dimanche 24 avril 2022

Jacques Halbronn Epsitémologiie Remonter du présent vers le passé : nécessité de l'approximation.

Jacques Halbronn Epistémologie Remonter du présent vers le passé: nécessité de l'approximation. Selon nous, le passé ne nous est connu qu'à partir du présent et les sciences dures procédent ainsi quand elles veulent remonter le temps; Or, dans le domaine du religieux, il semble que l'on inverse la démarche et que ce serait le passé qui éclairerait le présent et le futur. On pense au christianisme et au poids qu'il accorde aux "Ecritures" comme témoignant de la "divinité" unique de Jésus, notamment en ce qui concerne l'événement de la Résurrection, célébrée en cette période pascale actuelle. Or, la notion même de célébration fait probléme en ce qu'elle génére une pseudo-récurrence qui n'est le fait que d'une certaine civilisation. Nous ajouterons que pour remonter le temps, à partir de ce que l'on peut observer ici et maintenant -et non par le biais des écrits et des monuments dont l'authenticité reste toujours sujette à caution, il ne faut pas se montrer trop exigeant en termes de précision si l'on admet que le temps corrompt le plan initial. Une trop grande exigence de précision en aval constitue un obstacle épistémologique. En revanche, quand on vise de parvenir au plan de départ, il est essentiel d'exiger une cohérence maximale qui n'est pas de mise en fin de parcours. Il y a un temps pour chaque chose (Ecclésiaste). L'intelligence ne se prouve pas quand on relie deux choses exactement semblables mais bien lorsque l'on est en mesure de connecter deux choses qui ne le sont qu'approximativement, voire de corriger certaines erreurs. C'est cette régle que nous avons observé dans nos travaux de linguistique notamment (on trouvera deux gros mémoires sur la plateforme SCRIBD) L'impact du français sur l'anglais n'appartient ainsi pas au passé mais est bien observable dans le cas de la pratique actuelle de l'anglais; Autrement dit, ce qui n'appartient qu'au passé nous semble bien fragile quand cela ne se manifeste point au présent et en ce sens tout ce qui reléve d'anciens témoignages reste douteux. On ne saurait confondre une évocation avec une manifestation évidente à observer ici et maintenant. C'est ainsi que la présence juive au monde au cours du XXe siècle éclaire les textes qui en traitent pour des périodes plus éloignées. Or, l'on sait que même pour la Shoah, qui ne date même pas d'un siècle, d'aucuns - que l'on qualifie de négationnistes - se permettent de douter de l'étendue du "génocide". A fortiori, serait-il alors légitime de douter de ce qui concerne une résurrection datant de tant de siècles, même si celle-ci a pu être célébrée et "commemorée". Tout ce qui ne nous est connu que par le truchement de traditions peut être remis en question quand le phénoméne n'est pas reproductible, à frais nouveaux et n'existe que sur un mode unique; D'aucuns entendent paradoxalement, faisant de nécessité vértu, insister sur une telle unicité alors que c'est bien là que le bât blesse. JHB 24 04 22

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