mercredi 29 mai 2024

jacques halbronn Etudes nostradamiques. La dialetique prose- quatraiins. Les trois épitres, à César, Henri II, Pie IV

jacques halbronn Etudes nostradamuqyes. La dialectique prose/quatrains. Les trois épîtres à César, Henri II, Pie IV Entre 2008 et 2011, la Revue française d'Histoire du Libre a produit, à l'instigation de Gérard Morisse un dyptique, dont la première partie fut réalisée par Patrice Guinard et la seconde par nous meme. Cette formule reprenait celle adoptée par Abraham Ibn Ezra, bien des siècles auparavant (cf notre éditon du Commencement de Sapience et du Livre des fondements Ed Retz 1977) La première partie s'intitulait Historique des éditions des Prophéties de Nostradaùis (1555-1615) et adoptait une posture plutôt apologétique alors que la seconde relvevait d'une méthodologie critique. Notre approche s'articulait sur la dialectique entre textes en prose et textes versifiés et nous avons poursuivi dans ce sens jusqu'à aujourd'hui. Toute la question est de retrouver la source des quatrains, laquelle en constitue la matrice. Plus il y aura de recoupements entre les deux corpus, et plus l'authenticité du texte en prose sera validable et validée. Or; dans la partie "guinardienne", l'on trouve en appendice (pp/ 120 et seq) une "généalogie et filiation des éditions des Prophéties" consacrée largement à la Préface à César. On renvoie également à l'édition diligentée par Pierre Brind'amour (Droz 1996) en ce qui concerne la dite Préface (pp 1-43). En 2002 dans nos Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, nous avons publié la première Epitre au Roi en tête des Présages Merveilleux pour 1557 qui avait servi et inspiré l'idée de la fabrication de la seconde placée en tête du second volet des Centuries. En ce qui concerne la Préface à César, Brind'amour se référait à un textes daté de 1556 signé Couillard du Pavillon. Dans notre seconde partie, nous signalions notre préférence pour une édition Antoine Besso, certes tardive mais sensiblement plus probable, étant entendu que des publications plus anciennes peuvent être imprimées après des publications plus tardives, et ce d'autant que les dates de publications sont, de toute façon, toujours à valider. De fait, la mouture à César comporte quelques éléments se retrouvant dans certains quatrains des premières centuries. En revanche, l'Epitre à Henri II ne permet pas de tels recoupements, ce qui tendrait à la disqualifier en tant que matrice. On nous objectera peut etre que rien n'empêchait les rédacteurs de cette seconde Epitre au Roi de récupérer des éléments de tel ou tel verset. Mais il semble que cette interdépendance entre prose et vers n'ait plus été appréhendée alorx comme elle avait pu l'être pour la confection de la Préface à César laquelle dut paraitre en même temps que les toutes premières Centuries sous la Ligue. Guinard apporte certes des éléments en faveur de la primauté de l'édition Macé Bonhomme 1555 par rapport à d'autres versions mais cela ne conforte aucunement l'authenticité de la dite édition à la date indiquée Tout au plus, s'agirait il de la première version ayant accompagné une édition antidatée produite en 1588-1589. En ce qui concerne l'Epitre au pape (cf notre première étude in Réforme Humanisme Renaissance, 1991), en revanche, les connexions entre le texte en prose et des quatrains du second volet des Prophéties, sont patentes alors qu'elles font défaut en ce qui concerne la nouvelle Epitre au Roi, datée de 1558, à la veille de sa mort. Guinard n'exploite pas dans sa première partie une telle piste, n'ayant notamment pas eu accès à une édition du début du XXe siècle de celle-ci et n'ayant pas accordé assez 'd'attention à la traduction italienne des années 1560 de la dite Epitre. (conservée à la BNF) On y trouve la clef de certains quatrains de la Centurie VIII (la mention d'un temps de 27 ans, liée à l'Antéchrist, le terme "macelin") Paradoxalement, la prose, ici, constitue une sorte de commentaire des quatrains On retrouve ici une problématique anthropologique et linguistique, qui nous est chère avec le passage d'un premier état vers un second état,, en forme de binome. JHB 29 05 24

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