mardi 9 juillet 2024

jacques halbronn Réflexions sur "A Bible ouverte" LA Genése du Livre de l'Humanité. par Jpsy Eisenberg et Armand Abecassis

jacques halbronn Réflexions sur " A Bible ouverte" La Genése ou le Livre de l'Humanité par Josy Eisenberg et Armand Abecassis . Ed Albin Michel 1978 Cet ouvrage comporte un certain nombre de contre sens et passe à côté de la construction du livre de la Genése en prenant un tel ensemble hétérogéne comme base historique; . Déjà en son sous -titre "Livre de l'Humanité", ce qui suppose que l'on traduise "Adam" par Humanité, alors que, selon nous, cela concerne une "nouvelle Humanité" se surimposant à une ancienne Humanité, "pré-adamique". Les auteurs lisent le début de la Genése comme celui de l'Humanité (pp. 112 et seq) Leur lecture n'est nullement réservée aux "Juifs" et on a donc droit à un discours à une toute autre échelle! Contre sens également à propos de l'idée biblique de "Dieu" (p.16) "Dieu a créé le monde mais qui a créé Dieu?" interpellent les auteurs alors que selon nous, c'est un certain"Dieu" qui a créé "notre "monde et non pas "le" monde; c'est un certain Dieu qui est venu spécialement s'occuper de l'avenir de notre Terre en l'articulant sur un certain agencement planétaire, un certain " Ciel", organisé spécialement à notre intention avec l'humanité adamique pour faire l'interface. Passons à présent à la lecture que ces auteurs nous proposent (pp. 245 et seq) - ou nous imposent? - des chapitres II et III du Livre de la Génése. Ils semblent tout ignorer d'une approche critique des textes - la "critique biblique"- et considérent l'ordre des chapitres comme étant forcément l'ordre chronologique du narratif. "apparition de la femme (...) récit de la tentation, de la faute" ces Chapitres ajoutés, interpolés et placé avant le chapitre V qui est le vrai début du livre de la genése, dont le nom grec est le calque du mot Toldoth (de leda, la naissance). Le chapitre I est calqué, selon nous sur le Chapitre v genèse I et Genése V כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle (Zakhar veNekéva) furent créés à la fois א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est le livre (Sefer) des générations (toldoth) de l'humanité. Lorsque Dieu créa Adaml le fit à sa propre ressemblance. ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם. 2 Il les créa mâle et femelle, ( zakhar Neqéva זָכָר וּנְקֵבָה)les bénit et les appela l'homme, le jour de leur création. On observe que le récit de la Création de la femme à partir de l'homme est en porte à faux à la fois par rapport au chapitre i et au chapitre v où il n'est aucunement question d'une femme issue d 'Adam et ce d'autant plus que selon nous, c'est le masculin qui est le prolongement du féminin et non l'inverse (notamment en linguistique française) Genése II 23-24 Et Adam dit: Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu'elle a été prise de l'homme (Ish). C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם. 22 L’Éternel-Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme (Adam), et il la présenta à l’homme (Adam). כג וַיֹּאמֶר, הָאָדָם, זֹאת הַפַּעַם עֶצֶם מֵעֲצָמַי, וּבָשָׂר מִבְּשָׂרִי; לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה, כִּי מֵאִישׁ לֻקְחָה-זֹּאת. 23 Et l’homme (Adam) dit: "Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Icha, parce qu'elle a été prise de Ich." Le chapitre II poursuit-il le récit de la Création en campant un septiéme jour, passant du six au sept? Il y a là comme une addition qui n'est pas innocente et qui introduit le Shabbat. Nous avons déjà signalé les effets du passage du -6 au 7 comme dans le Sefer Yetsira à propos des "lettres doubles", phénoméne que l'on retrouve dans la Tétrabible de Ptolémée; au sujet des maitrises planétaires;(du fait de l'adjonction de Sature d'une part, du Soleil de l'autre, Or, si la création du monde obéit à une certaine érgonomie, peut-on en dire autant de la "création" de la Bible?. Nous avons montre que les chapitres en question - concernant la création de la femme et le Jardin d'Eden -avaient été rajoutés, interpolés, comme le montre le mode de désignation de "Dieu", tout d'un coup, à un certain moment du Chapitre II, ce n'est plus "Elohim" mais 'Yahwé Elohim dont il est question dans le texte hébraïque. Selon nous, il faut y voir l'intervention des rédacteurs "israélites" (cf le Schisme à la mort de Salomon) qui ont leur propre agenda et leurs propres enjeux lesquels ne coincident point vraiment avec ceux de la maison de Judah. Il y a, en vérité, des "ratées" dans le narratif biblique qui tiennent aux interférences signalées plus haut. D'une part, Abram est prié de partir vers d'autres cieux puis il devient Abraham, père de tout un peuple, soit deux scénarios bien différents : dans un cas, à l'instar d'un Joseph, il trouvera sa place en pays étranger et dans l'autre, cela renvoie à une "terre promise"! Mais déjà, à propos de la "femme", il ne faudrait quand même pas oublier qu'il y a redondance puisqu'il est déjà question d'elle, au chapitre premier dans des conditions bien différentes! En fait, ces auteurs vont se référer au Livre de l'Exode, en ses chapitres traitant du tétragramme (pp. 875 et seq), alors même que ce tétragramme est dévoilé par un autre dieu qu'Elohim. En fait, l'Hébreu Moïse a été envoyé, missionné, vers les "Enfants d'Israel" (Exode III) et cette "Sortie d'Egypte" célébrée à Pessah (Pâque) nous apparait en réalité comme liée au Schisme que nous avons évoqué plus haut, les populations du Nord de la Palestine entendant échapper au joug de celles du Sud (le Temple de Jérusalem), la royauté davidienne étant assimilée au régne de Pharaon. Quant au chapitre "Les dix paroles" (p;55), à savoir les Dix Commandements, il est l'occasion pour nos auteurs de fausser complétement la théologie juive ou plutôt de prendre le parti de l'idéologie israélite, facteur éminemment clivant, ces auteurs affirment ainsi que la pensée juive n'est pas visuelle (regard vers le ciel) mais auditive '(l'écoute du verbe) d'où la formule récurrente dans Genése à propos de la Création " Et dit Elohim" (Vayomer)" Or, pour nous, la force du Dieu des hébreux tient précisément à ce que sa Présence (Shekhina) céleste soit immuable et observable de nos jours comme autrefois et ne soit pas fonction de tel ou tel narratif, toujours suspect car par trop accessible à l'intervention humaine; JHB 08 07 24

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