Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 20 août 2023
jacques halbronn Réflexions autour de la "critique biblique". L'oeuvre de Jean Astruc
jacques halbronn Réflexions autour de la "critique biblique". L'oeuvre de Jean Astruc
En 2007, nous avons soutenu un mémoire post-doctoral (EPHE Ve section Sciences Religieuses) consacré à la problématique critique au XVIIe siècle dans le champ nostradamique, mais sans oublier le champ biblique.(cf Le dominicain Jean Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique" en ligne). Depuis, nous nous sommes condidérablement consacré à la critique biblique, ce qui nous était facilité par notre formation aux Etudes hébraiques (thèse soutenue en 1979 déjà à l' EPHE et parue en 1985 sous le titre "Le monde juif et l'astrologie, Histoire d'un vieux couple. Ed Arché)
Notice Wikipedia Critique biblique
Les précurseurs
"À partir du xviie siècle, plusieurs auteurs formulent l'hypothèse que le Pentateuque (ou Torah) n'est pas l'œuvre du seul Moïse, comme l'affirme la tradition, mais de plusieurs rédacteurs. Parmi eux, Spinoza estime que le Pentateuque forme un tout avec les Livres historiques et ne peut être antérieur à la fin du royaume de Juda1. Il écrit dans son Traité théologico-politique (1670) que « la règle universelle à poser dans l’interprétation de l’Écriture est de ne lui attribuer d’autres enseignements que ceux que l’enquête historique nous aura très clairement montré qu’elle a donnés ».
Deux catholiques, l'oratorien Richard Simon et Jean Astruc (médecin de Louis XV), abordent à leur tour les problèmes que posent les doublets et les contradictions de la Bible. Dans son Histoire critique du Vieux Testament (1678), Richard Simon introduit la méthode historico-critique dans l'étude du Pentateuque, ce qui lui vaut les foudres de Bossuet suivies d'une mise à l'Index. Jean Astruc, pour sa part, considère que le Pentateuque est bien l'œuvre de Moïse1. Dans ses Conjectures sur les mémoires originaux dont il paraoit que Moyse s'est servi pour composer le Livre de la Genèse (1753), Astruc opère une distinction entre les deux sources qu'aurait utilisées Moïse : le « mémoire A », où Dieu est appelé « Élohim », et le « mémoire B », où Dieu est appelé « YHWH »1. Ainsi pose-t-il les bases de ce qui deviendra l'hypothèse documentaire." Nous nous intéresserons particulièrement à la pensée de Jean Astruc, d'autant qu'une Esher Claire Astruc, née en 1842 (décédée en 1918) est entrée dans notre famille maternelle, épousant notre arrière grand père Menahem Edouard Carcassonne en 1863. Notre aieul " avait opèré une distinction entre les deux sources qu'aurait utilisées Moïse : le « mémoire A », où Dieu est appelé « Élohim », et le « mémoire B », où Dieu est appelé « YHWH » Ainsi pose-t-il les bases de ce qui deviendra l'hypothèse documentaire."
Effectivement, nous avons suivi cette piste et ce critère pendant un certain temps et récemment nous avons travaillé sur la théophanie des chapitres III et VI du Livre de l'Exode, autour de la révélation du tétragramme; Dans le ch III, Yahvé ne révéle pas son nom à Moise. Certes, Yahwé figure-t-il dans le texte en voix off mais ce n'est qu'au chapitre VI, qu'il se présente comme tel à Moise, en reconnaissant que cela n'avait pas été le cas précédemment.
Pour nous, le Livre de l'Exode qui contient les passages en question est axé sur les "enfants d'Israel", référence qui revient constamment et qui renvoie au Royaume d'Israel, constitué à la mort de Salomon, rupture qui est symbolisée par la "Sortie d'Egypte", le pharaon étant assimilé à la monarchie davidienne qui avait vassalisé, asservi, les populations qui vont se constituer en ce Royaume d'Israel concurrent désormais du Royaume de Juda.
Nous avions également noté le doublet Yahvé Elohim qui apparait dès le milieu du chapitre II de la Genése mais seulement jusqu'au chapitre IV, ce qui donne lieu à des traductions alambiquées. Parfois Elohim est mis en apposition à Yahvé sous la forme d'un possessif, Yahwé Elohénou.
On aura compris que cette dualité est l'expression d'un syncrétisme entre la religion judéenne et la religion israélite-jacobite, qui impacte tout l'Ancien Testament. Double dualité avec d'un côté Yahwé Elohim et de l'autre Jacob Esau, les deux fils jumeaux d'Isaac, ce dernier Esaü 'Admoni" (le "roux', à rapprocher de Adama, la Terre) correspondant selon nous à Adam; non pas le premier homme mais le nouvel homme; celui de la "nouvelle (seconde) Création".
JHB 20 08 23
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