mercredi 31 janvier 2024

jacques halbronn Réflexions sur la production linguistique de Louis- Jean Calvet

Jacques Halbronn Réflexions autour de la production Linguistique de Louis- Jean Calvet Nous aborderons briévement 4 ouvrages de l’auteur qui a dirigé nos travaux dans ce domaine entre 1985 et 1989 (Université Paris V) sans que cela débouche sur le moindre diplôme, pas même un DEA. Dans son Histoire des mots Calvet aborde la question des recoupements entre certaines langues (Payot 1993) en se référant notamment à la thèse d’une langue « indo-européenne » disparue (p.9) plutôt que d’aborder la question de l’emprunt linguistique. Pourtant dans Linguistique et Colonialisme; Petit traité » de glottophagie (Payot, 1974, rééd 1988 ), il avait abordé les effets des contacts entre langue. Mais par « impérialisme linguistique », l’auteur semble considérer le remplacement d’une langue par une autre plutôt que la pénétration d’une langue dans une autre langue, thème central de nos travaux, sous sa direction, autour notamment des rapports entre le français et l’anglais, certes lié à un phénoméne de conquéte mais aboutissant à la formation d’une langue hybride, à savoir l’anglais moderne. On est donc bien en présence de deux méthodologies: celle, verticale, de rechercher une origine commune et celle, horizontale, de l’emprise d’une langue sur une autre- autour d’un « plurilinguisme »babélique et l’on voit que pour les Anglophones, la tentation est grande de remonter le temps, ne serait-ce que pour mettre l’accent sur le latin plutôt que sur le français De quoi Calvet parlait-il dans sa « guerre des langues- et les Politiques linguistiques, parue chez Payot, en 1987, dans une Collection qu’il dirigeait, alors même que nous lui présentions une première mouture de notre thèse d’Université? Calvet reconnait que « certaines se sont fondues (comme le français et le saxon pour donner l’anglais’) »(Introduction, p 7). En ce qui nous concerne, nous avions opté pour la voie de la corruption des langues et des erreurs de transmission, ce qui expliquerait les différences liées à un mauvais décodage mimétique à partir d’une source commune. 1987 LINGUISTIQUE DE L’ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE 1989 Description du français à la lumière des relations interlinguistiques. En 1999, Calvet publie un Que Sais je (PUF) intitulé ‘La sociolinguistique » que l’auteur dote d’une parenthèse « »(Socio)linguistique. » Il semble que Calvet adhère à la thèse de la langue comme un phénoméne voué à évoluer parce qu’il est « vivant » et lié à une vie sociale mouvante. Or, pour nous, l’approche structuraliste est préférable car nous pensons que les langues sont des créations, des codifications qu’il s’agit de restituer par delà leur corruption, notamment liéé à un mimétisme de l’emprunt plus ou moins sauvage. Ces quelques réflexions pourraient expliquer la déconfiture de notre collaboration. JHB 31 01 24

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