Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mardi 5 mars 2024
jacques halbronn Linguistique La (non) prononciation des consonnes finale de l'écrit
jacques halbronn Linguistique.. La prononciation des consonnes finales de l'écrit
Si la lettre "s" est un marqueur du pluriel à l'écrit, il n'en est pas de même à l'oral et c'est un mauvais procés qui est fait au français que de relever le peu d'usage qui s'observe de cette lettre à l'oral comme si, ce faisant, son systéme de marqueurs se révélait quelque peu défectueux en comparaison de l'anglais ou de l'espagnol qui usent et abusent du procédé.
Nous avons montré que le pluriel était marqué par l'occultation des consonnes dans la conjugaison française de la première et de la deuxiéme personnes du pluriels: nous chantons, vous chantez. On n'entend pas le "ns" ni le "z' en raison de la diphtongaison et de la régle du " e" placé devant une ou plusieurs consonnes, comme on s'en est expliqué par ailleurs. Cela vaut évidemment pour "les", "mes", "tes", "des" etc C'est donc un contre sens que de soutenir que les finales en "s" ou en "z" constituent des marqueurs à l'oral. Si l'on compare l'italien et l'espagnol, on note que l'italien ne se sert pas du s pour son pluriel à la différence de cette autre langue latin qu'est le castillan mais l'italien ne note même pas le "s" à l'écrit, alignant ainsi l'écrit sur l'oral alors que le français respecte cette dualité écrit/oral, ce qui peut préter à confusion pour le locuteur./lecteur non prévenu, non initié. En ce qui concerne l'anglais, l'écrit est dupliqué à l'oral; dans la méconnaissance des régles.
Un autre cas intéressant se présente lors de la comparaison entre deux langues dites germaniques, l'anglais et l'allemand. Face à l'allemand Tag on trouve l'anglais "Day", ou encore Weg qui donne en anglais "way" soit une occultation de la consonne finale remplacée par une voyelle, ce qui correspond à l'oralisation du pluriel, laquelle évacue le son consonantique. En ce sens, l'anglais respecte mieux que l'allemand un tel principe, même si par ailleurs il utilise d'office le marqueur en "s". au niveau de l'accord grammatical
L'hébreu moderne, à l'oral, n'échappe à ce piége. Gadol (grand) au masculin face à la forme longue G'dola au féminin; Normalement, on ne devrait pas entendre le "l" de gadol même si on l'écrit pour rester connecté avec le féminin. lequel use du sheva pour sa première syllabe, ce qui sous tend son alongement. En effet, le féminin évacue les voyelles et le masculin les consonnes en paralléle avec ce qu'on a exposé plus haut à propos de la dialectique singulier/pluriel On voit que le pluriel (évacuant les consonnes) est à rapprocher du masculin, alors que le singulier (évacuant les voyelles) est à rapprocher du féminin qui valorise les consonnes selon la régle du "e" placé après une consonne, ce qui met fin à la diphtongaison du masculin. En ce qui concerne l'allemand, l'usage du "e" final n'a plus été compris car cette lettre n'est pas faite pour être prononcée mais pour faire prononcer la consonne qui précédé. Par ailleurs, la forme masculine -(ein, eine), n'est pas diphtonguée à l'oral alors qu'elle devrait l'être comme en français un et une. Cette dialectique de l'oral et de l'écrit est donc bien souvent bafouée et le français aura su échapper plus que d'autres langues à un tel travers mais parfois en alignant l'écrit sur l'oral, ce qui crée de la discontinuité par rapport au féminin car si l'on a bien écrit et écrite, on a aimé et...aimée, ce qui ne permet pas la différenciation du genre. L'espagnol atteste, en l'occurrence, de la nécessité de maintenir la consonne finale, ce qui lui permet de produite encantado/encantada mais se pose alors la question des sur-marqueurs que nous avons abordée par ailleurs.
JHB 05 03 24
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