Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 21 novembre 2021
Jacques Halbronn Théologie; distinguer entre le "monde" et l'"univers"
Jacques Halbronn Théologie: distinguer entre le « monde » et l’ »univers ».
Il importe, selon nous, de relier le mot « monde » à une certaine théologie et le mot « univers » à une autre, sous peine de générer bien des confusions. En hébreu, ‘Olam » signifie ‘monde mais il est souvent traduit, notamment dans la liturgie judaique par « univers », ce qui nous semble anachronique si on entend ce terme au prisme de note connaissance actuelle du « cosmos ».
Le terme « monde » nous semble plus raisonnable. Nous l’avions employé en 1985 : Le monde juif et l’astrologie (Ed Arché, Milan). Ce terme peut aussi bien décrire un systéme fermé que renvoyer à la totalité du connu et de l’inconnu, ce que recouvre peu ou prou le mot « univers ».
Or, il semble que la plupart des discours théologiques utilisent ces deux termes indifféremment, ce qui est tout à fait regrettable, à nos yeux. Pour nous, le monde renvoie à un ensemble relativement limité et circonscrit. Nous pensons que c’est dans ce sens qu’il convient de comprendre le premier verset du Pentateuque (Torah)
Genése I
א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
IL conviendrait, pour bien faire, dire « notre ciel » et « notre terre » plutôt que d’utiliser l’article défini et d’ailleurs ne parlait-on pas, avec Fontenelle, de « la pluralité des mondes ». Il nous semble bien plus raisonnable de considérer une « création » ayant une finalité dans le temps et dans l’espace qu’une création qui reléverait de l’in-fini.
Cette « création » de notre monde implique une épistémologie distincte de celle d’une cosmologie s’attachant à l’universel. Pour nous, le « dieu » qui nous intéresse est celui qui s’est occupé de « notre » monde, à l’instar d’un sculpteur oeuvrant à partir d’une matière première qui sera transfigurée. On évitera donc la surenchère visant à faire de « notre » dieu, le dieu de l’univers « tout entier » comme on l’entend si souvent de nos jours, dans la sphère « monothéiste », toutes obédiences confondues.
Ce dieu, architecte non pas de l’Univers -comme disent les francs maçons- mais de notre « monde », n’est en effet point réductible ni à une problématique d’un « premier mobile » voire d’un big bang ni aux diverses constructions humaines telles que les lois que nous édictons, que les monuments que nous édifions. Nous avons proposé de qualifier ce « monde » de ‘Surnature » car il s’agit d’un complément, d’un prolongement, d’un arrangement de la « Nature » et assimiler notre monde à l’univers, c’est nier l’apport du créateur de notre monde, c’est à dire de notre ciel et de notre terre.
Le fait ,dans le premier verset du Pentateuque, de traiter de ce binome Ciel-Terre, renvoie à l’astrologie, laquelle associe la Terre à un certain Ciel chargé d’organiser, de régir notre Temps. Vouloir parler d’un dieu de l’univers s’occupant de notre Terre nous semble bien disproportionné alors que cela fait sens à une plus petite échelle.
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