lundi 28 mars 2022

Jacques Halbronn Epistémologie. Dialectique du visible et de l'invisible, de la source et de l'aboutissement

Jacques Halbronn Epistémologie. Dialectique du visible et de l’invisible, de la source et de l’aboutissement L’Humanité semble se diviser entre ceux qui s’attachent au visible et ceux qui entendent explorer l’invisible. Entre les deux clans, un certain dialogue de sourds, entre démarche apologétique et démarche archéologique. Cette dialectique correspond au processus de procréation: invisibilité de la conception et visibilité de la naissance (cf celle de Jésus et la représentation de la créche de Noël). En ce qui concerne les défenseurs du « fait accompli », à savoir ceux qui sont persuadés que ce qui nous parvient est le fruit de toute une histoire dont il s’agirait de décrypter, d’interpréter le sens, il suffirait de prendre bonne note du résultat final qui nous est donné à voir à l’image d’un arbre qui n’aura cessé de pousser, de mûrir et dont il faut cueillir et recueillir les fruits.Le structuralisme peut être instrumentalisé dans ce sens, au nom d’une synchronie qui ferait peu ou prou fi de la diachronie;. D’où la conviction chez la plupart des praticiens et des pratiquants qu’il faut s’en tenir au cours qui aura été suivi dans la longue durée d’autant qu’ils spéculent sur une certaine finalité (téléologie) Inversement, ceux qui entendent restituer, reconstituer le plan d’origine, de départ – dont nous sommes - adopteront une approche archéologique (cf l’archéologie du savoir de Michel Foucauld) et auront pour but de faire apparaitre les principes, les fondements, le plan premier qu’il s’agisse de la genése d’une langue, de la formation d’une tradition, d’un corpus, d’une oeuvre etc. On quitte alors la proie du visible pour l’ombre de l’invisible. Selon nous, la mission du philosophe reléverait de ce dernier cas de figure, ce qui passe par une décantation, un élagage: on sépare le bon grain de l’ivraie. Nous avons, pour notre part, rencontré bien des résistances dans le domaine des recherches linguistiques. Un de nos mémoires(Université Paris V) fut rejeté en 1989 du fait d’un rapport de Hayim Vidal Sephiha (1923-2019) – pour ne pas le nommer- car notre propos était de restituer l’agencement originel d’une grammaire, quant à sa symétrie, sa cohérence initiale. Nous avons en effet la faiblesse de croire qu’au commencement d’une entreprise, d’une construction, il y a une volonté d’harmonie, d’équilibre, de logique qui risque fort de se dégrader au fil du temps et que l’historien aurait pour tâche de retrouver; De même, nous avons dénoncé divers effets du syncrétisme consistant à vouloir harmoniser après coup, ce qui est disparate, hybride, notamment en ce qui concerne l’astrologie, la Bible, les Centuries de Nostradamus. Nous pensons au défunt Patrice Guinard (1957-2021) qui s’evertua au cours de ses dernières années (sur son site CURA.free.fr), à démontrer que la succession- fort aléatoire- des éditions des Centuries correspondait rigoureusement au projet initial de l’auteur (1503-1566), retardant ainsi d’autant un consensus autour de notre critique nostradamique.(cf notre post doctorat, EPHE 2007) Au fond, rien à entendre les avocats d’un aboutissement final, d’une consécration terminale, ne serait dû au hasard, à l’emprunt, à la contrefaçon, à l’antidatation. Tout ferait sens! On observe que dans les deux cas de figure, il y a quéte d’harmonie, que ce soit a priori ou a posteriori. On pourrait rapprocher ces deux « écoles » des notions d’équinoxialité pour l’évolutive et de solsticialité pour l’involutive.(Astrologie EXOLS) JHB 28 03 22

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