Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mardi 6 février 2024
jacques halbronn Epistémologie Le non dit, le sous entend, l'allant de soi en théologie, en linguistique et en astrologie
jacques halbronn Epistémologie Le non- dit, le sous -entendu, l’allant de soi en théologie, en linguistique, en astrologie
Le rôle de la philosophie en tant que quête de vérité serait selon nous de déceler ce qui n’a pas été explicité, le « mode d’emploi ». Les textes écrits nous fournissent-il vraiment les codes qui nous permettraient de les traiter correctement? On peut sérieusement en doute.Un texte écrit ne nous dit pas comment on passe à son oralisation pas plus qu’il ne nous explique dans quel sens comprendre les termes qui y figurent. En ce sens, nous disons que l’on ne connait pas « Dieu » par les textes mais au prix d’une réflexion « métaphysique » qui constitue une condition nécessaire sinon suffisante. Les « Ecritures Saintes » sont marquées par un certain contexte socio-historique qui fait écran avec leur dimension proprement théologique. Ce n’est par hasard qu’ont été produits, comme complément à la Bible des « ^preuves de l’existence de Dieu » Pour Saint Anselme (1033-1109)« Rien ne se peut penser de plus grand » que Dieu, dans son Proslogion ; or cette grandeur suprême « ne peut être seulement dans l’intellect », car cette restriction serait une forme de privation ; donc Dieu, « plus haut que tout », doit aussi exister dans la réalité ». Pour notre part, tout dépendra de l’idée que l’on se fait de Dieu et cela ne fait guère sens de demander si l’on y croit si l’on ne préciser ce qu’on entend par là!
Pour notre part, le Dieu de la Genése est le Créateur non pas de l’Univers mais le Curateur, le (ré)Formateur de notre monde terrestre. Au niveau linguistique, un texte écrit nous livre-t-il son mode d’emploi? C’est par la voie de l’oral que l’on peut essayer de le déterminer et encore faudrait-il la part des corruptions, des erreurs qui ont pu conduire à une pratique fautive, incohérente. Ne convient-il pas de réflechir sur la fonction des langues au niveau anthropologique, qu’ont-elles à nous enseigner, que faut-il en attendre? Les langues ne sont-elles qu’un véhicule, un média ou bien sont-elles porteuses de messages par le fait même de leur élaboration, de leur mode de fonctionnement?
Pour le bon usage du systéme solaire que l’on peut assimiler à un texte, là encore, quel en serait le « bon » mode d’emploi. Astrologues et astronomes ne s’en font pas la même idée et même les astrologues entre eux vont sensiblement diverger car rien n’est absolument univoque.
Il revient au philosophe, à l’épistémologue, de faire apparaitre l’ésotérique, le subconscient, sous la façade exotérique. Pour illustrer notre propos, nous ferons appel à l’éthnométhodologie d’Harold Garfinkel
« Les allant-de-soi
Toute conversation repose sur une interprétation de ce que dit l’autre. Les allant-de-soi se partagent entre un locuteur et un auditeur.
C’est un non-dit partagé par un nombre restreint de personne, un non-dit qui repose sur un savoir préalable.
Exemple : quand j’étais enfant, j’appréciais beaucoup cet endroit.
Pour comprendre ce à quoi fait référence « cet endroit », il faut indubitablement que le ou les auditeurs soient présents. En effet « cet endroit » perd tout son sens sorti de son contexte.
En dehors de celui-ci, il faudrait pour lui rendre sa signification, préciser que « cet endroit » implique le lieu où le locuteur et l’auditeur sont actuellement, à savoir, dans l’exemple qui nous concerne, le jardin des Tuileries.
Ces allant-de-soi permettent d’alimenter une méthode systématique et cohérente d’interprétation.
Tout comme l »allo » téléphonique est phatique, il ne signifie rien en lui même mais signale simplement qu’il y a quelqu’un qui a décroché le téléphone après que la sonnerie ait retenti et que ce quelqu’un sait se servir de l’appareil qu’il vient de prendre en main.
Les allant-de-soi constituent de fait la cohésion du groupe.
La réflexivité
A tout moment, pour chaque membre du groupe social, la situation où il se trouve lui est transparente. Non seulement il est parfaitement conscient de ce qui se trame autour de lui mais à chaque instant, il se situe dans ce contexte, il s’y voit évoluer, il juge de sa propre qualité de membre par la manière dont il l’assume et de sa compétence à l’exercer dans telle ou telle situation.
Par exemple, à l’adage « nul n’est méchant volontairement », il faut au contraire opposer la certitude que le sujet sait très bien qu’il est un salaud potentiel, avoué, patenté ainsi que le prouvent les écrits de Sartre. (13)
Mais la réflexivité est essentiellement l’idée selon laquelle le sujet qui s’exprime apporte autant sinon davantage d’informations et de renseignements sur ce qu’il est lui-même que sur l’objet de son discours.
L’accountability
« Les études ethnométhodologiques analysent les activités quotidiennes des
membres comme des méthodes qui rendent ces mêmes activités visiblement-rationnelles-et- rapportables-à-toutes-fins-pratiques, c’est à dire descriptibles (accountable), en tant qu’organisation ordinaire des activités de tous les jours. »(14)
Compte tenu du refus du raisonnement par induction qui caractérise l’ethnométhodologie, il nous faudra voir comment les membres d’un groupe social éphémère observent et rationnalisent, de façon à pouvoir rapporter les différentes péripéties de la situation vécue. On ne peut donc dissocier ces méthodes d’observation et de rationnalisation de la notion même de membre.
Bibliographie
Harold GARFINKEL,Studies in ethnomethodology , Englewoodcliffs, 1967,
Préface in Alain Coulon, L’ethnométhodologie, Que sais-je ?, PUF, 1987,
jacques halbronn »Ethnométhologie et Linguistique Linguistique et Divination » DESS d’ethnométhodologie. Université Paris VIII St Denis 1995 sous la direction d’Yves Lecerf (plateforme SCRIBD)
JHB 06 02 24
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