Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 29 mai 2024
jacques halbronn Défense et illustration de la langue françaiise
jacques halbronn Défense et illustration de la langue française. Assumer sa supériorité.
Pour vraiment apprécier la force, la puissance,la place d'une langue, encore faut-il user des bons critères, observer sous le bon angle. Cela signifie que la question n'est pas celle du nombre de ses locuteurs, à l'instant T ni même une ancienneté attestée. Pour nous, le bon critère reléve de l'ergonomie et d"une approche anthropolinguistique. Cela fait plus de 40 ans que nous nous sommes attelés à ce dossier (Lille III, Paris V, Paris VII-VIII) et nous n'avons, pensons-nous, trouvé la "solution" que récemment quand nous avons abordé la relation de l'écrit et de l'oral en dépassant la seule affaire de l'emprunt au français. Au fond, qu'est ce qui fascinait dans cette langue? On aurait pu penser que c'était son lexique qui expliquerait à quel point le français avait pu et su pénétrer au sein de diverses langues, ce qui lui conférait de facto un statut de 'mâle dominant". Mais la vraie réponse n"était pas celle- là. Elle se situait dans le "message" qu'elle véhiculait. Non pas le message exotérique mais ésotérique, non pas celui qu'en tant que langue, elle était, comme tout autre, amenée à véhiculer, et qui pouvait dépendre du bon vouloir de son usager mais bien celui, sous-jacent, de ses "entrailles". Une langue, selon nous, se caractérise par la gestion, l'économie de ses marqueurs de genre, de nombre, notamment et cela se situe avant tout dans le traitement oral de l'écrit. Or, la question de l'oralité peut sembler à beaucoup hors de portée en dépit des avancées de la "phonologie". Pourtant, on trouve quelques traces de diphtongaison avec le "Ein" qui est une négation (Ein Sof, l'Infini) mais qui ne se prononce pas correctement, plus à l'allemande qu'à la française.
Wikipedia
"La phonologie ou phonémique est la branche de la linguistique qui étudie l'organisation des sons du langage au sein des différentes langues naturelles. Elle est complémentaire de la phonétique, qui s'intéresse à ces sons eux-mêmes, indépendamment de leur emploi. La phonétique s’intéresse aux sons en tant qu’unités acoustiques produites par un mécanisme physiologique (phones) ; la phonologie, aux sons en tant qu’éléments d’un système (phonèmes)".
Nous avons proposé d'aborder ces questions sous l'angle du ternaire et de l'alternance des signaux brefs et long, avec le passage du long au bref puis d'un retour cyclique vers le long. C'est dire que les langues sont, depuis fort longtemps, porteuses du "morse". lequel n'aura fait que révéler une pratique millénaire:
Sur le web
" Le code morse, est un système permettant de coder un texte par des impulsions courtes et longues. Il s'agit de l'ancêtre des premiers codes de télécommunication"
Or, selon nous, le français est une des rares langues-sinon la seule- à avoir su préserver son intégrité au cours des âges, par delà les questions proprément lexicales. On nous objectera que l'oral n'aura fait que très récemment l'objet d'enregistrements à moins que l'écrit en ait suffisamment gardé la trace. Eh bien , nous pensons que par le biais du français, l'on est en mesure d'accéder à une langue matricielle unique articulée sur l'alternance des signaux. Sur une base ternaire et donc cyclique, on passerait du féminin long au masculin court pour retrouver du long au pluriel et pour les dérivés, les substantifs. Un obstacle se présente, lorsque l'on aura voulu aligner l'écrit sur l'oral au lieu de tenir compte du genre du sujet par le biais de l'article (défini ou indéfini) et du pronom personnel ou possessif. C'est ainsi qu'en français, on aura utilisé l'accent sur le "e" pour éviter une prononciation indue de la consonne finale, laquelle est propre au féminin; Autrement dit, l'écrit se prononcera différemment selon le contexte sans avoir à subir de changement formel, ce qui reléve d'une morphosémantique. Par exemple, l'écrit "grand" devait se prononcer sous une forme longue avec la prononciation du d et sous une forme courte, avec sa non-prononciation, selon les préfixes et non selon les suffixes Il est grand, Elle est grand sans besoin d'ajouter un "e" au féminin. Et de toute façon, on passe du féminin au masculin et non l'inverse comme cela est généralement enseigné. En tout état de cause, le troisiéme temps, en français, rétablit la consonne finale. Prenons le cas du participe passé de la première conjugaison en "é", à la place du "ed". Evacued devenu Evacué retrouve sa consonne dentale avec "évacuation" et adored devenu adoré retrouve la dentale avec "adoration", répeted et répétition, détermined et détermination et ainsi de suite.
Il faut comprendre que l'écrit est porteur de sa prononciation, si l' on trouve un "n" après une voyelle, c'est le signe d'une diphtongaison potentielle à réaliser. Or, le français est une des rares langues à savoir encore réaliser une telle fonction laquelle joue un rôle majeur dans le processus d'abréviation au masculin, le féminin n'y étant pas assujetti. Dès lors que cette fonction n'est pas opérationnelle, c'est le marqueur de genre qui est affecté. On pense à l'allemand dont l'article indéfini "ein" (eine au féminin) n'est plus diphtongué à la différence du "un" par rapport à "une" en français. Dans bien des cas, le "n" est indiqué par un tildé (comme dans le français du XVIe siècle), d'où des formes tronquées, le "non" devenant "no" en italien, en espagnol, en anglais, tandis qu'en allemand la forme "nein" n'est pas diphtonguée en dépit de l'écrit En fait, l'important est de maintenir l'alternance et l'équilibre entre consonnes et voyelles, avec tantôt une prédominance des unes, tantôt des autres. Faute de quoi, on bascule dans le syllabisme avec un mélange des deux qui correspond au "centre" politiquement. Le non respect des diphtongues crée un déséquilibre aux dépens de la sonorité masculine, associée aux voyelles, bien moins nombreuses que les consonnes; Si l'on prend le cas de l'hébreu moderne, le "sheva" facilite le regroupement des consonnes mais il n'y a pas de contrepartie pour ce qui est de celui des voyelles, du fait justement de l'absence de diphtongues..
L'emprunt au français aura certes introduit une masse de mots français dans diverses langues et tout particulièrement en anglais, mais sans le mode d'emploi, ce qui aura conduit à affirmer qu'en anglais, on ne marquait pas le genre!
JHB 29 05 24
jacques halbronn Etudes nostradamiques. La dialetique prose- quatraiins. Les trois épitres, à César, Henri II, Pie IV
jacques halbronn Etudes nostradamuqyes. La dialectique prose/quatrains. Les trois épîtres à César, Henri II, Pie IV
Entre 2008 et 2011, la Revue française d'Histoire du Libre a produit, à l'instigation de Gérard Morisse un dyptique, dont la première partie fut réalisée par Patrice Guinard et la seconde par nous meme. Cette formule reprenait celle adoptée par Abraham Ibn Ezra, bien des siècles auparavant (cf notre éditon du Commencement de Sapience et du Livre des fondements Ed Retz 1977) La première partie s'intitulait Historique des éditions des Prophéties de Nostradaùis (1555-1615) et adoptait une posture plutôt apologétique alors que la seconde relvevait d'une méthodologie critique.
Notre approche s'articulait sur la dialectique entre textes en prose et textes versifiés et nous avons poursuivi dans ce sens jusqu'à aujourd'hui. Toute la question est de retrouver la source des quatrains, laquelle en constitue la matrice. Plus il y aura de recoupements entre les deux corpus, et plus l'authenticité du texte en prose sera validable et validée. Or; dans la partie "guinardienne", l'on trouve en appendice (pp/ 120 et seq) une "généalogie et filiation des éditions des Prophéties" consacrée largement à la Préface à César. On renvoie également à l'édition diligentée par Pierre Brind'amour (Droz 1996) en ce qui concerne la dite Préface (pp 1-43). En 2002 dans nos Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, nous avons publié la première Epitre au Roi en tête des Présages Merveilleux pour 1557 qui avait servi et inspiré l'idée de la fabrication de la seconde placée en tête du second volet des Centuries. En ce qui concerne la Préface à César, Brind'amour se référait à un textes daté de 1556 signé Couillard du Pavillon. Dans notre seconde partie, nous signalions notre préférence pour une édition Antoine Besso, certes tardive mais sensiblement plus probable, étant entendu que des publications plus anciennes peuvent être imprimées après des publications plus tardives, et ce d'autant que les dates de publications sont, de toute façon, toujours à valider. De fait, la mouture à César comporte quelques éléments se retrouvant dans certains quatrains des premières centuries. En revanche, l'Epitre à Henri II ne permet pas de tels recoupements, ce qui tendrait à la disqualifier en tant que matrice. On nous objectera peut etre que rien n'empêchait les rédacteurs de cette seconde Epitre au Roi de récupérer des éléments de tel ou tel verset. Mais il semble que cette interdépendance entre prose et vers n'ait plus été appréhendée alorx comme elle avait pu l'être pour la confection de la Préface à César laquelle dut paraitre en même temps que les toutes premières Centuries sous la Ligue. Guinard apporte certes des éléments en faveur de la primauté de l'édition Macé Bonhomme 1555 par rapport à d'autres versions mais cela ne conforte aucunement l'authenticité de la dite édition à la date indiquée Tout au plus, s'agirait il de la première version ayant accompagné une édition antidatée produite en 1588-1589.
En ce qui concerne l'Epitre au pape (cf notre première étude in Réforme Humanisme Renaissance, 1991), en revanche, les connexions entre le texte en prose et des quatrains du second volet des Prophéties, sont patentes alors qu'elles font défaut en ce qui concerne la nouvelle Epitre au Roi, datée de 1558, à la veille de sa mort. Guinard n'exploite pas dans sa première partie une telle piste, n'ayant notamment pas eu accès à une édition du début du XXe siècle de celle-ci et n'ayant pas accordé assez 'd'attention à la traduction italienne des années 1560 de la dite Epitre. (conservée à la BNF) On y trouve la clef de certains quatrains de la Centurie VIII (la mention d'un temps de 27 ans, liée à l'Antéchrist, le terme "macelin") Paradoxalement, la prose, ici, constitue une sorte de commentaire des quatrains On retrouve ici une problématique anthropologique et linguistique, qui nous est chère avec le passage d'un premier état vers un second état,, en forme de binome.
JHB 29 05 24
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