Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 26 juin 2024
jacques halbonn Réflexions autour de L'Homme et les dieux. L'univers secret des religions de Jean Charles Pichon (1965)
jacques halbronn Réflexions autour de L'Homme et les dieux. L'univers secret des religions de Jean-Charles Pichon (1965)
Que dire de l'approche de Pichon du corpus religieux? Une des clefs de son travail foisonnant semble bel et bien renvoyer à la grille propre à la théorie des ères précessionnelles (cf sa contribution à l'ouvrage collectif Aquarius ou la Nouvelle Ere du verseau, Ed Albatros Autre Monde, 1979) Notre démarche tend à ne conserver au prix d'une décantation, d'une réduction, que la substantifique moëlle des "Saintes Ecritures" en mettant en évidence d'une part les récurrences en filigrane reliant une succession de personnages et de l'autre certains faits historiques avérés comme le schisme entre le Royaume d'Israel et celui de Juda. L'homme et les dieux (, op. cité pp. 206-207) en traite mais sans en tirer toutes les conséquences à savoir que le Pentateuque est fortement marqué par le parti "israélite" à commencer par tout le Livre de l'Exode et par le Deutéronome (avec notamment le "Ecoute Israel"). Selon nous (cf notre ouvrage Le Monde Juif et l'Astrologie, Ed Arché, Milan 1985), certaines situations tendent à se répéter (comme le sacrifice du fils, Isaac, Jésus, Ismaël), ce qui en relativise d'autant l'historicité ponctuelle tout en étayant toute leur importance. Nous avons, dans de précédents textes mis en évidence la notion de départ, de mission, dans les textes relatifs au quatuor Abraham, Joseph, Moïse et Jésus, ce qui nous renseigne heureusement sur le rôle dévolu aux Hébreux par delà la vérité historique propre à tel ou tel "récit".
Au niveau théologique, Pichon reprend (pp. 182 et seq) la distinction (propre à la critique biblique) entre Elohistes et Iahvistes en montrant que ces deux divinités étaient adorées par des 'tronçons" différents au sein du "monde juif". Mais Pichon parvient il à situer Moïse par rapport aux "Enfants d'Israel" qu'il aura la charge de guider ? On trouve sous sa plume cette combinaison improbable (p. 184) " Moise rassembla les Hébreux, fils d'Israel" alors que l'on ne saurait confondre ces deux appellations! Moïse l' Hébreu est envoyé vers les" Fils d'Israel", On peut, certes, à la rigueur, accepter, admettre que les Hébreux seraient l'élite dirigeante des Enfants d'Israel; En ce qui concerne les récits miraculeux (et notamment le passage de la "Mer Rouge"), ils correspondent surtout à une sensibilité israélite, encline à un certain revisionnisme. D'ailleurs, le récit de l'Exode n'évoque-t-il pas en réalité l'oppression que le Israélites auront eu à subir de la part de la dynastie de David? Le monde juif est bel et bien marqué par une forme de lutte des classes, les Israélites constituant une sorte de prolétariat vers lequel se dirigera un Jésus déclarant "Je suis venu d'abord pour les brebis perdues de la maison d'Israel"?
On est ici en plein syncrétisme, à savoir que l'on aura fini par oublier l'existence de clivages pour proclamer une "unité" (le "Ehad") assez factice où les noms de Elohim et de Yahwé sont associés comme dans le Ecoute Israel mais déjà au chapitre II du Livre de la Genése avec ce binome "Yahwé Elohim", diversement traduit.
Pichon n'accorde peut être pas toute l'importance qu'il mérite au récit de la Création (-Maassé Beréshith) lequel campe une divinité dotée d'une technologie très avancée, capable de restructurer à la fois le programme génétique d'une nouvelle Humanité (Adam) en le connectant avec un formatage des sphères qui entourent en quelque sorte notre Terre (Genése I)
Quant à l'importance que l'auteur accorde au symbolisme zodiacal, à la façon d'un Dupuis et de son Origine de tous les cultes (fin XVIIIe siècle) pour baliser et balayer des millénaires d'Histoire, nous ne croyons nullement à un quelconque déterminisme propre à la précession des équinoxes car c'est vouloir ignorer le mode de formation et de déformation, de corruption d'une telle symbolique. En ce qui concerne la finalité de l'Histoire, nous pensons pas que le "Créateur" ait eu en tête un quelconque aboutissement. Est ce que l'ingénieur vise un autre but que celui de produire une machine en état de fonctionner indéfiniment, en quelque mouvement perpétuel?.
Abordons à présent un texte que Pichon nous avait fourni pour la parution en 1979 de notre Aquarius : Les "mois" précessionnels. ce texte étant précédé d'une breve notice autobiographique due à l'auteur, ce qui fait de ce collectif une sorte de précurseur de nos différents bottins et guides. Pichon y aborde notamment le principe de causalité.Il nous apparait que le passage d'une phase à la suivante ne serait pas lié à son épuisement en soi mais à la fin du temps imparti, tout comme une élection obéit à un calendrier et non à quelque cause qui en déterminerait l'occurrence. Cela dit, le droit de dissolution -on écrit à la veille d'élections anticipées - vient compléter, compênser un tel processus
JHB 26 06 24
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire