Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
jeudi 4 décembre 2025
jacques halbronn Anthropocosmologie. L’ajout de la Lune et Genése II.
jacques halbronn Anthropocosmologie. L’ajout de la Lune et Genése II.
Livre de la Genése, Chapitre II
א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם. 1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils renferment.
ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.
ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ: כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת. {פ} 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu’il avait produite et organisée.
ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם: בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים–אֶרֶץ וְשָׁמָיִם. 4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés; à l’époque où l’Éternel-Dieu fit une terre et un ciel.
Nous avions pointé le hiatus entre Genèse I et II sans en donner jusqu’à présent une grille d’explication tout à fait satisfaisante alors même que nous disposions de certaines clefs liées au Sefer Yetsira et à la Tétrabible de Ptolémée.
Sur le web:
»Astres du septénaire : la Lune, le Soleil, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. «
Il est clair que la Lune ne saurait astronomiquement avoir le même statut que les six autres facteurs, ce qu’a bien exposé Jean Pierre Nicola (Astrologie Conditionaliste) quand il met la Lune à part de son systéme ternaire RET. ( R Soleil, Mercure Vénus/ E Mars Jupiter Saturne etc)
Sur le web
« Pour revenir à mes lectures conditionalistes, j’ai bien aimé la notion de hiérarchie, surtout celle concernant les planètes (…) Quant à la Lune, c’est l’astre le plus proche de la Terre dont on peut constater visuellement (marées) les effets directs. Mais il est vrai que dans le R.E.T. elle a une place particulière. De plus, d’un point de vue géocentrique, Lune et Soleil se déplacent de la même manière que les planètes autour du zodiaque (sans rétrogradations bien sûr).
» Dans le Sefer Yetsira (Livre de la Formation), il est question de ces 7 planétes au sujet des lettres « doubles » alors que seule six lettres de l’alphabet hébraique ont une double prononciation. Dans nos Clefs pour l’astrologie (1976), nous signalions que le resh inclus dans les lettres doubles ne correspondait pas à un tel profil et que pour accorder sept lettres aux planétes au lieu de six, il avait fallu passer de 4 Lettres « Mères » à trois, ce qui ne correspondait plus au schéma 9+9+4 (=22) lié aux unités, dizaines, centaines
En ce qui concerne le Tétrabiblos; dans le même ouvrage (qui sera traduit en espagnol en 1978, Madrid; EDAF), on notait que les luminaires sont associés respectivement aux signes du cancer pour la Lune et du lion pour le Soleil alors que les autres astres dominent, chacun, deux signes. Par la suite, nous avions proposé d’en rester à six astres ayant le même traitement/ Il apparait que l’on sera passé de six à sept facteurs, d’où le dédoublement d’un des six/
Ces deux exemples de passage du 6 au 7 se répercutent sur le plan du systéme solaire avec Saturne doté de 28 (4×7) ans au lieu de 24 (4×6). Le nombre 24, nombre pair et non impair comme 27, se retrouve dans le découpage de la journée en 24 heures. Nous avons rapproché 28 de 27 en mettant l’accent sur le 9 (2+7) avec les 90°/ L’on notera qu’en chiffres arabes, le 6 a la forme renversée du 9. On observe que 36 (360°) = 9×4 et 6×6.
Seule l’astronomie, selon nous, est en mesure de rendre compte du passage de 6 à 7 jours dans Genése II. Mais on note aussi l’ajout de la femme:
ח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֱלֹהִים, לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ; אֶעֱשֶׂה-לּוֹ עֵזֶר, כְּנֶגְדּוֹ. 18 L’Éternel-Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit isolé (lévad); je lui ferai une aide (Ezer) digne de lui. »
On sait que la femme est associée à la Lune ne serait-ce qu’avec le phénoméne de la menstruation, dont la durée est celle d’un cycle lunaire
Quelle pourrait être l’explication la plus vraisemblable de ce hiatus du 6 au 7. Pour parvenir au 7, il aura donc fallu intégrer notre satellité, la Lune mais cela aura exigé de conférer à Saturne une durée de révolution plus longue, de 24 à 27/28 ans et cela aura modifié le statut d’Adam désormais « aidé », complété par un être féminin( Ish/Isha) alors que dans Genése I, il était présenté comme à la fois masculin et féminin à l’image, à la ressemblance du Créateur.. (cf notre ouvrage. : APPRENDRE A PENSER « SOLEIL – LUNE Ed Eric Le Nouvel)
JHB 04 12 25
jacques halbronn Anthropo-Linguistique et cyclologie. Le possessif en français au prisme du masculin (Din) et du féminin (Hessed) Astrologie Septénale.
jacques halbronn Anthropo-Linguistique et cyclologie. Le possessif en français au prisme du masculin (Din) et du féminin (Hessed) Astrologie Septénale.
Genése I
כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent."
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Elohim créa (Bara) Adam à son image; c'est à l'image d'Elohim qu'il le (oto) créa.(Bara) Masculin et féminin il le créa
Ces versets du premier chapitre de la Genése ont été généralement mal compris et mal traduits, mal rendus.Au verset 27, l'on passe de Oto à Otam, du singulier au pluriel. L'expression "masculin et féminin" ne saurait signifier homme et femme, l'hébreu use ici d'une formulation grammaticale (Zakhar, Neqéva). Mais nous trouvons du sens à une telle présentation dans le cadre de notre cyclologie (Astrologie Septénale) au prisme de notre description de la langue française, un domaine sur lequel nous avons produit notamment deux mémoires :
Linguistique de L'erreur et Epistemologie Populaire. Mémoire sur les emprunts linguistiques, sous la direction de Louis Jean Calvet .1987 et Essai de description critique du système du français à la lumière des relations interlinguistiques (Université Paris V Descartes) 1989. On s'intéressera ici à la différence de traitement que réalise le français quant au masculin et au féminin; le masculin du français, impliquant un degré de sophistication à celui du féminin. Nous en donnerons deux exemples: mon et ma, le et la. On note que" mon" implique à l'oral, de produire une diphtongue (nasale), tout comme "ton" et "son" à la différence de 'ta" et "sa". En allemand, l'on retrouve les traces d'une même dualité avec Mein et meine, dein et deine, sein et seine mais la diphtongue "ein" n'est plus réalisée en allemand moderne pas plus d'ailleurs que pour l'article indéfini ein eine alors qu'en français on a "un" diphtongué et "une" qui ne l'est plus en raison de l'ajout du "e". En anglais, le seul marqueur de genre, au possessif est "his" (en allemand sein) (M) et "her" (Ihre) (F) sans élément diphtonguable. Les langues germaniques, cependant, ont un plus par rapport au français en ce que le marqueur de genre concerne le sujet et non l'objet alors qu'en français, étrangement, c'est l'objet qui fixe le genre du possessif. Les autres langues latine (espagnol, italien) sont aussi mal loties que le français sous cet angle, s'alignant sur le "genre" de l'objet - toujours aléatoire et non sur celui du sujet (deux possibilités seulement)
Mais, pour le cyclologue que nous sommes, le distingo linguistique entre le masculin et le féminin fait écho à notre description des phases ( sefiroth: Din. et Hessed) car la phase Din (phase 0°) correspond à un niveau de difficulté supérieur à la phase Hessed(45) tout comme le traitement du masculin est moins accessible à l'apprentissage et à l'usage que le traitement du féminin, comme on l'a signalé plus haut. Le passage de 0 à 45 sur une échelle de 90 signifie une baisse de tension, de niveau.
Nous en concluons que la grammaire est liée à la cyclicité (d'où le passage cité du premier chapitre de la Genése) Comme dirait le Livre de l'Ecclésiaste, il y a un temps pour chaque chose, en alternance. Lors du passage d'une phase à l'autre, s'opére une dégradation, comme pour mon et ma ou le et la, la forme "le" comportant un shewa permettant à deux consonnes de s'unir, ce que ne permet pas le "la". De même, en ce qui concerne la diphtongaison laquelle renforce, amplifie, au contraire les voyelles.
Sur le web.
"Quand deux voyelles se « mélangent » dans une seule et même syllabe sans devenir une seule autre voyelle, elles forment une diphtongue."
En hébreu moderne , le possessif est fonction du sujet et non comme en français de l'objet. (Shéli (pas de différence cependant à la première personne du singulier), shelkha, shelakh, shélo, shéla) mais la masculin ne s'y caractérise pas par un niveau supérieur de difficulté. Toutefois, l'on observe que le shewa est lié au féminin (shelakh) et non au masculin (shelkha), ce qui constitue une anomalie vue que l''adjectif est marqué par le shewa at masculin (Baroukh).Le pronom personnel de l'hébreu, à la seconde personne du singulier est at (avec shewa) au féminin et ata au masculin, ce qui n'est guère cohérent!.
En Astrologie Septénale, le passage de la phase Hessed à la phase Din sonne la fin de la facilité qui protége la médiocrité.(médiocratie versus aristocratie, gouvernement des meilleurs) Les équations à résoudre sont hors de portée de l'homme ordinaire.
JHB 04 12 25
JACQUES HALBRONN Jésus comme figure adamique, selon sa théologie
JACQUES HALBRONN Jésus comme figure adamique, selon sa théologie.
Il nous apparait que Jésus de Nazareth incarne tout à fait l'image que nous nous faisons du personnage "adamique"étant entendu qu'Adam n'est nullement assimilable à l'homme ordinaire, comme semblent vouloir le faire croire les diverses traductions, d'où qu'elles viennent. Un des historiens qui nous éclaire sur ce point est Alfred Baumgarten (cf Albert I. Baumgarten, “Jésus de Nazareth,” in Jean-Robert Armogathe, et al., eds., Histoire générale du christianisme, vol. 1 (Paris: Presses Universitaires de France, 2010), 17-31 et Dan Jaffé Sur Albert J. Baumgarten ou comment situer Jésus parmi les mouvements juifs de la fin de l'époque du second Temple"in Jésus sous la plumes des historiens juifs Ed du Cerf,2009, pp.. 269 et seq)
Le texte de Baumgarten "Jésus de Nazareth" (traduit de l'anglais) constitue le Prologue du premier volume du diptyque dirigé par J. R. Armogathe.(pp.17 et seq) Histoire générale du Christianisme (PUF, 2010). On y lit que" Jésus ne tient pas compte des limitations volontaires . (..) Dans Luc XVIII, Jésus remercie Dieu d'avoir fait de lui un être à part (..) Jésus mangeait avec des collecteurs d'impots et des pécheurs (..) Il ne procédait pas à des ablutions avant de manger (..) il se laissa oindre par une pécheresse (..) Finalement, Jésus ne ressentit pas le besoin de payer le didrachme,la taxe destinée au Temple" Dan Jaffé donne le commentaire suivant: "Selon Baumgarten, "les actes prodigieux accomplis par Jésus n'ont qu'un seul objectif: mettre en évidence ses pouvoir surnaturels. Ils prouvent sa filiation divine et son élection, ils montrent également qu'il n'est pas véritablement un être terrestre. A ce titre, il est exempté des préceptes religieux auxquels sont soumis les simples humains/ Selon cette approche, la Torah n'a pas d'emprise sur l'homme Jésus précisément parce qu'il est plus qu'un homme. De ce fait, il jouit d'un régime particulier en matière religieuse: les observances terrestres ne s'appliquent pas à cet être au delà du terrestre. Par voie de conséquence, il est aussi au delà des commandements de la Torah(..) Baumgarten écrit" Il est saint à un tel niveau de sainteté que les obligations des simples mortels ne le concernent pas" (cf également Dan Jaffé Jésus sous la plume des historiens juifs du XXe siècle, op. cité p. 65 à propos de Joseph Klausner sur son appartenance au mouvement pharisien)
Selon nous,la Torah est l'oeuvre des tenants du Royaume d'Israel qui sont les principaux rédacteurs du Pentateuque, à commencer par les Dix Commandements. Seul le premier chapitre du Livre de la Genése correspond à la vraie théologie adamique. C'est donc plutôt dans le Nouveau Testament (= la Nouvelle Alliance) qu'il faut aller chercher le plan divin.(cf le Livre du Prophéte Jérémie XXXI) Jésus est le Nouvel Adam au sens de Genése I mais nous récusons les chapitres suivants, oeuvre des rédacteurs israélites, mettant en scéne le" péché originel" Adam n'a nul besoin d'une conjointe et au premier chapitre, on souligne sa dualité laquelle implique d'assumer les deux phases de toute cyclicité. Chaque Adamite a pour tâche de nettoyer, de réparer (Tikoun) tout en sachant, comme Sisyphe (Ecclésiaste, Tout est vanité) qu' il faut périodiquement recommencer, un linge propre finit par se salir.
Wikipedia
Le second Adam, nouvel Adam ou encore dernier Adam (en grec ancien ὁ ἔσχατος Ἀδὰμ) sont des noms donnés à Jésus-Christ. Ils sont fondés principalement sur le chapitre 5 de l'épître aux Romains, bien qu'aucune de ces expressions n'y soit mentionnée, et sur le chapitre 15 de la première épître aux Corinthiens où le « dernier Adam » est bien un nom attribué à Jésus-Christ.
Ce concept paulinien, qui met en miroir le premier homme créé et le Rédempteur, a ensuite été repris et commenté par de très nombreux théologiens dès le Ier siècle jusqu'au XXIe siècle, mais aussi par de nombreux artistes.(...) La désignation du Christ comme « Second Adam » date principalement de l'écriture de l'épître aux Romains, écrite par Paul de Tarse. Dans le cinquième chapitre de cette lettre, les versets 12 à 21 montrent l'analogie entre Adam et Jésus-Christ. "
En revanche, nous ne dirons pas que Jésus est "fils de Dieu" car Adam lui même a certes été crée par Dieu mais non pas engendré. Jésus peut se dire fils d'Adam, mais au bout d'une longue lignée.(cf Evangile Luc ) Par ailleurs, Jésus n'est pas l'Adam Unique ni l'Adam ultime mais un Adam au sein d'une chaîne d'Adams; chacun chargé de produire du mouvement, de nettoyer sans croire qu'il aura le dernier mot car tout est toujours à recommencer.
JHB 04 12 25
Jacques halbronn Ce qu'on peut et doit attendre d'un "Messie".
Jacques halbronn Ce qu'on peut et doit attendre d'un "Messie".
Selon nous, un Messie a pour mission de veiller sur le plan divin, c'est à dire qu'il doit plus se projeter sur le passé que sur le futur car toute réparation vise à remettre les choses en l'état. Donc il s"agit de faire l'inventaire de ce qui ne va pas ou plus quant aux outils, aux dispositifs, aux structures en place,de cerner et de signaler les dysfonctionnements. Il importe donc de veiller sur un certain patrimoine culturel sous tendant nos sociétés humaines en repérant notamment les contrefaçons, les impostures, les substitutions, les faux semblants. On se demandera avant tout quels sont les éléménts les plus précieux à préserver de toute atteinte. On pointera en particulier certaines langues, certains textes, certaines sciences voire certains peuples. On prendra deux exemples de messianité affirmée à savoir Jésus et Moon, ce dernier, Coréen, se présentant comme le successeur du premier, judéen. Il ne semble pas que Moon ait adopté une approche critique de la Bible mais bien plutôt apologétique visant à donner sens à tout ce qui y est exposé (cf L'ère du Testament accompli, Paris, Ed Arts vivants 1993; Les principes divins Ed Asss. pour l'Unification di Christianisme mondial 1973)
Si le plan divin articulé, comme le veut le récit de la Création (Genése I) sur la relation entre des cieux et une Terre, il faut bien se demander si l'on dispose du schéma d'un tel fonctionnement. Est-ce que Jésus a apporté des lumières en ce qui concerne l'astrologie, a -t-il proposé de la réformer pour qu'elle soit plus utile à notre Humanité? Et est-ce que le "révérend" Moon a fourni des clefs pour mieux comprendre comment tournent nos sociétés, jour après jour? Il semble qu'au lieu de travailler sur les instruments permettant de mieux gérer notre monde, ces deux personnages se soient mis en avant comme étant eux mêmes "la" Solution. Or, nous pensons qu'il importe de réparer les machines, en bons ingénieurs de façon à ce que les populations n'aient plus besoin de SAV, ce qui est toujours le signe d'un certain échec. Passons à un autre domaine, celui de la langue et l'on pense à la Tour de Babel et de la diversité des langues. Or, il ne semble pas que la langue coréenne, toute orientale qu'elle soit- ait quelque vocation à servir de modéle. Selon nous, la langue française mérite bien davantage notre attention, à condition d'être quelque peu réformée. Nous avons mis en évidence, croyons nous, dans d'autres textes son excellence, sa matricialité, ses lettres de noblesse. Enfin il nous faut parler des peuples qui comptent plus pour nous que les individualité. Dans le Livre du Deutéronome, on insiste sur les origines du Messie, qui ne saurait être le premier venu, débarquant d'on ne sait quelle contrée exotique. David, par exemple, aura été choisi parce qu'il était issu d'une certaine fratrie (le tige de Jessé). Nous insistons sur le fait que l'ascendance et la création comptent plus que l'alliance et la génération. Adam reléve du plan divin et sa descendance également. Jésus se dit descendant d'Adam, grâce à une transmission millénaire. On ne pense pas que Moon puisse en dire autant. En revanche, chaque peuple peut faire alliance avec un dieu (cf Exode III). Dans le monde juif, il y a un peuple adamique et un peuple faisant alliance avec une certaine divinité d'où la formule: je serai ton dieu et tu sera mon peuple. On peut donc admettre que Moon ait reçu mission de guider la Corée mais certainement pas le monde.
JHB 04 12 25
mardi 2 décembre 2025
jacques halbronn La question des emprunts du judaisme à la Mésopotamie
jacques halbronn La question des emprunts du judaisme à la Mésopotamie
Dans le Monde Juif et l'Astrologie (1985) nous avions signalé ce que le narratif lié à la naissance de Moïse devait à diverses cultures mais il convient de rappeler que le personnage de Moïse est au centre du Livre de l'Exode dont les liens avec les Enfants d'Israel sont patents, ce qui renvoie au Royaume d'Israel fondé à la mort de Salomon et englobant des populations réfractaires à la domination davidienne de Jérusalem. Le personnage de Moïse est calqué sur celui du Perse Cyrus lequel avait renvoyé les Judéens déportés par Nabuchodonosor, vers leur berceau canaanéen. Or le texte d'Isaïe 45 (Deutéro Isaie) est une contrefaçon du texte d'Ezra ch. I concernant l'edit de Cyrus. Ce texte d'Isaie 45 présente le roi Perse comme un "Messie" chargé par Dieu de laisser partir le peuple ainsi vaincu, thématique reprise dans le Livre de l'Exode -(Let my people go); scéne que l'on retrouve dans le Livre de l'Exode. La sortie d'Egypte est calquée sur celle de Babylone et aussi, probablement, sur le schisme du Royaume d'Israel voulant se libérer du joug de la dynastie davidienne, (ce qui est célébre à Pessah) à la mort du suzerain Salomon
Sur le web: article d' Emmanuel Lafont"
"Le chapitre 12 du premier livre des Rois raconte la rupture entre le groupe des tribus du Nord et celui du Sud après la mort de Salomon. Il faut le lire. Le résultat est là : il y a maintenant deux royaumes : celui d’Israël au Nord et celui de Juda au Sud. Jéroboam est roi au Nord. Il veut renforcer l’unité des 10 tribus qu’il commande, et pour cela, il utilise la religion. Car, en politique, utiliser la religion est une grande tentation, au vu du fait que les gens sont très attachés à leurs croyances, et que les symboles religieux ont une toujours une très grande importance.
Jéroboam a besoin de symboles. En effet, le Temple de Jérusalem, dans lequel se trouve l’Arche d’Alliance, est désormais dans le Royaume du Sud, hors de sa portée. Mais son peuple a déjà l’habitude d’y aller en pèlerinage. Que faire ? Il décide la création de deux temples, un à chaque extrémité du Royaume. Il besoin d’un symbole fort ; il prend celui du veau d’or. C’est une faute tragique. Le veau, pour les cananéens, représente la fertilité, allusion au taureau puissant qui se cache derrière le veau. Dans l’histoire collective, c’est aussi le rappel de l’idole fondue par Aaron dans le désert (cf. Exode 32).
Le schisme politique s’accompagne donc d’un schisme religieux, plus grave encore, puisqu’il rend le peuple idolâtre et lui fait rejeter la souveraineté du Dieu de Moïse. Ce péché, originel pour le Royaume d’Israël disqualifie d’emblée, aux yeux de toute la Bible, l’histoire de ce royaume.
Seigneur Jésus, l’histoire de la rupture au sein du Royaume uni de David est pour nous riche d’enseignements ; ce sont les péchés de Salomon qui ont entrainé ce drame. Accorde à nos dirigeants de se conduire selon ta loi et pour le bien être spirituel autant que matériel de ton peuple. Et donne-nous le courage de rejeter toute utilisation de la religion dans l’exercice du pouvoir politique, et toute tentation d’utiliser la politique dans l’exercice de notre foi."
†
On peut voir un parallèle entre Moon et Jésus du fait de leur désir d'unification entre le Nord et le Sud des leurs pays respectifs.
"En 1991, le révérend Moon, qui rêvait de contribuer à réunir les deux Corées de son vivant, avait rencontré le dirigeant fondateur de la Corée du Nord Kim Il Sung, entamant sa réconciliation avec les autorités du pays." La notion d'unification, pronée par ce mouvement, visai d'abord la situation dans la péninsule coréenne tout comme Jésus affirmant être d'abord concerné par les "brebis perdues de la Maison d'Israel" (Evangile selon Mathieu XV, 24) et décidant de centrer sa mission sur la Galilée, coupée de la Judée religieusement, refusant le Temple de Jérusalem. Evitons les anachronismes, le récit de l'Exode est postérieur et non antérieur au régne de Salomon, comme pourrait le laisser croire l'agencement du Pentateuque. Nul doute que ce Royaume sécessioniste du Nord n'ait emprunté à la Mésopotamie et l'on évitera donc de parler à la légère de l'influence de cette région sur le vrai judaisme du Sud. On est là en présence d'un processus de contrefaçon et de plagiat comme dans le cas de la fabrication des quatrains centuriques (cf l'étude de Chantal Liaroutzos, in RHR et notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, 2002)
On est en droit, au demeurant, de se demander si l'antijudaisme ne serait pas tenté de souligner, d'instrumentaliser, les emprunts des populations judaisées, vassalisées, colonisées du Nord au monde mésopotamien tout comme une certaine francophobie viserait à présenter le français comme une sorte de latin, ce que nous avons contesté dans nos écrits linguistiques montrant à quel point le français était dépositaire d'une tradition plus élaborée que le latin et les autres langues dites latines, notamment en ce qui concerne l'usage du shewa.
JHB 02 12 25
jacques halbronn Astronomie et évolution du systéme solaire. Les 24 ans de la révolution initiale de Saturne.
jacques halbronn Astronomie et évolution du systéme solaire. Les 24 ans de la révolution initiale de Saturne.
Notre méthodologie vise à restituer un état originel dans divers domaines en prenant en compte certaines traces et témoignages. C’est ainsi que nous nous sommes interrogés, récemment, au sujet des 28 de la révolution de Saturne en nous demandant si l’ordre numérique de départ n’aurait pas été corrompu, avec le temps/ On a d’abord suggéré de préférer 27 ans à 28 ans, ce qui permettait d’être en phase avec le nombre 9 (2+7) mais d’autres observations nous ont conduit à opte pour une durée de 24 ans, ce qui correspond à 2×12 ans, à la division de la journée en 24(2×12) heures et au nombre 6 que nous avons mis en évidence dans la description du Sefer Yetsira (avec ses 6 lettres doubles (et non 7 (cf nos Clefs pour l’Astrologie 1976,,jacques halbronn Astrologie septénale et Alphabet hébraïque Autour du 9 et du 22) mais aussi dans le dispositif des domiciles des planétes dans le Zodiaque. Il est clair qu’à plus d’un titres, 6, nombre pair est mieux compatible que le 7. On rappellera aussi que le chapitre Ier du Livre de la Genése comporte 6 journées, la septième étant ajoutée au chapitre II et associée au Shabbat (cf les X Commandements) Si l »on considére le septénaire, l’on note que la Lune n’a pas le même statut que les satellites du soleil, n’étant que celui de notre Terre. La pratique du « week end » conduit par ailleurs, à privilégier le 6 dès lors que l’on regroupe le Samedi et le dimanche. Notons aussi que 30 degrés se divise par 6 et non par 7.
Nous en sommes arrivés à l’hypothèse suivante de la formation progressive d’un décalage, d’un glissement entre les chiffres de départ du plan initial et ceux signalés par l’astronomie. On observe que l’approche purement numérique du systéme solaire ne correspond pas nécessairement à la réalité sur le terrain, en raison précisément d’un tel décalage par rapport au plan de base. Il faut donc faire la part des choses mais ne pas appliquer la réalité actuelle sur le dispositif au risque d »hypothéquer, de miner son intégrité. En conclusion, l’importance accordée au 7 doit être relativisée au niveau structurel. Tout comme en linguistique, il y a un certain hiatus entre l’écrit et l’oral et l’on sait qu’il ne faut pas aligner l’écrit sur l’oral, tout en accordant à l’oral une certaine flexibilité.
JHB 02 12 25
lundi 1 décembre 2025
jacques halbronn La généalogie contrefaite ou erronée de Jésus dans Luc III au prisme de Genése I-V.
jacques halbronn La généalogie contrefaite ou erronée de Jésus dans Luc III au prisme de Genése I-V.
La formule Jésus Fils de Dieu est impropre. Dieu n’engendre pas. Jésus est fils d’Adam (traduit faussement par fils de l’Homme, précision qui ne fait pas sens si on la prend dans un sens basique), dans une longue lignée. Jésus ne saurait être Fils de Dieu car Dieu n’a pas de fils, il n’engendre pas, il crée (Genése I). Ce n’est qu’avec Adam que l’engendrement fait sens. Opposition entre « bara » (créer) et Toldoth (générations. Le mot Genése signifie engendrement car il vise le chapitre V (Livre des générations d'Adam). qui est le vrai début de ce premier livre du Pentateuque.
,
Genése V)
א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est le Livre (Sefer) des générations de l’humanité. Lorsque Dieu créa Adam il le fit à sa propre ressemblance.
ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם. 2 Il le créa mâle et femelle, le bénit et les (NB ce pluriel est rajouté) appela l’homme (Adam), le jour de leur création.
ג וַיְחִי אָדָם, שְׁלֹשִׁים וּמְאַת שָׁנָה, וַיּוֹלֶד בִּדְמוּתוֹ, כְּצַלְמוֹ; וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמוֹ, שֵׁת. 3 Adam, ayant vécu cent trente ans, généra un être à son image et selon sa forme, et lui donna pour nom Seth.
ד וַיִּהְיוּ יְמֵי-אָדָם, אַחֲרֵי הוֹלִידוֹ אֶת-שֵׁת, שְׁמֹנֶה מֵאֹת, שָׁנָה; וַיּוֹלֶד בָּנִים, וּבָנוֹת. 4 Après avoir engendré Seth, Adam vécut huit cents ans, engendrant des fils et des filles.
Sur le web
En grec, le mot ἸΧΘΥΣ / ichthus est formé des lettres initiales des mots « Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱός, Σωτήρ / Iēsoûs Khristòs Theoû Huiòs Sōtḗr », soit « Jésus-Christ, Fils de Dieu, [notre] Sauveur ». Désormais, il reste un symbole stylisé en forme de poisson formé de deux arcs de cercle, ainsi qu’un acronyme.
Dns le texte exte latin de Luc III On trouve filius pour joseph et ensuite, on n’a plus que « fuit », (filius étant sous entendu) jusqu’à Adam fuit DeiL
et ipse Iesus erat incipiens quasi annorum triginta ut putabatur filius Ioseph qui fuit Heli
Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d’Héli,
3:24
qui fuit Matthat qui fuit Levi qui fuit Melchi qui fuit Iannae qui fuit Ioseph
fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Jannaï, fils de Joseph,
3:25
qui fuit Matthathiae qui fuit Amos qui fuit Naum qui fuit Esli qui fuit Naggae
fils de Mattathias, fils d’Amos, fils de Nahum, fils d’Esli, fils de Naggaï,
3:26
qui fuit Maath qui fuit Matthathiae qui fuit Semei qui fuit Iosech qui fuit Ioda
fils de Maath, fils de Mattathias, fils de Sémeï, fils de Josech, fils de Joda,
3:27
qui fuit Iohanna qui fuit Resa qui fuit Zorobabel qui fuit Salathihel qui fuit Neri
fils de Joanan, fils de Rhésa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
3:28
qui fuit Melchi qui fuit Addi qui fuit Cosam qui fuit Helmadam qui fuit Her
fils de Melchi, fils d’Addi, fils de Kosam, fils d’Elmadam, fils D’Er,
3:29
qui fuit Iesu qui fuit Eliezer qui fuit Iorim qui fuit Matthat qui fuit Levi
fils de Jésus, fils d’Eliézer, fils de Jorim, fils de Matthat, fils de Lévi,
3:30
qui fuit Symeon qui fuit Iuda qui fuit Ioseph qui fuit Iona qui fuit Eliachim
fils de Siméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d’Eliakim,
3:31
qui fuit Melea qui fuit Menna qui fuit Matthata qui fuit Nathan qui fuit David
fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Nathan, fils de David,
3:32
qui fuit Iesse qui fuit Obed qui fuit Booz qui fuit Salmon qui fuit Naasson
fils d’Isaï, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Salmon, fils de Naasson,
3:33
qui fuit Aminadab qui fuit Aram qui fuit Esrom qui fuit Phares qui fuit Iudae
fils d’Aminadab, fils d’Admin, fils d’Arni, fils d’Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
3:34
qui fuit Iacob qui fuit Isaac qui fuit Abraham qui fuit Thare qui fuit Nachor
fils de Jacob, fils d’Isaac, fils d’Abraham, fils de Thara, fils de Nachor,
3:35
qui fuit Seruch qui fuit Ragau qui fuit Phalec qui fuit Eber qui fuit Sale
fils de Seruch, fils de Ragau, fils de Phalek, fils d’Eber, fils de Sala,
3:36
qui fuit Cainan qui fuit Arfaxat qui fuit Sem qui fuit Noe qui fuit Lamech
fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech,
3:37
qui fuit Mathusalae qui fuit Enoch qui fuit Iared qui fuit Malelehel qui fuit Cainan
fils de Mathusala, fils d’Enoch, fils de Jared, fils de Maléléel, fils de Kaïnan,
3:38
qui fuit Enos qui fuit Seth qui fuit Adam qui » fuit Dei »
La formule « Adam qui fuit » est fausse
En fait Adam n’ a pas été engendré par un homme et une femme, mais crée par Elohim sans l’aide d’une femme, laquelle n’apparait que dans Genése II, du fait qu’Adam serait seul. Il est alors décidé qu’Adam se reproduirait à l’instar des animaux lesquels sont crées avant lui. Il est clair que dans le plan divin initial, Adam n’a pas besoin de l’aide d’une femelle. C’est le chapitre suivant qui impose cette formule, laquelle sera liée au « péché originel », selon une toute autre inspiration. D’où d’ailleurs, une autre formule Ish et Isha proposée à la fin du Chapitre II lequel comporte également un élément additionnel avec le Septième jour de la Création (d’où la notion de Shabbat, rappelée dans les X Commandements) alors que celle-ci s’était d’abord déroulée sur Six jours. Nous avons déjà eu l’occasion, à propos du Sefer Yetsira (Livre de la Formation) de nous interroger sur le passage du 6 au 7, ce qui implique de prendre en compte la Lune, satellite de la Terre et qui a le même profil que Saturne, autour du nombre 27 (3x 9)/28. Il y aurait comme un binome Lune -Saturne qui aurait été par la suite dédoublé, ce qui aurait perturbé l’agencement du Sefer Yetsira quant à sa description et à son classement de l’alphabet hébraique à base 22 (18 2×9) + 4) Jésus n’est pas Fils de Dieu mais d’Adam lequel est partie intégrante du plan, du dessein de la Création, dans Genése I/ C’est un Adamite, à ne pas confondre avec les Juifs/Judéens et Israélites (cf les deux Royaumes à la mort de Salomon). On juge un arbre à ses fruits, cela signifie que l’on reconnait un Adamite non pas sur la base de ses origines passées mais de ses oeuvres à venir. Une société saine saura le reconnaitre, à chaque génération, sinon elle finira comme Sodome (cf Genése).
— « Vous avez des yeux et vous ne voyez pas ? Vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! » · Évangile selon saint Marc 8, 14-2 …
Le plan Divin d’Elohim (à ne pas confondre avec Yahwé, le dieu des Enfants d’Israel) s’articule sur les astres et impliquent une certaine dualité et cyclicité Genése I
יד וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי מְאֹרֹת בִּרְקִיעַ הַשָּׁמַיִם, לְהַבְדִּיל, בֵּין הַיּוֹם וּבֵין הַלָּיְלָה; וְהָיוּ לְאֹתֹת וּלְמוֹעֲדִים, וּלְיָמִים וְשָׁנִים. 14 Dieu dit: « Que des corps lumineux apparaissent dans l’espace des cieux, pour distinguer entre le jour et la nuit; ils serviront de signes pour les saisons, pour les jours, pour les années;
טו וְהָיוּ לִמְאוֹרֹת בִּרְקִיעַ הַשָּׁמַיִם, לְהָאִיר עַל-הָאָרֶץ; וַיְהִי-כֵן. 15 et ils serviront de luminaires, dans l’espace céleste, pour éclairer la terre. » Et cela s’accomplit.
טז וַיַּעַשׂ אֱלֹהִים, אֶת-שְׁנֵי הַמְּאֹרֹת הַגְּדֹלִים: אֶת-הַמָּאוֹר הַגָּדֹל, לְמֶמְשֶׁלֶת הַיּוֹם, וְאֶת-הַמָּאוֹר הַקָּטֹן לְמֶמְשֶׁלֶת הַלַּיְלָה, וְאֵת הַכּוֹכָבִים. 16 Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand luminaire pour la royauté du jour, le plus petit luminaire pour la royauté de la nuit, et aussi les étoiles.
יז וַיִּתֵּן אֹתָם אֱלֹהִים, בִּרְקִיעַ הַשָּׁמָיִם, לְהָאִיר, עַל-הָאָרֶץ. 17 Et Dieu (Elohim) les plaça dans l’espace céleste pour rayonner sur la terre;
יח וְלִמְשֹׁל, בַּיּוֹם וּבַלַּיְלָה, וּלְהַבְדִּיל, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ; וַיַּרְא אֱלֹהִים, כִּי-טוֹב. 18 pour régner le jour et la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu considéra que c’était bien.
JHB 01 12 25
dimanche 30 novembre 2025
jacqies halbronn Cosmogonie du commencement versus cosmogonie de la fin
jacqies halbronn Astrologie Septénale et Cosmogonie du commencement versus cosmogonie de la fin
Deux cosmogonies s'affrontent radicalement. L'une pose un dessein intellignt d'entrée de jeu On peut la qualifier de créationniste. Une fois le "plan divin" mis en place, celui ci se déroulera inexorablement, sans la moindre intervention ultérieure. L'autre est "évolutionniste", elle est chaotique au départ et est censée aboutir à une synthèse, à une conclusion, à un achèvement apocalyptique, à une fin des temps.
Selon nous, la théologie adamique correspond au type synchronique, créationiste, en accord avec le premier chapitre du Livre de la Genése.Et Dieu créa (bara) le Ciel et la Terre. Mais il ne saurait s'agit ici de quelque origine de l'Univers mais plus modestement ce celle de notre petit monde terrestre. Mais selon nous, le schéma créationiste se greffe sur le schéma évolutionliste, il donne forme à une matière première, celle-ci étant décrite par l'Astronomie alors que l'Astrologie correspondrait au second stade.
Or, force est de constater que l'astrologie actuelle en est revenue au premier stade, primaire tel qu'exploré par l'Astronomie. En revanche, notre Astrologie Septénale ne garde des données astronomiques que la planéte Saturne et son cycle de 27 (3x 9) /28 ans
JHB 30 11 25
jacques halbronn Astrologie Septénale. Les enjeux de la phase 45 face au plan divin L'Ere de la Création succède à la spirale de l'Evolution
jacques halbronn Astrologie Septénale. Les enjeux de la phase 45 face au plan divin L'Ere de la Création succède à la spirale de l'Evolution
Ce qui caractérise notre Ecole d'Astrologie tient notamment au fait qu'elle soit marquée par une forte conscience de la dualité, et donc qu'elle laisse toute sa place à l'alternance et à , l'opposition, ce qui la désigne idéalement pour être le fondement du Droit Constitutionnel de demain.
Cette dualité s'origine dans une perspective diachronique, à savoir l'état antérieur à la Création, telle que relatée dans Genése I.
א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. 3 Dieu dit: "Que la lumière soit!" Et la lumière fut.
Le temps de la Création ne débute pas avec un quelconque Big Bang mais s'extrait et se démarque d'une dynamique évolutive sauvage et aléatoire, à la Darwin, on parle alors d'un dessein intelligent, établissant un plan, une architecture dont l'astrologie - la vraie- est le vecteur central en ce qu'elle articule précisément et donne sens au binome Ciel et Terre. Ce que nous appelons, en astrologie septénale, la phase 45, correspond au second temps des périodes de 7 ans (le quart du cycle de Saturne). Cette phase constitue un retour vers la phase antérieure à la Création, ce qui permet à un nouveau cycle de 7 ans de faire sens. Inversement, le retour de Saturne en conjonction avec l'un des axes (équinoxial ou solsticial) marque la phase Zéro (puisque conjonctionnelle), tous les 7 ans.
En phase 0°, le plan divin est chaque fois restauré et réhabilité. C'est ainsi que cesse la persécution des Juifs et toute forme de négationisme les concernant, comme c'est le cas pour l'Eglise de l' Unification qui déclare l'échec d'Adam et de Jésus et met en orbite la Corée, en une sorte de contre-théologie. Inversement, en phase 45 (Saturne à 45° des axes), le judaisme et le judéo-christianisme se trouvent menacés, destitués pour une période de 3 ans et demi (7/2) Il s'agit là de périodes relativement brèves, donc supportables par la partie adverse, ce qu'a bien compris le Droit Constitutionnel avec des mandats se situant entre 4 et 7 ans. Selon nous, le Droit Constitutionnel est tiré de l'Astrologie Septénale mais n'en a pas su emprunter toute la substance, notamment quant aux repéres cosmiques de temporalité, ne déterminant le découpage des phases que de façon totalement arbitraire, aléatoire, ce qui fait que chaque pays a son propre calendrier électoral, ce qui fait quelque peu fouillis et n'est pas sans évoquer les conséquences de la construction de la Tour de Babel produisant de la diversité et donc de la disharmonie.
Si l'on étudie la démarche "Moon", on a une parfaite illustration de ce que nous entendons par phase 45 à savoir un contre-pied des structures propres au Plan Divin (esquissé dans le livre de la Genése)ce qui conduit à mettre en scéne une certaine confusion organisée des races (d'où l'encouragement à des mariages "mixtes" entre européens et asiatiques, sans oublier les africains). La phase 0, chaque fois qu'elle revient, qu'elle retourne, a pour tâche de ramener un peu d'ordre, de limiter les dégâts. Un cas extréme aura bien entendu été celui de la Shoah, laquelle se déroula tout au long de la phase 45, jusqu'au passage de Saturne à 0° Cancer, sur le solstice d'Eté. On peut associer le drame nucléaire d'Hiroshima à la phase zéro, aux dépens du Japon, lequel avait annexé la Corée et s'était allié à Hitler. Récemment, en septembre 2025, on notera l'arrestation (pour corruption) en Corée de la cheffe de l'Eglise de l'Unification alors que Saturne repasse en phase zéro, ce que cette institution n'avait pas prévu, du fait que son ignorance des cycles de la dite planéte, la seule à considérer au sein du systéme solaire. Il est clair que lorsque Saturne n'est pas favorable à telle orientation, il est éminemment souhaitable de ne pas trop s'exposer. La phase 45 conduit à prendre en compte la totalité du systéme solaire, en vrac, alors que la phase Zéro correspond à un état de formatage, celui de l'ère de la Création qui succéde à la confusion évolutive.
JHB 30 11 25
samedi 29 novembre 2025
vendredi 28 novembre 2025
jacques halbronn La descendance d'Adam/ Autour de Deutéronome XVIII 15
jacques halbronn La descendance d'Adam/ Autour de Deutéronome XVIII 15
Deutéronome 18:15-22
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Deutéronome 18:15-22 Bible J.N. Darby (JND)
L’ÉTERNEL, ton DIEU, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d’entre tes frères ; vous l’écouterez, selon tout ce que tu demandas à l’ÉTERNEL, ton DIEU, à Horeb, le jour de la congrégation, disant : Que je n’entende plus la voix de l’ÉTERNEL, mon DIEU, et que je ne voie plus ce grand feu, afin que je ne meure pas. Et l’ÉTERNEL me dit : Ils ont bien dit ce qu’ils ont dit. Je leur susciterai un prophète comme toi, du milieu de leurs frères, et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et il arrivera que l’homme qui n’écoutera pas mes paroles, lesquelles il dira en mon nom, moi, je le lui redemanderai. Seulement, le prophète qui prétendra dire en mon nom une parole que je ne lui aurai pas commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra. Et si tu dis dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’ÉTERNEL n’a pas dite ? Quand le prophète parlera au nom de l’ÉTERNEL, et que la chose n’aura pas lieu et n’arrivera pas, c’est cette parole-là que l’ÉTERNEL n’a pas dite ; le prophète l’a dite présomptueusement : tu n’auras pas peur de lui.
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Deutéronome 18:15-22 Parole de Vie 2017 (PDV2017)
Il vous enverra un prophète comme moi. Celui-ci fera partie de votre peuple, et c’est lui que vous écouterez. C’est bien ce que vous avez demandé au SEIGNEUR votre Dieu, le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb. Vous avez dit : « Nous ne voulons plus entendre directement la voix du SEIGNEUR notre Dieu. Nous ne voulons plus voir ce grand feu. Nous ne voulons pas mourir ! » Et le SEIGNEUR m’a dit : « Ils ont raison de parler ainsi. Je leur enverrai un prophète comme toi. Ce sera quelqu’un de leur peuple. Je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète dira en mon nom, je le punirai moi-même. Mais si ce prophète ose dire en mon nom un message que je ne lui ai pas donné, ou s’il parle au nom d’autres dieux, il devra mourir. » Vous vous demanderez peut-être : « Comment reconnaître que ces paroles ne viennent pas du SEIGNEUR ? » Eh bien, si le prophète a annoncé quelque chose au nom du SEIGNEUR et que cela n’arrive pas, alors ses paroles ne viennent pas du SEIGNEUR. Le prophète a osé parler en son nom à lui. N’ayez pas peur de lui !
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Deutéronome 18:15-22 Nouvelle Edition de Genève 1979 (NEG79)
L'Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez! Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je n'entende plus la voix de l'Eternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. L'Eternel me dit: Ce qu'ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte. Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. Peut-être diras-tu dans ton cœur: Comment connaîtrons-nous la parole que l'Eternel n'aura point dite? Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Eternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui.
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Deutéronome 18:15-22 La Bible du Semeur 2015 (BDS)
Il suscitera pour vous un prophète comme moi, issu de votre peuple, l’un de vos compatriotes : écoutez-le. Cela est conforme à ce que vous avez demandé à l’Eternel votre Dieu le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb : « Nous ne voulons plus entendre la voix de l’Eternel notre Dieu, nous ne voulons plus voir ce grand feu ! Nous ne voulons pas mourir ! » Alors l’Eternel m’a dit : « J’approuve ce qu’ils disent là. » Je vais leur susciter un prophète comme toi, l’un de leurs compatriotes. Je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur transmettra tout ce que je lui ordonnerai. Et si quelqu’un refuse d’écouter ce qu’il dira de ma part, je lui en demanderai compte moi-même. Mais si un prophète a l’audace de prononcer en mon nom un message dont je ne l’ai pas chargé, ou s’il se met à parler au nom d’autres divinités, il sera mis à mort. Peut-être vous demanderez-vous : « Comment saurons-nous qu’une prophétie ne vient pas de l’Eternel ? » Sachez donc que si le prophète annonce de la part de l’Eternel une chose qui ne se réalise pas, si sa parole reste sans effet, c’est que son message ne vient pas de l’Eternel, c’est par présomption que le prophète l’aura prononcé : vous ne vous laisserez donc pas impressionner par lui.
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Deutéronome 18:15-22 La Bible Segond 21 (S21)
»*L'Eternel, ton Dieu, fera surgir pour toi et du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi: c'est lui que vous devrez écouter. Il répondra ainsi à la demande que tu as faite à l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée. Tu disais: ‘Je ne veux plus entendre la voix de l'Eternel, mon Dieu, ni voir ce grand feu, afin de ne pas mourir.’ L'Eternel m'a dit: ‘Ce qu'ils ont dit est bien. Je ferai surgir pour eux, du milieu de leurs frères, un prophète comme toi. Je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. *Si quelqu'un n'écoute pas mes paroles, celles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte. Mais si un prophète a l'arrogance de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas ordonné de dire ou parle au nom d'autres dieux, il sera puni de mort.’ Peut-être diras-tu dans ton cœur: ‘Comment reconnaîtrons-nous la parole que l'Eternel n'aura pas dite?’ Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Eternel n'aura pas dite. C'est par arrogance que le prophète l'aura dite. N'aie pas peur de lui.
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Deutéronome 18:15-22 La Sainte Bible par Louis Segond 1910 (LSG)
L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi: vous l’écouterez! Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l’assemblée, quand tu disais: Que je n’entende plus la voix de l’Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. L’Éternel me dit: Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. Peut-être diras-tu dans ton cœur: Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite: n’aie pas peur de lui.
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Deutéronome 18:15-22 Bible en français courant (BFC)
Il vous enverra un prophète comme moi, Moïse, qui sera un membre de votre peuple: vous écouterez ce qu'il vous dira. C'est bien ce que vous avez demandé au Seigneur, le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb; vous avez dit: «Nous ne voulons plus entendre le Seigneur notre Dieu nous parler directement, ni voir ce feu ardent! Nous ne tenons pas à mourir!» Le Seigneur m'a alors déclaré: «Ce peuple a eu raison de parler ainsi. Je vais leur envoyer un prophète comme toi, qui sera un membre de leur peuple. Je lui communiquerai mes messages, et il leur transmettra tout ce que je lui ordonnerai. Si un homme ne tient pas compte des paroles que le prophète prononcera en mon nom, je le punirai moi-même. Mais si un prophète a l'audace de prononcer en mon nom un message que je ne lui ai pas communiqué, ou s'il parle au nom d'autres divinités, il devra être mis à mort.» Vous vous demanderez peut-être comment on peut reconnaître qu'un message ne vient pas du Seigneur. Eh bien, si un prophète annonce quelque chose au nom du Seigneur et que cela ne se réalise pas, c'est que son message ne vient pas du Seigneur. Le prophète a eu l'audace de le prononcer lui-même. Ne vous laissez pas impressionner par lui.
jacques halbronn La Solution Finale au prisme de l'Astrologie Septénale. Les vrais et les faux Juifs. Cycle de l'antisémitisme
jacques halbronn La Solution Finale au prisme de l'Astrologie Septénale. Les vrais et les faux Juifs. Cycle de l'antisémitisme
Pour que l'on parle de trouver une solution, il faut bien qu'un probléme se pose. Astrologiquement, quel peut donc avoir été celui-ci? Selon notre Astrologie Septénale, la période concernée correspond à une phase 45 de Saturne, que nous avons représenté par une exigence égalitaire, à la différence de l'autre phase, conjonctionelle (Zéro), capable de gérer et d'assumer les différences tout en leur conférant du sens et de la fonctionnalité. Le texte ci-dessous décrit mais n'explique pas ce qui a pu conduire à un moment bien précis à une telle entreprise systématique d'extermination.
sur le web
Cette politique de génocide organisée et systématique débutant dans l'Europe sous domination nazie, déjà amorcée à l'Est avec l'Opération Barbarossa par l'action des Einsatzgruppen, qui ont ordre de tuer les juifs, est formulée en termes procéduraux et géopolitiques par les dirigeants nazis en janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee, tenue près de Berlin et présidée par Reinhard Heydrich. Elle donne notamment lieu à la mise en place d'une infrastructure déployée dans toute l'Europe occupée permettant l'arrestation, le transport et l'extermination en masse de ses victimes, ainsi que la collecte de leurs biens, et aboutit à la mort de 90 % des Juifs polonais et des deux tiers de la population juive de l'Europe occupée par les nazis.
Les nazis recourent en effet à tout un langage codé spécifique qui leur servira à dissimuler leurs crimes dans les années suivantes : jusqu'à la fin, la déportation-extermination des Juifs sera ainsi désignée par l'euphémisme de « réinstallation à l'Est » ou d’« évacuation », le gazage massif comme un « traitement spécial » (en allemand : Sonderbehandlung), les détenus livrés à l'extermination par le travail comme des « pièces » (en allemand : Stück.
Un article conclut:
" Ainsi, de 1941 à 1945, la Grande-Bretagne, pourtant détentrice d'informations capitales sur la « Solution finale », allait se fondre dans le silence général du monde occidental, conduisant à l'abandon des Juifs européens".
Selon nous, cela tient à l'obsession égaliariise de la phase 45 (Hessed) qui va s'en prendre à une population jugée inassimalable, irrécupérable. Mais selon nous, la grande question est bien le retard dans les réactions en dépit d'informations concluantes. Autrement dit, selon nous, il aura fallu attendre la fin de la phase 45 pour que les camps de concentration soient "libérés" par les Alliés. On peut donc parler de facto d'une complicité, d'une complaisance en quête de prétextes pour ne pas intervenir jusqu'à ce que Saturne donne son feu vert en 1944. Il aura donc fallu que Saturne sorte du signe mutable des Gémeaux pour qu'ait lieu un véritable processus pour mettre fin à la situation. Mais l'on peut se demander si ce n'est pas même le Débarquement de juin 1944 qui aura été motivé par ce changement de mentalité.
Selon nous, on a là une véritable leçon d'astrologie articulée sur la question juive en tant que déclencheur. Et inversement, cette question aura été vécue globalement comme l'expression d'un ressentiment général à l'encontre du plan divin et l'on peut donc parler d'une atmosphère diabolique qui n'épargna nullement les Anglo Saxons et les mit à l'unisson des Germains. Inversement, en phase Zéro tout le monde était d'accord, dans les deux camps pour trouver une solution à cette "solution", ce qui conduira la Grande Bretagne à se retirer de la Palestine, étant donné qu'elle n'avait pas tout fait pour accueillir les Juifs dans ce territoire qui lui avait été confié, ce qui vient encore aggraver son cas.
Or, au milieu de l'année 1947, Saturne repasse en phase 45, au delà de 15° Lion et pour les Arabes, c'est le moment de continuer l'entreprise nazie amorcée 7 ans plus tôt avec la complicité de l'armée britannique qui ne fait pas obstacle à la pénétration des armées arabes, au lendemain de la déclaration d'indépendance d'Israel. Il convient d'observer si les poussées d'antisémitisme/antisionisme ne sont pas déterminées par le passage de Saturne en phase 45, laquelle correspond à un rejet du plan divin tel que formulé dans Genése I / Le 7 octobre 2023, Saturne a franchi le cas du 15° verseau, qui marque une nouvelle entré en phase 45.
On peut aussi se demander si le rejet de l'astrologie ne reléve pas d'un même processus, l'astrologie étant le fer de lance du plan divin. En fait, si la phase 45 refoule les Juifs, la phase zéro, en revanche, les revalorise. C'est dire que la condition juive ne peut s'appréhender qu'au prisme du cycle saturnien; Encore est-il bon de préciser que seuls les Juifs sensibles à ce cycle sont de vrais Juifs. Tel est bien le seul critère à retenir et la filiation est une condition nécessaire mais nullement suffisante, le critère choisi par les nazis aura conduit à l'élimination d'"une population judaïsée basique mais pas forcément juive, à proprement parler et donc inoffensive. De même en Israël, trouvera -t-on surtout des Juifs qui ne seront pas sensibles aux phases décrites.
On notera l'incarcération de Mme Moon en septembre 2025, en Corée lors de la sortie de Saturne du signe des Poissons. Une telle sortie annonce la déconfiture de l'antisémitisme/antijudaïsme, lequel caractérise, selon les observateurs, l'idéologie moonienne visant à destituer tout ce qui touche à la filiation judaique depuis Adam jusqu'à Jésus. On peut parler ainsi d'une théologie antijudaique.
sur le web:
Séoul (AFP) – La cheffe de l'Eglise de l'Unification, encore appelée secte Moon, a été arrêtée mardi en vertu d'un mandat émis par tribunal de Séoul, a annoncé le parquet, qui l'accuse de corruption.
Publié le : 23/09/2025 -
Han Hak-ja, 82 ans, a été immédiatement placée en détention provisoire. "Le tribunal du district central de Séoul a émis le mandat, invoquant la crainte qu'elle ne puisse détruire des preuves", a écrit le parquet dans un communiqué."
JHB 28 11 25
jeudi 27 novembre 2025
Iacques halbronn Astrologie septénale. Dialectique de l'Egalité (hessed) et de l'Utilité (Din) Critique de la Longue durée.
Iacques halbronn Astrologie septénale. Dialectique de l'Egalité (hessed) et de l'Utilité (Din) Critique de la Longue durée.
Nous dirons que la phase Zéro est marquée par un processus d'intégration et de recrutement mais celui ci se fonde sur la compétence, la capacité et l'utilité des candidats A la différence de la phase 45 qui est bien moins sélective et fonctionne sur un principe d'égalité.
La phase 45 (Hessed) considére que personne n'est irremplaçable et que nous serions même plus ou moins interchangeables. Au contraire, en phase zéro, on recherche l'oiseau rare celui qui fera la différence (comme au foot ball) C'est l'opposition entre Egalité ( Hessed) et Utilité (Din) Au sortir d'une phase Hessed, c'est la douche froide pour beaucoup car le regard devient bien plus critique et sans merci.(miséricorde, en hébreu Hessed). Mais pour les éléments les plus compétents, la phase Din apparait comme une promesse de reconnaissance de leurs valeurs, après un temps de déni.
Nous dirons qu'en phase Din, on remet les gens à la place qu'ils méritent alors qu'en phase Hessed, bonjour le copinage, la loyauté pour service rendu. Ajoutons que la phase Hessed condamne les différences au nom même du principe d'égalité, ce qui peut conduire à du rejet voire de l'extermination. En 41, quand Saturne passa le 15° degré du taureau qui marque le passage à une phase 45, ce fut le temps de la Solution Finale et la tentative d'éradication de la présence juive au monde jusqu'à l'entrée de Saturne à 0° cancer en juin 44/
C'est selon nous autour d'une telle problematique éternelle qu'il faut situer notre Astrologie et donc autour d'enjeux sociologique plus encore qu'historiques. Mais on retiendra avant tout que l'astrologie s'inscrit dans la courte durée et non dans la longue durée
Sur le web
La « longue durée ». Usages et temporalités par Fernando J. Devoto
"Ce texte analyse les hésitations, les mutations et la diversification de la réception de la notion de « longue durée », ainsi que celle de la pluralité des temps historiques quand elle est conçue dans la perspective de la « longue durée ». Le point de départ est l’œuvre de Fernand Braudel, auquel on associe à juste titre cette notion. L’étude porte aussi sur les ambiguïtés, les transformations et les usages, entre outil d’analyse et métaphore, que la notion subit dans son œuvre. La polysémie de la formule « longue durée » a rendu possible la discussion avec d’autres cadres d’interprétation dans la recherche historique, c’est-à-dire avec d’autres perspectives de long terme, comme l’analyse marxiste de la transition du féodalisme au capitalisme, ou encore les différents modèles de l’économie du développement. Partant des années 1960, au cours desquelles la notion a connu son plus large succès, le texte entend décentrer le propos dans deux directions. La première consiste à replacer la formation des regards qui ont favorisé les analyses de long terme dans le monde atlantique entre les deux guerres. La seconde s’interroge pour savoir si la place accordée à la longue durée n’était pas inscrite dès la naissance de l’historiographie moderne, dans les confluences qu’Arnaldo Momigliano avait repérées et mises en avant entre modèles issus des Lumières et érudition antiquaire. Pour finir, le texte propose une réflexion sur les relations et les tensions de l’idée de longue durée telle que la formule Fernand Braudel et telle que l’entend Reinhart Koselleck." L'usage en Astrologie Contemporaine de planétes au delà de Saturne (84, 165, 248 ans) aura encouragé les chercheurs à rechercher une validation de celle-ci dans la longue durée, détronant ainsi Saturne mais coupant l'astrologie de son dialogue millénaire avec ''Humanité. Nos travaux ainsi que ceux de Michel Gauquelin rejettent toute Astrologie se voulant au delà de Saturne et surtout se référant à Neptune, astre qui n'entre pas dans la Loi de Bode des distances au Soleil, ce qui disqualifié la totalité des modéles pronés par André Barbault (cycle Saturne-Neptune, indice cyclique) et par JEan Pierre Nicola (RET).. Si les astrologues modernes ont cru qu'une telle adhésion aux nouvelles planétes allait les faire mieux accepter par les astronomes, ils ont pu déchanter. C'était là un marché de dupes!
JHB 26 11 25
mercredi 26 novembre 2025
jacques halbronn Epistémologie Importance du diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra
jacques halbronn Epistémologie Importance du diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra
En 1977,il y a près de 50 ans, nous avons publié (Ed Retz) deux traités jumeaux d’Abenazra avec une critique de l’auteur chapitre par chapitre du premier traité dans le second. Il apparait qu’une telle entreprise réflexive de mise en perspective n’aura guère été rééditée depuis le XIIe siècle. Notre publication montrait l’exemple à suivre. On la rapprochera de notre post-doctorat, soutenu 30 ans plus tard, sur la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle. chez le dominicain Giffré de Réchac (EPHE 2007) Ainsi pourrait-on considérer Ibn Ezra comme le père de la critique astrologique. En tout cas, cette péripde des XII’ XVe siècles est considérée comme celle d’une Renaissance l’Astrologie (cf Jean patrice Boudet. Entre science et nigromance. Astrologie, divination et magie dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe siècle)/ Shlomo Séla rend hommage à notre auteur dans son Abraham Ibn Ezra and the Rise of Medieval Hebrew Science l 2003 « The main focus of this book is the study of Abraham Ibn Ezra’s (1089-1167) scientific thought within the historical and cultural context of his times. His scientific contribution may be understood as the very embodiment of ‘the rise of medieval Hebrew science’, a process in which Jewish scholars gradually adopted the holy tongue as a vehicle to express secular and scientific ideas. The first part provides a comprehensive picture of Ibn Ezra’s scientific corpus. The second part studies his linguistic strategy. The third and fourth parts study Ibn Ezra’s introductions to his scientific treatises and the fifth part is devoted to studying four ‘encounters’ with Claudius Ptolemy, the main scientific character featuring in Ibn Ezra’s literary work. Voir aussi de Séla;
The Ibn Ezra–Henry Bate Astrological Connection …Mediterranea International Journal on the Transfer of Knowledge 2(2):163
« This paper studies the astrological connection between Abraham Ibn Ezra (ca. 1089–ca. 1161), who created the first comprehensive corpus of Hebrew astrological textbooks that address the main systems of Arabic astrology, and Henry Bate (1246–1310), who first translated into Latin a collection of Ibn Ezra’s astrological writings and brought Ibn Ezra to the knowledge of the Latin West. The first part of this paper offers a brief chronological survey of how Henry Bate became acquainted with Ibn Ezra’s astrological treatises. The second part focuses on a surprising element: when Bate refers to astrological treatises that we now know were written by Ibn Ezra, he assigns them to one of three different authors. All three are ‘Abraham’, but they have distinguishing cognomens. Here we determinewhich astrological treatises Bate assigned to each of t »he three Abrahams, try to identify the historical figure behind each of them, and explain Bate’s reason for trisecting Abraham Ibn Ezra »
Dans sa préface de 1977, Georges Vajda (sous la direction duquel nous soutiendrons une thèse de doctorat, en 1979 (parue en 1985 Ed Arché) avait salué dans son Avant propos notre travail qui précédera sensiblement ceux de Boudet (2007) et de Sela.(2003).
Par la suite, en 1993 et 1996, nous reviendrons sur cet auteur :
. “Réshit Hokhmah d’Abraham Ibn Ezra: problèmes de traduction an [sic] Moyen Âge.” In: World Congress of Jewish Studies, 11th, Jerusalem, 1993.
« Le diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra et les cycles planétaires du Liber rationum » Revue des études juives 1996 155-1-2 pp. 171-184 Le manuscrit latin 7321 A (2-3) de la Bibliothèque nationale de France (Paris) et les traductions françaises ptolémaîques et hippocratiques1996
JHB 26 11 25
mardi 25 novembre 2025
jacques halbronn La Solution Finale au prisme de l'Astrologie Septénale
jacques halbronn La Solution Finale au prisme de l'Astrologie Septénale
Pour que l'on parle de trouver une solution, il faut bien qu'un probléme se pose. Astrologiquement, quel peut donc avoir été celui-ci? Selon notre Astrologie Septénale, la période concernée correspond à une phase 45 de Saturne, que nous avons représenté par une exigence égalitaire, à la différence de l'autre phase, conjonctionelle (Zéro), capable de gérer et d'assumer les différences tout en leur conférant du sens et de la fonctionnalité. Le texte ci-dessous décrit mais n'explique pas ce qui a pu conduire à un moment bien précis à une telle entreprise systématique d'extermination.
sur le web
Cette politique de génocide organisée et systématique débutant dans l'Europe sous domination nazie, déjà amorcée à l'Est avec l'Opération Barbarossa par l'action des Einsatzgruppen, qui ont ordre de tuer les juifs, est formulée en termes procéduraux et géopolitiques par les dirigeants nazis en janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee, tenue près de Berlin et présidée par Reinhard Heydrich. Elle donne notamment lieu à la mise en place d'une infrastructure déployée dans toute l'Europe occupée permettant l'arrestation, le transport et l'extermination en masse de ses victimes, ainsi que la collecte de leurs biens, et aboutit à la mort de 90 % des Juifs polonais et des deux tiers de la population juive de l'Europe occupée par les nazis.
Les nazis recourent en effet à tout un langage codé spécifique qui leur servira à dissimuler leurs crimes dans les années suivantes : jusqu'à la fin, la déportation-extermination des Juifs sera ainsi désignée par l'euphémisme de « réinstallation à l'Est » ou d’« évacuation », le gazage massif comme un « traitement spécial » (en allemand : Sonderbehandlung), les détenus livrés à l'extermination par le travail comme des « pièces » (en allemand : Stück.
Un article conclut:
" Ainsi, de 1941 à 1945, la Grande-Bretagne, pourtant détentrice d'informations capitales sur la « Solution finale », allait se fondre dans le silence général du monde occidental, conduisant à l'abandon des Juifs européens".
Selon nous, cela tient à l'obsession égaliariise de la phase 45 (Hessed) qui va s'en prendre à une population jugée inassimalable, irrécupérable. Mais selon nous, la grande question est bien le retard dans les réactions en dépit d'informations concluantes. Autrement dit, selon nous, il aura fallu attendre la fin de la phase 45 pour que les camps de concentration soient "libérés" par les Alliés. On peut donc parler de facto d'une complicité, d'une complaisance en quête de prétextes pour ne pas intervenir jusqu'à ce que Saturne donne son feu vert en 1944. Il aura donc fallu que Saturne sorte du signe mutable des Gémeaux pour qu'ait lieu un véritable processus pour mettre fin à la situation. Mais l'on peut se demander si ce n'est pas même le Débarquement de juin 1944 qui aura été motivé par ce changement de mentalité.
Selon nous, on a là une véritable leçon d'astrologie articulée sur la question juive en tant que déclencheur. Et inversement, cette question aura été vécue globalement comme l'expression d'un ressentiment général à l'encontre du plan divin et l'on peut donc parler d'une atmosphère diabolique qui n'épargna nullement les Anglo Saxons et les mit à l'unisson des Germains. Inversement, en phase Zéro tout le monde était d'accord, dans les deux camps pour trouver une solution à cette "solution", ce qui conduira la Grande Bretagne à se retirer de la Palestine, étant donné qu'elle n'avait pas tout fait pour accueillir les Juifs dans ce territoire qui lui avait été confié, ce qui vient encore aggraver son cas:
JHB 25 11 25
jacques halbronn LE MANUSCRIT LATIN 7321A (2-3) DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE (PARIS) ET LES TRADUCTIONS FRANÇAISES PTOLÉMAÏQUES ET HIPPOCRATIQUES
LE MANUSCRIT LATIN 7321A (2-3) DE LA BIBLIOTHÈQUE
NATIONALE DE FRANCE (PARIS) ET LES TRADUCTIONS
FRANÇAISES PTOLÉMAÏQUES ET HIPPOCRATIQUES
À la fin du XVe siècle, un recueil de facture flamande ayant appartenu
à Louis de Bruges1 entre à la Bibliothèque du Roi2. On efface maladroitement
la devise, on recouvre le blason qui laisse ses traces sur la page en
vis-à-vis ; on ajoute des licornes et des fleurs de lys. C’est le manuscrit
latin BNF VIIMCCCXXIA.
C’est dans le fonds latin en effet que l’on trouve un recueil factice
constitué de trois volets astrologiques dont le deuxième (fol. LUI) et le
troisième (fol. CLXXIII) sont rédigés en langue française tandis que le
premier — Alchabitii isagoge — est en latin, ce qui justifie probablement
la place du recueil dans le fonds latin. En fait, les trois volets font partie
d’un même ensemble comme il apparaît par la parenté entre les
frontispices qui ouvrent chacun d’entre eux.
Il n’est pas question ici de décrire les pièces composant ces trois volets
ni même de décrire par le menu l’un ou l’autre de ces volets. Deux pièces
retiendront notre attention, — ainsi désignées au catalogue3 des
manuscrits de la Bibliothèque nationale, « 2. Le quadripartit de Ptolémée,
avec la glose de Haly, traduit en français » et « 3. Traité d’astrologie
judiciaire, en français » — celle qui ouvre le deuxième volet et celle qui
ouvre le troisième, tous deux constitués uniquement de pièces
astrologiques traduites sinon rédigées en français. On désignera par
7321A (2) le second volet et par 7321A (3) le troisième.
Ce n’est que depuis peu avec l’excellente étude de Thérèse
Charmasson4 que ce manuscrit a commencé à prendre la place qu’il
mérite chez les historiens de l’astrologie française et notamment en ce qui
1 J. VAN PEAET, Recherches sur Louis de Bruges, seigneur de la Gruthuyse, Paris,
1831.
2 Nous devons ces renseignements à Marie-Hélène Ténière du Département des
manuscrits occidentaux de la BNF.
3 Catalogus Mss. Bibl. Reg., tom. IV. Codd. latini 7226-8822, p. 340.
4 G. Matteo ROCCATI, « À propos de la tradition manuscrite de l’oeuvre poétique latine
de Gerson : les mss Paris, lat. 3624 et 3638 », in Revue d’histoire des textes, X (1980),
CNRS, 1981, p. 280, in fine. A.D. MENUT, « A provisional bibliography of Oresme’s
writings », in Mediaeval studies, 28 (1966), pp. 297-298 (note 8). L. THORNDIKE, A
History of Science, II, 1924, p. 924. Ces informations nous sont fournies par les fiches
bibliographiques du Cabinet des manuscrits occidentaux de la Bibliothèque nationale.
24 Jacques Halbronn
concerne les traductions de la Tétrabible5. Il est vrai que la Tétrabible est
clairement signalée dans le catalogue des manuscrits, ce qui n’est pas le
cas du traité pseudo-hippocratique désigné, sans attribution d’auteur,
comme « traité d’astrologie judiciaire ». Encore en 1977, Pearl Kibre ne
signalait pas de traductions françaises médiévales de YAstronomie
d’Hippocrate6.
Quel peut être l’apport de ces deux nouveaux documents ? D’une part,
l’existence d’un texte français permet de mieux comprendre comment un
texte donné était reçu à la fin du moyen âge. D’autre part, la comparaison
entre diverses traductions nous invite à réfléchir sur ce qui fait la
spécificité d’une traduction. Nous insisterons ici surtout sur les
enseignements de la pièce hippocratique.
Première partie. La pièce hippocratique
Il convient de distinguer une médecine zodiacale qui s’appuie
essentiellement sur la position de la Lune en signe et une médecine des
jours critiques, dont notamment un bref traité d’Abraham Ibn Ezra qui ne
fait pas référence au Zodiaque. Les deux catégories figureront notamment
à la suite dans YAmicus medicorum de Ganivet. Le manuscrit qui nous
occupe est d’ailleurs richement illustré de douze vignettes zodiacales et on
s’intéressera ici aux seuls traités construits autour des douze signes dont
on sait qu’il existe une corrélation avec les parties du corps, ce qui est
illustré par ce qu’on nomme habituellement l’Homme Zodiaque.
Lynn Thorndike s’est efforcé de distinguer un certain nombre de
versions de ce que l’on appelle souvent l’Astronomie d’Hippocrate. En fait,
le dispositif constitué autour de la position de la Lune dans les douze
signes, considérant sa position lors du commencement de la maladie et
déterminant autant de scénarios, eux-mêmes subdivisés en divers cas de
figure, embrasse non seulement les textes portant spécifiquement le nom
d’Hippocrate mais aussi ceux qui se réfèrent à Galien, Hermès
5 Thérèse CHARMASSON, L’astronomie, la cosmologie, l’astrologie et les sciences
divinatoires, chap. XVI, 2. De la littérature française aux XIVe et XVe siècles, dir. Daniel
POIRION (Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters, Band VIII/1),
Heidelberg, 1988, p. 326, notes 29 et 30. Encore en 1983, Max Lejbowicz ne le signalait pas
dans son article « Guillaume Oresme, traducteur de la Tétrabible de Claude Ptolémée »,
in P allas, revue des études anciennes, XXX (1983). Pour notre part, nous avions, dès 1975,
fait reproduire une partie du manuscrit pour notre Bibliothèque. Nous avions signalé son
existence à M. Lejbowicz en 1985.
6 En 1978, P. Kibre cite parmi les versions vernaculaires un manuscrit français de
Claude Lenfant, de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris, cote 3151, mais elle ne cite
pas notre manuscrit 7321A. Voir «Astronomia or Astrologia Ypocratis », in Science and
History, Studies in Honor of Edward Rosen, The Polish Academy of Sciences Press, 1978,
pp. 155 sqq. ; reproduit in « Astrologia medicorum (astronomia, de prognosticationibus
egritudinum secundum motum Lune, etc. », in Hippocrates Latinus, Repertorium of
Hippocratic Writings in the Latin Middle Ages, New York, 1985, pp. 94 sqq.
ift
c 3 « |
La Lune en Verseau, Paris, BNF, lat. 7321A (2), f. 180r.
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 27
Trismégiste7. Il s’agit donc d’un genre astrologique attribué à divers
personnages plus ou moins mythiques et qui vise à déterminer à l’avance
la durée de la maladie et si celle-ci se terminera par la guérison ou par la
mort du malade. Il conviendrait donc d’étudier les variantes non
seulement entre textes « hippocratiques » mais avec des textes structurés
de façon similaire. Au XVIIe siècle, Jean Baptiste Damascène8 qui s’était
mis en tête de publier en français tous ces textes9 en concluait déjà vers
166010 qu’ils se ressemblaient et se recoupaient énormément et de façon
assez fastidieuse :
L’interprète avait dessein de faire imprimer des livres qui traitent de mesme
matière de tous les Illustres Médecins, Arabes, Caldéens, Egyptiens et Grecs.
Mais comme seront toujours redites les mêmes choses. Il n’a voulu choisir que
ces trois fameux médecins pour témoins irréprochables afin qu’avec ces
preuves il puisse doctement montrer la vérité au public11.
Encore faudrait-il remarquer que pour le praticien, les différences
notamment de chiffre entre ces textes de même style ne pouvaient que
déconcerter. On ne sait si ce qui fait le plus problème est la similitude des
textes ou certaines variantes troublantes. C’est ainsi que les trois versions
(Hippocrate, Galien, Hermès Trismégiste) suivent le même plan et
présentent la même redondance à savoir que la position de la Lune dans le
signe est rappelée à peu près au milieu du texte, alors qu’a priori il va de
soi que l’on parle toujours de la Lune placée dans le même signe.
7 Le texte d’Hermès est censé être adressé à Amon. Le latin s’y caractérise par des
hellénismes tels que tétragone au lieu de quadrat., diamètre au lieu d’opposition.
8 La Médecine de Claude Galien... avec la connoissance des causes des maladies,
leur prognostique & le facile moyen de les traiter par le cours de la Lune, Paris, 1661.
L’oeuvre de Jean Baptiste Damascène est conservée à la Bibliothèque nationale.
Signalons aussi Culpeper qui, vers 1650, traduit en anglais le texte d’Abraham Ibn Ezra :
Culpeper’s Astrological Judgment of Diseases, 1655. J. HALBRONN, « La fortune de
l’Introductio de Claude Dariot », postface à l’Introduction au Jugement des astres de
Claude Dariot, Puiseaux (45), Pardès, 1991; ID., «Claude Dariot et les recueils
trismosiniens », in Chrysopeia (Milan, Arché), 5 (1997).
9 Une première traduction française du texte de Galien était déjà parue dans le
Traicté pour la conservation de la santé de Laigneau, Paris, Mathurin Henault, 1650, 3e
éd., BNF Te 1045.
10 Quant au texte attribué à Hermès Trismégiste, qui figurait en latin dans le traité de
Boderius de 1555, il apparaît en français dans le Courrier Astral de Baulgite.
11 Damascène part de la traduction de Gulideolus Mordicus pour le texte pseudohippocratique.
Gulideolus Mordicus pourrait être une corruption de Guilelmus de
Moerbeeck, cf. R. J. DURLING, A Catalogue of Sixteenth-Century Printed Books in the
National Library ofMedicine, Bethesda, 1967, n° 2527. Sur les similitudes entre les textes
pseudo-hippocratiques et ceux de Galien sur la Lune dans les signes, voir KIBRE,
Hippocrates Latinus, op. cit., p. 95. On notera qu’il n’est pas précisé de quel zodiaque l’on
se sert, celui des constellations ou celui établi sur une base tropique ?
28 Jacques Halbronn
Selon la typologie des seules variantes pseudo-hippocratiques,
esquissée par Thorndike12, le texte du manuscrit 7321A serait, d’après
notre analyse, issu de la traduction latine à partir du grec de Guillaume
de Moerbeeck (Bibl. nat. de France, manuscrit latin 7337, ff. 78-84)13 :
Hippocratis liber de prognosticationïbus aegritudinum secundum rnotum
lunae interprète Guillelmo de Morbercha (selon le titre du manuscrit
latin BNF 7337 (16) et cela notamment en raison, dans son Prologue, du
recours à l’image de l’aveugle qui serait caractéristique de cette version,
la plus connue qui sera imprimée, étant celle de Pietro d’Abano14.
Voici le prologue du manuscrit BNF 7321A comportant la parabole de
l’aveugle moerbeeckienne :
Hypocras le très saige et le plus esprouvé de tous les médecins dist ainsi.
Quiconcques est médecin & rien ne scet dastronomie que nul homme malade
ne se doit mettre en sa main car il n’est pas parfait et ung tel nest ne doit pas
estre nommé médecin ains est reprouvé comme ung homme aveugle et
certainement tel médecin est ainsi comme ung homme qui a perdu la veue et à
qui il convient aller par voye et prend son baston se tient tout coy et ne ose pas
aller autre voye que celle quil taste de son haston quil tient et telz aveugle taste
la voye souvent de son baston & soigneusement & toutes voyes après le
tastement du bâton sur la terre il n’est pas bien asseuré et ne ose a paine passer
et se il va cremeteusement car toujours il doubte soy blechier autrui.
Certes le médecin qui ne scet riens dastronome est comparé en toutte manière à
un tel aveugle dont je scait bien que à la perfection de la science de touttes
maladies et de la curacion dicelle il est nécessité à médecin de savoir la
science dastronomie ainsi que par usaige je en lisoie es livres de Ypocras qui
fut le moindre des médecins et y trouvai ce petit livre qui porte grand proufït et
qui est moult necessaire à tous médecins dont se aucun médecin laura bien sceu
il pourra fermement annuncier la santé ou la mort ou le amendement aucun
malade.
De même, l’on retrouve, comme l’avait annoncé Thorndike15, à la fin
du dernier chapitre consacré aux Poissons des références aux étoiles
fixes : Luna cum stellis fixis (BNF, ms. lat. 7337) :
et aussi les étoilles fixes qui sont de la nature de Vénus, de Jupiter ou de la Lune
[...] et les estoiles fixes qui sont de la nature de Mars ou Saturne16.
12 « The Three Latin Translations of the Pseudo-Hippoeratic Tract on Astrological
Medecine », in Janus, 49 (1960), pp. 104-129 ; « Pseudo-Hippocrates, Astrological
Medicine », in Bulletin of the History of Medicine, 15 (1944), p. 218.
13 La traduction française du manuscrit 7321A n’est donc pas très éloignée, dans le
catalogue, du texte latin correspondant au manuscrit 7337.
14 Par ailleurs traducteur du texte médical d’Abraham Ibn Ezra.
15 « The Supplementary Passage on the Fixed Stars », in « Pseudo-Hippocrates,
Astrological Medicine », art. cit. ci-dessus note 11, p. 109.
16 Ce passage ajouté est d’ailleurs assez confus quant à la théorie des aspects et semble
esquisser un rapport aspect/jour.
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 29
Thorndike, on peut le regretter, ne fournit pas de traduction anglaise
du texte hippocratique et se contente de relever des variantes latines sans
chercher à établir un texte de base.
Or dans le cas d’un texte que l’on peut qualifier de scientifique ou en
tout cas obéissant à un certain nombre de contraintes objectives, il semble
tout de même envisageable de rechercher une certaine cohérence initiale.
De fait, le texte latin n’est pas sans ambiguïtés dues à des termes
sous-entendus, il est volontiers elliptique. Et cela concerne précisément
les données les plus importantes, en l’occurrence, les chiffres, qui
permettent de cerner le raisonnement proposé au praticien.
Quand il est question de « quarto », de « septimo », d’« octavo », de
quoi, en effet, parle-t-on ? S’agit il des aspects (aspectus) ou des maisons
(locus, domus) que l’on peut désigner par des chiffres ? Il y a, par
exemple, l’aspect de quadrature ou la maison VIII et il est possible que
pour faire court, l’on ne garde que l’essentiel, le chiffre, quitte à ce que le
lecteur complète d’après le contexte. Mais il existe encore une autre
donnée qui se prête à une telle formulation et qui n’est pas, elle,
spécifiquement astrologique, il s’agit du jour, du dies.
Pour situer en effet le calendrier de la maladie, dans le cadre de la
position zodiacale de la Lune, l’on se sert des aspects servant à préciser le
diagnostic (le bon aspect étant le trigone, le tiers aspect, le tiers du cercle,
120°, le mauvais aspect étant la quadrature, le quart aspect, le quart du
cercle, 90° ainsi que l’opposition de 180°) étant précisé que l’aspect
s’examine généralement par rapport à la position initiale de la Lune au
début de la maladie mais il importe de fixer les échéances en jours17. Il se
peut aussi que l’on considère l’hypothèse où tel aspect aurait lieu tant de
jours après que le malade se soit alité.
En bonne logique, il n’existe que trois aspects pouvant créer la
confusion avec les jours, le tiers, le quart et le septième, c’est-à-dire
l’opposition, de même qu’il n’existe que douze maisons alors que le
nombre de jours est a priori illimité. Si par exemple, il est question de
quatorze, cela ne peut renvoyer qu’à des jours. Or Thorndike ne semble
pas mettre en avant de tels critères et signale des variantes pour les
aspects qui sont irrecevables parce que ne correspondant pas à un cas de
figure concevable. Certes, il ne fait là que rendre compte d’un texte
corrompu — ce qui est un type particulier de variante — mais encore
faudrait-il le signaler, faute de quoi l’on peut se demander si l’on
comprend le fond du texte. On observera que la préposition peut être d’un
certain secours : si le nombre est introduit par ex, c’est un aspect, s’il est
introduit par in, c’est un jour.
17 II y a notamment chez Ibn Ezra la notion de « jours critiques ».
30 Jacques Halbronn
Il apparaît ainsi que la traduction attribuée à Pietro d’Abano comporte
ce type d’aberration, faut-il pour autant laisser entendre que le Conciliator
ait pu commettre de telles erreurs de traduction18 ou bien cela ne peut-il
indiquer que l’on ne connaît que des moutures défectueuses ? C’est ainsi
que pour la Lune en Taureau, l’on peut lire « Si fuerit luna addens sui
lumine et gradibus et aspexerit eam Mars ex septimo vel octavo... » au
lieu de « vel quarto » car il n’y a pas d’aspect à base 819. Et la même erreur
revient pour la Lune dans les Gémeaux, puis l’erreur disparaît pour les
autres signes et l’on retrouve l’expression juste « ex quarto vel septimo ».
En outre, en s’appuyant sur une traduction française, Thorndike
aurait pu distinguer quand il s’agissait d’aspects et quand il s’agissait de
jours. En effet, le français est ici moins elliptique et précise volontiers à
quoi un nombre s’accorde.
Les impressions italiennes
Le texte pseudo-hippocratique consacré aux positions de la Lune dans
le zodiaque, dans ses rapports avec les planètes dites maléfiques, se
retrouve dans un recueil paru, chez Octavius Scott (imprimeur Bonetus
Locatellus), en 1497, à Venise (Bibl. nat. de France, Rés. 4° T22 5), placé à
la suite du Liber Rasis (Razès) ad Almansorem, sous le titre liber
pronosticationis secundum lunam in signis & aspectu planetarum
Yfpocratis), avec un bref prologus Haly (fol. 151 recto-153 recto)20.
La lecture du texte ne laisse ici plus aucun doute : c’est la forme
« quadratus » qui convient, parfois abrégée en qdratus, ce qui a pu aboutir
à quartus. Pour chacun des douze cas de figures, nous retrouvons la
même situation à savoir des aspects de quadrature et d’opposition, avec
des formulations pouvant varier : ex qdrato vel septimo, ex quadrato vel
oppositione21, ex quarto vel septimo. La formule « ex quarto vel septimo »
n’a de sens que dans le cas où les douze maisons seraient constituées à
partir de la position de la Lune, dans ce cas, intervalles d’aspects
(qu a d ra tu s , oppositio) et de maisons (maison IV, maison VII)
coïncideraient.
18 J. HALBRONN, « Réshit Hokhmah d’Abraham Ibn Ezra. Problèmes de traduction
au Moyen Age », in Eleventh World Congress of Jewish Studies, Division C, vol. II,
Jewish Thought, Kabbalah and Hasidism, Jerusalem, World Union of Jewish Studies,
1994. ID., «Le diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra», in Revue des études juives
(Paris), CLV (1997) ; ID., Le monde ju if et l’astrologie, Milan, Arché, 1985.
13 Cf. HIPPOCRATES, Libellus de medicorum astrologia, Vérone, 1595, à la suite du
Melampigo de Z. Thomasio Bovio, p. 88.
20 G. MALONEY et B. SAVOIE, Cinq cents ans de bibliographie hippocratique, Québec,
Éd. du Sphinx, 1982.
21 On trouve même « ex III vel VII » dans le Regimen Sanitatis de Magninus (fol. 89
verso), BNF, Rés. Te10 45.
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 31
Face à un dispositif aussi répétitif et systématique, il importe de
corriger le texte dans un sens de plus grande homogénéité. Quand un
doute existe quant à la signification d’un terme technique, il est
souhaitable de rechercher d’autres versions usant d’une formulation plus
rigoureuse et plus descriptive.
Observations sur le texte français22
Si le texte français permet parfois de résoudre certaines obscurités,
encore convient-il de ne pas èn introduire de nouvelles en ne se
familiarisant pas avec le système de notation numérique.
L’on notera que les chiffres sont désignés par un ancien système de
notation et notamment le 7 et le 4 dont la forme a considérablement évolué
depuis. Vient compliquer la lecture le recours éventuel aux chiffres
romains mais celui-ci est réservé précisément pour les jours alors que
pour les aspects, c’est la série arabe.
Mais dans une série où l’on utilise les chiffres arabes, il importera de
ne pas mélanger les deux modes. C’est ainsi que dans le chapitre
consacré au « torel », il faut lire « Quant la maladie premièrement prent
au malade se la lune est adioustant à sa lumière et aux degrez & Mars le
regarde du 7e ou du 4e et la lune sera venue à Saturne et Mercure avecq,
la maladie sera de fleume et sera le malade fleumatique ».
Une lecture distraite aurait pu faire lire au lieu de septième — c’est-àdire
opposition — un V voire un X en chiffre romain, qui n’aurait eu ici
aucune signification. À d’autres endroits, les chiffres sont exprimés en
toutes lettres :
Se la Lune est en la vierge et Saturne le regarde du quart ou de l’opposition au
commencement de la maladie le malade aura douleur en lestomac ou ventre...
et se fortune le regarde il éschappera après long temps et se elle est infortunée il
se mourra au XLe jour.
Ainsi, dans le manuscrit BNF, lat. 7321A que nous étudions, une
erreur s’est glissée à l’évidence pour la Lune en Verseau :
Quant la lune est en laquaire [...] se Mars le regarde du quart ou du Ve (sic) la
maladie sera de trop grand traveil etc.
On peut en effet raisonnablement penser que le texte initial devait
comporter VII. Ce mélange de chiffres écrits en toutes lettres et en
chiffres romains aboutit à fragiliser la transmission des données : la
disparition de la fin du II en chiffres romains est d’autant plus
problématique qu’on ne voit pas très bien ce qu’est un aspect « V », ce qui
entraîne le lecteur à toutes sortes de spéculations pour parvenir à une
pratique qui soit en accord avec la littéralité du texte ainsi parvenu.
22 Nous avions déjà en 1977 publié le texte roman de 1273 du Commencement de la
Sapience des Signes d’Abraham Ibn Ezra, Paris, Retz, 1977. Préface de G. VAJDA.
32 Jacques Halbronn
On notera la correspondance entre signes zodiacaux et parties du
corps encore que celle-ci ne soit pas toujours aussi avérée.
Quant la lune sera en le scorpion et Mars avecq lui ou Saturne, le malade aura
première fièvre chaude et faulse flume cruelle ainsi qu’il affert se fortune lont
regardé es jours médicinaux le jugement sera bien, se mal cest le contraire se
au quart jour & au quint ou au Xéme ou au XlIIIe et elle sera fortunée, il
eschappera.
Mais la règle n’est pas toujours rigoureusement respectée.
Comme la Lune sera au Sagittaire et Mars le regardera du quart ou du Vile
ou bien pour le Capricorne,
se fortune ne le regarde, il morra au 30é jour
et non au XXXe jour.
Il convient aussi de faire attention aux abréviations du français tel que
« io » pour jour.
Si aura le cours de ventre se fortune le regardent ou ou Vlleme ou ou Xeme ou ou
XlIIIe jour il eschappera23.
La formule est délicate : il est question d’aspect — en français
« regard » mais il ne s’agit pas ici d’une énumération des types d’aspects
mais des jours où un aspect a lieu. Or le « ou » français ici est répété,
dans le premier cas, il s’agit du choix « ou... ou », dans le second, c’est
une préposition de lieu « au jour » mais qui se lit, si l’on n’y prend garde,
« du », ce qui induirait à comprendre qu’il s’agit d’un aspect.
On trouve enfin à la fin du chapitre consacré au signe des poissons,
un passage difficile à comprendre dans le texte français et qui fait partie
du supplément moerbeeckien sur les étoiles fixes, mais qui, dans le texte
latin, est plus compréhensible. Cet appendice offre un traitement des
aspects qui ne suit pas les mêmes formulations que les textes
spécifiquement liés aux positions. Cette observation s’avère utile car, par
comparaison, elle met en évidence l’homogénéité des divers textes
signalés qu’ils soient attribués à Hippocrate, Galien ou Hermès
Trismégiste, articulés les uns et les autres autour des mêmes aspects.
A contrario, l’appendice sur les étoiles fixes de la version
moerbeeckienne, fait apparaître des aspects nouveaux comme le sextile
dont il n’avait pas été question jusqu’à présent, c’est à dire un « bon »
aspect à l’instar du trigone, dont il est en quelque sorte la moitié : 60
degrés, un sixième de cercle. L’on y parle aussi d’un « second » aspect, ce
qui est l’équivalent de l’opposition de 180°. Ces particularités
23 Version Abano : « nisi fortunae aspexerint ipsam in quarto vel septimo, vel decimo,
vel undecimo et 24 die, evadet. Cum autem hina fuerit in octavo cum Iove et Venere erit
infirmitas ex reumate et patietur [...] et evadet cum venerit ad quartum aspectum erit eu
medicina mollificativa necessaria ».
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 33
terminologiques non signalées par Thorndike contribuent ainsi, nous
l’avons dit, par comparaison, à renforcer la cohérence du corpus étudié.
Le manuscrit se prolonge notamment avec une vignette représentant
un dragon et une étude des noeuds de la Lune ou Tête et Queue du Dragon,
texte qui ne figure pas dans la version latine de Guillaume de Moerbeeck.
Les textes non hippocratiques
De la même façon, il aurait été judicieux de comparer le texte
hippocratique avec ceux attribués à d’autres auteurs car il ne faut pas être
dupe de ces diverses paternités. C’est ce que fait Jean Baptiste Damascène
dont L. Thorndike ou P. Kibre ne semblent pas connaître l’oeuvre et qui
nous apparaît comme un des premiers à avoir fait apparaître, par ses
traductions mêmes, les convergences entre des textes qui se rattachent
tout à fait à la tradition hippocratique. Thorndike cite en revanche, pour le
XVIIe siècle, au tome VIII de son History of Magic and Experimental
Science, pp. 103-104, Claude Saumaise. François Bayle (ibid., pp. 292-293),
aurait mis en pièces cette médecine lunaire.
Comparons le texte français de Damascène pour Galien et Hermès
Trismégiste24
Lune en Bélier :
Galien
Si le malade s’est alité quand la Lune est
dans Aries & en configuration avec
Mars et le Soleil, la maladie proviendra
de la tête [...]. Il aura des douleurs de
temples, des fièvres continuelles.
Hermès Trismégiste
Si quelqu’un tombe malade lors que la
Lune est dans Aries en configuration
avec Mars & le Soleil, la maladie
proviendra de la tête, ce qu’on pourra
connaître parce qu’il semblera que les
temples... de la douleur, il aura des
fièvres continues.
La comparaison des deux textes fait apparaître des variantes intéres
santés.
Lune en Gémeaux :
Galien Hermès Trismégiste
Le mal se cache peu à peu & commence de La maladie parait peu à peu & commence
s’augmenter depuis le troisième jusqu’au de s’augmenter depuis le troisième jour
vingtième. Il aura de petites fièvres, son jusques au trentième, il aura de petites
corps sera tout exténué. fièvres, son corps sera tout exténué.
On est frappé à la fois par les similitudes de la traduction française et
par les divergences considérables au niveau technique, «jusqu’au
vingtième » pour le pseudo-Galien et « jusqu’au trentième » pour le
pseudo-Hermès Trismégiste.
24 La traduction de Damascène — rappelons que le texte est bilingue, ce qui facilite les
rapprochements — se fait à partir d’un texte déjà utilisé par Thomas Bodier. Une autre
version est celle de Jean Stade et a été traduite en français par Alexandre Baulgite.
34 Jacques Halbronn
Si l’on considère les textes latins respectifs, l’on note que dans un cas
l’on a, chez Galien : « Et paulatim se retegit morbus & a tertio die incipit
augeri usque ad vigesimum » et chez Hermès Trismégiste : « paulatimque
morbus apparet aut etiam a tertio die augeri incipit in trigesimum
usque diem ».
De même qu’il y a de bons et de mauvais aspects, il y a de bonnes
(Jupiter et Vénus) et de mauvaises (Mars et Saturne) planètes. Ce
dualisme apparaît comme essentiel dans le cas de la médecine
astrologique.
Deuxième partie. La pièce ptolémaïque
En ce qui concerne l’autre pièce, ptolémaïque, nous avons le loisir de
comparer plusieurs moutures françaises, puisque la Bibliothèque
nationale comporte dans le fonds français deux autres pièces décrites par
Max Lejbowicz25, lequel s’efforce d’apporter de nouveaux arguments en
faveur d’une traduction de la Tétrabible attribuée à un certain Guillaume
Oresme, à partir d’une mention au début du manuscrit 1348 nettement
antérieur au manuscrit latin 7321A, lequel ne comporte pas de telle
mention, malgré une grande similitude de langue en ce qui concerne le
Prologue du traducteur latin, Gilles de Tébalde.
L’apport d’une pièce supplémentaire — le 7321A — en ce qui
concerne la Tétrabible, permet de raisonner évidemment avec plus
d’éléments d’appréciation.
Dès lors, que penser du prologue signé G. Oresme ? Pourquoi ne
figure-t-il pas pour les deux autres cas ? Est-ce que ce Prologue fait partie
intégrante de la traduction française de la Tétrabible laquelle débute avec
le propre Prologue du traducteur vers le latin ?
Le prologue « oresmien » se contente de souligner l’intérêt des
traductions vers le français. C’est là un thème cher à Nicole Oresme et
que l’on retrouve en tête du Livre maistre Nichole Oresme de
divinations26, placé (fol. 39) en deuxième partie du manuscrit français
1350 — lequel fait suite aux manuscrits 1348 et 1349 étudiés par
M. Lejbowicz.
25 Th. Charmasson signale aussi un manuscrit ayant appartenu à Philippe Le Bon,
Bibliothèque Royale de Belgique (Bruxelles), 1967, ff. 146-171. Sur les analyses de
M. Lejbowicz, voir J. HALBRONN, « Études sur les éditions ptolémaïques dè Nicolas
Bourdin », postface au Commentaire du Centiloque de N. Bourdin, Paris, Éd. Trédaniel,
1993.
26 G.W. COOPLAND, Nicole Oresme and the Astrologers. A Study of his Livre de
Divinacions, Liverpool, 1952, p. 50 ; M. LEJBOWICZ, « Chronologie des écrits antiastrologiques
de Nicole Oresme, étude sur un cas de scepticisme dans la deuxième moitié
du XIVe s. », in Autour de Nicole Oresme, dir. J. QUILLET, Paris, Vrin, 1990.
Ptolémée, Frontispice, Paris, BNF, lat. 7321A (2), f. 53r.
36 Jacques Halbronn
Certes, Nicole Oresme dit surtout utiliser le français pour être lu27 de
ceux qui se seraient entichés d’astrologie :
et pour ce ay ja composé ce livret en francois affin que gens lays le puissent
entendre desquels sicomme j’ay entendu plusieurs sont trop enclins atelez
fatuitez. •
Il reste que les coïncidences sont assez nombreuses entre le début des
deux pièces : même sujet, tout de même, l’astrologie, même
problématique du latin au français et bien entendu même patronyme,
Oresme28.
L’on peut se demander si l’on n’a pas trouvé heureux d’utiliser un tel
plaidoyer en faveur du français, et de le placer en tête d’une traduction
française dont on ignore au demeurant peut-être l’auteur. Dans ce cas, ce
serait bien, comme l’ont soutenu plusieurs chercheurs, Nicole Oresme
qu’il faudrait lire et non G. Oresme ou du moins il y aurait eu
initialement le nom de Nicole Oresme, quelle que soit la portée de la
correction ultérieure qui semble avoir introduit l’initiale G.
Certes, l’on peut imaginer que ce prologue ait pu être supprimé
ultérieurement mais l’on doit plus raisonnablement considérer qu’il a été
ajouté. La comparaison entre le manuscrit français 1348 et le manuscrit
français 1350 — texte que ne signale pas M. Lejbowicz — fait donc
apparaître une similitude entre le texte introductif de Nicole Oresme et
celui de G. Oresme. Abus certes du nom d’Oresme d’autant que celui-ci
est un adversaire déclaré mais averti de l’astrologie !
Dès lors, le fait qu’un prologue dû à Nicole Oresme puisse figurer en
tête d’une médiocre traduction de la Tétrabible, comme le met en avant
M. Lejbowicz, ne devrait guère surprendre l’historien des textes et des
traductions dès lors qu’il s’agit vraisemblablement d’une simple greffe
sur une traduction/adaptation qui n’a de fait probablement de lien ni avec
Nicole Oresme, ni avec G. Oresme — simple affaire de patronage — pas
plus qu’Hippocrate n’était au demeurant l’auteur du texte qui lui fut ainsi
assigné29.
De même qu’il ne faut pas, selon nous, hésiter à rapprocher des
traductions ne se distinguant que superficiellement, ou par des gloses
surajoutées, de même, il ne faut pas ignorer l’éventualité de recyclage de
textes, au prix de légers changements. Gossner30 explique assez
27 Comme le dira également Calvin, dans son Advertissement contre l’Astrologie
Judiciaire, Paris, 1549.
28 II faudrait ajouter subsidiairement la présence d’un même réseau de feuilles de
vigne entourant les deux textes.
29 Notre position ne revient donc pas à affirmer que Nicole Oresme est le traducteur
mais implique qu’on ait voulu le faire passer pour tel.
30 J.W. GOSSNER, Le Quadripartit Ptholomée, Université de Syracuse (États-Unis),
1951.
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 37
laborieusement les différences entre les manuscrits 1348 et 1349.
Qu’aurait-il proposé s’il avait connu le manuscrit 7321A ? Un nombre trop
faible de manuscrits conduit, il est vrai, souvent, à exagérer les
différences31. Faute de quoi, l’on a tendance à tout distinguer32, à
multiplier les auteurs et les traducteurs.
Le rôle des variantes apparaît précisément au bout du compte comme
une tentative de différenciation à partir d’un même texte.
On donnera un exemple pris au début du chapitre IV du Livre I de la
Tétrabible. L’on trouve trois épithètes différentes dans une phrase qui est
au demeurant la même : notoire, cognue, seue, seicheté, sécheresse.
C’est chose notoire que l’oeuvre de la substance du Soleil est échauffée et... un
peu de seicheté... (ms 7321A).
C’est chose cognue que l’oeuvre et le fait de la substance du soleil est échauffer...
sécheresse (ms 1348).
C’est chose sue que l’oeuvre de la substance du Soleil est échauffer et donner un
peu de seicheté (ms 1349).
Même l’autre traduction, celle de Plato de Tivoli, nous apparaît très
proche :
Manifestum est quam substantie Solis opus est calefacere.
Certes, l’on nous objectera que Tébalde et Tivoli traduisirent à partir
d’un même texte grec et que les recoupements sont inévitables sans que
l’on puisse conclure qu’un traducteur se soit inspiré de l’autre. Il n’en
reste pas moins que cette question est fort épineuse car les variantes
peuvent avoir été le fait non pas d’un autre processus de traduction mais
d’une réécriture ou d’une interpolation. À partir de quand la différence
est-elle telle qu’elle exclut toute relation entre deux traductions ? On
connaît le mythe de la Bible des Septante : autant de traducteurs furent
isolés les uns des autres et ils restituèrent le même texte grec.
Max Lejbowicz33 a montré que l’édition vénitienne de 1519, parue chez
Octavien Scott, avait placé les versions de Platon de Tivoli et de Gilles de
Tébalde l’une au-dessus de l’autre. Il y a là un jeu de miroirs assez
31 II semble d’ailleurs que l’étude des recensions des bibliothèques de Charles V et
Charles VI pouvait amener à la conclusion qu’il devait exister trois manuscrits de la
Tétrabible avec la glose d’Haly Ibn Rodoan, en français (cf. P. CHACORNAC, « Bibliographie
», in Centiloque, Paris, 1938, p. 44).
32 Dans une autre étude, nous nous sommes intéressés à l’apport de Pietro d’Abano aux
traductions déjà existantes, notamment à celle d’Henri Bâtes de Malines :
J. HALBRONN, « L’itinéraire astrologique de trois italiens du XIIIe siècle : Pietro
d’Abano, Guido Bonatti, Thomas d’Aquin », in L’homme et son univers au moyen âge,
Actes du septième congrès international de philosophie médiévale, édités par
Chr. WENIN. Louvain-la-Neuve, Editions de l’Institut supérieur de Philosophie, 1986,
pp. 668-674. Cf. infra, note 17.
33 « Guillaume Oresme, traducteur... » (voir note 4), ibidem, p. 130, note 45.
38 Jacques Halbronn
fascinant ! Cette diversité dans l’unité n’est-elle pas d’ailleurs propre aux
langues vernaculaires de l’Occident chrétien, issues du latin mais
chacune affirmant sa spécificité ?
Nous nous intéresserons à une glose d’Haly Abenrudian ainsi
introduite au folio CLV : « Cy commence à parler des étoiles fixes et de
leurs natures et lequel fut pris au quadriparti(t) Thollomé. Et est la glose
de Hally Abenradian » et non aux « 44 chapitres du Centiloque », selon le
titre utilisé pour désigner une partie des pièces du 7321A (2).
Ces développements nous paraissent en effet avoir inspiré ce qu’on
appellera à la fin du XVe siècle, le Compost de Ptolémée dont on ne connaît
plus qu’une version en langue anglaise du début du XVIIe siècle, mais qui
est à l’origine d’un classique de la littérature didactique de la fin du XVe
siècle, sous le nom de Kalendrier et Compost des Bergiers34, un des
fleurons avec le Centiloque de la littérature pseudo-ptolémaïque35. Le nom
de Ptolémée y est remplacé par celui de Berger, de façon à conférer au
texte une teneur plus populaire.
Comme pour le texte hippocratique, la présentation est volontiers
organisée autour des douze signes zodiacaux, chacun faisant l’objet d’un
chapitre, ce qui n’existe pas, sinon très sèchement, dans la Tétrabïble
mais qui figure par exemple avec une certaine ampleur chez Abraham
Ibn Ezra.
L’on peut d’ailleurs se demander si cette polarisation sur les signes
zodiacaux, également propre au Livre d’Arcandam, ne pourrait être
considérée comme un trait caractéristique de l’astrologie arabe.
Conclusion
Le monde de la traduction, de la compilation, des attributions
fantaisistes à tel personnage réputé, confère une impression de diversité
qu’il faut considérer sans excès de naïveté. Dans quelle mesure, le même
travail de traduction a-t-il été accompli par différentes personnes ? Nous
croyons à une certaine économie d’efforts qui favorise davantage les
ajouts, les variantes, les substitutions et les recyclages et qu’il importe de
faire apparaître derrière l’apparence de la multiplicité des auteurs et des
traducteurs. Dès lors, l’important consisterait à souligner non pas les
coïncidences et les recoupements mais, bien au contraire, les procédés
permettant de faire apparaître comme nouveau ou différent ce qui est
semblable. Souvent le changement le plus minime suffit à faire illusion.
Le simple processus des traductions successives contribue évidemment
aussi à cette différenciation progressive à partir d’une même source, à
34 Cf. J. HALBRONN, « Études sur les éditions ptolémaïques de Nicolas Bourdin », op.
cit. (voir note 24).
35 Sur cette littérature, signalons les travaux de Charles Burnett, Warburg Institute,
Londres.
Les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques 39
condition bien sûr d’avoir rassemblé toutes les pièces du dossier... Quant
à l’identité des traducteurs, il s’agit là d’une quête qui se révèle
généralement assez illusoire surtout en un temps où le sens de la
propriété intellectuelle n’était peut-être pas très aiguisé.
En ce qui concerne l’histoire de l’astrologie, notre étude met ainsi en
évidence le passage d’un dispositif au départ parfaitement systématique36
vers une pratique qui s’accommode aisément de certaines erreurs de
transmission37 et ne parvient pas à les corriger précisément parce qu’il y
a une interchangeabilité des discours : le médecin astrologue ne guérira
pas plus mal son patient s’il considère telle configuration plutôt que telle
autre. L’échec aura peu de chance d’aboutir à remonter à la pureté
originelle d’un système fondé sur une typologie des intervalles planétaires
qui attribue aux écarts de 90° et 180° et à eux seuls une valeur négative,
infortunée, maléfique qui convient a priori au pronostic de la maladie. Il y
a là un décalage non pas seulement diachronique mais synchronique
entre une structure virtuelle fondée sur une même logique récurrente et
des textes qui s’en éloignent par le hasard d’une transmission qui se
déclare fondée sur un empirisme ne se resourçant plus dans son projet
initial.
Jacques HALBRONN (Bibliotheca Astrologica, Paris)
36 Comme l’a montré A. BOUCHÉ LECLERCQ, Astrologie grecque, Paris, E. Leroux,
1899. J. HALBRONN, « The Revealing Process of Translation and Criticism in the
History of Astrology », in Astrology, Science and Society, dir. P. CURRY, Suffolk, 1987.
ID., « La question des relations astrologie-alchimie en France, au XVIIe siècle », in
Actes du colloque Aspects de l’alchimie au XVIIe siècle, dir. F. GREINER, Université de
Reims. Milan, Arche, 1997.
37 J. HALBRONN, Éloge de l’erreur, Paris, Éd. Le Lierre et le Coudrier, 1990 ; ID., « La
transmission du savoir astrologique », in La Magie et ses langages, Lille, Presses
Universitaires de Lille, 1991 ; ID., Le texte prophétique en France, thèse d’Etat,
Université Paris X, 1997
cf
AstroBibl: History of Western Astrology – Bibliography
by David Juste
Project icon: lavishly furnished initial letter with a painting of Ptolemy using an astrolab.
AstroBibl is the largest bibliography of the history of Western astrology currently available on the web. It includes c. 4 500 titles arranged by period from ancient Mesopotamia to 1800 AD. Previously published on the website of the Warburg Institute (London) from 2001 to 2017, AstroBibl was reinstated on the Ptolemaeus Arabus et Latinus website in October 2019 and is expected to be updated regularly.
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