Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 17 juillet 2021
Jacques Halbronn Nicolas Bourdin et l'historique de la réception de Ptolémée au XVIIe siècle (1972-1996)
Nicolas Bourdin et l’historique de la réception de Ptolémée au XVIIe siècle (1972-1996).
Par Jacques Halbronn
En 1974, René Alleau publie dans la Collection » Bibliotheca Hermetica » La Tétrabible ou les Quatre Livres des Ju-gements des Astres suivi de Le Centiloque ou les Cent Sentences dont il rédige les notes (avec Sylvain Mat-ton). Il s’agissait de la traduction effectuée par Nico-las Bourdin corrigée en recourant aux travaux de F.E. Robbins (cf l’ Avertissement) En réalité, Alleau reprenait l’édition de 1972, revue par André Barbault, éditée par Philippe Lebaud.
Ptolémée, Claude
Les Quatre livres des jugements des astres ou le Tétrabiblos / de Ptolémée ; traduction de Nicolas Bourdin de Villennes revue et accompagnée de deux études par André Barbault ; lithographies originales de Jean Picart Le Doux
le Club du livre Philippe Lebaud
On y trouve les mêmes maladresses, laissées telles quelles, dues à Barbault ou à un collaborateur de l’éditeur, avec tantôt le mot « regard » utilisé par Bourdin pour désigner l’aspect en astrologie- laissé tel quel- et tantôt rendu par « aspect » (à partir de l’édition anglaise Robbins)
Edition : Bibliotheca Hermetica (1974):
p. 49 « Des aspects des signes (..) en aspect diamétral, (..) en aspect trigone(…) en aspect quadrat etc «
p. 55 : « à cause du regard qu’ils ont en carré’
La Préface de Barbault est assez étonnante : il ne signale pas la polémique entre Jean-Baptiste Morin et Nicolas Bourdin, alors que celle-ci avait été traitée en 1975 par nos soins. Mais cela tient peut être au fait que la première édition de son travail date de 1972, date qui correspond d’ailleurs à celle de notre découverte, signalée à Barbault. De toute façon, Barbault n’aurait pas fait le lien entre le Bourdin traducteur de Ptolémée et l’auteur contesté par Morin. Pourtant en 1975, dans Connaissance de l’astrologie, Paris, Seuil, Barbault signalera les Remarques Astrologique de Morin.
En 1975, dans la Bibliotheca Hermetica de René Alleau, nous fimes paraitre- de Jean-Baptiste Morin les Remarques astrologiques sur le commentaire du centiloque de ptolemée par nicolas de bourdin ou le fa-nal de l'Astrologie (éd. de 1657). Paris, Ed Retz. Fort peu de temps donc après que la Tétrabible, à partir de la traduction de Bourdin, fut parue dans la même collection en 1974.
Mais nous avions déjà fait paraître en anglais sous le titre de « The Astrologer Marquis » une étude sur Bourdin (in The Astrological Review, -Hiver 1973-74, vol. 45 n°3)
.Yves Lenoble dans « Du nouveau à propos du Centiloque de Ptolémée » écrit :
« Nicolas Bourdin a traduit du latin la Tétrabible (publication en 1640), ainsi que le Centilogue de Ptolémée ou la seconde partie de l’Uranie, publié chez Cardin Besongne à Paris, en 1651, et réédité par les Editions Tredaniel en 1993. Nicolas Bourdin « est le traducteur incontournable de Ptolémée en français » (Jacques Halbronn), mais il n’est pas le premier. Dans la postface de l’édition de 1993, J. Halbronn écrit qu’il existe à la Bibliothèque Nationale des manuscrits de l’ouvrage datant du règne de Charles V (1348, 1349).
Note 4 : La traduction du latin (texte de Pontanus) par Ju-levno (Jules Evenot) a été publiée en 1938 par Paul Cha-cornac sous le titre Le Centiloque ou les cent sentences. Elle a été reprise par les Editions Traditionnelles sous la dénomination Les cent sentences astrologiques, Paris, 1984. »
Dans les années 1985-86 paraitront deux éditions de la traduction de Bourdin
1985 Denis Labouré publie à la Loge Astrologique de France un reprint de la traduction Bourdin de 1640 sans mentionner notre édition de 1975 sur les rapports Morin-Bourdin au prisme des Remarques Astrologiques dont Morin fut l’éditeur en 1651, l’ouvrage ayant été en 1657 commercialisé avec une étiquette simplement collée sur la mention d’origine (cf l’exemplaire de la Bibliothèque de l’Arsenal. Paris) avec cette fois le nom de Pierre Ménard.
En 1993, complétant ainsi notre travail de 1975, nous produirons de Bourdin son Centilogue de Ptolémée. Paris Ed Grande Conjonction- Trédaniel. En cette même année 1993, Elisabeth Teissier fait paraitre aux Belles Lettres Manuel d'astrologie
la Tétrabible de Claude Ptolémée en indiquant à tort que la traduction française s’est faite à partir du grec.
L’année suivante, Hervé Drévillon soutient une thèse qui aborde (pp. 171 et seq) le cas de Bourdin et de Morin (Thèse de doctorat de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, « Lire et écrire l'avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du XVIIe siècle (1610-1715) » sous la direction de Roger Chartier, l’article de Wikipedia précise que la thèse obtint « . Mention Très Honorable avec félicitations du jury ». Cette thèse paraitra en 1996 chez Champvallon. (cf le compte tendu qu’en donne Alain Guéry dans les Annales,en 1999
Nous avons déjà signalé l’insuffisance criante de référence nous concernant dans la thèse d’Hervé Drévillon de 1994 et dans la publication de 1996 où il ne signale pas notre édition de 1975 et se contente de mentionner – sans aucune note en bas de page - notre édition de 1993 dans sa bibliographie sans autre précision sur ce qu’il doit à nos travaux, et pas seulement sur le cas Bourdin-Morin - ce qui pose le probléme de cette mention » très honorable avec félicitations du jury » dès lors qu’un auteur ne signale pas correctement au jury ce qu’il doit à d’autres chercheurs
JHB
17 07 21
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