jeudi 21 décembre 2023

jacques halbronn Phonologoe. Conséquence du non respect des codes de diphtongaison: on dénature la morphologie d'une langue

Jacques halbronn Phonologie. Conséquence du non-respect des codes de diphtongaison : on dénature la morphologie d’ une langue Le rôle de la diphtongaison est souvent mal compris, mal apprécié, mal enseigné notamment lorsque les codes ne sont pas respectés au sein d’une langue donnée comme l’anglais, langue qui n’a pas su ou pu respecter la riche diphtongaison du français, langue à laquelle elle aura, pourtant, lourdement, massivement, emprunté. L’ignorance de la diphtongaison lors d’un emprunt ou d’une transmission transgénérationnelle conduit à prononcer séparément des lettres censées se combiner pour ne produire qu’un son unique, distinct de ses composantes, au point que celles-ci ne sont plus identifiables pour le non initié. Parmi les diphtongues les plus déterminantes du français, citons les combinatoires an, on, en, ain, aign, au, ou, eu, oi. En revanche, le français ne respecte plus les diphtongues en « ui » (lui) que sont préservées en néerlandais. Dans le cas de l’anglais, certaines diphtongues du français se sont implantées comme le « au », le « ay » ‘(say, may, day) voire le « on » dans I don’t ou le ‘an » dans I can’t, alors que d’autres se sont perdues comme le « ant », le « ing », le « oy », le « ed » où l’on observe que les composantes se sont séparées et ne produisent plus un son unique. (changed, boy, royal) L’allemand a gardé la diphtongue en « eu » (Freude), en « ei » (Kleid, klein, sein, dein, mein, nein, ein) Dans certains cas, la diphtongue aura été remplacée par un son unique pour éviter la décomposition comme, en italien,Lorenzo à la place de Laurenzo, le O remplacant la forme en « au » ou en français avec l’usage du e accent ; mangé pour manged.(participe passé diphtongué comme son participe présent en « ‘ant »). Le probléme, c’est que cela se fait aux dépends du féminin, puisque mangede a laissé la place à mangée, qui ne se distingue plus du masculin, ce qui n’est pas le cas, pour écrit/écrite, dans une autre conjugaison. On notera que saigner donne « sang » par diphtongaison morphologique comme le féminin vieille donnant le masculin vieux.ou le singulier cheval donnant chevaux.. De même humaine donne humain, ce qui permet de différencier nettement le féminin et le masculin en français. En effet, on peut parler d’un « saut » diphtonguant constituant un marqueur phonologique nettement plus fort que le passage de la finale a à la finale « o »: bella/bello de l’italien. JHB 21 12 23

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