jeudi 14 avril 2022

jacques halbronnn Divinisation et déjudaisation de Jésus.

jacques halbronn Divinisation et déjudaisation de Jésus On se demandera si la divinisation de Jésus n’aura pas été un procédé mis en oeuvre pour relativiser sa dimension judaïque et plus largement pour nier la notion de peuple élu, l’arbre cachant la forêt. Car, en se polarisant sur le caractère exceptionnel et même unique du personnage de Jésus, ne s’autorisait-on pas, ce faisant, à nier le rôle historique des Juifs dans la mesure où Jésus ne pouvait plus apparaitre comme l’archétype, le prototype du Juif? Or, force est de constater que Jésus n’aura pas été le seul Juif à faire parler de lui au cours des siècles et nous serions tentés de dire que Jésus n’est pas une exception mais bien plutôt un exemple marquant mais nullement unique de ce en quoi consiste la judéité et d’ailleurs, épistémologiquement, nous tendons à préférer le quantitatif au qualitatif et il ne faudrait point que le qualitatif nous fasse manquer l’enseignement à tirer du quantitatif. Autrement dit, il conviendrait d’intégrer le processus de divinisation de Jésus dans l’histoire de l’antijudaisme voire de l’antisémitisme et d’analyser la façon dont les Chrétiens auront fini par marginaliser sa dimension proprement judaique. Au demeurant, ce n’est qu’avec le recul, au prisme de la postérité, que l’on aura pu prendre toute la mesure du fondateur du christianisme. Mais, paradoxalement, Jésus se retrouve banalisé tant il est patent que les sociétés auront connu bien des leaders plus ou moins charismatiques, pour le pire comme pour le meilleur. Nous dirons donc que Jésus incarne la mission des Juifs à guider les nations mais aussi un exemple à suivre pour les Juifs dans ce sens. JHB 14 04 22

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