vendredi 31 décembre 2021

jacques Halbronn sur un texte de Barbault: « du congrès de Paris (1953) au congrès de Cannes (1985). » Revue l’Astrologue n°67

jacques Halbronn sur un texte de Barbault: « du congrès de Paris (1953) au congrès de Cannes (1985). » Revue l’Astrologue n°67 A la fin de 1984, André Barbault (3e trimestre de sa revue) saluait l’annonce d’un congrès à venir dans un éditorial intitulé « Du congrès de Paris au congrès de Cannes ». (pp 97 et seq). Cela commençait ainsi » Il y a trente ans se tenait le 7e congrès international d’astrologie de Paris (..) que le recul d’une année saturnienne pose aujourd’hui comme un grand événement astrologique. (..)Ce premier congrès internatioinal d’après guerre qui dura une semaine entière du 28 décembre 53 au 3 janvier 54; eut un succés planétaire considérable.(…) La grande révélation fut celle des médias. Le jour même de l’ouverture, le Monde, le Figaro, le Parisien Libéré, France Soir consacraient des colonnes à notre manifestation (…) Jamais congrès astrologique n’aura eu un si universel retentissement contribuant autant à donner de notre connaissance la représentation d’un sujet sérieux traité par des gens sérieux. Depuis, les congrès astrologiques ne suscitent guère que quelques échos locaux ou nationaux. Rien, par exemple, n’a filtré en France du récent de Lucerne. Les temps ont changé, l’astrologie a perdu son caractère « sensationnaliste » qui faisait tout son attrait après guerre. Et puis les rencontres banalisées ne se comptent plus: à quel chiffre de congrès internationau véritables en est-on? Qu’en sera-t-il du grandiose que nous prépare Dabnièle Rousseau- au nom d’une Fédération des astrologues francophones en formation qui a retenu le Palais des Festivals à Cannes, pour les 13, 14, 15 décembre 1985? Vaste est le projet et promettrice la manifestation Bravo: Puisse-t-elle à son tour une page d’histoire. » (pour le congrès de Paris 1953, cf les n°s 9 et 10 d’Astrologie Moderne). Que dire de ce texte? D’abord que ce congrès de Cannes est bien oublié. Nous y étions et l’impact en fut des plus limités tant au niveau des intervenants que du public ou des médias. Mais cela aura été l’occasion pour Barbault de minimiser tout le travail effectué notamment à partir de 1974 où se tint un congrès à Paris, à l’Hotel Méridien, Porte Mailloit- celui de 53 avait eu lieu dans une salle du Palais de la Mutualité- et André Barbault y était intervenu, la presse n’avait nullement boudé l’événement organisé sous l’égide de l’ISAR américaine, présidée par Julienne Mullette (Sturm) alors que celui de 53 l’avait été à l’initiative d’une association autrichienne, présidée par la Comtesse Wassilko Serecki. En 2004, nous avons célébré le trentiéme anniversaire de l’événement. En quoi 1974 fut un événement? Dans les deux cas, en 53 comme en 74, le CIA avait été partie prenante. Parce qu’il ouvrit une remarquable ère des congrès astrologiques francophones qui ne sera jamais interrompue, année après année. A contrario, le congrès de Paris 1953 n’eut pas de suite! Et l’ironie de l’Histoire, c’est que Barbaul, outre le fait qu’il ne daigne même pas signaler le congrès de 1974, tenu dix ans avant son article- ne fut jamais assez motivé pour organiser de nouveaux événements, dans le cadre du CIA pendant les 20 ans qui suivirent alors qu’il en sera un des principaux animateurs jusqu’en 1968 et qu’il avait repris du service en 1974. En ce qui concerne le congrès de Cannes, il avait été précédé en cette même année 1985 d’un congrès à Orléans, dans le cadre d’une autre Fédération, la FEA (Fédération de l’Enseignement Astrologique) présidée par Denise Daprey, qui fut l’occasion d’un Salon des Astrologues, bien avant celui organisé dans la décennie suivante par Francis Santoni, au Palais des Congrès de la même Porte Maillot. Parmi les congrès internationaux qui se tinrent à Paris, il faudrait citer celui de 1978, toujours sur la Porte Maillot,(avec le support de l’association américaine, CAO, Congress of Astrolofgical Organisations d’Al Morrison, dont nous avons récemment fourni un dossier à partir de nos archives, consacré à l’Enseignement de l’Astrologie, ce qui conduira par la suite à la constitution de la FEA en 1984-85 et qui déboucha sur des résolutions tant en français qu’en anglais. Barbault n’en dit mot parce qu’il n’y était pas alors que tout le monde y était. Il ne pouvait se permettre d’y venir en raison de ses différends avec Jacques Halbronn, il venait tout juste d’être condamné, en appel, quelques mois plus tôt pour diffamation par voie de presse. Nous avons souhaité signaler cet article de 1984 car il illustre bien la façon fort désinvolte chez les astrologues quand ils entreprennent de faire l’histoire du milieu astrologique, à leur sauce, comme on a pu le voir encore récemment avec Yves Lenoble qui traite par le mépris les 15 années qui précédèrent son avénement tardif en tant que leader du monde astrologique français, à plus de 40 ans. Barbault, quant à lui, fin 1953 était âgé de 33 ans et Halbronn en septembre 1974, n’avait pas encore 28 ans. Mais si en 1974, il passa par l’ISAR, c’est bien au nom de sa seule association, le MAU que le congrès international de décembre 1975, se tint en réponse au Manifeste des 186 contre l’Astrologie (dans la revue The Humanist). Rappelons que lors du Congrès de Paris de 1974, Barbault avait trouvé une caisse de résonance pour son annonce d’une troisiéme guerre mondiale pour le début des années 80 et quand Barbault écrit son article en 1984, il est sur le coup d’un nouvel échec prévisionnel après celui de son livre sur la Crise mondiale de 1965.

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