Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 8 octobre 2021
Jacques Halbronn Conscience, connexion et identité chez les Juifs
jacques Halbronn Conscience, connexion et Identité chez les Juifs.
En 1978, nous avions crée une association dont le nom était Cercle d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive (CERIJ) mais que fallait il entendre par le terme « identité »? Nous avions mis en garde contre les « modéles dominants » (synagogue, Israel) qui nous dicteraient par avance un certain mode de vie, une quelconque orthopraxie. Dix ans plus tard, nous nous joindrions à la mouvance juive laïque, aux côté de l’AJHL et de LDJ notamment, dont nous nous rapprocherons en 1993, à l’invitation d’Elie Garbarz, son fondateur. Le présent texte vise à clarifier la question de la « conscience juive », un autre terme somme toute assez mystérieux. On proposera ici un certain modus vivendi sinon un protocole et un parcours.
Selon nous, il ne faut pas mettre la charrue avant/devant les boeufs. Avant de se dire appartenir à telle ou telle communauté, il importe déjà de se connaitre et de s’affirmer soi-même, ce qui signifie découvrir ses potentialités. Autrement dit, on ne peut accéder à une certaine interrogation à une ‘question », que si l’on se surprend soi même comme doté de capacités remarquables de leader, de personne pouvant impacter la société d’une façon ou d’une autre.
A un certain stade, l’on se rend compte que l’on appartient à un certain club, celui des « influenceurs » et ce dès le plus jeune âge. On observe ensuite que ces gens là ont un point commun en dehors de l’aptitude en question, à savoir que nombreux sont « juifs », ‘d’origine juive » et l’on songe à un Spinoza, à un Marx, à un Freud, à un Einstein mais aussi à bien d’autres qui se sont distingués, démarqués et ce quel qu’ait pu être leur lien personnel à une quelconque adhésion à telle ou telle croyance ou pratique. Autrement dit, il ne faut pas se dire au départ: « parce que je suis né juif, j’ai telle faculté » mais bien il se trouve que je partage telle faculté remarquable avec pas mal de Juifs. Est-ce là le fruit de quelque coincidence?
Or le mot conscience, implique par son préfixe (latin « cum », avec) une connexion, une science partagée, une forme de comparaison, un lien. Quant au mot identité, il suppose que l’on soit « identique » avec d’autres, qu’on leur ressemble.
On nous objectera que si l’on nait « juif », cela peut tout à fait précéder toute prise de conscience de son génie personnel et donc cela risque bien de fausser l’expérience. C’est pourquoi il n’est pas souhaitable que certaines thèses soient connues des intéressés sinon l’on risque fort de glisser dans une forme de mimétisme, d’autosuggestion. C’est ce qui fait l’intérêt de travailler avec des sujets avec lesquels il n’y a pas de communication pour qu’ils ne se laissent pas influencer.
D’où l’intérêt d’une immersion des Juifs au sein d’une société non juive et même d’un certain anonymat évitant l’effet du « regard » averti du « non juif ». En ce sens, nous tendrons à déconseiller la fréquentation pour les Juifs d’autres Juifs. Mais il y a une raison majeure à cela, c’est que les Juifs doivent absolument s’affirmer au milieu de non Juifs, quitte à se reconnaitre de facto entre eux non pas en tant que Juifs mais en tant que semblables, que frères d’armes, partageant la même mission d’éveil.
Par ailleurs, l’on sait qu’il existe un doute sur la descendance juive, du fait de tant de tribulations. Bien des personnes désignées comme juives ne posséderaient pas certaines des qualités que nous avons évoquées et inversement, bien des « non juifs » pourraient se révéler comme juifs, au vu de leurs dispositions objectives. Insistons sur le fait que l’on ne peut devenir juif ni cesser de l’être sous prétexte de quelque adhésion à un discours ou à un crédo., sans parler d’une conversion, d’un baptême. C’est ainsi, par exemple, que Jésus est Juif, quel que soit son rapport formel au judaisme en ce qu’il est un leader, un homme capable de libérer le monde d’une certaine routine, d’une sclérose. On ne choisit pas, on ne décide pas d’être juif, on en prend conscience au prix de recoupements, de rapprochements.
Il faut comprendre que de toute façon, il faut des chefs, des guides, des gens capables de faire changer de paradigmes et que cela n’aurait pas de sens que ce soit vrai de tout le monde. A partir de là, la notion de « peuple élu » peut faire sens et s’inscrire dans quelque plan divin pour notre humanité. Les Juifs seraient même voués à reconnaitre le rôle du Créateur. Mais celui ci n’est ni le « Deus sive Natura » de Spinoza ni quelque « Juif »se prenant pour Dieu, à l’instar d’un Jésus. Il ne s’agit donc pas de s’extasier devant les merveilles de la Nature mais bien de ce que ce Créateur a conçu spécialement pour notre Terre, notre Humanité et cela passe notamment par le Ciel qui accompagne et entoure la Terre, et qui n’est ni l’oeuvre du « premier mobile » ni celle des guides humains. Le seul vrai Dieu serait donc selon nous celui qui aura instauré un certain nombre de repéres temps et d’espace sur lesquels nous n’avons pas prise. La planéte de notre systéme solaire ne saurait être ni une cathédrale ni une étoile, mais une instance intermédiaire dont nous devons célébrer et invoquer l’existence, en tant qu’oeuvre de notre Dieu. Il ne sert à rien de louer Dieu sans connaitre son oeuvre et cette oeuvre n’est pas la Nature. Le Dieu dont il s’agit n’apprécie pas qu’on le confonde avec d’autres instances, trop en amont ou trop en aval.
JHB 08 10 21
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