dimanche 6 avril 2025

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jacques hallbronn Critique de liturgie juive autour du Ecoute Israel dans les Livres de prière. Le cas des Centuries

jacques hallbronn Critique de liturgie juive autour du Ecoute Israel dans les Livres de prière. Le cas des Centuries Nous avons déjà abordé ce terrain des livres de prières à l'usage des synagogues et il s'agira par la suite de se demander à partir de quel moment les "Enfants d' Israel" auront littéralement envahi l'espace judaïque. Cette étude devrait contribuer à mieux appréhender l'émergence du christianisme à partir de cet "israélisme"/ Mais pour l'heure, on se contentera de traiter leur présence dans la littérature actuellement en circulation, notamment celle reprise dans l'édition propre au Judaisme libéral. Dans la partie intitulée "Bénédiction de la Tora" (pp. 112-115 du Siddour Taher Libénou (Ed MJLF 1997-2001), récitée sur un rythme hebdomadaire sans que les rabbin(e)s qui officient ne sourcillent, on peut lire: "Eternel (Yahwé), notre Dieu, rends agréables les paroles de la Tora, à notre bouche et à celle de Ton peuple, la maison (Bayt) d'Israel (sic)puissions nous, nous et nos descendants et les descendants de Ton peuple, la maison d'Israel (sic), reconnaitre ton nom et étudier la Tora. Sois loué, Eternel, qui enseignes la Tora à ton peuple Israel" Plus haut, dans ces Bénédictions matiinales, on peut lire " Nous sommes la postérité de Jacob à qui tu assignas parmi les peuples une vocation sacrée; la comunaiuté d'Israel chargée de proclamer Ta souveraine Unité (...)Ecoute Israel, l'Eternel est notre Dieu, l'Eternel est un". Il convient de souligner que l'on est ici en présence d'une occurence du fameux "Shema Israel" dans un contexte sensiblement différent de la lecture du texte intégral récité solennellement plus loin (p. 159) Or, l'on s'aperçoit que le dit texte du Shema reprend la formule des pages 112 et 113 où le contexte "israelite" est bien plus fortement prononcé.. Revenons à présent à la présence du "Shema" dans les Livres des Prophétes en reproduisant notre étude de 2021 : "Jacques Halbronn Ezékiel comme source du Ecoute Israel Il importe de bien prendre la mesure du Ecoute Israel qui est caractéristique du syncrétisme judaique. Il est clair qu’Eézkiel ne s’adresse pas à la maison de Juda mais bien à la maison d’Israel Dans Ezéchiel, ch. III, on emploie le même terme que dans le « Shéma Israel » à savoir le mot « Devarim ». C’est sous cette appellation que l’on désigne dans la tradition hébraique les Dix Commandements, Asséret Hadibroth. « Fils de l’homme, debout! Va auprès de la maison d’Israël et communique-leur mes paroles. » L’on traduit en français par « commandements » par l’ hébreu est bien « ehayou hadevarim ha’èlè acher Anokhi metsavekha hayom al levavekha C’est le verbe DABER qui se retrouve dans les deux passages. Que les commandements que je te prescris aujourd’hui soient gravés dans ton cœurc ב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d’Israël, au terme de cette époque, dit l’Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Ce texte du Shéma est également à rapprocher de Jérémie XXXI à propos de la Nouvelle Alliance: 3C’est dans leur coeur que je ‘inscrirai » C’est le verbe KOTEV qui se retrouve dans les deux passages On parlera de syncrétisme quand les utilisateurs de ces textes n’ont plus conscience de l’origine et de l’enjeu à la base. Ezékiel s’adresse aux ennemis de la maison de Juda et rappelons que Jésus déclare être venu uniquement pour les brebis perdues de la maison d’Israel. Que le mot ISRAEL en soit arrivé à désigner de nos jours les juifs est source de bien des confusions car l’on interpréte les propos d’Ezékiel comme s’adressant aux Juifs!!! On notera l’accent mis sur le Verbe SHOMEA écouter dans Ezékiel Ch3 « Ils ne veulent pas m’écouter ».. ז וּבֵית יִשְׂרָאֵל, לֹא יֹאבוּ לִשְׁמֹעַ אֵלֶיךָ–כִּי-אֵינָם אֹבִים, לִשְׁמֹעַ אֵלָי: כִּי כָּל-בֵּית יִשְׂרָאֵל, חִזְקֵי-מֵצַח וּקְשֵׁי-לֵב הֵמָּה. 7 Mais la maison d’Israël ne consentira pas à t’écouter, car ils ne veulent pas m’écouter; car la maison d’Israël tout entière a le front rétif et le coeur endurci. Signalons que le Deutéronome, le cinquiéme de Pentateuque - commence par « Devarim » et est désigné ainsi dans la tradition juive א אֵלֶּה הַדְּבָרִים, אֲשֶׁר דִּבֶּר מֹשֶׁה אֶל-כָּל-יִשְׂרָאֵל, בְּעֵבֶר, הַיַּרְדֵּן: בַּמִּדְבָּר בָּעֲרָבָה מוֹל סוּף בֵּין-פָּארָן וּבֵין-תֹּפֶל, וְלָבָן וַחֲצֵרֹת–וְדִי זָהָב. 1 Ce sont là les paroles que Moïse adressa à tout Israël en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine en face de Souf, entre Pharan et Tofel, Labân, Hacéroth et Di-Zahab. La confusion dans les esprits vient du fait qu’il est ici question de Moise s’adressant à Israel, ce qui se retrouve dans le Livre de l’Exode. Cela tient au fait que le Pentateuque est largement constitué, selon nous, d’un narratif marqué par les tenants de la maison d’Israel. Le rôle de l’approche « régénérative » est de remédier aux effets du syncrétisme." Nos travaux autour des éditions centuriques (cf en 2011, in Revue Française d'Histoire du Livre) avaient mis en évidence la cohabitation au sein d'un seul et même recueil de textes appartenant à des camps opposés, ceux (Valois) de la Ligue (cf notre communication de 1997 au Colloque Prophétes et prophéties, Ed CNRS) et ceux du camp Bourbon, respectivement dans le premier (Centuries I - VII, introduites par la "Préface à César" et dans le second volet-(Centurie VIII, IX, X, introduites par une Epitre à Henry Second, s'agissant d'éditions des années 1588 1590 et seq)NOus avions montré en 2003 que certains quatrains annonçaient la ruine de Tours (IV, 46) alors que d'autres prophétisaient la fin de la maison de Lorraine (Norlaris) cf aussi notre ouvrage Papes et prophéties, Ed Axiome, 2005. Du caractère partisan des Centuries par Jacques Halbronn Il y a bien des inconvénients à considérer les Centuries comme un ensemble d’un seul tenant et qui plus est prophétique, c’est que l’on est conduit à minimiser sinon à ignorer purement et simplement certaines contradictions qui ne s’expliquent, selon nous, que par la diversité de leurs auteurs. A contrario, considérer les Centuries comme ayant été non seulement l’oeuvre de faussaires, mais de faussaires appartenant à des camps voire à des temps différents nous paraît singulièrement fécond. Si, en effet, les Centuries sont prophétiques, elles peuvent annoncer indifféremment et successivement la victoire ou la débâcle des uns et des autres, puisque l’Histoire est faite de retournements. On ne s’étonnera pas alors qu’elles soient tantôt antijuives et tantôt judaïsées, tantôt pour les Catholiques contre les Protestants, tantôt pour les Protestants contre les Catholiques. Notre expérience de la littérature prophétique nous enseigne tout à fait autre chose : que les prophéties sont récupérées voire retournées, qu’elles n’échappent pas aux clivages politico-religieux qui traversent les lieux et les temps. Ce qui signifie que la notion d’auteur en la matière est fictive et factice, le texte vivant de sa propre vie, alternativement au service des uns et des autres, et d’ailleurs s’il n’en était pas ainsi sa fonction sociale serait en question. Il n’y a pas de prophétisme sans cause à défendre ou à pourfendre. Nous avons déjà souligné le rapprochement à faire entre l’antijudaïsme d’Antoine Crespin et certains quatrains des Centuries (comme VIII, 38, 52), consacrés à Avignon, ville pontificale où les juifs français s’étaient réfugiés au XIVe siècle et dont les relations avec le Royaume de France restaient complexes. Cet antijudaïsme nous semble assez peu compatible avec les ascendances juives de Michel de Nostredame, quand bien même serait-il de famille convertie et ayant lui-même écrit au pape Pie V. Mais on ne lui connaît pas de menaces contre le dit pape comme ne se priva pas de le faire le fameux Crespin Nostradamus.1 Mais nous voudrions nous arrêter ici sur le conflit qui opposa catholiques et réformés au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. Selon nous, le premier volet des Centuries (I à VII) est à la solde des Catholiques tandis que le second volet (VIII - X) est à celle des Protestants. C’est ainsi que l’on trouve à la Centurie IV (quatrain 46, “Garde-toy Tours de ta proche ruine”) une attaque contre Tours, capitale des partisans d’Henri IV, sous la Ligue2 et l’annonce maintes fois répétée de la victoire de la maison de Vendôme (anagramme Mendosus) sur celle des Guise-Lorraine (anagramme Norlaris). Est-ce le même auteur qui aurait pris successivement, alternativement ou parallèlement, parti pour ou contre les deux camps ? Toutefois, si l’on admet par ailleurs que Crespin aurait marqué de son antijudaïsme les centuries VIII - X, alors qu’il était par ailleurs farouchement dans le camp catholique, au point d’avoir pu inspirer la Saint Barthélémy3, il semble qu’il y ait contradiction. Or, dans les passages que l’on peut identifier des quatrains dans la compilation de Crespin, Prophéties dédiées à la Puissance Divine (1572), on ne trouve trace des anagrammes, Mendosus et Norlaris. On notera que dans l’almanach pour 1562, au mois d’octobre - repris au n° 118, dans le Janus Gallicus où cet anagramme est décodé - on trouve un autre anagramme, Lorvarin (“Estre à l’escoute tacite LORVARIN“, majuscules dans le texte), ce qui peut sembler insolite : pourquoi Michel de Nostredame aurait-il recouru à deux anagrammes différents ? Tout se passe comme si les faussaires n’avaient pas repéré cette forme dans cet almanach et avaient conçu un anagramme de leur cru. Le Janus Gallicus explicite aussi la forme Norlaris : (VIII, 60) : “Norlaris, nom contourné de Lorrain, par lequel est entendu ledit duc de Guise” (n° 321). Le Janus Gallicus aborde donc les deux anagrammes du Lorrain, Norlaris et Lorvarin, sans se poser de question. Nous en conclurons que ces termes sont apparus par la suite et ne figuraient pas dans l’édition utilisée par Crespin. Autrement dit, ce n’est que par la suite que les Centuries VIII - X auraient été récupérées par le camp réformé, à telle enseigne que les dites Centuries ne furent pas publiées à Paris, sous la Ligue, tant elles étaient, selon nous, marquées par le camp de l’adversaire. L’absence des Centuries VIII - X ne s’explique pas autrement et il serait pour le moins étonnant que les dites Centuries, sous cette même forme, n’eussent pas dérangé vingt ans plus tôt. Si à l’époque on avait considéré que ces Centuries étaient bel et bien de Michel de Nostredame, les aurait-on ainsi exclues ? Bien entendu, par la suite, ces oppositions cessèrent d’être sensibles et l’on parvint à réunir les dix Centuries au sein d’un même ensemble, tout en maintenant une division marquée entre les deux volets. Le fait que les éditions datées de 1568, comportant des mots en majuscules (par exemple premier quatrain de la Centurie VIII), disposent de références à Mendosus et à Norlaris, donc antérieurement à la compilation de Crespin de 1572, montre bien qu’elles sont antidatées. Rappelons la liste des quatrains des Centuries VIII - X relatifs à ces deux familles rivales : VIII, 60 Quatrain (VIII.60) IX, 45 Quatrain (IX.45) IX, 50 Quatrain (IX.50) Et enfin un quatrain qui ne recourt même plus aux anagrammes ! X, 18 Quatrain (X.18) Ce dernier verset de quatrain “en clair” montre à quel point le prophétisme est ici un prétexte pour une littérature de combat. On jette le masque ! Dans un travail consacré au prophétisme protestant français au XVIIe siècle4, nous avons montré l’importance accordée à l’An 2000. Et il nous semble devoir rapprocher de cette échéance le fameux quatrain à la comète : Quatrain (X.72) Ce qui confirme le caractère réformé des trois “dernières” Centuries. Notre raisonnement est le suivant : les Centuries VIII à X, telles qu’elles figurent dans les éditions datées de 1568 appartiennent à une période plus tardive. En outre, en 1568, les Guises n’exercent plus le pouvoir qui fut le leur sous François II et Marie Stuart, leur parente. C’est sous la Ligue que les Guise joueront à nouveau un rôle essentiel, ayant même des prétentions sur la couronne de France, se voulant descendants de Charlemagne - rappelons l’assassinat du duc de Guise, à Blois, en 1588, sur ordre d’Henri III - et c’est pourquoi ils sont à ce point en ligne de mire des centuries protestantes. Quand bien même admettrait-on, par extraordinaire, que Michel de Nostredame serait l’auteur de dix Centuries, l’on ne saurait envisager qu’elles se fussent présenté à l’origine avec cet élément polémique qui entache les prétendues premières éditions (1555, 1557, 1568). On notera donc que les premières éditions, celles de 1555 et de 1557, ne comportent pas les éléments pro-Vendôme, elles auraient donc été réalisées à la demande du camp catholique, sous la Ligue. En revanche, le camp protestant n’aurait pas réalisé d’édition antidatée puisque la seule édition antidatée connue des Centuries VIII - X comporte aussi les premières Centuries qui menacent Tours. Il faudrait donc dater cet ensemble à dix Centuries au plus tôt de 1594. Ce qui n’exclue nullement une précédente édition à 1000 quatrains mais sans de tels éléments polémiques surajoutés. C’est en fait, avec le Janus Gallicus que se trouvent enfin réunies, du moins dans le cadre d’un commentaire en français et en latin, les dix Centuries, c’est-à-dire lorsque Henri IV Bourbon, roi de Navarre (de la maison de Vendôme / Mandosus) l’emporte définitivement et se convertit au catholicisme en 1594 (“Paris vaut bien une messe”) : la boucle est bouclée, on s’achemine en 1598 vers l’édit de Nantes qui impose la tolérance entre les deux camps et ce n’est que dans un tel climat de réconciliation que l’on peut imaginer apparaître conjointement les dix centuries sous la forme que nous leur connaissons. Les éditions antidatées nous semblent donc souffrir d’un certain anachronisme. On notera que dans le Janus Gallicus / Janus François, où il est fait mention du quatrain 46 de la Centurie IV (n°s 103 et 228), Tours n’est pas associé aux Réformés et n’apparaît pas comme une menace contre Henri de Navarre. En ce qui concerne Mendosus, le Janus Gallicus commente curieusement ainsi (n° 300, sur le quatrain IX, 45) : “Les trois vers derniers, pour le moins les deux, ne sont de ce temps ains appartiennent à la Seconde Face de nostre Janus”. On ne nous décode pas l’anagramme. Cependant, l’auteur y reviendra dans une annexe rajoutée, “De l’Advénement à la couronne de France de Tres illustre et très généreux Prince Henry de Bourbon, roy de Navarre”, dédié à d’Ornano : Sur la Centurie IX, deuxième quatrain : “Le grand Vendomois (car en Mendosus est escrit Vendosme par un anagrammatique (sic) obtiendra le Royaume etc. ” On y cite aussi la Centurie IX, 50 et surtout sur la Centurie X, 18 : “Que sa Majesté déchassera lesdits Princes Lorrains, cela est clair (...) par ce présage Centurie 10, quatrain 18 etc.” Comme nous l’avons expliqué dans notre thèse d’Etat5, il semble bien que le J. G. ait été initialement conçu en faveur des Catholiques avant de basculer en faveur des Réformés, le commentateur ayant ainsi changé son fusil d’épaule. L’addition au Janus Gallicus de l’Epître à d’Ornano symbolise bien un certain syncrétisme politique dont les Centuries portent les stigmates. Jacques Halbronn Paris, le 20 février 2003 Notes 1 Cf. notre étude sur le Site du CURA, sur la critique nostradamique. Retour 2 Cf. notre étude “Les prophéties et la Ligue”, Colloque Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Cahiers V-L. Saulnier, 15, Paris, Presses de l’Ecole Normale Supérieure, 1998. Retour 3 Cf. notre ouvrage, Documents inexploités sur le phénomène Nostradamus, Feyzin, Ed. Ramkat, 2002. Retour 4 Cf. “Pierre du Moulin et le thème du pape Antéchrist”, Colloque Formes du millénarisme en Europe à l’aube des temps modernes, Marseille 1998, dir. J. R. Fanlo et A. Tournon, Réforme Humanisme Renaissance, Paris, Honoré Champion, 2001. Retour 5 Cf. Le texte prophétique en France, formation et fortune, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2002. Retour JHB 06 04 25

jacques halbronn Psychosociologie. Le roman policier: le héros détective. Sherlock Holmes, Hercule Poirot

jacques halbronn Psychosociologie. Le roman policier: le héros détective. Sherlock Holmes, Hercule Poirot Il nous est apparu que le roman policier contribuait à forger l'image du Surhomme, daté de facultés supérieures, qui vient en quelque sorte sauver la mise, trouver la clef. Agatha Christie a été très loin dans la mise en scène d'un tel héros providentiel Notamment dans la nouvelle intitulée Cerberus parue au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, en 1947 mais déjà proposée à l'édition en 1940, au temps de la domination nazie. wikipediia "La Capture de Cerbère (The Capture of Cerberus) est une nouvelle policière d'Agatha Christie mettant en scène le personnage d'Hercule Poirot. C'est la 12e et dernière affaire des douze travaux d'Hercule Poirot, ayant trait à la capture de Cerbère par Héraclès. Initialement rejetée par The Strand Magazine en 1940, une seconde version de la nouvelle a été directement reprise en recueil en 1947 dans The Labours of Hercules au Royaume-Uni et aux États-Unis. Cette version a été publiée pour la première fois en France dans la collection Série rouge en 1948, puis dans le recueil Les Travaux d'Hercule en 1966. La version originale de la nouvelle est publiée pour la première fois en 2009 dans Agatha Christie's Secret Notebooks de John Curran, et en France en 2011 dans Les Carnets Secrets d'Agatha Christie." Considérons notamment ce passage (in Les Travaux d'Hercule, Ed Le Masque, 2023,pp/ 411 et seq) " Mais vous ne m'avez toujours pas dit, observa Hertzlein, comment vous m'aviez trouvé? Hercule Poirot sourit : C'était facile, du moins pour une personne ayant mes capacités intellectuelles'(...) Hertzlein demeura silencieux un moment: Finalement, il dit,d' une voix qui recélait de nouveau cette note émouvante, hypnotique. -Vous avez accompli une chose plus grande que vous n'en avez conscience. C'est ici le commencement de la paix...de la paix en Europe... de la paix dans le monde entier! C'est mon destin de guider l'espèces humaine vers la paix et la fraternité." Hercule Poirot murmura avec douceur : "Qu'il en soit ainsi". On voit de quelle façon Agatha Christie s'efforce d'intervenir dans le contexte de l'époque en faisant jouer à son détective un rôle clef. Ce Hetzlein est un Hitler ayant trouve son "Chemin de Damas". Cette littérature exaltant les hommes supérieurs aura certainement éveillé des vocations chez ceux qui ont pu s'identifier à l'un de ces détectives surdoués, dont les dons étaient précisément mis en évidence par des partenaires médiocres, tels que Watson ("Elementaire!) au près d'Holmes. C'est en vérité par la biais de cette littérature que la verticalité, la supériorité de certains par rapport au vukgum pecus, sera le mieux reçue. JHB 06 04 25