Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 14 juin 2024
jacques halbronn Réflexions autour des Notes d'expériences sur l'influence des planétes de J. Gerson Lacrioix
jacques halbronn Réflexions autour des Notes d'expérience sur l'influence des planétes de J. Gerson-Lacroix. 1947 'Ed Cahiers Astrologiques.
L'auteur oppose les traditionalistes qui s'appuient sur toute une littérature et les tenants d'une astrologie "scientifique", pariant sur l'apport de la statitistique à partir de ce livre ouvert qu'est notre systéme solaire tel qu'on le connaissait au siècle dernier. L'auteur aborde ainsi tant les planétes visibles à l'oeil nu que les transsaturniennes, Pluton, récemment découverte, y compris. Il n'est visiblement pas conscient que le pluralisme propre à ces deux courants hypothèque considérablement les recherches et il semble bien se complaire dans la complexité, ce qui est, selon nous, un des traits caractéristiques des personnes s'adonnant à l'Astrologie Qu'aura-t-il dit quand 8 ans plus tard, un Michel Gauquelin (ed du Dauphin, 1955) publier son "Influence des astres. Etude critique et expérimentale". avec un titre assez proche du sien?. Mais Gauquelin a le mérite de ne pas retenir les transsaturniennes dans ses résultas positifs tout comme il ne combine pas les planétes entre elles ni ne s'appuie sur des cas individuels qui ne font sens, pour lui, qu d''un point de vue catégoriel (socio-professionnelle), ce qui associe heureusement psychologie et sociologie. On voit donc qu'au lendemain de la seconde Guerre mondiale, la question, d'une façon générale, ne sera pas tant d'éliminer des facteurs mais de les préciser, de les interpréter. Rien ne serait donc à jeter mais tout à accommoder, à assaisonner: importance de la sauce!
L'auteur s'intéresse à l'année de découverte (p. 100) des trois transsaturniennes. La découverte de Neptune en 1846 serait ainsi à rapprocher, selon notre auteur, de 1848, année de révolutions, avec le Manifeste du parti Communiste, les thèses de Karl Marx. Pour Uranus (p.84), "le romantisme - de même que la philosophie de Rousseai- écrit l'auteur, m'apparaisent comme des mouvements nettement Uraniens". A propos de Pluton, l'auteur s'interroge: "Sommes nous entrés depuis les environs de 1930 dans une ère Plutonienne?" Tout se passe comme si les planétes étaient des comètes dont la date d'apparition serait le signe d'un changement majeur (cf notre étude (1991), “Les variations d'impact des “comètes” en France. Etude bibliographique (fin XVe - fin XVIIIe siècles)”, in Actes du Colloque La comète de Halley et l'influence sociale et politique des astres, Bayeux. L'auteur fait référence à un "cycle d'évolution" (p.111): "La dernière époque plutonienne -avant l'actuelle- pourrait bien coincider, en Europe Occidentale, avec le "siècle" de Louis XIV (par exemeple, l'intervalle 1848-1715 (...) tandis que la période Neptunienne précédant celle de 1846 commencerait vers 1492 (l"épicentre se situant cette fois en Espagne). Si l'on accepte cette idée, on se sentira rassuré sur notre avenir puisque, sans doute entre 1960 et 1965 nous aborderions une ère Vénusienne, moins tendue et plus libérale, assez comparable, pour son ambiance, à celle qui se serait étendue de 1715 à 1748 environ?"
JHB 14 06 24
Bibliographie de l'oeuvre de Jacques Halbronn
Halbronn, J. (1977), Intr. et trad. Le Commencement de la Sapience des Signes d'Abraham Ibn Ezra précédé du Livre des Fondements Astrologiques d'Abraham Ibn Ezra. Préface de G. Vajda. Bibliotheca Hermetica, Paris, Retz.
-Halbronn, J. (1979.1), La problématique astrologique et les principaux penseurs juifs du Moyen Age Espagnol, thèse 3e cycle, Paris III et EPHE, Ve section.
-Halbronn, J., dir. (1979.2), Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Paris, Ed. Albatros / Autre Monde.
-Halbronn, J. (1981), La traduction anglaise des Jugements Astronomiques sur les Nativités (1550) d'Auger Ferrier, Mémoire de DEA, Lille III.
-Halbronn, J. (1981.2), “La communication du savoir astrologique” in La Magie et ses langages. Dir. Margaret Jones-Davies, Lille III.
-Halbronn, J. (1983), Mathématiques Divinatoires, Préface de J. Ch. Pichon, Paris, Trédaniel.
-Halbronn, J. (1985), Le Monde Juif et l'Astrologie, histoire d'un vieux couple. Préface de Juan Vernet, Postface de P. Fenton, Milan, Arché.
-Halbronn, J., (avec S. Hutin) (1986.1), Histoire de l'Astrologie, Paris, Ed. H. Veryer.
-Halbronn, J., (1986.2), “L'itinéraire astrologique de trois Italiens : Pietro d'Abano, Guido Bonatti, Thomas d'Aquin”, in L'Homme et son univers au Moyen Age, Actes du septième congrès international de philosophie médiévale, Dir. Chr. Wenin, Louvain-la-neuve, Institut Supérieur de Philosophie.
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-Halbronn, J. (1991.2), “Les variations d'impact des “comètes” en France. Etude bibliographique (fin XVe - fin XVIIIe siècles)”, in Actes du Colloque La comète de Halley et l'influence sociale et politique des astres, Bayeux.
-Halbronn, J. (1991.3), “Une attaque réformée oubliée contre Nostradamus (1561)” in Réforme Humanisme et Renaissance.
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-Halbronn, J. (1991.5), “Psychanalyse de l'étranger” in Conscience de, Paris, Lierre & Coudrier.
-Halbronn, J. (1991.6), “La fortune de l'Introductio de Claude Dariot”, postface à l'Introduction au Jugement des Astres de Claude Dariot, Puiseaux (45), Pardès.
-Halbronn, J. (1992.1), “La France astrologique à l'heure d'Alan Leo”, in P. Curry, N. Campion, J. Halbronn, La vie astrologique il y a cent ans d'Alan Leo à F. Ch. Barlet, Paris, Trédaniel.
-Halbronn, J. (1992.2), Etudes parues avec Les personnalités planétaires de M. Gauuqelin, Paris, Ed. G. Trédaniel.
-Halbronn, J. (1992.3), “Ethique et Astrologie dans les milieux juifs et chrétiens du Moyen Age”, in Colloque Astrologie et Spiritualité, St Denis sur Huisne (61), COMAC.
-Halbronn, J. (1993.1), “Etudes sur les Editions ptolémaïques de Nicolas Bourdin”, in Centilogue de Ptolémée de Nicolas Bourdin, Paris, G. Trédaniel.
-Halbronn, J. (1993.3), “Astrologie” in Encyclopaedia Universalis, Vol. 3, Paris, rééd. in Corpus, t. 3 de l'Encyclopaedia Universalis, Paris, 1995, pp 279 - 290 et in art. “Astrologie”, in Supplément de l'Encyclopaedia Universalis, Paris, 1996, pp. 301 et seq.
-Halbronn, J. (1993.5.), “Pierre Gassendi et l'astrologie judiciaire. Approche bibliographique”, in Pierre Gassendi (1592 - 1655), Actes du Colloque International, Digne, 18 - 21 mai 1992, Numéros 323 - 324 (2e - 3e trimestre 1993) des Annales de Haute Provence.
-Halbronn, J. (1993.6), “Recherches sur l'Histoire de l'Astrologie et du Tarot”, Postface à l'Astrologie du Livre de Toth d'Etteilla, Paris, G. Trédaniel.
-Halbronn, J. (1993.7), Astrologie et prophétie. Merveilles sans images, Catalogue d'exposition, Paris, Bibliothèque Nationale.
-Halbronn, J. (1993.8), “Pierre d'Ailly: des conjonctions planétaires à l'Antéchrist”, Colloque Pierre d'Ailly in Bulletin de la Société Historique de Compiègne.
-Halbronn, J. (1993.9), “Antisémitisme et Occultisme en France aux XIXe et XXe siècles”, in Revue des Etudes Juives, 1991.
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-Halbronn, J. (1994.1), “Réshit Hokhmah d'Abraham Ibn Ezra. Problèmes de traduction au Moyen Age”, in Proceedings of the Eleventh World Congress of Jewish Studies, Jerusalem.
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-Halbronn, J. (1995.2), La Vie Astrologique. Années Trente Cinquante, Paris, Trédaniel.
-Halbronn, J. (1997.1), “Le Manuscrit 7321A de la Bibliothèque Nationale de France et le texte de l'édition critique des textes pseudo-hippocratiques”, Bulletin de Philosophie Médiévale, n°38, Louvain La Neuve.
-Halbronn, J. (1997.2), “ Le diptyque astrologique d'Abraham Ibn Ezra” in Revue des Etudes Juives, Vol. CLV, Paris.
-Halbronn, J. (1997.3), “L'Empire déchu ou l'Astrologie au XVIIe siècle”, Paris, Politica Hermetica, n° 11.
-Halbronn, J. (1998.1), “Les prophéties et la Ligue”, Colloque Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Cahiers V. L. Saulnier, 15, Paris, Presses de l'Ecole Normale Supérieure.
-Halbronn, J. (1998.2), “The name Protocols, from the Zionist Congresses to the Protocols of the Wise Men of Zion. The reception of the Russian Protocols in Central Europe before 1917”, Proceedings of the Twelfth World Congress of Jewish Studies, Jérusalem, 1997, in Jewish Studies, Jérusalem.
-Halbronn, J. (1998.3), “Claude Dariot et les recueils trismosiniens” in Chrysopeia, 6, Milan, Arché.
-Halbronn, J. (1998.4), “Pierre du Moulin et le thème du pape antéchrist”, in Formes du millénarisme, à l'aube des temps modernes, Colloque de l'Association Réforme, Humanisme et Renaissance, Marseille (A paraître in RHR).
-Halbronn, J. (1998.5) “La résurgence du savoir astrologique au sein des textes alchimiques dans la France du XVIIe siècle”, Colloque Aspects de l'Alchimie au XVIIe siècle, Dir. F. Greiner, Université de Reims, 1996.
-Halbronn, J. (1999.1) “Le texte prophétique. Discours de la méthode”, Littérature et prophéties, dir. Myriam Jacquemier, Babel, 4, Toulon.
-Halbronn, J. (1999.2), Le texte prophétique en France. Formation et fortune, Thèse d'Etat, Université Paris X.
jacques halbronn Sociologie du judaisme. Les deux facettes : le clivage Jabob Israel et Joseph.
jacques halbronn Sociologie du judaisme. Les deux facettes: le clivage Jacob-Israel et Joseph.
Il est intéressant de souligner le fait que la référence à Israel et donc à Jacob, dont c'est le surnom renvoie à un personnage qui n'aura pas fait carrière en dehors de sa famille, à la différence d'Abraham, Joseph, son fils, Moïse et Jésus, ces derniers étant voués à agir à l'étranger, hors de leur milieu d'origine. D'où l'importance du départ (Abram), de l'exil (Joseph), de la mission au loin (Jésus). A contrario, ce Jacob- qui deviendra Israel est invité à rejoindre sa famille, les siens. Destins donc éminemment contrastés que l'on retrouve de nos jours entre Israel et diaspora. Nous avons montré dans un précédent texte que le cas d'Abram est marqué par une telle dualité, une double contrainte. On lui demande de quitter sa famille, sa terre dans un premier temps, puis on l'invite à fonder un peuple/ Dans le seul Livre de la Genése, l'on nous campe successivement Abraham, Jacob et Joseph, Abraham de par son double nom incarne une telle dualité Ham renvoie à Hamon (foule) אַב-הֲמוֹן גּוֹיִם
"Ton nom ne s'énoncera plus, désormais, Abram: ton nom sera Abraham, car je te fais le père d'une multitude de nations."
Gensése XVII
א וַיְהִי אַבְרָם, בֶּן-תִּשְׁעִים שָׁנָה וְתֵשַׁע שָׁנִים; וַיֵּרָא יְהוָה אֶל-אַבְרָם, וַיֹּאמֶר אֵלָיו אֲנִי-אֵל שַׁדַּי--הִתְהַלֵּךְ לְפָנַי, וֶהְיֵה תָמִים. 1 Abram étant âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, le Seigneur lui apparut et lui dit: "Je suis le Dieu tout-puissant; conduis-toi à mon gré, sois irréprochable,
ב וְאֶתְּנָה בְרִיתִי, בֵּינִי וּבֵינֶךָ; וְאַרְבֶּה אוֹתְךָ, בִּמְאֹד מְאֹד. 2 et je maintiendrai mon alliance avec toi, et je te multiplierai à l'infini."
ג וַיִּפֹּל אַבְרָם, עַל-פָּנָיו; וַיְדַבֵּר אִתּוֹ אֱלֹהִים, לֵאמֹר. 3 Abram tomba sur sa face, et Dieu lui parla de la sorte:
ד אֲנִי, הִנֵּה בְרִיתִי אִתָּךְ; וְהָיִיתָ, לְאַב הֲמוֹן גּוֹיִם. 4 "Moi-même, oui, je traite avec toi: tu seras le père d'une multitude de nations.
ה וְלֹא-יִקָּרֵא עוֹד אֶת-שִׁמְךָ, אַבְרָם; וְהָיָה שִׁמְךָ אַבְרָהָם, כִּי אַב-הֲמוֹן גּוֹיִם נְתַתִּיךָ. 5 Ton nom ne s'énoncera plus, désormais, Abram: ton nom sera Abraham, car je te fais le père d'une multitude de nations.
ו וְהִפְרֵתִי אֹתְךָ בִּמְאֹד מְאֹד, וּנְתַתִּיךָ לְגוֹיִם; וּמְלָכִים, מִמְּךָ יֵצֵאוּ. 6 Je te ferai fructifier prodigieusement; je ferai de toi des peuples, et des rois seront tes descendants
Il s''est opéré un basculement que nous interprétons astrologiquement, comme le passage d'une phase Lion-Verseau à une phase Taureau-Scorpion. Jacob incarnera cette autre facette "familiale", liée à une certaine terre et Joseph, un de ses fils, la dimension. "nomade", "errante"
Comment expliquer une telle dualité dans le texte biblique? Il convient de souligner un point trop souvent oublié, négligé, à savoir la distinction entre "hébreu" et "enfant d'Israel". Pour Joseph, la désignation n'est pas celle d'enfant d'Israel, alors même que c'est un des fils de cet Israel alias Jacob. Au Chapitre 39, on le désigne comme Hébreu tout comme au chapitre 41:
Genése 39, 14
יד וַתִּקְרָא לְאַנְשֵׁי בֵיתָהּ, וַתֹּאמֶר לָהֶם לֵאמֹר, רְאוּ הֵבִיא לָנוּ אִישׁ עִבְרִי, לְצַחֶק בָּנוּ: בָּא אֵלַי לִשְׁכַּב עִמִּי, וָאֶקְרָא בְּקוֹל גָּדוֹל. 14 elle (la femme de Potiphar) appela les gens de sa maison et leur dit: "Voyez! On nous a amené un Hébreu (Ish Ivri) pour nous insulter! Il m'a abordée pour coucher avec moi et j'ai appelé à grands cris.
Genése 41,12
יב וְשָׁם אִתָּנוּ נַעַר עִבְרִי, עֶבֶד לְשַׂר הַטַּבָּחִים, וַנְּסַפֶּר-לוֹ, וַיִּפְתָּר-לָנוּ אֶת-חֲלֹמֹתֵינוּ: אִישׁ כַּחֲלֹמוֹ, פָּתָר. 12 Là était avec nous un jeune hébreu (naar Ivri), esclave du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes et il nous les interpréta, à chacun selon le sens du sien.
Or, c'est le même terme que l'on trouve dans les deux premiers chapitres du Livre de l'Exode, lequel se référe aux "enfants d'Israel" mais traite des femmes "hébreues"!
Exoode I
יג וַיַּעֲבִדוּ מִצְרַיִם אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, בְּפָרֶךְ. 13 Les Égyptiens accablèrent les enfants d'Israël de rudes besognes.
יד וַיְמָרְרוּ אֶת-חַיֵּיהֶם בַּעֲבֹדָה קָשָׁה, בְּחֹמֶר וּבִלְבֵנִים, וּבְכָל-עֲבֹדָה, בַּשָּׂדֶה--אֵת, כָּל-עֲבֹדָתָם, אֲשֶׁר-עָבְדוּ בָהֶם, בְּפָרֶךְ. 14 Ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles sur l'argile et la brique, par des corvées rurales, outre les autres labeurs qu'ils leur imposèrent tyranniquement.
טו וַיֹּאמֶר מֶלֶךְ מִצְרַיִם, לַמְיַלְּדֹת הָעִבְרִיֹּת, אֲשֶׁר שֵׁם הָאַחַת שִׁפְרָה, וְשֵׁם הַשֵּׁנִית פּוּעָה. 15 Le roi d'Égypte s'adressa aux sages femmes hébreues (Ivriyoth), qui se nommaient, l'une Chifra, l'autre Poûa
טז וַיֹּאמֶר, בְּיַלֶּדְכֶן אֶת-הָעִבְרִיּוֹת, וּרְאִיתֶן, עַל-הָאָבְנָיִם: אִם-בֵּן הוּא וַהֲמִתֶּן אֹתוֹ, וְאִם-בַּת הִוא וָחָיָה. 16 et il dit: "Lorsque vous accoucherez les femmes hébreues (Ivriyoth), vous examinerez les attributs du sexe: si c'est un garçon, faites-le périr; une fille, qu'elle vive."
יז וַתִּירֶאןָ הַמְיַלְּדֹת, אֶת-הָאֱלֹהִים, וְלֹא עָשׂוּ, כַּאֲשֶׁר דִּבֶּר אֲלֵיהֶן מֶלֶךְ מִצְרָיִם; וַתְּחַיֶּיןָ, אֶת-הַיְלָדִים. 17 Mais les sages-femmes craignaient Dieu: elles ne firent point ce que leur avait dit le roi d'Égypte, elles laissèrent vivre les garçons.
יח וַיִּקְרָא מֶלֶךְ-מִצְרַיִם, לַמְיַלְּדֹת, וַיֹּאמֶר לָהֶן, מַדּוּעַ עֲשִׂיתֶן הַדָּבָר הַזֶּה; וַתְּחַיֶּיןָ, אֶת-הַיְלָדִים. 18 Le roi d'Égypte manda les sages-femmes et leur dit: "Pourquoi avez-vous agi ainsi, avez-vous laissé vivre les garçons?"
יט וַתֹּאמַרְןָ הַמְיַלְּדֹת אֶל-פַּרְעֹה, כִּי לֹא כַנָּשִׁים הַמִּצְרִיֹּת הָעִבְרִיֹּת: כִּי-חָיוֹת הֵנָּה, בְּטֶרֶם תָּבוֹא אֲלֵהֶן הַמְיַלֶּדֶת וְיָלָדוּ. 19 Les sages-femmes répondirent à Pharaon: "C'est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme celles des Égyptiens, elles sont vigoureuses et avant que la sage-femme soit arrivée près d'elles, elles sont délivrées."
Exode II
ו וַתִּפְתַּח וַתִּרְאֵהוּ אֶת-הַיֶּלֶד, וְהִנֵּה-נַעַר בֹּכֶה; וַתַּחְמֹל עָלָיו--וַתֹּאמֶר, מִיַּלְדֵי הָעִבְרִים זֶה. 6 Elle (fille de Pharaon) l'ouvrit, elle y vit l'enfant: c'était un garçon vagissant. Elle eut pitié de lui et dit: "C'est quelque enfant des Hébreux (milad haIvrim)."
Or, dans Exode III, il devient évident que Moîse l'Hébreu est envoyé auprès des Enfants d'Israel dont il ne fait donc point partie et le Dieu qui s'adresse à lui ( Buisson ardent), en dépit de certaines formules ambigues, se présente comme celui d'un autre peuple que celui de Moïse. On se trouve ici face à une forme de cohabitation que l'on peut situer dans un temps cyclique et/ou dans l'espace. On pense à Janus (qui a donné son nom au mois charnière de Janvier)
A la mort de Salomon, ce clivage va faire éclater un ensemble aussi disparate et syncrétique avec la formation de deux Royaumes, celui d'Israel et celui de Juda, réduit à deux tribus (Benjamin et Juda), autour de Jérusalem et de la dynastie davidienne. On retrouve cette dualité avec l'Etat d'Israel qui correspondrait à une tonalité "jacobienne" et la diaspora qui serait de tonalité "joséphienne", celle de cet Hébreu qui s'immergera, en solitaire, dans un monde étranger,
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jacques halbronn Les Hébreux sont ils les guides des nations ou bien une nation parmi d'autres? Abram, Joseph, Moïse , Jésus
jacques Halbronn Les Hébreux sont ils les guides des nations ou bien une nation parmi d'autrres? Abra(h)am, Joseph, Moise, Jésus
(
On n'a toujours pas compris que les Juifs ne sont pas chargés de guider leur propre peuple. Trop souvent, on entend dire que Moïse guide "son" peuple alors que tout indique qu'il a été envoyé vers un certain peuple en vue de la formater, Cela vaut pou le Perse Cyrus envoyé vers les juifs, à reconduire de Babylone à Jérusalem. Mais on trouve un tel scénario, peu ou prou, pour Abraham au chapitre XIIe de la Genése:
א וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-אַבְרָם, לֶךְ-לְךָ מֵאַרְצְךָ וּמִמּוֹלַדְתְּךָ וּמִבֵּית אָבִיךָ, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר אַרְאֶךָּ. 1 Yahwé avait dit à Abram: "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai.
ב וְאֶעֶשְׂךָ, לְגוֹי גָּדוֹל, וַאֲבָרֶכְךָ, וַאֲגַדְּלָה שְׁמֶךָ; וֶהְיֵה, בְּרָכָה. 2 Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction.
LE texte est ambigu et nous pensons que le texte d'origine ne visait pas le peuple auquel appartenait Abraham puisqu'on lui ordonne de quitter sa "terre"(Ertzekha) donc la "nation" (goy) dont il est ici question est celle vers laquelle Abraham se dirigera, se destinera.
Mais aux chapitres XVII- XVIII, on trouve une autre tonalité, quelque peu décalée avec l'annonce d'un enfant (Isaac) pour la vieille Sarah et l'amorce d'un peuple qui en descendrait alors qu'Abraham a déjà eu Ismael avec Agar. Changement de scénario qui, selon nous, pourrait bien trahir une "retouche" du texte, ce qui vient brouiller l'image d'Abram, lequel va changer de nom en Abraham!
Genése XVII
ה וְלֹא-יִקָּרֵא עוֹד אֶת-שִׁמְךָ, אַבְרָם; וְהָיָה שִׁמְךָ אַבְרָהָם, כִּי אַב-הֲמוֹן גּוֹיִם נְתַתִּיךָ. 5 Ton nom ne s'énoncera plus, désormais, Abram: ton nom sera Abraham, car je te fais le père d'une multitude de nations. (hamon goyim)
Selon nous, le Juif est isolé tant dans le temps que dans l'espace. Il intervient dans le monde (à l'image de son Die, Genése I) et il le formate à l'instar de la circoncision transformant le sexe de l'enfant mâle.
L'approche comparative nous permet de déceler une déformation du texte d'origine si on le compare avec le cas de Moïse envoyé vers les Enfants( Beney) d' Israel ou à celui de Jésus, dont la mission première concerne les "brebis perdues de la maison d'Israel", étant entendu que ces "Israelites" constituent, à différentes époques un peuple bien distinct de celui qui va les guider.(Exode III) C'est dire à quel point Genése XVII-XVIII nous semble bien indiquer un revirement idéologique tardif faisant basculer le héros juif (phase lion verseau) vers l'époux de Sarah (phase taureau scorpion)
La naissance d'Isaac -saluée par le rire de Sarah qui détermine son nom "Il a ri" serait donc la marque d'un nouveau discours qui va cohabiter jusqu'à nos jours, autour de la notion de "peuple" d' "Etat' avec étrangement, l'épisode de la ligature, où Dieu semble revenir sur une telle démarche et demande à Abraham de sacrifier l'enfant qu'il lui a offert!
Genése XXII
ב וַיֹּאמֶר קַח-נָא אֶת-בִּנְךָ אֶת-יְחִידְךָ אֲשֶׁר-אָהַבְתָּ, אֶת-יִצְחָק, וְלֶךְ-לְךָ, אֶל-אֶרֶץ הַמֹּרִיָּה; וְהַעֲלֵהוּ שָׁם, לְעֹלָה, עַל אַחַד הֶהָרִים, אֲשֶׁר אֹמַר אֵלֶיךָ. 2 Il reprit "Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac; achemine-toi vers la terre de Moria et là offre-le en holocauste sur une montagne que je te désignerai."
Le personnage de Joseph a un destin radicalement différent de celui de son père, Jacob. L'un retournera dans sa famille, pour épouser Léa et Rachel, alors que l'autre sera expédié en Egypte où il assumera un statut d'étranger inspiré auprès de Pharaon. On a là deux facettes successives et contrastées du destin "juif"
Genése XXIX
ב וַיַּגֵּד יַעֲקֹב לְרָחֵל, כִּי אֲחִי אָבִיהָ הוּא, וְכִי בֶן-רִבְקָה, הוּא; וַתָּרָץ, וַתַּגֵּד לְאָבִיהָ. 12 Et Jacob apprit à Rachel qu'il était parent de son père, qu'il était le fils de Rébecca. Elle courut l'annoncer à son père.
יג וַיְהִי כִשְׁמֹעַ לָבָן אֶת-שֵׁמַע יַעֲקֹב בֶּן-אֲחֹתוֹ, וַיָּרָץ לִקְרָאתוֹ וַיְחַבֶּק-לוֹ וַיְנַשֶּׁק-לוֹ, וַיְבִיאֵהוּ, אֶל-בֵּיתוֹ; וַיְסַפֵּר לְלָבָן, אֵת כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה. 13 Aussitôt que Laban eut appris l'arrivée de Jacob, le fils de sa sœur, il courut au devant de lui, il l'embrassa, le couvrit de baisers et l'emmena dans sa demeure. Jacob raconta à Laban tous ces événements.
יד וַיֹּאמֶר לוֹ לָבָן, אַךְ עַצְמִי וּבְשָׂרִי אָתָּה; וַיֵּשֶׁב עִמּוֹ, חֹדֶשׁ יָמִים. 14 Laban lui dit: "Tu n'es rien moins que mon corps et ma chair!" Et il demeura avec lui un mois durant.
טו וַיֹּאמֶר לָבָן, לְיַעֲקֹב, הֲכִי-אָחִי אַתָּה, וַעֲבַדְתַּנִי חִנָּם; הַגִּידָה לִּי, מַה-מַּשְׂכֻּרְתֶּךָ. 15 Alors Laban dit à Jacob: "Quoi! parce que tu es mon parent, tu me servirais gratuitement? Déclare moi quel doit être ton salaire."
Genése XXXVI
כג וַיְהִי, כַּאֲשֶׁר-בָּא יוֹסֵף אֶל-אֶחָיו; וַיַּפְשִׁיטוּ אֶת-יוֹסֵף אֶת-כֻּתָּנְתּוֹ, אֶת-כְּתֹנֶת הַפַּסִּים אֲשֶׁר עָלָיו. 23 En effet, lorsque Joseph fut arrivé près de ses frères ils le dépouillèrent de sa robe, de la tunique à rayures dont il était vêtu;
כד וַיִּקָּחֻהוּ--וַיַּשְׁלִכוּ אֹתוֹ, הַבֹּרָה; וְהַבּוֹר רֵק, אֵין בּוֹ מָיִם. 24 et ils le saisirent et ils le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était vide et sans eau.
כה וַיֵּשְׁבוּ, לֶאֱכָל-לֶחֶם, וַיִּשְׂאוּ עֵינֵיהֶם וַיִּרְאוּ, וְהִנֵּה אֹרְחַת יִשְׁמְעֵאלִים בָּאָה מִגִּלְעָד; וּגְמַלֵּיהֶם נֹשְׂאִים, נְכֹאת וּצְרִי וָלֹט--הוֹלְכִים, לְהוֹרִיד מִצְרָיְמָה. 25 Comme ils étaient assis pour prendre leur repas, ils levèrent les yeux et virent une caravane d’Ismaélites, laquelle venait de Galaad; leurs chameaux étaient chargés d'aromates, de baume et de lotus qu'ils allaient transporter en Égypte.
כו וַיֹּאמֶר יְהוּדָה, אֶל-אֶחָיו: מַה-בֶּצַע, כִּי נַהֲרֹג אֶת-אָחִינוּ, וְכִסִּינוּ, אֶת-דָּמוֹ. 26 Juda dit à ses frères: "Quel avantage, si nous tuons notre frère et si nous scellons sa mort?
כז לְכוּ וְנִמְכְּרֶנּוּ לַיִּשְׁמְעֵאלִים, וְיָדֵנוּ אַל-תְּהִי-בוֹ, כִּי-אָחִינוּ בְשָׂרֵנוּ, הוּא; וַיִּשְׁמְעוּ, אֶחָיו. 27 Venez, vendons le aux Ismaélites et que notre main ne soit pas sur lui, car il est notre frère, notre chair!" Et ses frères consentirent.
כח וַיַּעַבְרוּ אֲנָשִׁים מִדְיָנִים סֹחֲרִים, וַיִּמְשְׁכוּ וַיַּעֲלוּ אֶת-יוֹסֵף מִן-הַבּוֹר, וַיִּמְכְּרוּ אֶת-יוֹסֵף לַיִּשְׁמְעֵאלִים, בְּעֶשְׂרִים כָּסֶף; וַיָּבִיאוּ אֶת-יוֹסֵף, מִצְרָיְמָה. 28 Or, plusieurs marchands madianites vinrent à passer, qui tirèrent et firent remonter Joseph de la citerne, puis le vendirent aux Ismaélites pour vingt pièces d'argent. Ceux ci emmenèrent Joseph en Égypte.
JHB 14 0624
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