Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mardi 21 mars 2023
jacques halbronn Linguistique Pour une restauration du traitement oral du mode féminin en français à partir de l'anglais
Jacques halbronn Linguistique Pour une restauration du traitement oral du mode féminin en français à partir de l’anglais
A noyte grand mère maternelle , autrice d’un traité d’orthographe. (cf sa norice sur Wikipedia « Claude Jonquière »)
En un temps où l’on essaie à tout prix de différencier la forme (inclusive) féminine en français (écrivain/écrivaine etc), il nous semble nécessaire de faire le point sur la prononciation française du féminin ainsi que de l’adverbe qui se construit sur une base féminine (précieux, précieuse, précieusement) mais aussi du pluriel de l’indicatif à la troisiéme personne, qui sont autant de formes « longues » par rapport au masculin qui serait marqué par une contraction et notamment par un processus de diphtongation alors que le féminin tendrait à dé-diphtonguer. Il conviendrait de rétablir notamment la forme orale du « ent » -totalement disparue en français oral et nous prendrons pour exemple la prononciation anglaise de l’adjectif « différent » et du substantif « différence ». Cette occultation de l’écrit en « nt » conduit à un déséquilibre facheux pour la conjugaison française puisque « il chante » s’entend comme « ils chantent ». Cette étude pourrait faire l’objet d’un mémoire universitaire. Nous dirons que l’anglais aura conservé la forme féminine du français mais manqué sa forme masculine notamment sous l’angle de la diphtongation. En ce sens, il y aurai complémentarité entre l’emprunt de l’anglais au français et l’évolution du français conduisant à un traitement déficient du féminin.
I La formation de l’adverbe en français
Il ressort que le français forme ses adverbes à partir de l’adjectif mis au féminin comme pour grand qui donne grande et grandement ou haut/haute/hautement si ce n’est que le français ne rend pas correctement la prononciation de l’adjectif au féminin ni celle de l’adverbe, puisque dans les deux cas, il maintient une diphtongue et ne réalise pas sa résolution en restituant le son « n », « mangé » par la dite diphtongue. Il en est de même pour le substantif comme gouvernement, parlement qui est correctement rendu en anglais et incorrectement en français, la forme « ment » n’étant pas censée être diphtonguée.
II la prononciation de la troisiéme personne du pluriel de l’indicatif
Comme il a été dit plus haut, d’où des formes « muettes » en « ent », qui sont tout à fait aberrantes et ne suivent aucune régle pertinente puisque le « ent » n’est ni diphtongué ni non diphtongué, une solution bancale ayant de facto fini par s’eimposer. Prenons le verbe penser à l’infinitif, qui a été immortalisé par le cogito cartésien: je pense donc je suis et qui à l’écrit donne « ils pensent ». Tout sonne faux ici car la diptongue du singulier ne devrait pas faire entendre le « s » de je pens (qu’il faudrait d’ailleurs écrire « je pens » puisque pour nous c’est le sujet qui détermine la prononciation et non la présence ou l’absence du « e » après la consonne, comme cela est enseigne couramment. Au pluriel « ils pensent » devrait se prononcer en résolvant la diphtongue et en rendant le « n » occulté par celle ci comme dans l’exemple donné plus haut pour le « en »de différent(e). Cela vaut aussi pour le passé simple: ils mangèrent où le « ent » ne saurait ni être muet comme cela se pratique actuellement ni diphtongué. Quid des formes en « ont » à commencer par le verbe avoir? Il (elle) a au singulier, ils ont au pluriel. ou bien il est , ils sont . On pense à la chanson « Ainsi font, font, font les petites marionnettes etc » On a le cas de « il prend », « ils prennent » qui marque bien le rapport diphtongue – non -diphtongue. Il ressort que le son « on » n’est pas acceptable au pluriel, lequel doit absolument faire « sonner » la lettre « n ».
III l’anglais gardien de la forme féminine du français oral.
On aura compris que, selon nous, l’anglais aura perpétué les formes dé-diphtonguées du français oral comme pour « gentle » que l’on connait bien dans « gentleman ». On est parti de « gentil » qui donne au féminin « gentille » mais la diphtongue au féminin est irrecevable au masculin. Or l’anglais ne prononce pas « gentil » selon la régle française de diphtongation tout comme le français ne prononce pas correctement le féminin qu’il ne sait plus dé-diphtonguer.
On aura remarqué que l’échec dans la prononciation différenciée du féminin rejaillit sur celle du masculin. Des formes comme « je pense », « je mange » comportent des diphtongues censées occulter la consonne finale et peu importe que figure in finé un « e » car ce n’est pas là la bonne régle.
IV Autres exemples de dé-diphtongation en français.
Le passage de nation à national, du verbe à l’adjectif se réalise par une dé-diphtongation du nom au niveau de l’adjectif. De même pour violon et violoniste, espion et espionner. C’est dire que la dédiphtongation est bel et bien la régle sur le plan de la dynamique lexicale.
V Les formes diphtongables tombées en désuétude
Comment se fait -il qu’en français on trouve des diphtongues au pluriel qui n’ont pas de correspondant au singulier? Ainsi, on trouve, ils ont face à ‘il a « , ils font face à il fait etc alors que toute forme doit comporter une double prononciation variant selon le contexte. Selon nous, il s’agit là d’une dégradation du systéme, ce qui peut s’expliquer éventuellement par un alignement de l’écrit sur l’oral lorsque la forme orale n’est pas identifiée en tant que diphtongue, d’où l’absence de la lettre « n » qui est un facteur constitutif de la diphtongation. On note qu’en anglais, l’article indéfini est rendu soit sous la forme ‘an » devant une voyelle et « a » devant une consonne, ce qui montre la volatilité du « n ». Reprenons l’exemple donné plus haut : ‘ils mangent » doit avoir une double prononciation à partir d’une forme écrite unique. Tantôt, l’on diphtonguera, tantôt on ne le fera pas et l’on fera résonner le « n » occulté en cas de diphtongue, ce que l’on retrouve au participe présent « mangeant » qui devrait valoir pour l’indicatif présent.
JHB 20 03 23
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