Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 10 décembre 2021
Jacques Halbronn Epistémologie et méthodologie de l'Histoire de l'Astrologie.
jacques Halbronn Epistémologie et méthodologie de l’Histoire de l’Astrologie
L’Histoire de l’astrologie s’est vue cantonnée à des problématiques de réception et cela vaut en fait pour l’ensemble des études ésotériques, en milieu universitaire. Il n’était pas question d’aborder l’astrologie de l’intérieur avec les problématiques qui étaient les siennes. Il fallait se contenter de situer l’astrologie au sein de telle époque, de telle culture, telle aura été, nous semble-t-il, la condition de sa présence dans telle ou telle enceinte académique. Quand on examine les travaux consacrés à l’Histoire de l’Astrologie, force est de constater que les auteurs ont mieux à faire que de suivre le conseil de Bouché Leclercq, dans son Astrologie Grecque (1899) déclarant que l’on ne perd pas son temps à étudier comment certains auront perdu le leur. Mais d’une façon générale, il aurait semblé incongru d’aborder l’astrologie comme on l’aurait fait par exemple de la médecine comme s’il était clair que l’astrologie avait abouti à une impasse et qu’il n’y avait rien à attendre, l’astrologie contemporaine n’étant pas censée mettre en perspective celle des siècles passés en dépit de l’image d’un Kepler, « astrologue astronome », (cf Gérad Simon, Ed Gallimard, 1977), grand réformateur de l’astrologie et d’ailleurs, il n’était pas demandé à un historien de l’astrogie de s’impliquer outre mesure dans un tel débat quant à ce qui pourrait ou non être « sauvé » de son corpus. IL était tenu à un devoir de neutralité et dispensé d’essayer d’y voir clair. On ne lui en demandait pas tant! On ne s’étonnera donc pas qu’Hervé Drévillon (lire et écrire, ed Champvallon, 1996) n’ait pas jugé bon de s’intéresser à la nature des objections qu’un Pierre Gassendi pouvait adresser à l’astrologie quant à la cohérence de tel ou tel de ses dispositifs, de ses classements alors que précisément, de telles critiques avaient marqué toute une partie du XVIIe siècle et étaient certainement plus encourageantes que l’indifférence dont elle sera victime par la suite. Il y a là une erreur de perspective regrettable. Comment comprendre un Morin de Villefranche dans sa polémique avec son confrère Nicolas Bourdin sans traiter du fonds du débat (cf notre édition des Remarques Astrologiques, Ed Retz, 1975) comme si tout cela ‘ne pouvait être qu’anecdotique. Pas d’acharnement thérapeutique, n’est ce pas. Quand nous avons traité dans notre mémoire « post-doctoral en 2007 de la « naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle », nous avions pris le parti de resituer la dite critique -en 1656- au regard des recherches actuelles sur le sujet, puisqu’il y était question de la « naissance de la critique nostradamique », ce qui supposait, ipso facto, d’en étudier l’histoire jusqu’à nos jours. Il eut fallu pour cela réunir un jury composé d’épistémologues et de critiques des textes et non d’auteurs ayant traité du corpus Nostradamus aux seuls XVIe-XVIIe siècles, ce qui pose la question de la « modernité » des méthodologies en oeuvre.
JHB 10 12 21
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