Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 8 décembre 2023
jacques halbronn Adam et Ish, d'une théologie à l'autre, dans le Livre de la Genése
jacques halbronn Adam et Ish D'une théologie à l'autre dans le Livre de la Genése.
Le début du livre de le Genése est marqué par deux discours sur la dualité masculin/féminin. Si l'on connait le second discours sur l'adjonction d'une femme à l'homme , il ne faudrait pas oublier que la question était déjà réglée dès le Ier chapitre. Comment expliquer une telle configuration? On notera déjà que le nom de Dieu a changé au cours du chapitre II, Elohim devenant Yahwé Elohim, alors que le nom de Yahwé n'est censé avoir été communiqué qu'au chapitre III du Livre de l'Exode, voire au chapitre VI. En fait,le Livre de l'Exode est déjà en oeuvre dans Genése II tout comme d'ailleurs, il se poursuit dans le Livre de Josué, bien que ce dernier livre soit classé - ce qui tend à brouiller les pistes, dans une démarche syncrétique- dans le deuxiéme tiers de l'Ancien Testament -Tanakh, à savoir la partie comportant les Livres des Prophétes (navi, d'où la partie médiane de Tanakh, le Ta renvoyant à la Torah, le Pentateuque. L'usage de la forme Yahwé Elohim est un marqueur essentiel et on le trouve en effet tant dans Genése II que dans Josué au lieu et place d'Elohim. En fait, Genése II propose un récit alternatif de la création d'Adam comme si ce point n'avait pas été résolu dans Genése I. Un troisiéme récit sera délivré dans Genése V reprenant textuellement certains passages de Genése I.(cf infra) On ne peut expliquer un tel glissement de Genése I à Genése II que par le profils très différent des rédacteurs usant de codes différents mais aussi appliquant des paradigmes théologiques bien distincts. Dans un cas une Création terminée dès la fin de Genése I et de l'autre, une Création à compléter dans Genése II, ce qui ouvre la voie à ce que le gnosticisme appelle le démiurge lequel notamment en recourant à des miracles, met en cause l'oeuvre de la Création au sens de Genése I. d'où l'intervention des miracles dans le Livre de l'Exode (passage de la Mer Rouge, entre autres) et bien entendu dans les Evangiles. La référence aux fils, enfants d'Israel est un fil rouge que l'on retrouve dans le Livre de l'Exode comme dans celui de Josué.
La culture du miracle renvoie selon nous à une théologie démiurgique, liée au Royaume d'Israel, constitué contre celui de Juda. Dans Genése II, le nom de Ish apparait symétriquement à celui de Isha, pour son féminin.
Sur Internet
"Dans le gnosticisme, le démiurge (Yaldabaoth) est une divinité archangélique, têtue, irascible, « émanée du vrai Dieu », il est la cause du mal par sa création désastreuse qui mêla la matière à l'étincelle divine."
Dans Genése I , la dualité masculin féminin est à l'image du Créateur et donc de la Création. Ce Créateur a réalisé une oeuvre qui se suffit à elle-même, qui est donc "éternelle" alors que le Démiurge, lui, doit en permanence manifester sa présence, sa capacité d'intervention, ce qui implique que sa personne, elle même, soit qualifiable et qualifiée d'Eternelle. C'est pourquoi le tétragramme (Yahwé) se traduit souvent en français comme L'Eternel. Dans Genése II-IV, le nom de Ish apparait et son fémin Isha mais il nous semble bien que Ish soit une contraction de Enosh et donc une traduction biaisée de Adam, souvent traduit par "homme" ou "humanité".
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