Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 18 septembre 2021
Jacques Halbronn 1979 et l'attente prévisionnelle d'André Barbault dans sa revue L'Astrologue
Jacques Halbronn 1979 et l’attente prévisionnelle d’André Barbault dans sa revue L’Astrologue
Le numéro 48 de la revue L’Astrologue (4e trimestre 1979) comportait un texte inttulé « Les premières doriphories de la crise mondiale ». (p.100). On sait que le terme « crise mondiale » avait déjà fait l’objet d’un ouvrage de Barbault, une quinzaine d’années auparavant, en 1963 : La crise mondiale 1964-1965 (Ed Albin Michel)., au lendemain d’une vraie crise mondiale celle des années 1961-62 qui avec le recul nous apparaissent comme le moment le plus proche de l’idée d’une crise mondiale -crise de Berlin, crise de Cuba.. Signalons qu’en 1989, à la veille de la conjonction Saturne Neptune, la revue l’Astrologue ne jugera pas nécessaire de préparer les esprits à une échéance annoncée depuis les années cinquante par le même Barbault. Ironie de l’Histoire, c’est justement en 1989 que Barbault connaitre le gout du succés qui lui avait été refusé au cours de la décennie qui était en train de se terminer.
Etudions donc la tonalité des propos de Barbault en cette fin de 1979 qui précéde une « décade » vouée à être mémorable selon ses dires, celle des années 80 alors juste en train de se profiler.
« »Depuis 1975 nous sommes entrés dans le processus qui nous achemine vers une nouvelle grande crise mondiale » Et de se référer à son étude du 23 février 1977 «
Relisons un texte de Barbault paru dans le numéro 42 de sa revue sous le titre « Tradition et révolution de l’astrologie mondiale », 2e trmestre 1978
« J’ai maintenant l’absolue conviction que ce que découvriront les futurs historiens de l’astrologie, penchés sur nos travaux actuels, leur apparaitra comme une véritanle et même éclatante révolution de l’astrologie mondiale » Reconnaissons que Barbault aura effectivement « révolutionné’ l’astrologie mondiale, ce qui n’est pas rien, en tout état de cause et est un signe de vitalité en soi. Quant .à la valeur intrinséque de la dite révolution, c’est une autre paire de manches. Barbault fait déjà une prévision sur le regard qui sera porté sur son oeuvre : »Elle apparaitra à nos successeurs comme ayant été accomplie etc » (Communication faite aux Rencontres 1978 de la S.F.A. le 5 février 1978)
En 2021, avec le recul, le texte de Barbault datant de 1979 semble symboliser le destin de l’astrologie, toujours en quête d’une reconnaissance toujours remise à plus tard/
Revenons sur le cycle Saturne-Neptune qui correspond à la période précédant celle de l’indice cyclique. En 1979, c’est déjà de l’histoire ancienne dans son rapport à l’astrologie et il a renoncé à « parier » sur le rattrapage soviétique qui avait été son
cheval de Bataille depuis son article de janvier 1953 dans le périodique communiste L’Yonne Républicaine. (cf son Pronostic Expérimental en Astrologie, Payot, 1973) On sait qu’à partir de 1990, au lendemain de la fin du Mur de Berlin, il y reviendra, et ce d’autant plus que l’indice cyclique s’était révélé décevant et embarrassant. Mieux valait avoir deux fers au feu. Arrêtons nous un instant, tout de même, sur la « Mort de Staline », titre d’un article de Barbault dans son bulletin « Astrologie Moderne » (du mois d’Avril 1953). Certes, cette mort aura eu des conséquences significatives mais il reste qu’en elle même, astrologiquement, c’est un fait tout à fait contingent et qui ne saurait relever d’une quelconque dialectique cyclique. La mort d’un empire, oui, la mort d’un homme, non car les deux morts ne se situent pas sur le même plan. La période de 7 ans ouverte par le passage de Saturne en signe équinoxial- car la conjonction Saturne Neptune de 1952-53 eut lieu en signe équinoxial - aura enclenché la communauté charbon acier puis le traité de Rome et l’on voit bien que l’on est loin d’une histoire de maladie et de mort d’un leader aussi important soit-il. A ce propos, la conjonction Saturne Neptune de 1988-89 eut lieu en signe solsticial et Barbault ne fut pas en mesure de distinguer la différence d’impact des deux conjonctions, ce qui rendait son pronostic singulièrement flou car l’astrologie a vocation à mettre en évidence des polarités, car c’est par le jeu des polarités que son propos fait sens, faute de quoi il reste vain, En l’occurrence, la phase équinoxiale eut certainement des effets favorables à tout processus fédéraliste , favorable à une démarche impériale, coloniale et cela ne dépendit pas de l’état de sante du Camarade Stalin. C’est là une fausse causalité qui réduit l’astrologie à une forme de divination! En 1954, dans ce climat équinoxial, la France n’entend pas renoncer à l’Algérie et il faudra l’arrivée de Saturne en Capricorne pour qu’elle change son fusil d’épaule. De même en 1956, l’URSS interviendra en Hongrie., toujours dans le contexte de la même phase équinoxiale et là encore, le facteur mort de Staline n’est qu’un épiphénoméne qui ne saurait être au coeur d’une recherche astrologique digne de ce nom. D’ailleursn Barbault le savait bien et son indice cyclique vise un tout autre registre événementiel, d’une toute autre dimension. En fait, son article nous apparait comme une remise en cause de tout son travail sur Saturne-Neptune, après la déconvenue de l’opposition saturne Neptune de 1971. En fait, Barbault en 1979 avait renoncé à parier sur le cheval du communisme pour « prouver » l’astrologie mondiale. Mais dix ans plus tard, en 1989, il est rattrapé par le cycle en question, d’autant que tout le milieu astrologique applaudit à une prévision faite si longtemps à l’avance mais qui aurait d’ailleurs pu être validée aussi bien par l’effondrement du bloc communiste comme ce fut le cas que par son expansion. Une prévision à double entente.
Rappelons pour mémoire que les phases équinoxiales favorissent le dépasement des frontières, des clivages historiques alors que les phase solsticiales viennent renforcer le poids d’un passé refoulé.
JHB
17 09 21
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