Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 16 août 2023
jacques halbronn Epistémologie Le difficile retour de l'écrit vers l'oral. Le passage du cardinal vers l'ordinal.
jacques halbronn Epistémologie Le difficile retour de l'écrit vers l'oral. Le passage du cardinal vers l'ordinal
Une question qui est revenue souvent dans nos travaux linguistiques est celle de la dégradation des langues, soit par une perte, soit par une addition et cela vaut pour l'anglais, langue qui appartient selon nous, à plus d'un titre, à la "linguistique latine". On s'intéressera ici notamment à la comparaison entre français, italien et espagnol autour de la forme "on" qui est bien plus marquante en français qu'en italien. Il apparait que l'italien n'ignore nullement le "on" comme dans "non e vero", "non voglio", là où l'espagnol ignore totalement cette forme "no lo quiero. "no se puede" etc. En français, nous avons le "on" à la première personne du pluriel comme dans la Marseillaise avec son" Allons enfants de la patrie" que l'on opposera au "Andiamo" italien.(privé du on), l'espagnol ayant "vamos", sans le "on"
et avec la négation "non" alors que l'italien emploiera le "no"/ "Io dico no! mais pas dans une phrase négative comme non posso(cf supra) L'italien témoignerait donc d'un systéme hybride. Mais ses possessifs ignorent à la différence du français la forme "on" : mo, tuo, suo, versus mon, ton, son. Nous formulerons l'hypothèse selon laquelle, la forme "on" serait en partie perdue en italien mais tout de même quelque peu maintenue alors que la forme "o" notamment comme marqueur de genre n'aurait pas été adoptée par le français, respectueux des diphtongues.
Le cas de l'allemand pourrait nous éclairer avec la forme "klein" (petit), ct adjectif devenant kleine au féminin. si ce n'est que l'allemand ne prononce pas "klein" sous une forme "diphtonguée à la différence du français pour grand et grande, ce qui correspond à une perte, à un certain déséquilibre morpho-phonologique. Dans le cas de l'anglais, la perte de différence de marqueur de genre est bien l'indication d'une déperdition liée à l'ignorance des codes de prononciation de l'écrit.
Rappelons que le latin n'ignore pas la forme "non": non possumus , même si l'on en ignore la prononciation orale.
Il convient de ne pas confondre abréviation, rétraction et déperdition, dégradation. Nous avons eu, dans de précédentes études, l'occasion de signaler que la matricialité était plus brève que ses dérivations. (ex vieux versus vieille, vieillesse, viellissement) et cette briévété ne saurait en aucune façon être assimlée à une quelconque dégradations comme dans le cas abordé ci dessus du "passage" du "On" au "o" lequel est certainement le résultat d'une erreur de transmission des codes. Il convient de prendre conscience du risque d'erreur de déodage ; une chose est d'essayer de restituer à l'écrit ce qui existe d'abord à l'oral et une autre de repasser de l'écrit à l'oral, non sans encombre, au risque de quelque déperdition. C'est ainsi que le rôle des points faisant suite à un chiffre cardinal pour le faire basculer vers l'ordinal se sera perdu, ce qui donne Louis quatorze au lieu de Louis le quatorziéme, le 5 janvier au lieu du conquiéme de Janvier sauf pour le I qui est rendu correctement par premier. On dit ainsi Napoléon premier mais.... Napoléon "trois"! Au XVI siècle, le n était fréquemment remplacé par un signe placé sur la voyelle, comme cela s'observe dans la préfacé à César : "j'ay composé livres de propheties co'tenant chascu' ce't quatrains astronomiques" On comprendra mieux ainsi la perte du "n" en italien du fait d'un mauvais décodage. En revanche, concerant le cardinal et l'ordinal, le françàis est le dernier de la classe, tant par rapport à l'italien et à l'espagnol que par rapport à l'anglais! En ce qui concerne les prophéties de Nostradamus, on notera le point après le chiffre qui indique le passage au régime ordinal.
Les Prophéties de M. Michel Nostradamus. Centuries VIII, IX, X, qui n'ont encores jamais esté imprimées | Gallica
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Les Prophéties de M. Michel Nostradamus. Centuries VIII, IX, X, qui n'ont encores jamais esté imprimées | Gallica
JHB 16 08 23
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