Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 11 décembre 2024
jacques halbronn Linguistique Langues latines versus langues sémitiques.
jacques halbronn Linguistique Langues latines versus langues sémitiques.
On sait que ces deux familles de langues ont un sens de lecture inverse, selon un mode anthropologique binaire. Mais cette opposition fonctionne sur un autre plan, plus déterminant, celui des rapports entre l'écrit et l'oral. En effet, selon notre expérience de ces deux familles, notamment le français d'une part et l'hébreu de l'autre, le passage d'un plan à l'autre est également inversé. Si dans les langues sémitiques, il convient de maitriser l'oral pour accéder à l'écrit, en revanche, en français, il convient de maitriser l'écrit pour acccéder à l'oral.
En hébreu comme en arabe, ce qu'on appelle alphabet ne concerne que les consonnes, le cas du tétragramme est emblématique avec ses diverses leçons, les voyelles étant censée en quelque sorte connues préalablement, en revanche, l'alphabet latin regroupe à la fois voyelles et consonnes , ce qui rend l'accès à l'écrit plus aisé et lui confère ipso facto un rôle matriciel.
On observera que l'enfant passe par l'oral avant d'accéder à la lecture, ce qui fait que les langues sémitiques correspondraient à un niveau plus primaire, plus immanent, une fois l'oral acquis, c'est un jeu d'enfant (sorte de rébus) que d'avoir à deviner ce à quoi renvoie l'écrit, à savoir ce qui est déjà supposé connu. On pense à l'animal dont la progéniture est immédiatement capable de se débrouiller par elle- même.
A l'opposé, les langues latines - et plus largement indo-européennes- correspondraient à un stade plus sophistiqué, plus civilisé, exigeant un encadrement plus étroit de l'enfant, une plus grande dépendance. Il faudra que l'enfant acquière le plus tôt possible les clefs de la lecture alors que dans le monde sémitique, l'analphabétisme sera moins handicapant socialement, les bases se situant à l'oral et l'écrit n'étant que subsidiaire. Celui qui n'a pas eu accès, très tôt, à l'écrit, risque fort de véhiculer une oralité défectueuse, tronquée avec des débuts manquants de mots par exemple.
Mais alors, pourquoi l'alphabet gréco-latin est il calqué sur l'alphabet hébraico-phénicien, se demandera-t-on à commencer par son début ;Alphabet (alpha béta), avec la forme "Bet" qui renvoie au mot sémitique "Bayt", la maison, tout comme le delta grec au daleth hébreu, la porte?
sur le web
" Certains auteurs modernes distinguent les écritures consonantiques de type sémitique, appelées « abjad », des « vrais alphabets » au sens strict du terme4,5. Les vrais alphabets attribuent des lettres aux consonnes et des lettres aux voyelles, alors que dans un abjad, les lettres ne représentent que les consonnes. Dans ce sens strict, c'est l'alphabet grec, issu du phénicien, qui serait le premier alphabet. L'alphabet latin, le plus largement employé de nos jours, provient directement du grec (via Cumes et les étrusques)".*
Selon nous, les langues sémitiques, comme il a été exposé ici, correspondraient à un stade primitif et pré-adamique alors que le français témoignerait d'un stade supérieur avec le primat de l'écrit sur l'oral, à conditions d'en connaitre le mode d'emploi. En revanche, le yiddish inclut les voyelles dans son alphabet:
Sur le web
" Contrairement à l’alphabet hébreu classique, l’alphabet judéo-yiddish marque complètement les voyelles et les diphtongues, mais uniquement pour l’élément non hébraïque. Les emprunts à l’hébreu sont écrits dans leur graphie originale, sans voyelles."
JHB 11 12 24
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