jeudi 31 octobre 2024

jacques halbronn Seul le principe de dualité permettra de désenclaver l'Astrologie

jacques halbronn Seul, le principe de dualité permettra de désenclaver l'Astrologie / Il est de plus en plus avéré que l'astrologie ne pourra être "sauvée" qu'à la condition de s'en tenir systématiquement à la dualité car dès lors, toutes les portes lui seront ouvertes. C'est ainsi que nous avons proposé de mettre en avant la dualité au sein d'une quarte saisonnière en considérant un troisiéme facteur comme une interface. C'est pourquoi nous privilégions la division en 8 du cercle, c'est à dire 4 x 2. (cf article de P. Guinard sur une telle division) Il ne sera pas difficile, sur cette base, de connecter la prévision astrologique avec les structures sociales, en termes d'alternance. Il y a le haut et le bas, l'élite et la base. Tantôt c'est l'élite, la dynastie qui aura qualitativement la main, tantôt le peuple, la masse, qui sera appelé à orienter le monde, quantitativement (statistiques, sondages, suffrage universel). Pour nous, le vrai chef peut être comparé à une sorte baromètre, capable de s'adapter successivement à toutes sortes de situations car il est doté d'une horloge intérieure (chronobiologie), ce qui n'est propre qu'à une certaine lignée/généalogie/ Autrement dit, le chef ne tire sa légitimité que du fait de l'absence, chez les gens d'en bas d'une telle compétence. tout comme l'Ordre se justifie par le désordre. Ecclésiaste III יא אֶת-הַכֹּל עָשָׂה, יָפֶה בְעִתּוֹ; גַּם אֶת-הָעֹלָם, נָתַן בְּלִבָּם--מִבְּלִי אֲשֶׁר לֹא-יִמְצָא הָאָדָם אֶת-הַמַּעֲשֶׂה אֲשֶׁר-עָשָׂה הָאֱלֹהִים, מֵרֹאשׁ וְעַד-סוֹף. 11 Il a fait toute chose excellente à son heure; il a mis aussi dans le cœur de l'homme (Adam) le sens de la durée, sans quoi celui-ci ne saisirait point l'œuvre accomplie par Dieu du commencement à la fin. On retrouve la référence au "coeur" (Lev) que nous avons relevé dans Jérémie XXXI et dans le Ecoute Israel où il est question de commandements inscrits au sein même de l'homme: cela renvoie à une programmation génétique. Mais cela ne vaut que pour une élite et d'ailleurs si ce n'était pas le cas, à quoi servirait-elle? D'où la nécessité de la dualité à la fois dans le temps et dans l'organisation de l'espace social lequel doit être structuré en conséquence. Adam ne saurait donc désigner l'Humanité dans son ensemble, il est le point de départ d'une lignée d'où l'importance des généalogies -Toldoth ( de Léda, la naissance) tant dans l'Ancien (Chapitre V que dans le Nouveau Testaments -(Mathieu, Luc). Au niveau constitutionnel, nous dirons que lorsqu'il manque un chef ou que le chef n'est pas à la hauteur, la société essaiera de pallier un tel manque par le Droit, la Loi, par la Constitution dont la tâche sera de constituer un chef quand le chef ne parvient à s'imposer de par son charisme. La Constitution n'est qu'un palliatif, un plan B alors que nombreux sont ceux qui y verraient la condition première de l'organisation sociale. En vérité, en phase "fixe" -en analogie avec la "constellation", ensemble dont l'unité est factice, le chef est aux ordres de la masse alors qu'"en phase "mutable", ce sera l'inverse avec une alternance tous les 1260 jours (28 ans/8), ce qui est la durée normale d'un mandat. Mais on aura compris qu'il ne suffit pas de conférer une durée raisonnable à un mandat mais il faut veiller à ce qu'un mandat s'aligne sur notre cyclicité astrologique saturnienne et ne commence et ne finisse n'importe quand, de façon flottante. D'où l'importance qu'il y a à repérer les futurs chefs, ceux qui le sont de façon innée, par leur aptitude à entrainer derrière eux un bon nombre de personnes, tel une locomotive tirant, remorquant tout un train. Le chef doit être capable de structurer le temps politique. Certes, cela peut donner lieu à l'élaboration d'une constitution comme De Gaulle et la Cinquiéme République à condition de respecter la régle d'or de l'alternance prévoyant - comme dirait l'Ecclésiaste- un temps pour le peuple -Vox populi, vox Dei - un temps pour le chef, à parts égales, à tour de rôle . Le chef c'est ce qu'on appelle dans le Livre de la Genése, un Juste ( Tsadiq). Le Juste est le bon " lieu (right man, at the right place, at the right time) qui marque, vit, le temps cyclique.Quand l'Ecclésiaste -(Qohélet) dit Dieu " a mis aussi dans le cœur de l'homme (Adam) le sens de la durée", donc cela na saurait valoir que pour le "Juste" et non pour l'homme ordinaire, pour l'homme planéte et non pour l'homme constellation. Encore une fois, il importe de penser la dualité, la complémentarité. Genèse 18 …25Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice? Et l'Eternel dit: Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d'eux. Abraham reprit, et dit: Voici, j'ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre.…etc" On aura compris qu'il importe qu'une société abrite un petit nombre de Justes pour éviter, échapper à la corruption. Ces Justes n'ont pas besoin de l'astrologie puisque l'astrologie est en eux. JHB 31 10 24

Jacques Halbronn La généalogie juive passe par le sang féminin. Cas ...

Jacques Halbronn La Nouvelle Alliance ne concerne qu'une élite, une dy...

mercredi 30 octobre 2024

jacques halbronn théologie, astrologie, linguistique; Adam à la ressemblance de Dieu

Jacques halbronn théologie, astrologie, linguistique. Adam à la ressemblance de Dieu D'aucuns voient dans Genése I, 27 l'annonce de la création de l'homme et de la femme alors que le texte traite d'un Adam faonné " à l'image " de son créateur.. L'hébreu emploi des termes à caractère grammatical, masculin et féminin alors que par la suite il sera question de Ish et de Isha. genése I ו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent."כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois.כח וַיְבָרֶךְ אֹתָם, אֱלֹהִים, וַיֹּאמֶר לָהֶם אֱלֹהִים פְּרוּ וּרְבוּ וּמִלְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְכִבְשֻׁהָ; וּרְדוּ בִּדְגַת הַיָּם, וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבְכָל-חַיָּה, הָרֹמֶשֶׂת עַל-הָאָרֶץ. 28 Dieu les bénit en leur disant "Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre!" Génése II כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם. 22 L’Éternel-Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme, et il la présenta à l’homme. כג וַיֹּאמֶר, הָאָדָם, זֹאת הַפַּעַם עֶצֶם מֵעֲצָמַי, וּבָשָׂר מִבְּשָׂרִי; לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה, כִּי מֵאִישׁ לֻקְחָה-זֹּאת. 23 Et l’homme dit: "Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Icha, parce qu'elle a été prise de Ich." Selon nous, cette dualité de Dieu est la clef de l'astrologie et implique un homme capable de vivre alternativement une alternance, entre le temps féminin constellationnnel et le temps masculin , planétaire (cf nos textes sur ce suujet) En fait, seuls les leaders sont programmés pour faire alterner leurs comportements, lors des changements de phase alors que la masse n'y parvient guère même avec l'aide des constitutions qui sont censées déterminer une alternance entre les courants, alternance souvent vidée de tout contenu et jamais formulée clairement dans les dites constitutions; par ailleurs, l'usage de termes comme masculin et féminin renvoie selon nous à une problématique linguistique; nous renvoyons à ce propos à nos travaux dans ce domaine, où il est clairement exposé le passage du féminin au masculin, notamment dans le cas de la langue française où le masculin abrége, réduit, et décante le féminin, ce qui recoupe l'alternance des phases marquées par la masse populaire et celles sous la conduite de chefs programmés pour l'encadrer, l'ordonner, la formater, ce qui correspond au passage de la matière à la forme; JHB 30 10 24

jacques Halbronn Le clivage autour du sang (vie et mort) et de la m...

jacques halbronn Bible. Le Messie, envoyé pour organiser un peuple qui n'est le sien

Jacques halbronn Bible. Le Messie, envoyé pour organiser un peuple qui n'est pas le sien Moïse Exode III On note qu'ici Yahwé ne dit pas à Moîse "ton peuple" mais bien "mon peuple" (cf gospel: " Let my people go) ז וַיֹּאמֶר יְהוָה, רָאֹה רָאִיתִי אֶת-עֳנִי עַמִּי אֲשֶׁר בְּמִצְרָיִם; וְאֶת-צַעֲקָתָם שָׁמַעְתִּי מִפְּנֵי נֹגְשָׂיו, כִּי יָדַעְתִּי אֶת-מַכְאֹבָיו. 7 L'Éternel poursuivit: "J'ai vu, j'ai vu l'humiliation de mon peuple (les Enfants d'Israël) qui est en Égypte; j'ai accueilli sa plainte contre ses oppresseurs, car je connais ses souffrances. ח וָאֵרֵד לְהַצִּילוֹ מִיַּד מִצְרַיִם, וּלְהַעֲלֹתוֹ מִן-הָאָרֶץ הַהִוא, אֶל-אֶרֶץ טוֹבָה וּרְחָבָה, אֶל-אֶרֶץ זָבַת חָלָב וּדְבָשׁ--אֶל-מְקוֹם הַכְּנַעֲנִי, וְהַחִתִּי, וְהָאֱמֹרִי וְהַפְּרִזִּי, וְהַחִוִּי וְהַיְבוּסִי. 8 Je suis donc intervenu pour le délivrer de la puissance égyptienne et pour le faire passer de cette contrée-là dans une contrée fertile et spacieuse, dans une terre ruisselante de lait et de miel, où habitent le Cananéen, le Héthéen, l'Amorréen, le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen. ט וְעַתָּה, הִנֵּה צַעֲקַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל בָּאָה אֵלָי; וְגַם-רָאִיתִי, אֶת-הַלַּחַץ, אֲשֶׁר מִצְרַיִם, לֹחֲצִים אֹתָם. 9 Oui, la plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à moi; oui, j'ai vu la tyrannie dont les Égyptiens les accablent. י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 10 Et maintenant va, je te délègue vers Pharaon; et fais que mon peuple, les enfants d'Israël, sortent de l'Égypte." Cyrus Isaïe 45 א כֹּה-אָמַר יְהוָה, לִמְשִׁיחוֹ לְכוֹרֶשׁ אֲשֶׁר-הֶחֱזַקְתִּי בִימִינוֹ לְרַד-לְפָנָיו גּוֹיִם, וּמָתְנֵי מְלָכִים, אֲפַתֵּחַ--לִפְתֹּחַ לְפָנָיו דְּלָתַיִם, וּשְׁעָרִים לֹא יִסָּגֵרוּ. 1 Ainsi parle l'Eternel à son Oint (Messie), à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées : ב אֲנִי לְפָנֶיךָ אֵלֵךְ, וַהֲדוּרִים אושר (אֲיַשֵּׁר); דַּלְתוֹת נְחוּשָׁה אֲשַׁבֵּר, וּבְרִיחֵי בַרְזֶל אֲגַדֵּעַ. 2 "Je marcherai devant toi, j'aplanirai les hauteurs, je briserai les portes d'airain et abattrai les verrous de fer. ג וְנָתַתִּי לְךָ אוֹצְרוֹת חֹשֶׁךְ, וּמַטְמֻנֵי מִסְתָּרִים: לְמַעַן תֵּדַע, כִּי-אֲנִי יְהוָה הַקּוֹרֵא בְשִׁמְךָ--אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל. 3 Je te donnerai des trésors enfouis dans les ténèbres, des richesses cachées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. ד לְמַעַן עַבְדִּי יַעֲקֹב, וְיִשְׂרָאֵל בְּחִירִי; וָאֶקְרָא לְךָ בִּשְׁמֶךָ, אֲכַנְּךָ וְלֹא יְדַעְתָּנִי. 4 C'est en faveur de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre (celui de Messie), bien que tu ne me connusses pas. Que penser donc de la tradition qui veut que Jésus n'ait pas été reconnu par "son" peuple puisqu'il n'a, en vérité, pas été envoyé vers lui mais vers les "brebis perdues de la maison d'Israël". Antoine Nouis écrit " Moïse n’a jamais cessé d’être rejeté par son peuple, et pourtant il l’a toujours défendu." Or, ce peuple (les Enfants d'Israel) n'est certainement pas "son peuple" pas plus que les Enfants de la maison d'Israel ne sont le peuple de Jésus pas plus que Cyrus n'était membre du peuple qu'il fut chargé de " rapatrier"! On est là face à une matrice récurrente et la comparaison met en évidence leur similitude à travers les âges. Cela dit, il convient d'essayer de comprendre la nature de l'interaction entre le guide et le peuple vers lequel il est envoyé, délégué, lequel peuple est déjà chargé de traditions vouées à surnager dans la "syhthèse" qui en sortira. Dans le cas de Jésus, l'idolatrie, propre au Royaume d'Israel, aura perduré. En revanche, l'idée de Nouvelle Alliance (Jérémie XXXI) que Jésus entend enfin 'accomplir", "réaliser, au sein de ce peuple d'Israel est l'essentiel de sa "Bonne Nouvelle", à savoir l'abandon des structures juridiques puisque les "coeurs" auront été reprogrammés. Mais ce serait oublier les conditions d'une telle reprogrammation laquelle ne saurait dépendre du seul baptéme. Et c'est en cela qu'une telle promesse reléve d'un certain charlatanisme." JHB 30 10 24

jacques halbronn Dualité de l'astrologie. II Constellation versus planéte

jacques halbronn Dualité de l'Astrologie II Constellation versus planéte La tradition astrologique a pris la mauvaise habitude de poser le signe et la planéte comme deux entités singulières alors qu'originellement, la constellation, de par son nom, indiquait un pluriel alors que la planéte dénotait un singulier. Cela aura nui à l'intelligibilité de son discours sur les "quadruplicités" (4x3) comme on l'a montré dans notre première partie consacrée aux signes dits fixes face aux signes dits mutables, au sein de chaque quadrant saisonnier. Sur le web; "Le mot planète provient du grec ancien πλανήτης, planếtês signifiant « en mouvement », par opposition aux étoiles fixes. Ce terme désigne initialement le Soleil, la Lune, et les cinq points mouvants observés à l'œil nu, à savoir Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne." "Constellation : Groupe d’un certain nombre d’étoiles fixes et, par extension, partie du ciel occupée par ce groupe. Les astronomes ont isolé près d’une centaine de constellations. Beaucoup de constellations ont gardé leur dénomination ancienne. Les constellations d’Andromède, de Cassiopée, de la Grande Ourse, etc. – ." Consetellation : Ensemble d’étoiles dont la disposition a inspiré, dans l’Antiquité, les figures symboliques attachées aux divisions du zodiaque. La constellation du Bélier, la constellation du Taureau. L’astrologie distingue le zodiaque des constellations et le zodiaque tropique des signes. Expr. fig. Être né sous une heureuse constellation, sous une constellation malheureuse, avoir de la chance, de la malchance (aujourd’hui, on dit plutôt sous une bonne, une mauvaise étoile)." En effet, il est essentiel de comprendre l'opposition entre ces deux catégories si l'on veut comprendre la nature de la cyclicité. En effet, on répéte à l'envi qu'il y a des signes "fixes" et des signes "mutables sans en extraire toute la substantifique moelle, le mot "fixe" renvoyant aux étoiles "fixes" et le "mot mutable, à ce qui est en mouvement. Quant aux signes dits cardinaux, comme leur nom l'indique également, ils servent de gond. Les axes équinoxiaux et solsticiaux qui marquent le passage d'une saison à la suivante sont donc "cardinaux" Sur le web "Le cardo maximus est la voie d'axe nord-sud la plus importante d'une ville romaine (des termes latins cardo pour « pivot » ou « gond de porte », employé en termes d'orientation géographique pour désigner l’axe nord-sud autour duquel semble pivoter la voûte céleste1 et maximus pour « le plus grand », superlatif de magnus). Dans la centuriation romaine, le cardo maximus était l'axe nord-sud qui structurait la cité dès sa création. De plus, le cardo était une des voies principales au cœur de la vie économique et sociale de la ville. À la croisée du cardo et du decumanus (axe est-ouest) d'une cité, on trouvait généralement le forum romain. À noter que dans l'expression « points cardinaux », l'adjectif « cardinal » provient étymologiquement du mot cardo, avec toujours cette notion de pivot." Au niveau de l'interprétation, l'on capte immédiatement en quoi le passage de Saturne en signe fixe donc "constellationnel" diffère radicalement de son passage en signe mutable, donc "planétaire". dans la mesure où la constellation est un agglomérat, un ensemble de facteurs indifférenciés alors que la planété comporte une unité intrinséque, chaque planéte étant dotée d'une appellation mythologique propre, ce qui signifie le chef, le capitaine, une locomotive tirant un train alors que chaque étoile n'existe que collectivement à la façon d'un membre de tel ou tel groupe/peuple. Autrement dit, quand Saturne est en phase constellationnelle, (en signe fixe), il est en phase avec le peuple, la masse alors que s'il est en phase "planétaire"(en signe mutable), il met en avant un meneur, un guide à la façon d'un Moîse. L'astrologie nous fournit ainsi une précieuse clef prévisionnelle dont on avait depuis longtemps ignoré toute la portée. JHB 30 10 24

mardi 29 octobre 2024

jacques halbronn La Shoah ne s'en prenait pas aux Juifs de la Bible

jacques Halbronn Les Juifs bien vivants versus les Juifs du Livre

jacques halbronn Café philo Macdo avcec Ahmed, Christophe et Jésus Solut...

jacques halbronn Café philo Mcdo avec Christophe, Jésus, Ahmed. Les Ju...

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jacques halbronn Les offices religieux sont terriblement répétitifs,...

jacques halbronn La religion du couple dans le mouvement "mooniste".

jacques Halbronn Les Juifs, gardiens de l'ordre dans le temps et dans...

lundi 28 octobre 2024

jacques halbronn Epistémologie; Ce qui fait qu'un texte ait été introduit ou conservé au sein d'un corpus, d'un recueil

jacques halbronn Epistémologie; Ce qui fait qu'un texte ait été introduit ou conservé au sein d'un corpus, d'un recueil Dans notre thèse d'Etat, nous avons travaillé sur un nombre important de recueils et notamment sur le passage d'un texte d'un recueil à un autre. En tout état de cause, la présence d'un texte est le fait d'une certaine intention bien plus que la description d'une quelconque réalité. Il est assez attristant de voir tant de lecteurs de la Bible considérer ce qui y est dit comme s'il s'agissait d'un évenement ayant bien eu lieu. On pense au Jardin d'Eden, au début du Livre de la Genése. Pourquoi un tel texte figure-t-il à cet endroit et pourquoi l'y a-t-on conservé? Qu'est ce qu'on aura alors voulu "prouver", "démontrer"? Il faut, par ailleurs, faire la part du syncrétisme susceptible de faire se réunir des textes dont on aura fini par oublier la raison d'être précise mais ces textes relévent de thématiques communes, ni plus ni moins. Il ne faut surtout pas sous estimer la pression conjoncturelle car cela peut contribuer à dater un document; C'est ainsi que nous avons pu montrer que tel quatrain renvoyait à un moment de la ligue, que tel autre ne faisait sens qu'à la veille du couronnement d'Henri IV, soit des dates bien postérieures à celle de leur parution supposée telle qu' affichée dans les années 1550! Il est ainsi possible de détecter des ajouts du fait d'anachronismes/ Dans bien des cas, il ne s'agit pas de remonter vers des sources en amont mais bien plutôt en aval, erreur qu'a commise Pierre Brind'amour, dans les années 90, en négligeant totalement la possibilité d'antidatation, se contentant de signaler données antérieures, ce qui le conduisit à présenter Nostradamus plus comme un historien que comme un prophéte; Il est vrai que certaines situations se répétent, de noms propres, de personnes ou de lieux qui reviennent, d'une période à l'autre. On pense au quatrain Varennes qui occupa un temps Georges Dumézil alors que Chantal Liaroutzos avait, auparavant, signalé l'influence de la Guide des Chemins de France dans la composition de certains quatrains, avec un Varennes situé non pas à l'Est mais à l'Ouest, en Bretagne.(. "Les prophéties de Nostradamus : suivez la guide", dans Bulletin de l’Association d’étude sur l’humanisme, la réforme et la renaissance, n° 23, 1986, p. 35-40.) Il reste que le livre est un objet qui tend à être sacralisé. C'est ainsi que Robert Benazra aura cru , dans les années 80, avoir prouvé l'authenticité de l'édition Macé Bonhomme 1555 en retrouvant dans une bibliothèque un exemplaire correspondant à une telle attribution et à une telle datation, oubliant l'éventualité d'une contrefaçon antidatée! Beaucoup sont tombés dans le panneau! Il est par ailleurs tentant dans la logique même intrinséque du prophétisme de situer un texte le plus en amont pour lui conférer une certaine patine. Mais on ne saurait négliger la tentation de récupérer un texte ancien parce qu'il semble annoncer un événement récent ou mieux encore à venir, c'est bien là tout le travail, la besogne de l'interpréte, du commentateur.. En ce qui concerne la liturgie judaîque, force est de constater qu'elle ne parvient pas à faire le tri entre ce qui est d'origine israélite et ce qui est d'origine judéenne/judaîque. Comme en témoigne la récitation hébdomadaire du Shema Israel, texte qui, de par son intitulé même, est au départ une injonction à l'intention, à l'encontre du Royaume d' Israel, de la "maison d'Israel", rival de la Maison du Roi (de Juda) comme le montre clairement la lecture du Livre du Prophéte Osée (cf notre étude à ce sujet), un des rares textes de l'ensemble "Prophétes" de l'Ancien Testament, qui sonne juste et qui ne noie pas le poisson, en édulcorant les clivages. JHB 28 10 24

jacques halbronn La dimension exceptionnelle du Livre du prophéte Osée

Jacques halbronn La dimension exceptionnelle du Livre du prophéte Osée Il nous apparait que le livre d'Osée détonne par rapport aux autres livres des Prophétes car il souligne à quel point Israel est rejeté alors que tant d'autres de cette collection adoptent une position pour le moins ambivalente, pouvant aisément porter à confusion, ce qui laisse soupçonner des interpolations.. Tout se passe comme si ce livre avait échappé à la vigilance des scribes chargés d'estomper les différences entre les deux Royaumes. Ainsi, Osée a le mérite de remettre les pendules à l'heure. Il s'adresse à Samarie et à Israël mais aussi à Ephraïm. Qu'on en juge par cet extrait de son chapitre VIII où il est question du veau fabriqué par des artisans car si c'était un "vrai" veau, il en serait autrement On trouve dans Osée cette célébre formule "qui séme le vent récolte la tempête". On y trouve la véritable portée du "Ecoute Israel" dans une version plus aurhentique et plmus crédible que dans le Pentateuque: א שִׁמְעוּ דְבַר-יְהוָה, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל: כִּי רִיב לַיהוָה, עִם-יוֹשְׁבֵי הָאָרֶץ--כִּי אֵין-אֱמֶת וְאֵין-חֶסֶד וְאֵין-דַּעַת אֱלֹהִים, בָּאָרֶץ. 1 Ecoutez la parole de l'Eternel, enfants d'Israël! car l'Eternel prend à partie les habitants de ce pays, parce qu'il n'y a ni vérité, ni bonté, ni connaissance de Dieu dans ce pays. Osée I ז וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה אֲרַחֵם, וְהוֹשַׁעְתִּים בַּיהוָה אֱלֹהֵיהֶם; וְלֹא אוֹשִׁיעֵם, בְּקֶשֶׁת וּבְחֶרֶב וּבְמִלְחָמָה, בְּסוּסִים, וּבְפָרָשִׁים. 7 Quant à la maison de Juda, je la chérirai et j'assurerai son salut par l'Eternel, son Dieu; mais je ne la sauverai ni par l'arc et le glaive, ni par les combats, les chevaux et les cavaliers." Osée xIII et XIV et les idoles ב וְעַתָּה יוֹסִפוּ לַחֲטֹא, וַיַּעֲשׂוּ לָהֶם מַסֵּכָה מִכַּסְפָּם כִּתְבוּנָם עֲצַבִּים, מַעֲשֵׂה חָרָשִׁים, כֻּלֹּה; לָהֶם, הֵם אֹמְרִים, זֹבְחֵי אָדָם, עֲגָלִים יִשָּׁקוּן. 2 Et maintenant, ils redoublent leurs fautes; ils se sont fait des idoles avec leur argent, et avec leur industrie, des images; tout cela c'est œuvre d'artiste. C'est à elles qu'ils s'adressent; et pour rendre hommage à des veaux, ils immolent des hommes. ט אֶפְרַיִם, מַה-לִּי עוֹד לָעֲצַבִּים; אֲנִי עָנִיתִי וַאֲשׁוּרֶנּוּ, אֲנִי כִּבְרוֹשׁ רַעֲנָן--מִמֶּנִּי, פֶּרְיְךָ נִמְצָא. 9 Ephraïm, qu'ai-je donc de commun avec les idoles? Moi seul j'exauce, je vois tout; semblable à un cyprès toujours vert, je suis la source de tous tes biens. Osée VIII ה זָנַח עֶגְלֵךְ שֹׁמְרוֹן, חָרָה אַפִּי בָּם; עַד-מָתַי, לֹא יוּכְלוּ נִקָּיֹן. 5 Ton veau, ô Samarie, a cédé la place, ma colère s'est allumée contre eux: jusqu'à quand seront-ils incapables de pureté? ו כִּי מִיִּשְׂרָאֵל, וְהוּא--חָרָשׁ עָשָׂהוּ, וְלֹא אֱלֹהִים הוּא: כִּי-שְׁבָבִים יִהְיֶה, עֵגֶל שֹׁמְרוֹן. 6 Il est bien l'œuvre d'Israël; un artisan l'a confectionné, et il n'est pas un dieu: certes, le veau de Samarie sera réduit en menus morceaux. ז כִּי רוּחַ יִזְרָעוּ, וְסוּפָתָה יִקְצֹרוּ; קָמָה אֵין-לוֹ, צֶמַח בְּלִי יַעֲשֶׂה-קֶּמַח--אוּלַי יַעֲשֶׂה, זָרִים יִבְלָעֻהוּ. 7 Car ils sèment le vent et ils récoltent la tempête; pour eux, point de blé! C'est une végétation qui ne produit pas de farine: dût-elle en produire, des étrangers la dévoreraient

jacques halbronn Astrologie et théologie. Limites du détermiisme céleste

jacques halbronn Astrologie et théologie. Limites du déterminisme céleste Notre lecture de la Nouvelle Alliance selon Jérémie XXXI, 31 aura conduit certains à nous reprocher de faire des humains des automates, dépourvus de libre-arbitre. Il s'agit bien d'une (re)programmation de notre ADN, ce qui est lié à l'image du sang, vecteur de la génétique, de la généalogie. לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה: כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה--כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד. {ס} 33 Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel!" Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l'Eternel, quand j'aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu'au souvenir de leurs péchés. Il ne faudrait pas, cependant, caricaturer la portée d'une telle détermination. Elle a d'abord l'avantage de garantir un certain consensus synchronique entre les acteurs, travaillés par les mêmes stimuli, au même moment, ce qui génére un processus centripéte sans lequel les divisions seraient très puissantes.. On a là un gage, une garantie, une assurance de convergence favorisant les rapprochements. Ni plus, ni moins. On aura compris qu'un tel déterminisme est une condition nécessaire mais non suffisante. Cet esprit de la Nouvelle Alliance s'oppose au climat de l'Ancienne. C'est le sang qui va compter et non plus le verbe. לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו 33 Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement Mais un tel projet ne saurait concerner toute l'Humanité mais se focalise sur un certain peuple, irrigué par un seul et même sang. comme le rappelle le texte du Shema Israel en son verset 6 du chapitre VI: Deutéronome 6:4-9 Ecoute, Israël ו וְהָיוּ הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה, אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם--עַל-לְבָבֶךָ. 6 Ces devoirs que je t'impose aujourd'hui seront gravés dans ton cœur. ז וְשִׁנַּנְתָּם לְבָנֶיךָ, וְדִבַּרְתָּ בָּם, בְּשִׁבְתְּךָ בְּבֵיתֶךָ וּבְלֶכְתְּךָ בַדֶּרֶךְ, וּבְשָׁכְבְּךָ וּבְקוּמֶךָ. 7 Tu les inculqueras à tes enfants et tu t'en entretiendras, soit dans ta maison, soit en voyage, en te couchant et en te levant. Or, il y a un décalage entre les versets 6 et 7 car si ces devoirs sont gravés, il n'est plus besoin de les inculquer! On mélange ici syncrétiquement l'Ancienne et la Nouvelle Alliances, Cette Nouvelle Alliance ( cf René Frey, La venue de Jésus-Christ signale la fin de l’observation du sabbat?) rend caduque l'instauration d'instructions notamment au niveau du respect du Shabbat car ce qui a un rapport au temps est le fait d'un nouveau déterminisme subconscient et il ne s'agit pas de se retrouver en un même lieu mais d'être sur la même longueur d'onde, de capter les mêmes émissions. En ce sens, la mention de la Nouvelle Alliance ferait sens, chez les Chrétiens, à condition que cela soit réservé à un seul peuple, comme indiqué dans le Shema Israel et dans Jérémie et non pas ouvert à tout le monde. En ce sens, le Shema (Ecoute) Israel rappelle une telle promesse exclusive faite à ce peuple voué à capter sans médiation, les vrais préceptes divins. D'où la tentation pour les autres peuples de s'arroger un tel statut!. Comme nous l'avons signalé à maintes reprises, on risque souvent d'oublier, d'omettre quelque "détail" quand cela nous arrange. Les seuls Chrétiens qui puissent se revendiquer de la Nouvelle Alliance sont les descendants, par le sang, de ceux qui relevaient de l'Ancienne. JHB 28 10 24

René Frey La venue de Jésus Christ signale la fin de l'observation du Sabbat

La venue de Jésus-Christ signale la fin de l’observation du sabbat par Réné Frey Jésus-Christ, venu accomplir la loi et les prophètes, en réalise tous les types, symboles et trajectoires, indiquant ainsi la fin de la loi, y compris du sabbat. Selon la TNA, mitoyenne entre la théologie réformée des alliances et le dispensationalisme, on remarque trois opérations dans le passage de l’ancienne à la nouvelle alliance : continuité, discontinuité et transformation. Nous devons donc discerner ce qui arrive au sabbat dans cette transition. Le Nouveau Testament enseigne que le sabbat a été accompli par le repos du salut en Jésus-Christ dans lequel on entre par la foi, dans Hébreux 4. Les Israélites furent exclus du repos de la terre promise par manque de foi (v.1,2). Néanmoins, par grâce, il a été « réservé à quelques-uns d’y entrer » (v. 6). Par Josué, quelques-uns sont entrés dans un repos terrestre. Pourtant David, bien après Josué, avertit tout auditeur de ne pas s’endurcir aujourd’hui (v. 7). L’auteur de l’épître révèle par cet aujourd’hui que Dieu fixe un autre jour (v. 8), « un repos de sabbat pour le peuple de Dieu » (v. 9). Le Nouveau Testament enseigne que le sabbat a été accompli par le repos du salut en Jésus-Christ dans lequel on entre par la foi Quel est ce repos de sabbat ? L’observance du septième jour était liée à l’Israël national, mais nous ne sommes plus sous la loi et nous trouvons le repos salutaire (v. 10) à la croix. Ce sabbat de l’ancienne alliance est transformé, non pas dans l’observance dominicale, mais dans le repos de la foi qui sauve. « Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là » (v. 11). Voilà une note eschatologique. Le septième jour n’a pas la formule « il y eut un soir, il y eut un matin » (Ge 2.2), donc il reste ouvert jusqu’aux nouveaux cieux et la nouvelle terre où le peuple de l’Agneau se reposera enfin de ses travaux (Ap 14.13). Depuis la Pentecôte, nous observons les prescriptions de Jésus (Mt 28.19,20) et des apôtres (Ép 2.20), non la loi mosaïque. Jésus-Christ lui-même a préparé le terrain pour cette discontinuité du sabbat étant encore sous la loi. Sans enfreindre littéralement le commandement, il y opérait des guérisons, revendiquant à juste titre son autorité sur ce jour (Mt 12.8) : « Car le Fils de l’homme est maître [même] du sabbat ». Il redirige l’attention de la loi à lui-même et prépare son abrogation en guérissant en pleine synagogue l’homme qui avait la main sèche ce même jour de sabbat (12.9-13) ! Discernons les étapes de l’histoire du salut : Jésus, né sous la loi, y soumet sa vie entière et respecte le 4e commandement du Décalogue. Cependant, le Maître du sabbat redéfinit mieux que tous le sens de ce jour. Il chevauchait l’ancienne et la nouvelle alliance, mais cette dernière n’est entrée en vigueur qu’à la Pentecôte. Le Maître du sabbat redéfinit mieux que tous le sens de ce jour Paul enseigne que le sabbat n’est pas contraignant pour les chrétiens Pour Paul, le sabbat fait partie des convictions personnelles (Rm 14.5,6). La tolérance chrétienne assure un climat où les sabbatariens ne jugeront pas les forts (qui estiment tous les jours égaux, v. 10). Et ceux qui n’ont pas ces scrupules ne mépriseront pas les faibles (v. 10). Si la loi morale, le Décalogue, était encore en vigueur pour lier les consciences, Paul n’aurait pas le même enseignement. Il se classe parmi les forts (Rm 15.1) et proscrit les discussions (14.1). De telles « lois » ne sont plus valides dans le nouveau régime. Les judaïsants avaient assujetti la conscience des nouveaux chrétiens en Galatie: « Mais maintenant, après avoir connu Dieu, et surtout après avoir été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez à nouveau vous asservir ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement pris de la peine pour vous » (Ga 4.9-11). Le danger du légalisme, l’asservissement aux œuvres de la loi menait à « un autre évangile ». Les sabbats font partie de l’ombre de l’ancienne alliance. « Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ » (Col 2.16,17). Les sabbats faisant partie d’une liste d’ajouts à la foi en Jésus-Christ mettant le salut en péril (2.8-23), clouée avec le Christ à la croix (2.14). Le sabbat devait changer (Hé 7.12), remplacé par les réalités meilleures de la nouvelle alliance. Paul reconfirme dans Éphésiens 2.14-16 que la loi est annulée à la croix, le sabbat y compris. Christ a aboli (katargeo) la loi entière, dans toutes ses parties. Lorsque le Christ mourut sur la croix, il abolit (lysas, Ep 2.14) la loi mosaïque en la mettant de côté (katargēsas, v. 15). A

jacques halbronn astrologie. Critique de Kepler et de sa théorie des aspects

jacques halbronn astrologie. Critique de Kepler et de sa théorie des aspects Quelle est donc la fonction des "aspects" en Astrologie? Le nom de Kepler est associé dans la littérature astrologique à la question des "aspects" qu'il avait entrepris de rénover de réformer, au tournant du XVIIe siècle. Quel est donc leur mode d'emploi, doit-on se demander pour commencer. Pour les praticiens de l'horoscope ( carte du ciel), les aspects sont censés servir à connecter d'une façon ou d'une autre les différents facteurs d'un thème natal, ce qui signifie une approche spatial; Pour nous, au contraire, les aspects permettent de structurer le cycle d'"une planéte; Selon nous, les aspects significatifs sont de 360° (conjonction), 180°, 90° (quadrature (soit trois signes de 30°) et 45° (six signes de 15° semi-carré) lesquels vont déterminer les phases successives d'un cycle. Si 90° correspondent à 7 ans, le quart d'un cycle saturnien de 28 an, ce qui couvre l l'espace de 3 signes, au sein de chacun des Quatre Saisons, la moitié correspondra à 45 degrés, soit une demi-saison. On dira qu'au bout de 90°, on retrouve une climat identique alors qu'au bout de '45°, le climat va radicalement différer; En d'autres termes, au bout de 90°, on traverse un même stade saisonnier; En astrologie, on passe d'un signe cardinal au signe cardinal suivant alors qu'au bout de '45°, le décalage saisonnier sera considérable Selon nos travaux, une saison se divise en deux: un temps fixe et un temps mutable, le passage en signe cardinal constituant un moment intermédiaire entre fin d'un signe mutable et début d'un signe fixe. Nous avons ainsi établi la séquence: 45-90-135-180- 215-270, 315-360.(ou Zéro- conjonction). Kepler, quant à lui, aura abordé le probléme autrement en considérant les divisions du cercle en 2,3,4, 5, 6 ce qui englobait l'aspect de 120°, de carré et...de quintile (72°), l'aspect de 60° (sextile). Kepler ne tenait donc pas compte du cycle saisonnier comme nous le faisons, pour notre part et tentait de valider le sextile et le trigone, suivant en cela l'exemple d'un Albumasar lequel avait constaté que deux conjonctions de Jupiter avec Saturne étaient distantes dans le temps et dans l'espace de 120°, ce qui les connectait avec la théorie des Quatre Eléments (triplicité). Or, selon nous, l'astrologie ne saurait connecter les planétes entre elles mais s'en tenir aux relations entre planétes et étoiles fixes, lesquelles servent d'interface entre planétes et axes équinoxiaux et solsticiaux;(cf nos études sur ce point), le cycle solaire saisonnier étant matriciel. C'est le pluralisme planétaire -propre au thème natal, dont Kepler était un interpréte remarqué- qui aura fourvoyé celui-ci (cf L'horoscope de Kepler (..) pour Albrecht von WALLENSTEIN (1583-1634) Kepler mettait ainsi sur le même plan un aspect structurel saisonnier donc relatif à l'inclinaison de l'axe terrestre de 90° et des aspects purement géométriques de 60° et 120° (cf son étude des polygones https://www.omecaphes.ens.fr/s/gerard_simon/page/les-theories-de-kepler) Le champ religieux et théologique atteste en tout cas de la pertinence des divisions du temps en 4 et en 8, avec les périodes de 7 ans (le songe des vaches) et de 1260 jours (soit 3 fois 1/2 360 jours) - cf l'article de Christian Briem sur le Livre de Daniel "Les données de temps d’Apocalypse (12:14) et de Daniel (12:7) concordent : « un temps, des temps, et une moitié de temps » Le semi-carré (ou octile) n'est guère en usage chez les astrologues lesquels préféreront les multiples de 30 degrés (semi sextile, sextile, carré, trigone, quinconce), chaque signe zodiacal couvrant ce nombre. On qualifie généralement de "mineurs", les aspects de 45° (semi carré) et 135° (sesqui-carré) . Il est vrai que les aspects multiples de 30° ont l'avantage insigne de connecter des degrés identiques., ce qui saute immédiatement à l'oeil! Il y a bien là ce que Bachelard désignait par "obstacle épistémologique". ARCHIVES Sur le web "Kepler publie les deux premières lois en 1609 dans Astronomia nova puis la troisième en 1619 dans Harmonices Mundi." Wikipedia article. Kepler et l'astrologie "Kepler était persuadé que l'astrologie pouvait devenir une science au même titre que la physique ou les mathématiques. Il était convaincu que les positions des planètes affectaient les humains et influençaient la météorologie terrestre. Pour lui, astronomie et astrologie étaient liées". Les Aspects kepleriens par Richard Pellard "Les Aspects majeurs consonants (sextile, trigone), dissonants (carré, opposition) ou neutres (conjonction) et les mineurs consonants (semi-sextile) ou dissonants (semi-carré) appartiennent à la même famille harmonique ; ce n’est pas le cas de deux autres Aspects mineurs, le sesqui-carré et le quinconce. C’est pour cette raison que l’astrologie conditionaliste les rejette. En revanche, les Aspects dit “kepleriens” : le décil (36°), le quintil (72°) et le bi-quintil (144°), pourraient bien avoir une subtile influence. Laquelle ?" Clifford D. Conner Histoire populaire des sciences Ed L'Echappée 2011 "C'est grâce à des mesures minutieuses des positions planétaires que Johanne Kepler peut établir ses célébres lois décrivant mathématiquement les orbites des planétes" (p. 315) Gérard Simon Kepler astronome astrologue Gallimard, 1979 Présentation de l'ouvrage: "Le théoricien génial qui, à l'aube du XVIIᵉ siècle, transforma l'objet de la recherche astronomique continuait à réfléchir à l'aide des vieux savoirs ésotériques : il voyait dans la sphère le symbole de la Trinité, il croyait en une âme du Monde, il justifiait l'efficace des aspects astrologiques et il intégrait tout cela dans ses hypothèses. On s'est empressé d'oublier sa démarche pour ne retenir que ses résultats. Or de telles idées ne paraissaient pas folles à ses contemporains. Derrière les mêmes choses, on ne vise plus les mêmes objets intellectuels qu'eux. On ne peut saisir quelles liaisons rationnelles présidaient aux inférences d'un Kepler si on ne se demande pas selon quelles catégories il conceptualisait son expérience. Un modèle théorique exprime toujours une idée datée du plausible. En remettant en question une vision trop étroitement positiviste de la démarche scientifique, le livre de Gérard Simon aide à comprendre avec quoi rompt la pensée classique et oblige à tenir l'enracinement culturel des sciences exactes pour une dimension incontournable de leur histoire." Etudes keplériennes par Jacques Halbronn "Astrologie . Les aspects servent pour le pronostic, non pour le diagnostic". 1979 Les historiens des sciences face à l'activité astrologique de. Kepler » (CIVe Congrès national des Sociétés Savantes, Bordeaux, 1979). 2022 "Kepler en remplaçant les signes par les aspects a fourvoyé la pensée astrologique depuis 400 ans" JHB 28 10 24

Christian Briem 1250, 1290, 1335 jours Daniel 12: 7, 11, 12

Christian Briem 1260, 1290, 1335 jours — Daniel 12:7, 11, 12 Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, Ed. CSV, 2005 — p. 368 1 - Question En Apoc. 12:6 et Daniel 12:11-12, on trouve trois données de temps pour les derniers trois ans et demi avant la venue de Christ pour établir Son règne : 1260, 1290, 1335 jours. Quelle est leur signification ? Certains commentateurs pensent qu’il ne s’agit pas de jours, mais d’années. Est-ce possible ? 2 - Réponse Commençons par la deuxième question. Quand dans deux livres prophétiques de l’Écriture sainte, il est parlé manifestement de la même époque, et sa durée est donnée chaque fois avec tel et tel nombre de jours, on devrait sûrement être plus que prudent avant d’affirmer simplement qu’il ne s’agit pas du tout de jours, mais de mois et d’années. Car qu’y a-t-il de plausible et de compréhensible qui puisse justifier l’interprétation selon laquelle le mot « jours » signifie « années » ? En outre, les données de temps d’Apocalypse (12:14) et de Daniel (12:7) concordent : « un temps, des temps, et une moitié de temps » ; or il est notoire que cela signifie les 3.5 ans qui s’écoulent depuis l’établissement de l’abomination de la désolation dans le lieu saint (Daniel 12:11 et Matt. 24:15) jusqu’à la venue du Seigneur en puissance et dans une grande gloire (Matt. 24:29-31). Venons-en maintenant à la première partie de la question. L’établissement de l’abomination de la désolation dans le temple à Jérusalem débute le temps de la grande tribulation pour le Résidu Juif, qui dure 1260 jours (= 30 jours x 12 mois x 3.5 ans). Mais la bénédiction d’Israël ne peut manifestement pas être établie soudainement et en une seule étape. Beaucoup d’événements doivent se dérouler pour purifier la terre lors de la venue du Seigneur. C’est pourquoi deux périodes supplémentaires sont données, qui rajoutent 30 jours = un mois (1290-1260 = 30) et 75 jours = 2.5 mois (1335-1260 = 75) aux 1260 jours précédents. La première chose que le Seigneur Jésus fera à Son arrivée sur la terre, c’est-à-dire au terme des 1260 jours de grande tribulation, sera de saisir la « bête » (le chef de l’empire romain) et le « faux prophète » (l’antichrist), et de les jeter vivants dans l’étang de feu (Apoc. 19:20). Mais il reste alors beaucoup d’autres jugements à exécuter sur les différents ennemis du Seigneur et d’Israël avant que puisse débuter l’époque de bénédiction millénaire. Rappelons simplement l’élimination des puissantes armées Occidentales et d’Extrême-Orient et le jugement des vivants. Le premier de ces deux jugements a le caractère de jugement guerrier, le second a un caractère de jugement judiciaire. Il semble ressortir de Daniel 11 que l’un des derniers ennemis à éliminer, sinon même LE dernier, sera le « roi du nord ». Cette pensée s’appuie sur Ésaïe 10:12 : « Et il arrivera que, quand le Seigneur aura achevé toute son œuvre contre la montagne de Sion et contre Jérusalem, je visiterai le fruit de l’arrogance du cœur du roi d’Assyrie et la gloire de la fierté de ses yeux » (*). Ainsi donc, après les 1260 jours, il y aura encore deux courtes périodes intermédiaires avant que puisse enfin débuter les jours de bénédiction tant attendus par beaucoup, et c'est pourquoi il est dit : « Bienheureux celui qui attend et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours ! » (Daniel 12:12).

dimanche 27 octobre 2024

jacques halbronn Théologie. Nouvelle Alliance (Jérémie XXXI) et rejet de l'encadrement étatique,

jacques halbronn Théologie. Nouvelle Alliance (Jérémie XXXI) et rejet de l'encadrement étatique. Jérémie XXXI לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה: כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה--כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד. {ס} 33 Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel!" Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l'Eternel, quand j'aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu'au souvenir de leurs péchés. לד כֹּה אָמַר יְהוָה, נֹתֵן שֶׁמֶשׁ לְאוֹר יוֹמָם, חֻקֹּת יָרֵחַ וְכוֹכָבִים, לְאוֹר לָיְלָה; רֹגַע הַיָּם וַיֶּהֱמוּ גַלָּיו, יְהוָה צְבָאוֹת שְׁמוֹ. 34 Ainsi parle le Seigneur qui créa le soleil pour la lumière du jour, donna mission à la lune et aux étoiles d'éclairer la nuit, qui agite la mer et fait mugir ses flots, lui qui a nom l'Eternel-Cebaot: On retrouve cette idée d'inscription dans le coeur dans la profession de foi juve, qu'est le Shéma (Ecoute) Israel, cela renvoie à la transmission par le sang (Nouvelle Alliance) et non par le livre (Ancienne Alliance) Rappelons le "Notre Père" des Chrétiens Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du Mal. Amen Il est question dans ces textes d'un Ordre divin voué à être respecté et qui ne laisse plus aucune place à la désobéissance, comme nous avons eu l'occasion de le signaler et de le souligner à maintes reprises. D'aucuns objecteront que l'homme n'est plus alors qu'un automate, qu'un robot comme s'il fallait préférer la tentation, l'erreur. Quel dilemme!. On nous sert une apologie de l'Etat sans lequel tout ne serait que désordre, Mais en réalité, ce sont toutes les utopies constitutionnelles et juridiques qui se seront révélées toxiques, avec de pseudo cyclicité, un découpage du temps sans aucun fondement cyclologique scientifique- ce qui tient à l'incurie des instances de recherche concernant le traitement de la chose astrologique depuis Gassendi et Descartes (Discours de la Méthode), consacrée par l'Académie Royale des Sciences, au milieu du XVIIe siècle. Avec la Révolution Industrielle, nos sociétés modernes se sont cru capable d'inventer des mécaniques politiques en paralléle avec les mécaniques industrielles; Mais elles n'ont pas trouvé le bon "carburant" pour les faire fonctionner, d'où la multiplicité des coups d'Etat de tout acabit visant à secouer le joug de telles mécaniques; On pense au " coup d'État du 2 décembre 1851 (...) acte par lequel Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter" (sur le web). C'est lorsque les humains prétendent déterminer leur Ordre que le Mal survient, voulant rivaliser avec le plan divin. Comme il est dit, dans le Pater Noster, un ordre qui associe la terre et le ciel jHB 27 10 24

samedi 26 octobre 2024

jacques halbronn La dialectique entre deux calendriers, le constitutionnel et le céleste

jacques halbronn La dialectique entre deux calendriers, le constitutionnel et le céleste On sait que le début de chaque mois dans le calendrier hébraIque est lié à la nouvelle lune.(Rosh Hodesh) sur le web Le calendrier hébraïque est basé sur un cycle luni-solaire, et le début du mois correspond à la néoménie, c'est-à-dire la nouvelle lune. Il diffère cependant de la nouvelle lune astronomique : la nouvelle lune du calendrier hébraïque ne se définit pas par la nuit où seule l'ombre lunaire est visible mais par un filet de lumière émanant de la lune. Il y a en pratique 1 à 2 jours de décalage entre les deux. Sur le web « Cette néoménie est pour vous le début du mois. » — Exode 12,2 « Lorsque D.ieu fit le choix de Son monde, Il y instaura des débuts de mois et d’années. Lorsqu’Il fit le choix de Jacob et de ses enfants, Il y instaura des nouveaux mois de délivrance. » — Midrash Chemot Rabbah 15:11 Roch ‘Hodech fut la première mitsva donnée au peuple juif, avant même la sortie d’Égypte. Elle contient non seulement l’impulsion, mais l’essence même de la Délivrance." En revanche, le Shabbat n'est pas articulé sur les 4 temps de la lune et le jour de la semaine qui fait référence- le vendredi soir- est le même que chez les Chrétiens. Il devrait logiquement suivre le processus du Rosh Hodesh. Quid des constitutions? Elles ne semblent avoir aucun fondement "céleste" et la durée des mandats électifs est parfaitement empirique et auto-réalisatrice. En France, sous la Ve République, la démission de De Gaulle en 69 et la mort de Pompidou en 74 ont généré de nouveaux points de départ, sans parler du passage du septennat au quinquennat à partir de 2002. A cela vient s'ajouter le droit accordé au président de la République de dissoudre l'Assemblée Nationale, ce qui va casser le binôme des élections législatives et présidentielles voulu par le passage au quinquennat censé aligner les présidentielles sur les législatives! De même, le changement de Premier Ministre ne dépend pas nécessairement sous la Ve République des éléctions législatives et on ne compte plus les cas de changement de Premier Ministre déconnecté par rapport à une telle échéance. D'un point de vue astrologique, le calendrier électoral préétabli n'a guère de valeur alors que le temps d'une dissolution et d'une nomination sont tout à fait susceptibles de correspondre à un cycle céleste. On serait donc en présence de deux mécaniques aux fondements radicalement différents et qui ne laissent d'interférer entre eux. Selon nous, la dissolution suspend le calendrier électoral établi par la Constitution tout comme le choix d'un Premier ministre de saurait dépendre nécessairement d'un tel agencement; Nous sommes actuellement doublement dans de tels cas de figure puisque l'on est à la fois sous le coup d'une dissolution et du choix d'un Premier Ministre non dicté par une sorte de loterie électorale mais par une certaine lecture opérée par le Président en vue de faire le meilleur choix possible, devant improviser sur le tas, au vu des rapports de force en présence, dans l'Assemblée Nationale. Mais il s'agit alors de tenir compte des données cycliques et pas uniquement de la conjoncture du moment, ce qui fait appel à un certain savoir astrologique qui fait défaut et dont il a été traité par ailleurs.(alternance de Saturne dans les signes fixes et mutables) Nous ajouterons cependant que certains humains sont branchés sur une telle cyclologie de façon subconsciente et que par ailleurs, l'impact céleste garantit un certain consensus centripète si ce n'est que le positionnement des partis ne favorise pas un tel rapprochement transpartisan, chaque parti tendant à se différencier aux fins de capter un certain électorat. Rappelons tout de même que les constitutions sont censées organiser,permettre une certaine alternance, puisque les mandats ont une durée limitée dans le temps mais en même temps, tout se passe comme si l'on faisait tout pour empêcher la dite alternance. Selon notre astrologie, comme dit l'Ecclésiaste, il y a un temps pour tout.Cela ne signifie pas d'ailleurs nécessairement un changement de personnel politique dans la mesure où les leaders sont impactés cyclologiquement et évolueront en conséquence/ Soulignons tout de même le fait que le calendrier constitutionnel est affiché alors que le céleste agit subconsciemment, ce qui ne laisse de renvoyer aux deux Alliances évoquées au chapitre XXXI du Prophéte Jérémie.; JHB 26 10 24

jacques halbronn Critique biblique Questions autour de l'usage aléatoire du vav renversif .

jacques halbronn Critique biblique. Questions autour de l'usage aléatoire du vav renversif sur le web "vav conversif" ou "vav inversif". Quand cette lettre est placée devant un verbe au futur, elle le transforme en passé; et quand elle est placée devant un verbe au passé, c'est le futur qui est exprimé. En principe, le passé est accompli, et le futur inaccompli." On trouve un tel usage dans le "Shema Israel" le "Vehavta" est un passé devenu un futur mais toutefois ce principe n'est pas respecté dans l'énoncé des Dix Commandements. Tu aimeras l’Éternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes moyens Veahavta ett Ado-naï Elo-hekha, bekhol levavekha, ou bekhol nafchekha, ou bekhol meodekha וְאָהַבְתָּ, אֵת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכָל-לְבָבְךָ וּבְכָל-נַפְשְׁךָ, Exode XX א וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים, אֵת כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹר. {ס} 1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, savoir: ב אָנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים: לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹהִים אֲחֵרִים, עַל-פָּנָי. 2 (1) "Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. (2) "Tu n'auras point d'autre dieu que moi. ג לֹא-תַעֲשֶׂה לְךָ פֶסֶל, וְכָל-תְּמוּנָה, אֲשֶׁר בַּשָּׁמַיִם מִמַּעַל, וַאֲשֶׁר בָּאָרֶץ מִתָּחַת--וַאֲשֶׁר בַּמַּיִם, מִתַּחַת לָאָרֶץ. 3 Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Quant aux chapitres I et II qui ouvrent le Livre de la Génése comportent des anomalies au regard de l'usage du vav renversif. Genése I, II בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. Genése II ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. ז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois. Que convient-il de conclure quant à de telles disparités de style? Au cours du seul verset 27 (supra), l'on passe ainsi allégrement d'un traitement à un autre, alors qu'il s'agit du même verne. VeYivra devient Bara alors que dans les deux cas on est au passé. Bien pis, le célébre premier verset de la Genése comporte la forme "bara" n'aurait pas dû se substituer à veYivra Nous avons déjà signalé une telle anomalie en ce qui concerne les noms; Yitshaq (Isaac) doit être compris comme un passé "il a ri", mais on ne place pas ici le vav, ce qui a conduit les traducteurs à y voir un futur, ce qui est contraire au contexte. Et cela vaut pour bien d'autres personnages dont le nom renvoie au passé et non au futur comme Israel, dont le nom indique son combat passé avec l'ange . Genése XXXV כט וַיֹּאמֶר, לֹא יַעֲקֹב יֵאָמֵר עוֹד שִׁמְךָ--כִּי, אִם-יִשְׂרָאֵל: כִּי-שָׂרִיתָ עִם-אֱלֹהִים וְעִם-אֲנָשִׁים, וַתּוּכָל. 29 Il reprit: "Jacob ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël; car tu as jouté contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort. Le verset débute certes avec un vav renversif mais le discours lui même ne respecte pas cette régle et s'en passe. "Sarita" est le passé d'Israel. Dans l'Evangile selon Mathieu, au premier chapitre, le nom de Jésus est fixé mais il est interprété comme un futur alors que le Yod initial indique en effet un futur mais qui doit être inversé! En fait, ce surnom devait faire référence au passé et ne pouvait être attribué à la naissance! Mathieu 20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » JHB 25 10 24

jacques halbronn L'astrologie plombée par l'artisanat

jacques halbronn L'astrologie plombée par l'artisanat. Dans son ouvrage, Clifford D. Conner Histoire populaire des Sciences (Ed de l'Echappée, trad. de l'anglais, 2011), est posée l'opposition entre scientifiques et praticien et les raisons de la non reconnaissance de l'astrologie comme science jusqu'à nos jours, semble tenir à son caractère artisanal.(pp. 368 et seq). Entendons par là que sa pratique, son application, serait par trop dépendante de la relation de l'astrologue avec son "client". -(cf notre ouvrage L'astrologue face à son client. Les ficelles du métier, 1994. Traduction anglaise par Geoffrey Dean) Il y a eu certes des tentatives d'émancipation de l'astrologie mais elles auront largement fait long feu. Tout se passe comme si les praticiens de l'astrologie se complaisaient à prétendre savoir décrypter sa complexité, en en rajoutant, se méfiant de toute tentative de simplification. Il est vrai qu'une astrologie trop accessible serait une menace pour la profession. En 1968, André Barbault fut contraint de démissionner de la vice présidence du Centre International d'astrologie du fait de sa participation au programme Astroflash lequel se passait du recours au praticien, ce qui conduisait à une forme de démystification, (cf notre étude en 2013 "Le destin astrologique des frères Barbault" Les frères Barbault et le CIA ; de 1946 à 1968".) C'est ainsi que Barbault se consacra à la typologie zodiacale comme à l'astrologie mondiale, aux antipodes de cette astrologie artisanale de ses confrères, poursuivant le rêve d'une astrologie accessible à tous, capable de faire référence de par la simplicité de ses formulations. Mais cela s'opposait de facto à la corporation des enseignants en astrologie qui promettaient à leurs éléves de parvenir à une certaine virtuosité dans l'interprétation des thèmes! Ne touche pas à mon thème! Paradoxalement, l'informatique allait encourager la complexification de l'astrologie au point de dispenser les praticiens d'avoir à maitriser les calculs d'érection du thème natal. Ce faisant, la carte du ciel devenait un support de voyance, par le biais de l'ordinateur, du téléphone portable. Pourtant, avec Albumasar, mort en 886 (cf notice Wikipedia), l'astrologie était apparue à un Jean Bodin, à la fin du XVIe siècle (cf notre étude) comme le fondement possible d'une science politique , grâce au systéme des grandes conjonctions de Jupiter et de Saturne); Barbault, quant à lui, crut bon de les combiner avec les transsaturniennes, conquéte de l'astronomie moderne, ce qui ne permettait plus d'établir une cyclicité de périodes égales. Le mieux est l'ennemi du bien! JHB 26 10 24

jacques halbronn Epistémologie. Léthothérapie versus chasse à l'oubli des moteurs de recherche

jacques halbronn Epistémologie. Léthothérapie versus chasse à l'oubli des moteurs de recherche. La question de l'erreur est liée à celle de l'oubli (en grec Léthé, comme le fleuve du même nom) Sur le web Léthé: " Fleuve de l'Enfer dont les eaux avaient la propriété de faire oublier leur passé terrestre aux âmes des morts qui devaient les boire. Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent, (...) Il n'a su réchauffer ce cadavre hébété Où coule au lieu de sang l'eau verte du Léthé" Or nous sommes entrés dans une ère de l'anamnèse, du fait de l'existence sur Internet de "moteurs de recherche" qui n'oublient rien de ce que nous faisons. On n'a pas le droit à l'oubli. On n'en est pas encore au stade où chacun pourrait consulter la "fiche", le CV de son prochain en se branchant sur son Code QR (quick response code) En fait, tout le monde n'a pas nécessairement envie de savoir à qui on a affaire ni que l'on sache qui l'on est. D'où la notion de léthothérapie, qui vise à se protéger contre l'information personnelle, dans les deux sens de la relation, trop d'information tue l'information. Mais oublier, omettre, n'est ce pas risquer de se fragiliser, de s'exposer à l'erreur, d'hypothéquer son propose, qualifiable de lacunaire, d'incomplet, de partiel aux antipodes d'un idéal d'exhaustivité? Moins on néglige et plus notre discours est vulnérable, digne de foi. Autrement dit, l'oubli est un marqueur social de toute première importance et l'oubi est un facteur de déclassement. JHB 26 10 24

jacques halbronn Judaiisme . Le binome peuple/livre. Shoah.Bible

jacques halbronn Judaisme Le binome peuple/ Livre. Shoah/Bible A force de vouloir associer le monde juif à la Bible - "peuple du Livre"- n'a -t-on pas risqué de voir l'objet Bible comme substitut au "peuple juif"? C'est ainsi que la Shoa ne remit nullement en question l'Ancien testament et dissociait totalement le sort des Juifs -d'où l'holocauste- de la fortune des Ecritures, ce qui conduisait, ipso facto, à relativiser le projet d'extermination des Juifs au prisme de la matrice biblique. On retrouve ici la dialectique du sang et du sol ) (cf le droit du sang (feu) vers droit du sol (terre), que l'on retrouve dans l'eucharistie ( sang/corps). Ce qui reléve de la terre est en principe voué à une durée plus importante que ce qui reléve du vivant (cf l'affrontement Caïn/Abel). C'est ainsi que la vie de l'homme Jésus se confronte avec la fortune des scènes de crucifixion où il est immortalisé, pour l'Eternité. C'est l'arbre (Jésus sur sa croix) qui cache la forêt (le monde juif dans le temps et dans l'espace) Qui pourrait contester la permannece de l'objet "Jésus dans les églises ? Certes, dans les synagogues trône l'objet "Torah" sous la forme de rouleaux, lus à l'office du samedu matin mais c'est à notre avis, la marque d'une forme d'idolatrie israélite (veau d'or). Culte de la terre "promise" (droit du sol) qui occulte la transmission génétique. On a là une forme de symbiose entre horizontalité et verticalité. JHB 26 10 24

vendredi 25 octobre 2024

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jeudi 24 octobre 2024

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Centre d'Etudes et de Recherche sur l'Identit Juive (CERIJ=

CTRE ETUDES RECHERCHE SUR IDENTITE JUIVE (CERIJ) Association L’association CTRE ETUDES RECHERCHE SUR IDENTITE JUIVE (CERIJ) a été créée le 1 janvier 1979, il y a 46 ans. Sa forme juridique est Association déclarée. Son domaine d’activité est : autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire. Elle ne possédait pas de salariés. Son siège social est domicilié au CHEZ JACQUES HALBRONN 8 RUE DE LA PROVIDENCE 75013 PARIS. CTRE ETUDES RECHERCHE SUR IDENTITE JUIVE (CERIJ) SIREN 401 140 736 SIRET du siège social CHEZ JACQUES HALBRONN 8 RUE DE LA PROVIDENCE 75013 PARIS Nature juridique

jacques halbronn Fin du judéochristianisme autour de la querelle entre Caïn et Abel

jacques halbronn Fin du judéo-christianisme autour de la querelle entre Cain et Abel. Nous pensons avoir mis le doigt sur une pomme de discorde passée quelque peu inaperçue autour de la question du sang, devenu un tabou pour le monde israélo-chrétien (les Enfants de Jacob-Israel), ce qui tendrait à rapprocher judaisme et Islam autour notamment de la circoncision mais aussi des interdits alimentaires dont le Christianisme s'est cru dispensé. L'eucharistie ne substitue-t-elle pas le vin au sang? On nous objectera que l'eucharistie dérive du Kidouch judaïque à propos de la bénédiction sur le vin. Mais c'est oublier à quel point l'israélisme a pénétré le judaisme... Mais le sang, c'"est aussi la lignée, la généalogies et il est remarquable que l'on insiste sur la généalogie de Jésus alors même que chacun est invité à se convertir. Il y a là un double langage qui tient au fait que Jésus n'appartient pas aux Enfants d'Israel mais, tout comme Moïse, est allé vers eux. Jésus ressemble aussi à Isaac voué au sacrifice, donc au sang (de la crucifixion). Le sang comporte une dimension transcendantale à la différence de la terre (cf notre étude sur les Quatre Eléments où nous avons remplacé le feu par le sang) Pensons au sang de la menstruation cyclique féminine qui témoigne du lien entre le Ciel et la Terre, par le biais de la Lune.(cf notre texte à ce sujet); Autrement dit parler de judéochristianisme nous semble désormais inconcevable en raison de l'affaire du sang. D'ailleurs, la question du sang aura alimenté l'antisésmitisme. Wkipedia " L'accusation de meurtre rituel portée à l'encontre des Juifs, également nommée légende de sang (en hébreu : עלילת דם 'alilat dam « accusation de sang »), est une allégation d'antijudaïsme et d'antisémitisme selon laquelle les Juifs assassineraient des enfants non-juifs à des fins rituelles, l'utilisation de leur sang " Nous proposerons désormais d'opposer le judéo-islamisme (sémitisme) à un israélo-christianisme, incirconcis, donc refusant le sacrifice du sang / Rappelons que les Musulmans à la suite des Juifs célébrent le sacrifice (donc par le sang) des enfants d'Abraham, qu'il s'agisse d'Ismael ou d'Isaac, lesquels seront sauvés in extremis.. Ce sacrifice est à rapprocher de celui effectué par Abel. Sur le web "Aussi appelée Aïd al-Adha, la "fête du sacrifice" est une occasion particulière pour les musulmans pratiquants de se rassembler, en famille ou entre amis. En opposition à l'Aïd el-Seghir, "petite fête", l'Aïd el-Kébir peut se traduire par "la grande fête". La "fête du sacrifice" commence au dixième jour du douzième mois du calendrier lunaire. Lors de l'Aïd el-Kébir, une bête (mouton, chèvre, vache) est sacrifiée. Cela commémore un épisode du Coran dans lequel Dieu ordonne à Abraham de faire don de la vie de son fils. L'enfant est finalement épargné, l'ange Gabriel l'ayant remplacé par un mouton au dernier moment." GEnése Abel fut berger et Caïn fut cultivateur. 3 Au bout de quelque temps, Caïn fit une offrande des produits de la terre à l'Eternel. 4 De son côté, Abel en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande JHB 23 10 24

jacques halbronn Le primat du culturel sur le naturel chez Emile Durkheim

jacques halbronn Le primat du culturel sur le naturel chez Emile Durkheim Selon Laurent Mucchielli (Sociologie de Durkheim) "jusqu’à présent, anthropologues et psychologues partaient du postulat que l’homme renferme dans sa nature physiologique les sources de son comportement social. Or Durkheim part du postulat inverse. Il estime que le propre de l’homme est au contraire de ne plus devoir grand-chose à sa constitution biologique héréditaire et de pratiquement tout apprendre dans son milieu socio-culturel. ( https://shs.cairn.info/decouverte-du-social--9782707128263-page-155?lang=fr#:~:text=La%20raison%20en, milieu%20socio%2Dculturel.) Un tel rejet du "biologique héréditaire" renvoie à nos réflexions sur l'opposition entre Israelismo-christianisme et Islamo-judaIsme, à savoir le rejet du "sang" pour le premier groupe (pas de circoncision, remplacée par le bapteme aquatique) - et refus du dynastique donc du génétique au profit de l'élection (du pape) Sur le web "Nommés les Chérifiens, ils sont les descendants du prophète, par les petits-fils de Mohammed Al-Hussein Ibn Ali et Al -Hassan Ibn Ali. Ces notions de descendance Chérifienne établissant un jus sanguini dans le droit royal est notamment établie dans la dynastie alaouite du Maroc." Ce faisant Durkheim (bien que d'origine juive askénaze) adoptait la doctrine chrétienne laquelle privilégie les élaborations et autres conversions sociales liées à la IIIe République avec le rejet de la monarchie.. C'est le "Je construirai mon Eglise" de Jésus, se coupant notamment de l'astrologie laquelle échappe au social au profit du plan céleste. Nous pensons au contraire que la dimension sociale est relativement secondaire en terme de déterminismes et que nos opinions sont prédéterminées par notre sexe, par les périodes cycliques cosmiques. Mais il faut bien comprendre que pour nous, entre Nature et Culture il y a un stade intermédiaire central, que nous appelons SurNature et qui pose un probléme d'ordre theologique, à savoir qu'il y a un dieu premier et un dieu second consacré à notre seule Humanité, ce qui correspond à la position d'un Jésus qui serait " venu sur terre avec comme seule et unique mission de sauver l’humanité", ce qui est au demeurant fort restrictif. Sauver n'est pas le terme que nous emploierions mais bien plutôt la faire évoluer vers un nouveau stade. La Nouvelle Alliance (cf Jérémie XXXI) se propose d'instaurer un ordre biologique plutôt que juridique, ce qui correspond bien plus au judaisme qu'au christianisme mais Jésus n'est pas "Chrétien" et on insiste dans le Nouveau Testament à deux reprises (Mathieu et Luc) sur sa généalogie, donc son lien, sa lignée par le sang. JHB 24 10 24

mercredi 23 octobre 2024

jacques halbronn Jean Bodin ou l'occasion manquée du Droit Constitutionnel . La SurNature

jacques Halbronn Jean Bodin ou l'occasion manquée du Droit Constitutionnel La SurNature. Bodin se demande dans ses Six Livres de la République (1576). .Chapitre II : « S'il y a moyen de sçavoir les changemens, et ruines des Republiques à l'advenir." et d'envisager l'observation des astres pour y parvenir, suivant notamment la théorie des Grandes Conjonctions (Jupiter- Saturne) d'Albumasar qui jouissait encore d'un certain crédit de son temps.(cf travaux de Marie-Dominique Couzinet: Or, il semble qu'une telle piste de recherche n'ait finalement guère été suivie, avec le recul de quatre siècles et demi plus tard, le Droit constitutionnel ayant pris le parti du monde sublunaire, celui du pouvoir des sociétés humaines, sous l'influence notamment du monde anglo-saxon. C'est ainsi que les prévisions mises en place constitutionnellement sont auto-réalisatrices et n'auraient donc pas besoin d'un quelconque fondement extérieur. Les sociétés se fixent des échéances et affichent du mépris pour tout ce qui reléverait de près ou de loin de l'Astrologie; Il est intéressant de s'arrêter sur le cas de Durkheim Bernard Lahire. ( Les structures fondamentales des sociétés humaines (ed La Découverte= 2023, pp; 280 et seq) signale chez ce sociologue une "rupture avec la biologie", autour de la dialectique Nature.Culture. la sociologie aurait tout intérêt, selon Durkheim, à ne pas chercher à s'appuyer sur la Nature. C'est le pari inverse que fera l'astrologie à la fin du XIXe siècle en tentant de renforcer son lien avec l'astronomie, donc avec la nature. Ce sont ces deux erreurs d'aiguillages, simultanées, qui expliquent le marasme de ces deux domaines incapables de s'entendre. Selon nous, le champ des sciences sociales est celui de la SurNature et de la Surculture, un plan intermédiaire entre Nature et Culture et l'Astrologie bien comprise reléve d'un tel angle d'approche, ce qui recoupe également la démarche théologique, quant à l'intervention d'un Surhomme ou d'un Surdieu pour donner sa forme actuelle à notre Humanité. Il y a là une dimension éminemment technologique, à savoir d'une technologie en avance sur notre mais dont nous dépendons absolument et sur laquelle nous n'avons point prise. Cela passe notamment par le sang dans un sens génétique dont nous avons par ailleurs montré toute l'importance pour le judaisme en la personne de Abel, fils d'Adam, combattu par Cain qui a peur du sang et lui préfére ce qu'il fabrique de ses propres mains. JHB 23 10 24

jacques halbronn Le monde de Caïn est marqué par l'attachement à la t...

jacques halbronn La liturgie synagogale et la Bible ont été israélis...

jacques halbronn Emancipation ou Etat Juif? Réflexions sur "Israel face à Israel. Promesses et dérives d'une utopie. 2106

jacques halbronn Emancipation ou Etat Juif? Réflexions sur " Israel face à Israel; Promesses et dérives d'une utopie." Ed Autrement, 2018, par Pierre Blanc et Jean Paul Chagnollaud Dans un précédent texte dédié à l'histoire de l'idée du projet territorial, comme "solution" de la Question Juive, nous avons souligne certaines insuffisances dans la description de l'enchainement des attentes et des tentatives en matière d'émancipation et d'installation. Si l'on examine l'ouvrage en question, force est ainsi de constater en dépit de nos travaux, que l'épisode roumain aura été sauté. Les auteurs n'oublient pas ce qui s'est joué sous la Révolution Française (pp.18 et seq) on y aborde la condition juive dans les "confins européens". On y mentionne un Léon Pinsker et son Autoemancipation (1882) et les débuts du "sionisme" avec Max Nordau et Herzl (cf notre ouvrage, Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002) et on y met l'accent sur 1917,qui fut l'année où les Britannique "accordèrent un Foyer juif en Palestine", en raison de leur victoire sur l'empire ottoman (p; 25) Sur le web "Soutenue, selon les aléas, par les coreligionnaires des empires centraux, des pays neutres et des pays de l'Entente, c'est finalement la conférence de paix de Paris qui proclame l'émancipation des Juifs roumains, par l'article 7 du traité des minorités que la Roumanie finit de signer le 9 décembre 1919." C'est cette autre voie paralléle à la Déclaration Balfour que nos auteurs semblent avoir totalement ignorée dans leur ouvrage pourtant bien documenté par ailleurs. Il importe de remonter au congrès de Berlin, quarante ans plus tôt.(cf Jacques Halbronnn La période 1876-1886 essentielle pour l’Histoire du Sionisme.) où la France insista pour que la Roumanie pratiquât une politique d'émancipation ouverte à tous, Juifs compris. Il apparait ainsi que nos auteurs qui avaient pourtant commencé par évoquer l'Emancipation des juifs du Royaume de France, à la fin du régne de Louis XVI, auront complétement oublié d'aborder les autres tentatives d'Emancipation tout au long des XIXe et XXe siècle, depuis la Roumanie jusqu'à l'Algérie. Or, dans ces deux cas, la France fut directement impliquée, dans la foulée de 1791 tant en 1879 qu'en 1962.Or, ces deux processus d'émancipation et d'Etatisation se complétent et l'on peut encore signaler le cas des "refuzniks", celui des juifs d'URSS finalement autorisés à partir et pas forcément pour Israel, ce qui est un autre mode d'émancipation, par exfiltration. sur le web "L'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev dans l'Union soviétique du milieu des années 1980 et sa politique de glasnost et de perestroïka, de même que le désir d'entretenir de meilleures relations avec l'Ouest, amenèrent des changements considérables. La plupart des refuzniks furent alors autorisés à émigrer. Avec la dislocation de l'Union soviétique à la fin de la décennie, le terme refuznik passa au registre de l'histoire." JHB 23 10 24

jacques halbronn Bible. Cain et le Royaume d'Israel, Abel, le Royaume de Juda

jacques halbronn Bible. Cain est le Royaume d'Israel, Abel, le Royaume de juda. En suivant notre méthodologie de datation illustrée dans notre communication de 1997 (« Les prophéties et la Ligue », Colloque Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Cahiers V. L. Saulnier, 15, Paris, Presses de l'Ecole Normale Supérieure.), consistant à déterminer le terminus d'un passage par sa coincidence avec tel ou tel événement historique - en l'occurrence tel verset de tel quatrain de la iVe Centurie avec tel épisode du temps de la Ligue- nous nous proposerons, ici, de dater l' affaire de Cain et Abel au prisme de la situation née du schisme survenu à la mort du roi Salomon (Xe siècle avant notre ère) qui donna naissance à la formation de deux royaumes ennemis. La question qui est ici posée est la suivante : à quel Etat est associé Caïn et à quel Etat l'est Abel étant entendu que dans de nombreux textes, Caïn est censé renvoyé aux Juifs, comme le montrent les extraits suivants: Michaël Vessière "Qu'est-ce que la marque de Caïn? : "Dans l'antijudaïsme chrétien traditionnel, la marque de Caïn fut utilisée pour condamner les juifs déicides." Alexandra Schmidt. Ethnométhodologie : Regards sur un terrain interdit, Chapitre III. Présentation de la secte Moon à travers son langage naturel "Les mots/noms d'Abel et de Caïn sont omniprésents. Il est impossible d'aborder la Pensée de l'Unification, et donc de parler "comme il faut", sans comprendre tout ce que représentent aussi bien les mots eux-mêmes que la/les relations qu'ils impliquent. Abel symbolise "tous les degrés du bien", et Caïn "tous les degrés du mal" [PD], l'histoire biblique d'Abel et de Caïn symbolise une position précise dans une relation [relation Dieu-individu, Dieu- nation, individu-individu, nation-nation, etc...]. Le schéma Abel-Caïn, tout comme celui de sujet- objet, s'applique à tous les niveaux de la vie mooniste, la façondont il pense, la façon dont il analyse le monde, ce qui l'entoure, y compris et surtout, les autres. Le mooniste doit payer l'indemnité pour Caïn en lui donnant tout son amour*. Par exemple, pour un mooniste, j'étais donc Caïn, dont il lui faut "indemniser" le péché en assumant toute souffrance et la capacité d'amour* qu'aurait dû montrer Abel." wikipedia "Dans le chapitre 4 du livre biblique de la Genèse1, Caïn et Abel sont les deux fils aînés d'Adam et Ève2. Caïn, le premier-né, était cultivateur (céréalier), et son cadet Abel était berger. Les deux frères ont accompli des sacrifices à leur Dieu, cependant ce dernier a préféré le sacrifice d'Abel plutôt que celui de Caïn". Dans le Livre de la Genése, dès les premiers chapitres, Dieu distingue entre les offrandes, acceptant celle qui vient d'Abel, rejetant celle qui vient de son frère Caïn. De même, Dieu appréciera qu'Abraham soit prêt à lui sacrifier son premier né (Ismaël ou Isaac selon les traditions) et cela vaut aussi, éventuellement, dans le cas de Jésus. De telles réflexions nous permettent de jeter un nouveau regard sur le rejet de l'idolatrie laquelle apparait comme un substitut au sacrifice voire un subterfuges. D'une certaine façon, nos civilisations tendraient à préferer les idoles, un Jésus statufié (avec le crucifix) plutôt qu'un Jésus immolé de son vivant. Quand Cain refuse d'offrir à Dieu les "premiers nés" de son troupeau, alors qu'Abel avait accepté, au fond, nous nous sentirions plus proches de Caïn selon nos valeurs actuelles. Le sacrifice des premiers nés (que l'on retrouve dans les 7 plaies dEgypte) accorde aux femmes un rôle qui ne leur est plus imparti quand il s'agit de fabriquer des objets. Il nous revient de réfléchir sur l'inspiration des chapitres II à IV du Livre de la Genése, qui comportent la Création de la femme, la mère de Cain et d'Abel. Ces passages sont favorables aux sacrifices humains. Jésus sera également sacrifié et l'eucharistie évoque son sang (par le vin) mais il ne s'agit plus là d'un sacrifice humain mais d'un produit de la terre, Ce passage du sang vers le vin relève d'une forme de substitution propre à l'idolatrie; pour les juifs, seul le sang compte comme avec la circoncision laquelle ne saurait être remplacée par le baptéme; Genése IX Alliance noachide et la sacralisation du sang ךְ-בָּשָׂר, בְּנַפְשׁוֹ דָמוֹ לֹא תֹאכֵלוּ. 4 Toutefois aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez. ה וְאַךְ אֶת-דִּמְכֶם לְנַפְשֹׁתֵיכֶם אֶדְרֹשׁ, מִיַּד כָּל-חַיָּה אֶדְרְשֶׁנּוּ; וּמִיַּד הָאָדָם, מִיַּד אִישׁ אָחִיו--אֶדְרֹשׁ, אֶת-נֶפֶשׁ הָאָדָם. 5 Toutefois encore, votre sang, qui fait votre vie, j'en demanderai compte: je le redemanderai à tout animal et à l'homme lui-même, si l'homme frappe son frère, je redemanderai la vie de l'homme. ו שֹׁפֵךְ דַּם הָאָדָם, בָּאָדָם דָּמוֹ יִשָּׁפֵךְ: כִּי בְּצֶלֶם אֱלֹהִים, עָשָׂה אֶת-הָאָדָם. 6 Celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé car l'homme a été fait à l'image de Dieu. On peut en conclure que le sang versé par les hommes à destination de Dieu est une chose, celui qui est versé d'un homme vers un autre homme en est une autre. Se pose ainsi la question des lois alimentaires (kashrout) Sur le web " Tout animal doit être tué par un abattage rituel puis vidé de son sang : il est en effet interdit de consommer du sang (Deutéronome 12,23) car « le sang c’est la vie et tu ne mangeras pas la vie avec la chair ». On ne saurait selon nous ignorer dans quel contexte politique s'inscrit la mise en scéne opposant Caïn et Abel. Cain refuse le sang y compris la circoncision, ce qui sera notamment un point central pour le christianisme. L'eucharistie substitue le vin au sang. Cela conduit au culte des idoles, à l'importance accordée aux déclarations, aux conversions à l'opposé de la généalogie, des liens du sang; Si la terre est maitrisable par l'humanité, le sang, quand à lui, échappe à son contrôle, ce qui lui confère une dimension divine. Il est donc clair que c'est bien Caïn qui correspond à la maison d'Israel et Abel à celle de juda et non l'inverse, contrairement à ce qu'affirme le théologie coréen Moon. Il conviendra donc de dater le passage sur Cain et Abel de postérieur à la mort de Salomon. Cain, c'est le sédentaire, doté d'une terre alors qu'Abel est le pasteur nomade si bien qu'un Hitler semble bel et bien préfigurer un Caïn, initiateur d'un holocauste(Shoah) durant la Seconde Guerre mondiale. C'est dire que c'est d'un contre sens flagrant que d'associer les Juifs au personnage de Caïn, mais l'attachement à la Terre de la part des Israéliens sionistes pourrait, en revanche, faciliter un tel rapprochement. On retrouve ce lien avec la Terre dans le Jardin d'Eden où sera commis le "péché originel",en raison du fruit défendu. JHB 23 10 24

jacques halbronn Le texte prophétique. Discours de la méthode.

Babel Littératures plurielles Littérature et prophéties à la Renaissance Le texte prophétique Discours de la méthode Jacques Halbronn Littérature et prophétie entretiennent un lien complexe : il s’agit de deux sphères différentes, antagonistes même, ne répondant pas aux mêmes enjeux et ne regardant pas dans la même direction. En revanche l’interface entre prophétisme et actualité politique est beaucoup plus nette : le prophète interpelle son contemporain, cherche à peser sur les événements. Pour être bien comprise la littérature prophétique doit donc être replacée dans le contexte politico-religieux qui l’a vu naître, sans quoi elle risque de n’être prise que pour un délire sans fondement. Les ambiguïtés sémantiques et les incohérences apparentes du texte prophétique s’éclairent ainsi d’un jour nouveau lorsqu’on les envisage à l’aune de certaines réalités contextuelles, mais aussi lorsque l’on parvient à les resituer par rapport à tout un corpus de textes plus ou moins aisément identifiable qui leur a servi de source première et féconde. Le texte prophétique doit être envisagé en réseau, comme une variation au sein d’un vaste continuum textuel et langagier. 1Le prophétisme oscille, dans le champ littéraire, entre la Cassandre d’Homère et Monsieur Oufle de l’abbé Bordelon, entre la tragédie et la satire. Certes, Rabelais a mis les rieurs de son côté avec sa Pantagruéline Pronostication et Fontenelle a organisé une de ses comédies autour de la comète de 1680, mais on peut aussi camper un héros victime d’un destin inextricable, tel Œdipe. 2Personnage ridicule et bafoué de l’astrologue ou de celui qui accorde trop d’importance aux charlatans de tous poils, ou bien silhouette pathétique de celui qui subit sans s’en douter un sort dont on lui révèle in extremis les arcanes... On vous l’avait bien dit ! 3On comprend dès lors que l’acte prophétique ait pu inspirer, au cours des siècles, les genres les plus divers : autant le prophète est-il souvent exposé à la dérision, autant le destin est-il chose grave. Comment rendre compte, en vérité, d’un tel paradoxe ? 4C’est un peu comme la tour de Babel, à laquelle la présente revue a emprunté son nom : celui qui veut atteindre le ciel est condamné à la confusion ou à la chute d’un Icare. Or, prophétiser, c’est bel et bien prétendre accéder au firmament, tant réel - celui des étoiles - que virtuel, celui du Créateur de toutes choses. Grave question : l’homme est-il prophète ? Non pas, certes, chacun d’entre nous mais au moins, l’un d’entre nous, tel est bien l’enjeu du prophétisme, de ce que l’on pourrait appeler la « conspiration » prophétique. Entendons par là que la question n’est pas mince et qu’elle peut justifier les moyens les plus douteux. On connaît l’histoire de celui qui, après avoir exprimé toutes sortes de prétentions, avoue, in fine, qu’il a le défaut d’être menteur.... 5Nous sommes ici au cœur de la condition humaine : sublime et grotesque tout à la fois, sise entre deux infinis. Qui veut faire l’ange fait la bête. Mektoub ! 6Que penser d’ailleurs d’un Jonas, à la fois instrument de Dieu pour prévenir Ninive et se rebiffant contre sa mission, ne parvenant dans sa fuite qu’à être avalé par une baleine ? Et un tel prophète ne peut réussir qu’en échouant : s’il est entendu, la prophétie ne se réalisera pas et s’il est rejeté, quel terrible châtiment ! 1 Milan, Arché, 1985. 7Nous avons abordé dans notre thèse consacrée au Monde juif et à l’astrologie1 la place de l’astrologie dans l’exégèse biblique. Nombre de commentaires représentaient tel personnage du Pentateuque, parfois Dieu lui-même, comme agissant selon un plan qui donnait sens à un récit autrement décousu. Accorder un don de double vue à un héros permet, a posteriori, de régler certaines questions éthiques ardues : il a fait le mal mais en sachant qu’au bout du compte, cela se changerait en bien. On pourrait aussi dire que tel oracle dit n’importe quoi, mais que ses interprètes lui trouveront du sens. 8Il y a aussi celui qui est annoncé, tel le Jésus de l’Evangile, né d’une vierge comme il se doit. Quel ressort pour un récit ouvert par l’Etoile des Mages et s’achevant sur une mission divine qui n’est pas reconnue par les siens ! 9Pour celui qui découvre le champ du prophétique, il est louable de résister à la tentation de considérer un texte de cet ordre, isolément, comme s’il s’agissait de la production spécifique d’un auteur. 10En effet, un texte prophétique est rarement publié sans arrière-pensée politico-religieuse, pas plus qu’il ne reparaît sans de tels enjeux et il appartient à l’historien de ce domaine de resituer chaque édition dans son contexte, plutôt que de s’en remettre au seul bon plaisir du libraire. Ce n’est pas rien qu’un texte ressorte ! Il ne s’agit pas ici simplement de satisfaire un public avide de distractions ou d’émotions, sans rapport avec les implications sociales de l’époque. Un tel texte est fonction d’opportunités, il est au service d’une cause et ne circule que dans la mesure où il s’insère dans un projet qui le dépasse. 2 D’ailleurs, dans la stratégie épistolaire, une seule formule parfois justifie l’envoi, parfois un p (...) 11Parfois, certes, la dimension proprement « littéraire » semble quantitativement prédominer - on pense aux Centuries de Nostradamus - mais, que l’on ne s’y trompe pas, pour les lecteurs de l’époque, il y avait bel et bien un message - une petite phrase2 - ayant une incidence sur les événements en train de se dérouler. La fixation d’échéances à long terme masque souvent des perspectives beaucoup plus proches. C’est ce passage qui donne sens à l’ensemble et non l’ensemble qui fait sens. Le texte fait souvent de la figuration. 12Approche certes alambiquée : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, dira-t-on ? Mais telle nous semble bien être cependant la règle du genre : il est des propos que l’on ne peut tenir trop ouvertement, qui ne sont tolérés qu’au sein d’un certain magma langagier, leur conférant une apparence d’innocence ou de bouffonnerie, d’archaïsme et de grandiloquence. Le prophète ne serait-il pas d’ailleurs une sorte de fou du roi, le texte prophétique devant se vêtir d’atours plus ou moins grotesques pour être toléré, pour s’inscrire dans le tissu socio-culturel ? 13Ce qui n’implique nullement que l’historien du texte prophétique doive agir à la légère. Il lui est demandé de rechercher les sources, les intertextes et de découvrir les incidences, les ajustements. 3 Ce que nous appelons intertextualité « dure » par opposition à « molle » quand il s’agit surtout de (...) 14Par sources, nous entendons les emprunts les plus directs, souvent proches du plagiat plus ou moins littéral et non pas quelque vague inspiration possible. Le plagiat a cela de particulier qu’il est, quand il est découvert, à peu près irréfutable3. Par incidences, il faut comprendre ce à quoi veut en venir le texte prophétique considéré, quels en sont les mobiles. L’« auteur » de texte prophétique s’inscrirait donc bel et bien dans un ensemble de données qui limiterait sensiblement sa marge de manœuvre. Certes, celui-ci peut-il présenter un texte déconnecté de toute tradition prophétique et de tout engagement partisan... Mais en sera-t-on jamais certain ? N’est-ce pas plutôt notre ignorance qui nous fait mettre un texte à part, sui generis ? 4 J. Halbronn, « Créativité de l’erreur », in Éloges de la souffrance, de l’erreur et du péché, Paris (...) 15Comment prouver une filiation, une influence, par delà les rapprochements approximatifs ? Cela tient selon nous précisément à la tentation du plagiat, de la reproduction quasi à l’identique, bref du recyclage. En d’autres termes, si les hommes ne se recopiaient pas les uns les autres, l’on ne pourrait faire apparaître de succession chronologique. Mais économie de moyens il y a, qui conduit à n’innover qu’à la marge et qui dès lors relativise sensiblement la notion même d’auteur, plus chargé de gérer le signifié que le signifiant. Le chercheur est souvent surpris de noter à quel point un texte est reproduit quasiment mot pour mot, avec des erreurs qui le rendent incompréhensible4 ; on a d’ailleurs souvent le sentiment que celui qui recopie celui-ci n’en comprend ni n’en assume nécessairement toutes les implications. Peut-on dès lors lui prêter toutes les idées et les références liées à un texte qu’il n’a probablement choisi que pour un bref passage ? 16Le biographe ne peut plus se contenter de se reposer sur des bibliographies a priori suspectes parce qu’elles n’ont le plus souvent pour objet que d’être fonctionnelles, ne reculant pas devant l’arbitraire des classements ; il ne peut camper un auteur s’il n’a pas retrouvé les lectures qui étaient les siennes et les publications qu’il a réellement engagées. Il ne peut davantage se fier aux travaux de ceux qui poursuivent d’autres objectifs que les siens, qui sont de retrouver une certaine vérité historique. Or, dans nombre de cas, le biographe se contente de mentionner des références lointaines, qui ne correspondent pas à ce qui s’est réellement passé - à force de coller par trop aux apparences, on tombe dans le virtuel - conférant ainsi du crédit à des contrefaçons. Mais comment s’assurer de démêler le bon grain d’avec l’ivraie ? L’historien serait ainsi pris en tenailles entre les fausses évidences du bibliographe et les mirages existentiels du biographe. 17On ne saurait exagérer le rôle des très grandes bibliothèques, en ces temps où se rode, à Paris, le nouveau site de Tolbiac, rez de jardin. On y trouve un réseau serré de documents qui permettent de déconstruire le travail du faussaire, d’apprécier l’impact, de déceler l’emprunt à un texte oublié et qui constitue le chaînon manquant, le seul qui fasse vraiment sens sur le plan historique. 18Le texte prophétique est à ce propos exemplaire dans la mesure où il s’inscrit à la fois dans une certaine pérennité et à la fois exige de constants mais minimes ajustements au niveau du signifiant, aux effets considérables pour ce qui est du signifié. Nécessité pour le prophétisme de produire des dates et de le faire dans le cadre d’une tradition qui lui confère ses lettres de noblesse. 19Il y a comme une dialectique du prophétique et du « littéraire » : dans un cas, le fantasme se dissimule sous le masque du vraisemblable, de ce qui est à venir - c’est un futur factice - dans l’autre, c’est l’inverse : ce qui est arrivé se présente comme étant fiction. Dans les deux cas, il importe de ne pas gêner par une indiscrétion ou par un calcul. Dès lors qu’un texte est décrété prophétique, il est regardé autrement tout comme une œuvre dite d’art sera perçue sur un autre registre de sensibilité. On est toujours en quête d’une clef pour savoir quel est le bon angle d’approche. 20A l’arrière-plan du texte prophétique, il y a un corpus plus ou moins aisément identifiable, une certaine réalité politique qui l’est également. En revanche, pour le texte proprement littéraire, il s’agit le plus souvent d’accéder au vécu personnel de l’auteur, ce qui ne va pas forcément de soi. Les archives de l’Etat, les éléments de contextualité de la vie publique, sont, dans leur ensemble, plus faciles à examiner que celles d’un particulier. 21Il importe, selon nous, pour fonder sérieusement les études prophétiques de poser comme postulat qu’a priori, l’homme ne peut pas prévoir. Dès lors, si un texte nous apparaît comme réellement prophétique, il en devient ipso facto suspect. Toutefois, si l’on peut soupçonner une manipulation, il peut parfois s’agir d’une rencontre heureuse qui aura justement contribué à faire sortir un texte de l’oubli. Dans ce cas, ce qui est suspect ce n’est pas le texte mais l’édition qui n’est pas produite par hasard, qui s’articule sur une certaine actualité. 22Souvent, le texte original est réinterprété en conséquence et on lui fait dire ce qu’il ne dit pas - si tant est qu’il dise quelque chose - tout simplement en le plaçant dans un autre contexte temporel. On pense au quatrain de Varennes, étudié par Dumézil. Problème du mode d’emploi perdu, de la clef égarée. 23Certes, on peut vouloir ne voir dans le texte prophétique qu’un discours assez peu cohérent mais c’est bien une solution de facilité que de séparer un auteur de la mouvance à laquelle il se réfère, et de ne pas restituer le raisonnement sous-jacent pour n’y distinguer qu’une idiosyncrasie amusante. Parfois, l’incohérence apparente n’est due qu’à une corruption du texte ou à un propos allusif que l’auteur ne prend pas la peine de reprendre in extenso et dont, d’ailleurs, il n’a pas forcément, lui-même, la clef, s’il est en position d’emprunteur. A bon entendeur, salut ! Ce n’est pas une raison pour le taxer un peu vite - ou en tout cas le texte qu’il reprend - de propos sans suite ! Peut-être le lecteur n’avait-il pas besoin qu’on lui mît les points sur les i. 5 De même qu’une phrase bascule facilement du positif au négatif au prix d’une addition minime. 24Il est précieux, au demeurant, de mettre en place des critères de surdétermination permettant d’orienter la lecture du texte, lorsque celui-ci est ambigu. Le lieu de publication est sur ce point déterminant : on ne publie pas les mêmes idées, aux XVIe et XVIIe siècles, à Paris et à Bruxelles, à Genève et à Lyon, on ne pratique pas la même eschatologie en milieu catholique et en milieu réformé ou du moins, même si d’aventure l’on recourt au même intertexte, on ne l’applique pas dans le même esprit. La connaissance de quelques invariants tant géographiques qu’idéologiques évitera bien des contre-sens permis par les ambiguïtés sémantiques. Précisons cependant que la même « matière textuelle » peut figurer dans des contextes très différents. Dans ce cas, il convient de repérer l’éventuelle addition, parfois un mot, un chiffre, qui permet d’user d’un texte dans un autre cadre, parfois diamétralement opposé5. 6 Mais n’en est-il pas de même d’une langue ayant recouru à des emprunts ou à des néologismes ? 25Question de définition : qu’est ce qu’un texte, à vrai dire ? Faut-il parler d’un seul et même texte, avec ses avatars et ses variations à recenser ou bien à chaque modification, se trouve-t-on en présence d’un nouveau texte sinon d’un texte nouveau6 ? La notion d’intertexte suffit-elle en l’occurrence ? Cela implique un travail attentif de comparaison des diverses versions et plus en amont une recension aussi systématique que possible de celles-ci. 26L’historien des textes, selon nous, doit travailler sur des documents très proches les uns des autres, ne se distinguant parfois que par un iota, et passer au crible ce qui se présenterait un peu vite comme identique. Il devra aussi rassembler des textes qui, bien que très semblables, se présentent sous des titres différents. La numérisation des textes devrait encourager ce genre d’exercice. On est loin d’un certain comparatisme - d’un analogisme facile - ne tenant pas assez compte de la proximité textuelle immédiate. 27Il convient probablement de « casser » l’image de l’auteur créant, au prix d’efforts démesurés, du texte à loisir : la recherche des sources n’est plus une simple question subsidiaire, elle est impérative pour cerner l’apport, l’ajout de 1’« auteur ». Au niveau biographique, elle permet de déterminer comment ledit auteur a œuvré, les ouvrages qu’il avait sur sa table de travail et non simplement d’évoquer quelques réminiscences lointaines qui seraient intervenues on ne sait trop comment, sans substrat historique viable. Cette recherche intertextuelle et contextuelle n’est plus un luxe, un ornement, l’expression d’un genre académique, celui notamment de la thèse ; elle devient une nécessité première dans la mesure où elle vise à préciser et à corriger l’image que l’on se faisait du texte considéré, de sa formation et de sa fortune. 28Pour en venir à Descartes, nous dirons que l’historien des textes ne saurait démissionner face au document : entendons par là qu’il ne saurait renoncer à une certaine exigence intellectuelle, à un certain bon sens, à une rationalité, dont il fait preuve dans sa vie quotidienne. La compréhension est à ce prix. Le texte n’est pas un objet sacré obéissant à d’autres règles. Or, face au texte prophétique, il est facile de n’appréhender celui-ci que dans son apparente étrangeté. Prophétisme n’est généralement pas synonyme de délire personnel, ce n’est souvent là qu’apparence, que particularités du genre. L’étude ponctuelle d’un texte - pis d’une seule version, d’une seule édition - n’a guère de sens, il importe de reconstituer un continuum aux variations souvent très douces. 29Il serait bon, donc, de ne pas être dupe : ni des manipulations de date - y compris celles des éditions elles-mêmes - ni des changements de surface qui font oublier le modèle d’origine : faux anciens et faux nouveaux. Trop souvent, l’historien ne fait que crédibiliser les impostures en les prenant pour argent comptant et tombe ainsi dans le roman. 30On nous objectera peut-être que chaque fois qu’un texte est remanié, repris autrement, il y a création. Encore serait-il souhaitable que l’on ait identifié les matériaux utilisés de façon à cerner l’apport spécifique de l’auteur. Création, certes, à condition de ne pas supposer qu’elle soit ex nihilo. 7 7 J. Halbronn, « Les prophéties et la Ligue », Colloque Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Cah (...) 31Parfois, on ne connaît un texte que par une version tardive, on ne perçoit son importance que par sa fortune, a posteriori. Bien plus, il peut arriver qu’on ne découvre l’existence d’un faux antidaté qu’en constatant à quel point tel texte est marqué par tel événement bien postérieur à la date indiquée7. La recherche des sources peut se faire en aval comme en amont... 32D’où la reconnaissance du rôle déterminant des éditeurs par rapport aux auteurs : ce sont souvent eux qui décident de recycler un texte, qui sont liés à un parti, à une ville, qui ont pignon sur rue. Tâche souvent obscure que celle d’un petit monde de faussaires, d’adaptateurs, de compilateurs qui permettent au monde de tourner en rond et que la Nouvelle Histoire tend à ignorer comme si la durée allait de soi et qu’il suffisait simplement de l’appréhender. 33Il nous semble que la méthodologie d’abord des textes prophétiques peut féconder celle plus générale des textes littéraires en remettant l’accent sur la récurrence textuelle et en soulignant le côté préfabriqué de toute expression langagière. 34Quand le prophétisme se fait littéraire, il s’émascule, pensons-nous, dans la mesure où il ne poursuit plus guère d’enjeu politique immédiat. 35Il y a le cas d’un Nostradamus qui, dans ses Centuries, serait, aux dires d’aucuns, poète. Il est vrai que dans ce cas, le prophétisme se pare des atours de la muse. Un Victor Hugo ne se verra-t-il pas étiqueté comme prophète ? Dans ce cas, ce ne sont pas des personnages de la fiction qui revêtent cette dimension mais l’auteur lui-même au second degré. 36En fait, n’importe quel texte peut un jour ou l’autre être récupéré par le prophétisme, grand dévoreur de mots. Il peut ainsi être détourné de son sens, mis soudain au service d’enjeux politiques, au service d’une cause bien différente de celle que semblait avoir voulu défendre son auteur. Et inversement ce qui était prophétique peut cesser de l’être. Dans la longue durée, tel texte pourrait n’être prophétique qu’à un moment de son histoire. 8 Un tel texte annoncerait les Protocoles des Sages de Sion, texte dont la dimension prophétique ne f (...) 37Un prêté pour un rendu : on réduit le prophète à un argument littéraire et, à l’inverse, on transforme un chapitre de roman - on pense au Redcliff de l’allemand Hermann Goedsche - en description « véridique » d’une assemblée de conspirateurs8. Or qu’est-ce qu’un complot sinon des plans sur la comète ? 38Opposition intéressante entre celui qui trame une affaire ou qui prétend, tel un détective, y voir clair, remonter le fil d’Ariane et celui qui se déclare pouvoir décrypter de mystérieux desseins. On passe du polar au fantastique, d’Edgar Poe à Lovecraft. 39Le prophète n’a pas pour vocation de révéler ce qui a déjà eu lieu à la différence d’un Hercule Poirot, mais d’annoncer ou d’empêcher ce qui ne s’est pas encore pleinement déroulé. Tant la connaissance du passé s’avère aussi troublante et inaccessible que celle de l’avenir. 40Mais dans un cas comme dans l’autre, il importe de retrouver l’auteur du « crime », celui qui a tout manigancé - Dieu ? Satan ? - d’obtenir confessions et révélations. 41Le prophétisme aurait-il fécondé la littérature de science fiction ? Un Jules Verne n’est-il pas prophète ? Combien de fois la fiction a rejoint la réalité ! En fait, la science fiction serait marquée par un contexte scientifique plus ou moins extrapolé et anticipé, qu’il convient à l’historien de cerner tout comme la littérature prophétique le serait par un contexte politico-religieux. 9 De la même façon, le charlatan ne serait pas tant celui qui trompe autrui que celui qui se trompe l (...) 42Mais pour nous le vrai prophète - mais d’aucuns diront que c’est là précisément un « faux prophète » ! - ne cherche pas tant à avoir raison plus tard qu’à peser sur les événements, en frappant les esprits, quitte à proposer des perspectives à long terme pour donner le change. Un Jérémie cherchait d’abord à orienter le cours des choses de son temps, plutôt qu’à voir ses menaces se réaliser. Le prophète serait une sorte de maître-chanteur, qui ne veut surtout pas qu’on le mette au pied du mur, pesant sur le futur pour engranger dans le présent9. 43Au fond, un texte ne serait prophétique que parce qu’il se donne comme tel, tout comme est art ce qui s’affiche ainsi. Le même texte qui ne se prétendrait point tel serait lu avec un autre regard, déclencherait une autre sémantique. Le lecteur a besoin d’être guidé : est-ce de la fiction ou est-ce un récit, est-ce un exercice formel ou bien un discours politique ? Est-ce que cela se mange ou est-ce que cela se sent ou se regarde, dira-t-on pour un fruit. 44Mais il est des genres chauve-souris qui cultivent délibérément l’ambiguïté. Le prophète est-il un bouffon qui délire ou bien l’agent de quelque parti, qui instrumentalise, délibérément, un levier de l’opinion ? 45Les contemporains d’un texte prophétique en cernent très vite la portée alors que ceux qui viennent ensuite passent à côté. Mais c’est précisément alors, avec le temps, qu’un tel texte peut se mettre à dire ce que son auteur ne percevait que comme du signifiant, du remplissage. Des signifiés insoupçonnés font irruption. L’approche historique n’est pas achevée tant que l’on n’a pas cerné les tenants et les aboutissants. 46Nous dirons qu’à l’instar du devin, de la pythie, le prophète n’existe que par son interprète, vit aux dépens de celui qui l’écoute. C’est son lecteur, celui des générations suivantes, qui fera de celui qui se présente comme prophète un prophète à part entière. Il y a de l’apprenti-sorcier dans 1’ acte de jouer au prophète. Mais c’est aussi ce qui permet de pérenniser un texte. Qu’importe que ce texte soit ancien, nous dit-on, puisqu’il n’est pas enfermé dans son temps ! Dire qu’un texte est prophétique, c’est laisser entendre qu’il est actuel et inversement si un texte ne fait pas sens pour aujourd’hui, peut-il être qualifié de prophétique ? 47On n’emprunte jamais sans risque une identité voire un simple mot. Un signifiant adopté sans prendre garde a vite fait de revêtir une réalité prégnante, d’établir des connections imprévues, de se trouver entraîné dans quelque réseau. Il n’y a pas grande différence entre jouer au prophète et être pris pour tel. 48D’autant que le prophétisme se pratique comme un art. Il s’agit moins d’être inspiré que d’inspirer le lecteur, d’accéder à la transcendance que de conduire l’autre à se dépasser. L’artiste, s’il a la maîtrise de son art, n’a certes pas celle de son message. Il accède à l’universel parce qu’il évolue dans l’indéfini et, disons-le, dans l’ambiguïté. Il est miroir. 49Le prophétisme parle au futur, faisant mine de prendre ses désirs pour des réalités, il tente de déboucher sur une praxis - « si vous le voulez, ce ne sera pas une légende », disait à ses frères juifs un Théodore Herzl - auteur d’’Altneuland- tandis que la littérature transfigure le vécu en roman. 50A l’aube de l’An 2000, quelle est la place du prophétisme dans notre société ? Prophétie des papes, ère du verseau, Nostradamus, nombreux sont les textes qui annoncent une révolution, la fin d’un monde. Les sectes véhiculent de telles idées du « nouvel âge ». Mais chaque siècle a eu son lot de prophéties, a celles qu’il mérite. 51Mais notre fin du XXe siècle, plutôt que d’être apocalyptique, n’aurait-elle pas plutôt été un autre monde dans lequel les siècles précédents auraient sagement enterré leurs déchets prophétiques, un cimetière de prophéties ? 52Il y a une forme de poésie dans toute expression prophétique : on ne peut y dire les choses carrément, il y faut avancer masqué, parler par allusions, par jeux de mots, encoder. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un discours onirique éveillé. Joseph et Daniel, dans la Bible, furent interprètes de songes. Comme une vérité qui sortirait de la bouche d’un homme ivre. 10 Voir J. Delumeau, Mille Ans de Bonheur, Fayard, 1996 53Le prophète d’aujourd’hui est-il l’« intellectuel » à la façon d’un Sartre, qui, notamment dans la presse, interpelle le politique ? Littérature militante qui, depuis Marx, prend des allures scientifiques qui ont laissé des stigmates sur le discours sociologique10. 54Prophétie et littérature ? Deux processus antagonistes, même lorsque le prophétisme se veut littéraire et que la littérature s’amuse à prophétiser. Le prophétisme ne trouve sa véritable intensité que lorsque le lecteur prend le texte au sérieux et l’utilise comme un système de décodage du réel. En revanche, le lecteur de roman recherchera avant tout une résonance en lui-même, par rapport à son monde intérieur, quand bien même serait-il apparemment en prise avec des personnages ayant existé. L’un nous fait citoyen de l’univers, l’autre nous place au cœur de notre microcosme. 55L’interface entre prophétisme et politique nous a semblé nettement plus essentielle que celle qui s’articule entre littérature et prophétie mais entre les deux règnent de toute façon la complicité et le malentendu du texte et du lecteur et l’on bascule aisément, selon l’humeur, de l’immanence à la transcendance. Inicio de página NOTAS 1 Milan, Arché, 1985. 2 D’ailleurs, dans la stratégie épistolaire, une seule formule parfois justifie l’envoi, parfois un post-scriptum, le reste n’étant que banalités. 3 Ce que nous appelons intertextualité « dure » par opposition à « molle » quand il s’agit surtout de références vagues qui ne nous disent pas vraiment de quel ouvrage un auteur s’est servi. 4 J. Halbronn, « Créativité de l’erreur », in Éloges de la souffrance, de l’erreur et du péché, Paris, Lierre & Coudrier, 1990. 5 De même qu’une phrase bascule facilement du positif au négatif au prix d’une addition minime. 6 Mais n’en est-il pas de même d’une langue ayant recouru à des emprunts ou à des néologismes ? 7 7 J. Halbronn, « Les prophéties et la Ligue », Colloque Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Cahiers V. L. Saulnier, 15, Paris, Presses de l’Ecole Normale Supérieure, 1998. 8 Un tel texte annoncerait les Protocoles des Sages de Sion, texte dont la dimension prophétique ne fut que ponctuelle. Voir notre thèse d’Etat, Paris X Nanterre, 1999, Le texte prophétique en France. Formation et fortune. 9 De la même façon, le charlatan ne serait pas tant celui qui trompe autrui que celui qui se trompe lui-même. 10 Voir J. Delumeau, Mille Ans de Bonheur, Fayard, 1996 Inicio de página PARA CITAR ESTE ARTÍCULO Referencia en papel Jacques Halbronn, «Le texte prophétique», Babel, 4 | 2000, 25-36. Referencia electrónica Jacques Halbronn, «Le texte prophétique», Babel [En línea], 4 | 2000, Puesto en línea el 27 mayo 2013, consultado el 23 octubre 2024. URL: http://journals.openedition.org/babel/2845; DOI: https://doi.org/10.4000/babel.2845 Inicio de página AUTOR