaient : « Et si de t’agréer je n’emporte le prix, J’aurais du moins l’honneur de l’avoir entrepris » Illustration : Theodore Roosevelt in City Hall, Paris, @Wikimedia Common

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