mardi 14 mai 2024

jacques halbronn Réflexions sur le processus cyclique (2013)

Nouvelles réflexions sur le processus cyclique Par Jacques Halbronn Posté par nofim le 15 septembre 2013 On ne peut pas ne pas admettre qu’il y a une « descente » et une « remontée » suivie à son tour d’une nouvelle baisse de régime et ainsi de suite. Nous avons eu récemment un débat avec Guy Taillade sur la question de savoir si le cycle avait pour fin un aboutissement ou bien au contraire se terminait par une forme d’extinction. Il s’agit là d’un faux débat. En astrologie, on distingue entre un aspect « approchant » et un aspect « séparant (cf. notamment dans le cas des directions d’une planéte vers une autre mais aussi pour les transits sans parler du thème natal lui-même) En astrocyclologie, il est clair que la conjonction est précédée par une configuration se mettant peu à peu en place, donc en progression puis une fois la conjonction atteinte, s’amorce un processus de déclin. Entre le moment de la séparation et celui de l’approche du nouveau signal conjonctionnel que se passe-t-il ? On peut admettre un temps de transition que l’on peut qualifier de disjonctionnel, quand le futur est encore imprécis et le passé de plus en plus flou. Ce temps de transition peut mathématiquement et statistiquement, en toute probabilité, se situer dans le tiers du milieu, soit entre 30° et 60° d’intervalle entre Saturne et les étoiles fixes royales. Les 30 premiers degrés après la conjonction et les 30 dernies degrés avant la conjonction correspondent à une dynamique conjonctionnelle croissante puis décroissante, avec entre les deux un passage à vide que l’on peut qualifier de temps « B ».. Alors que les deux autres temps seraient A et A’. En aucun cas le temps B ne saurait être égal à la somme de A et A’. Il convient cependant de rappeler que les quatre fixes royales ne forment pas un quadrilatère parfait avec des écarts de 90° entre chacun des dites étoiles. Le recours à cette terminologie à base 30/60/90 est purement indicatif. En pratique entre Aldébaran et Regulus, on a environ 80°, entre Regulus et Antarès, près de 100°, entre Antarès et Fomalhaut, à nouveau 80 et entre Fomalhaut et Aldébaran, à nouveau près de 100°./ En astrocyclologie, en effet, on n’accepte pas les projections qui permettent de découper le ciel en tranches égales mais avec des diviseurs invisibles et dénués de corporéité : d’où le refus du zodiaque et de tout ce qui relève du cycle saisonnier, quand bien même le dit cycle saisonnier peut avoir une valeur heuristique ou matricielle mais sans plus. La grande erreur des historiens de l’astrologie, qui se sera répercutée sur le savoir astrologique, aura été de confondre symbolisme et réalité astronomique. Le passage du virtuel au réel, c’est d’avoir à se confronter à la matière et cette matière quand elle n’est pas à portée de main, comme chez le sculpteur, ne peut être modifiée, même si elle peut être interprétée. Le signifié peut se greffer sur le signifiant mais il n’est pas le signifiant, il fait avec. Les 4 étoiles fixes royales sont le signifiant de l’astrologie tout comme la Lune ou Saturne. Il sont ce qu’ils sont par eux-mêmes, telles sont les limites de l’instrumentalisation….Au niveau du signifié, l’astrologie peut décider de diviser en 4 le parcours de Saturne mais elle doit le faire avec les moyens du bord, c’est-à-dire les 4 étoiles fixes royales – c’est le principe de « réalité »- quand bien même celle-ci ne formeraient-elles pas un carré parfait et quand bien même les conjonctions de Saturne avec les dites étoiles seraient très approximatives, du fait que la planéte n’appartient pas au même « système » que les étoiles, elles-mêmes dispersés aux 4 coins du firmament. Rappelons que les constellations zodiacales sont également un pis-aller. Elles ne comportent pas nécessairement toutes des étoiles de grande intensité, ce qui explique que l’on a dû aller chercher Fomalhaut dans la constellation du poisson austral faute de trouver une étoile intéressante dans la constellation du verseau. Encore, une telle présentation peut-elle prêter à confusion. En effet, au moment où ces quatre étoiles fixes furent choisies parmi tant d’autres, il n’y avait pas nécessairement de constellations au sens où nous l’entendons actuellement. Dès lors, le débat sur la question de savoir dans quelle constellation se situait Fomalhaut nous semble assez décalé. Ce n’est qu’ensuite qu’il se trouva que l’on plaçât Fomalhaut dans la constellation du poisson austral et non dans celle du Verseau. Il n’est même pas certain que la notion de bande zodiacale de 8°30 autour de l’écliptique ait été bien établie à une certaine époque. Evitons les anachronismes ! En dépit de cette réalité ne correspondant qu’approximativement aux schémas géométriques de départ, le référentiel stellaire comporte des avantages insignes puisque nous obtenons ainsi des conjonctions se produisant toujours aux mêmes endroits du ciel- au nombre de 4 (et non de 12 comme pour les conjonctions soleil-lune et en nombre à peu près infini pour les « cycles planétaires ». En outre, Saturne conserve son analogie avec la Lune au niveau numérique (4×7=28), ce qui n’est pas le cas quand on le combine avec d’autres planètes, à commencer par Jupiter qu’il rencontre tous les 20 ans et non tous les 28 ans comme pour chaque étoile fixe royale.. Il est clair qu’avec un système aussi simple d’emploi, de conception et de perception, l’astrologie avait un profil initial extrêmement accessible qui s’est détérioré progressivement et sans parvenir à se recentrer. Ce qui est pourtant le but de toute cyclicité. Le rapport de l’astrologie à l’astronomie s’en trouvait très simple d’emploi. La complexité qui s’est produite par la suite aura paradoxalement conduit à faire que l’astrologie décrocha d’avec l’astronomie, se limitant désormais à une affaire d’observation du ciel au moment de la consultation (ou de la naissance, dans les cas de lignages princiers), complété par la technique artificielle des directions. Cette mode des directions aura été peu à peu rejetée dans la seconde moitié du XXe siècle avec la vogues des transits, ce qui était précurseur de l’astrocyclologie actuelle. Rudhyar correspond à un stade intermédiaire (cf. notre étude récente autour d’un texte de Ruperti) qui panache le transit de Saturne et les directions du thème natal. Mais, il reste à franchi bien évidemment le pas de la réintégration des étoiles fixes dans le « canon » astroloique d’où elles ont été éjectées au cours du dernier demi-siècle : on a jeté le bébé avec l’eau du bain. La technique des cycles planétaires lancée par les frères Barbault, notamment au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, aura été un solution bancale qui aura fait perdre beaucoup de temps à la recherche astrologique avec toute la problématique des combinaisons symboliques (le dieu de chaque planéte concernée plus les signes d’accueil successifs de la conjonction), au lieu de comprendre que les planètes et les découpages ne sont pas porteurs de sens. Ce qui compte, c’est le déroulement du cycle (cf. supra). Barbault, lui-même, en 1967 avait remis en question le cycle planétaire en proposant à la place une simple indication de « concentration » des planètes, sans tenir compte ni de la « personnalité « de la planéte ni même du signe où cette concentration se produisait, ce qui lui permettait de ne pas avoir isolé chaque cycle en lui conférant une signification spécifique. Faute de réintégrer les fixes, Barbault n’avait d’autre issue que de constituer une « résultante » de toutes les « lentes », sans d’ailleurs parvenir à mettre en place une cyclicité unique, régulière et égale à l’échelle d’un siècle et encore moins à l’échelle d’une vie humaine comme le permet l’astrocyclologie….A la fin du premier millénaire, Albumasar avait déjà engagé l’astrologie sur une voie de garage avec sa théorie des Grande Conjonctions Jupiter-Saturne en observant que cette conjonction se produisait sur 2 siècles environ dans l’un des Quatre Eléments pour passer ensuite à un autre, ce qui découpait en 4 un cycle complet de plus de 800 ans. Il importe de situer ces entreprises comme des tentatives non abouties, tout comme l’idée au XIXe siècle d’intégrer les planètes au-delà de Saturne, invisibles à l’œil nu et inconnues des Anciens, ce qui allait contribuer à l’expulsion des fixes, bien à tort. Il est temps de corriger le tir. Mieux vaut tard que jamais. JHB 05. 09. 13

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