vendredi 23 août 2024

jacques halbronn Linguistique. Conception versus évolution du projet au prisme des emprunts

jacques halbronn Linguistique Conception versus évolution du projet au prisme des emprunts. Il conviendrait de distinguer distinguer un projet sous sa forme première par rapport à son évolution/corruption. A ne pas confondre. Prenons le cas des formes françaises en "qu" et "gu" que l'on retrouve dans d'autres langues avec des prononciations différentes. Si l'on rapproche le français "guerre" de son traitement anglais "war", il faut se demander si c'est l'anglais qui aurait changer le u du français en "w" ou si c'est le français qui aurait évolué par la suite, renonçant à prononcer le "u" après un q ou un g. On a toute une série d'exemples du même type: question, quality; quantity, quest, voire when par rapport à quand, what par rapport à quoi, which par rapport à qui etc. Il nous semble plus probable que le u se prononçait pleinement et que ce n'est que plus tard, son statut aurait changé alors que l'anglais en serait resté à cet état premier du français. On a d'autres exemples en rapport avec la lettre "u" comme peu devenant en anglais few. En français moderne, la forme "eu" absorbe totalement le "u". Comme queue se prononçant en anglais "quiou", ce qui a pu être l'état premier du mot au regard du plan initial de prononciation du français;, vue devenant view, due se prononçant "diou" etc Nous savons par ailleurs que le participe passé du français fut au départ articulé avec la consonne "d" avant d'être remplacé par un é alors qu'en anglais la forme en "ed" se sera maintenue tant à l'écrit qu' à l'oral.. cf jacques halbronn Linguistique. Les « solutions » anglaises face à l’emprunt au français: le traitement du « oin On a déjà signalé les contournements de l’anglais dans le cas des formes françaises en « ble » et en « tre », qui deviennent à l’oral « bel » et « ter » sans pour autant affecter l’écrit. Un autre cas remarquable est le traitement du « oin », dans point, join, coin dont les diphtongues ne sont pas accessibles au « palais » étranger. Point tout en restant tel quel à l’écrit devient Poynt, joyn, coyn, On peut également revenir sur les formes du français en en « ong », qui produisent en particulier la prononciation du « g » final : long, wrong, song etc Cela dit, il apparait que l’anglais aura réussi à produire le son « on » donc à diphtonguer comme pour le son « an ». I don’t, I can »t, voire I want ou pour « France », où le « n » n’est pas prononcé, comme il se doit pour une diphtongue. En français, d’ailleurs, la régle n’est pas bien respecttée au féminin, si l’on admet que la diphtongue est réservée au masculin. Si l’on trouve bon et bonne, avec disparition de la diphtongue au féminin, on ne retrouve pas ce processus pour « long » puisque le féminin va tout de même diphtonguer tout comme grand qui donne « grande » avec le maintien de la diphtongue; Cela dit, il vaudrait mieux parler du passage du féminin au masculin que l’inverse mais force est de constater que l’on assiste à une contamination du fémimin par le masculin qui n’aurait pas lieu d’être! Tout comme le calque occulte l’emprunt comme pour déjeuner qui devient breakfast, l’oralisation n’apparait pas dès lors que l’écrit reste tel quel. C’est ainsi que le mot « président », « parlement » apparaissent inchangés à l’écrit en anglais alors qu’ils vont résonner très différemment du français à l’oral, avec la non réalisation de la diphtongue tout comme possible reste intact à l’écrit mais modifié à l’oral, sauf dans certains cas comme « centre » qui est souvent réécrit « center » mais l’exception confirme ici la régle. JHB 31 05 24 JHB 23 08 24

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