Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
jeudi 1 décembre 2022
Jacques halbronn de l'empreinte samaritaine sur la Bible aux Centuries de Nostradamus
jacques Halbronn De l'empreinte samaritaine sur la Bible aux Centuries de Nostradamus
Selon nous, le Pentateuque tel qu'il nous est parvenu est fortement marqué par une influence samaritaine (cf Etienne Nodet les Samaritains ed du Cerf 2022)/ Ce qui peut surprendre, c'est comment il se fait que les Juifs aient pu l'adopter jusqu'à ce jour sans sourciller. Le cas le plus extréme est le Livre de l'Exode où la récurrence aux "fils d'Israel" est constante. Il y a là une carence évidente d'esprit critique à moins qu'il ne se soit agi d'une sorte de compromis hybride assumé, une cote mal taillée. Cela n'est pas sans nous faire penser à la situation des Centuries de Nostradamus ensemble auquel nous avons consacré un grand nombre de travaux.(cf notre post doctorat de 2027 sur la naissance de la critique nostradamique). En fait la France de la fin du XVIe siècle, celle marquée par l'Edit de Nantes de 1598, sous un Roi ayant abjuré sa foi protestante ("Paris vaut bien une messe) et couronné à Chartres au début de 1594 nous éclaire sur une période beaucoup plus lointaine et en ce sens la critique nostradamique peut nous servir à mieux structurer la critique biblique, en mettant en évidence des processus analogues. D'ailleurs, ces deux périodes ne sont elles pas marquées par le néo-prophétisme (cf Le texte prophétique en France, formation et fortune, Thèse d'Etat, 1999) puisque les Centuries paraissent sous le nom de "Prophéties"? Il ne semble pas qu'Etienne Nodet ait envisagé de suivre une telle méthodologie comparative alors que selon nous, les processus tendent à se répéter à des siècles de distance.
L'étude des Centuries est révélatrice du caractère factice d'une présentation unitaire et d'ailleurs, l'ensemble comporte deux volets dont le premier est marqué par la Ligue et le second par ses adversaires (cf notre étude "Les prophéties et la Ligue", Actes du Colloque Sorbonne, 1997). L'étude de l'édit de Nantes (révoqué en 1685) donne le contexte d'un tel ensemble composite. Notice Wikipedia
"L’édit de Nantes est un édit de tolérance promulgué en avril 1598 par le roi de France Henri IV1, pour mettre fin aux guerres de Religion qui ravageaient le royaume de France depuis 1562, et particulièrement à la huitième guerre, commencée en 1585." Cet édit accorde aux protestants des droits religieux, civils et politiques dans certaines parties du royaume et, dans des annexes appelées « brevets », leur concédait un certain nombre de lieux de refuge, dont une soixantaine de places de sûreté, et leur garantissait le versement par le trésor royal d'un subside annuel"
Or, force est de constater la résistance actuelle face à nos travaux, le plus souvent se manifestant par le refus de les mentionner. Patrice Guinard les traita de "canular" et entre 2003 et 2011 quatre ouvrages parus chez des éditeurs majeurs, ont pris le parti de les ignorer, ce qui n'aura pas permis à Nodet - en 2022- d'en tirer parti malgré notre publication de tout un dossier dans la Revue Française d'Histoire du Livre en 2011. On est bien là face à un obstacle épistémologique au prisme d'une démarche exégétique entendant considérer l'un et l'autre des corpus comme étant à prendre comme d'un seul tenant.
Notre grille de lecture se veut pourtant tout simplement historique: nul ne conteste les oppositions entre les deux Royaumes de judah et d'Israel, notamment à la mort de Salomon pas plus les guerres de religion et leur enjeu dynastique dans la France de la charnière entre les XVIe et XVIIe siècles.
Par ailleurs, nous insistons sur la filiation entre le monde israélite du Nord et le Christianisme. Rappelons la formule "je suis venu pour les brebis perdues de la Maison d'Israel". Le "Ecoute Israel" qui est entonné dans les synagogues, n'est plus perçu comme une interpellation à l'encontre des "Israélites" puisque la formule est même considérée comme l'expression du credo juif en ce qu'il a de plus solennel. Le bouquet, c'est le choix même du nom d'Israel pour désigner le nouvel Etat Juif, en 1948. Ce nom d'Israel est généralement perçu comme synonyme de Juif et il se trouve que dans nos travaux linguistiques (mémoires de 1987 et 1989, à Paris V, sous la direction de Louis Jean Calvet), nous avons montré comment une langue, comme l'anglais, pratique la synonymie, ce qui lui permet d'occulter le caractère hétérogéne de ses composantes en se situant sur le seul plan sémantique (et non morpho-sémantique)
JHB 01 12 22
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