vendredi 24 décembre 2021

Jacques Halbronn Reconstitution de la chronologie fictive des éditions centuriques

Jacques Halbronn Reconstitution de la chronologie fictive des éditions centuriques Il importe de comprendre que la production de contrefaçons antidatées implique l'élaboration d'une chronologie fictive, d'un roman chronologique (cf notre publiocation:" Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique", Revue française d'Histoire du Livre, 2011) n°132, il y a plus de 10 ans, la présente étude complète et prolonge ce travail), Bien entendu, il ne s'agit pas de prendre au sérieux une telle chronologie comme le fait Patrice Guinard (Historique des Prophéties de Nostradamus (1555-1615), in Revue Française d'Histoire du Livre n° 129, 2008.. Le principe de départ aura consisté selon nous à constituer des ensembles de 3 centuries. Ce processus aura du prendre en compte des additions de dizaines de quatrains qu'il a fallu ensuite converir en centuries. En ce sens, la première édition n'aura certainement pas éte, comme on le lt généralement (cf R. Benazra et P. Brind'amour dans leurs éditions de la "première édition" (1984 et 1996), à 359 quatrains mais bien à 3 centuries. Cette première édition a du paraitre autour de 1588 et n' a pas été conservée. Celle dont traitent les bibliographie citées ne peut être qu'une édition augmentée de 53 quatrains que l'on aura cru bon de situé en 1555 chez Macé Bonhomme. Cette date s'explique par l'utilisation d'une Préface à César qui a bel et bien existé (dont se sert Antoine Couillard du Pavillon, dans ses "Prophéties"). Le troisiéme temps, aura consisté à passer à 6 centuries pleines, ce qui impliquait la production de 247 quatrains, édition non conservée. Le quatriéme temps est lié à l'addition de "39 articles" dans une édition fictive en date de 1561, dont on a une sorte de pseudo reprint daté de 1588 qui en est en fait la matrice. Des éditions à 40 et 42 quatrains à la VIIe centurie sont associées avec le libraire lyonnais Antoine du Rosme, datées de 1557 (exempaires des bibliothèqyes de Budapest et d'Utrecht), ce qui ne respecte pas la chronologie qui aurait voulu que ces additions ne soient pas antérieures à 1561. Vient ensuite un temps "posthume", daté de 1568 -Nostradamus étant décédé en 1566 avec trois centuries supplémenntaires et une Epitre à Henri II, inspirée de celle figurant en tête des Présages merveilleux pour 1557 (cf notre étude Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat, 2002). Ces 3 dernières centuries ont probablement été produites vers 1589, puisqu'un quatrain de cet ensemble est cité avec ses références, comme le reléve Patrice Guinard. dans son Historique. Un dernier temps concerne la volonté de compléter la Centurie VII, restée à 42 quatrains dans une pseudo édition Antoine du Rosne (cf supra). Cela correspond à la production de 58 sixains, dont on trouve la trace sous le nom de Morgard (cf nos Documents inexploités, opus. cité) et qui seront intégrés au début du XVIIe siècle dans certaines éditions centuriques, ce qui permettait de parler d'une miliade, avec 10 centuries "complétes", expression utilisée dans l'EPitre à Henri II mais qui ne fait sens que si l'on prend en compte cette dernière addition de 58 sixains. La thèse des éditions "tronquée, des quatrains "manquants" se retrouve en fait déjà en 1990 chez Robert Benazra (Répertoire Chronologique Nostradamique, 1990, pp. 122, 123 et 127)/ Il fallait impérativement sauver la thèse d'une édition "compléte" du corpus centurique et ce dès les années 1550-156°. Il semble que Benazra dans sa préface au reprint de l'édition 1555 n'ait pas envisagé une précéddente édition à 3 centuries, l'édition à 359 quatrains ne pouvant, selon nous, être qu'augmentée. Guinard accorde une importance extraordinaire à une hypothèse selon laquelle l'on aurait publié les Centuries en Angleterre, dès les années 1560 alors qu'il s'agissait de sa production annuelle d'almanachs et de pronostications à moins qu'il ne se soit agi de l'épitre au Pape Pie IV qui a pu marquer les esprits et qui fut traduite en italien à l'époque.(cf Guinard, Historique; op. cit. p. 42) Il convient de situer la date de confection des éditions antidatées aux années 1555, 1557 et 1568 pour ne parler que de celles qui auront été conservées. Il est clair que les éditins Antoine du Rosne 15557 à sept centuries sont postérieures aux éditions parisiennes datées 1588-1589 dont la centurie VI n'est pas achevée alors qu'elle l'est dans les éditions lyonnaises 1557. Les dites éditions à 7 centuries sont postérieures à l'édition Anvers St Jaure 1590 dont la septième centurie ne comporte que 35 quatrains en son contenu tout comme aux éditions 1561 à 39 articles (ou quatrains). Dans un premier temps, la sixiéme centurie devait cloturer l'ensemble d'où la présence à la fin d'un quatrain latin qui sera par la suite supprimé quand prendr forme la septiéme centurie, car l'idée est de se délester des marques d'additions. Mais, par ailleurs, il nous faut situer la fabreication du second volet dès 1589 puisqu'un document mentionne expressément tel quatrain de telle centurie selon le code qui entrera en vigueur dans la constitution d'éditions à 10 centuries 1568 Lyon Benoist Rigaud. En fait le second volet se positionne d'emblée comme faisant suite aux sept premières centuries puisqu'il traite expressément des centuries au delà de la VIIe, ce qui permet de parler d'une "miliade" de quatrains dans l'épitre à Henri II (même si l'on peut se demander ce qu'il en était de la VIIe Centurie car si celle-ci était incompléte, l'on n'obtenait pas les 1000 quatrains (dix centuries de 100 quatrains), ce qui n"était pas le cas des éditions 1568 que l'on connait. En ce qui concerne les 58 sixains voués à parachever la centurie VII, il faudrait alors supposer qu'ils aient été ajoutés aux 42 quatrains de la Centurie VII puis au final supprimés lors des éditions Rigaud 1568 qui nous sont parvenues, quitte à conserver la mention de la "miliade". dans l'épitre. Eb fait, la première fausse édition 1555 aura certainement comporté 300 et non 359 quatrains car on ne démarre pas un scénario rétrospectif sur des bases aussi branlantes.Ensuite, il aura fallu attendre un certain temps avant de produire une édition à six cenuries qui n'a pas été conservée non plus. On aura donc conservé que des éditions augmentées constituant respectivement une centurie IV à 53 quatrains et une centurie VII, à 40 puis 42 quatrains, Etrangement, le second volet ne comporte aucune marque additionnelle est serait donc apparu dès le départ sous sa forme définitive, tout en venant se placer au delà de la Centurie VII. L'on peut donc penser que c'est en 1589 que l'ensemble à dix centuries aurait été réalisé, avec la mention de la date de 1568 et sans la présence des marques d'additions. Il reste que l'édition Macé Bonhomme 1555 n'en correspond pas moins à une volonté de répercuter au niveau des éditions antidatées la progression du corpu observable dans les années 1588-89. De même, les éditions 1557 tendent à répercuter au niveau du corpus des éditions antidatées les additions à une édition antidatée qui a du exister à 6 centuries. En effet, selon nous, le principe initial a bien dû êre des blos de 3 centuties et ce n'est que dans un second temps, que l'on aura opté pour 4 et 7 centuries, ce qui était une cote mal taillée. Dès lors, on aura abandonné l'idée de 3 groupes de 3 centuries pour un ensemble à 10 centuries de façon à intégrer la Centurie VII sous une forme ou sous une autre. L'Epitre à Henri II faussement datée de 1558 prend acte de ce basculement de 9 vers 10 centuries. Il est probable que le second volet a du comporter trois centuries sans référence à une VIIe centurie. On peut penser qu'il aurait été plus simple de compléter la VIIe centurie pour arriver à 9 centuries comme on avait englobe les 53 quatrains de la IVe centurie au sein d'un deuxuéme ensemble de 300 quatrains. Mais quelque chose se sera produit qui aura dérangé un tel plan avec une septiéme centurie qui sera venue in extremis s'intercaler entre le deuxiéme et le troisiéme bloc de 3 centuries, d'où un résultat assez bancal dans les éditions à 10 centuries, avec une centurie VII "incompléte", tel que l'on peut le noter avec les éditions Antoine du Rosne 1557 à 7 centuries qui sont probablement contemporaines de la fabrication de l'édition 1568 dont ells constituent le premier volet. Ce seraient ces éditiions 1557 qui auraient forcé à numéroter le second volet VIII, IX et X au lieu de VII, VIII et IX JHB 25 12 21

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