dimanche 20 février 2022

Jacques Halbronn Linguistique ; sphère publique et sphère privée

Jacques Halbronn Linguistique : Sphère publique et sphère privée Tout bien réfléchi, connaitre une langue, ce serait d'abord savoir l'écrire et la lire, ce qui dispenserait de passer à l'oralité. laquelle était une façon de remplacer le support écrit. Une seule et même langue a pu suffire à un ensemble considérable d'humains, ce qui explique le statut conféré au français comme langue écrite -d'où le transfert automatique vers l'anglais de l'écrit du français. Les particularités étaient des variables d'ajustement assez secondaires qui s'acquéraient bien plus vite que s'il eut fallu acquérir un tout autre lexique Dans le cas des enfants, la perception de la langue est en quelque sorte inversée, il rencontre l'oral avant l'écrit et il lui faut associer les sons aux lettres, dans un deuxiéme temps. Selon nous, il existerait une sorte de "lexique universel" qui aurait été adopté par diverses langues,tout au long de l'Histoire. A partir du dit lexique, se seraient greffés toutes sortes de parlers locaux,de façons de prononcer les mots et les lettres. Autrement dit, la circulation au sein du dit lexique est bien plus aisé que celle passant d'un "dialecte" à l'autre/ Nous distinguerons: sphère publique et sphère privée/ C'est ainsi que la langue française comporte une sphère publique; au niveau du lire et de l'écrire et une sphère privée quant à la prononciation et la "grammaire". Nous distinguerons très nettement les deux "sphères" car la sphère privée n'a nullement valeur universelle. Un anglophone -même non initié au français- n'aura pas de mal à capter la sphère publique alors que cela ne sera pas le cas pour ce qui concerne la sphère privée. Par exemple, les pronoms personnels ne relévent pas de la sphère publique et il faut les apprendre chaque fois que l'on passe d'une langue à une autre. Cela dit, l'on peut tout à fait regrouper les sphères privées, comme pour les "familles" "latines" ou "germaniques" etc La question qui se pose est en fait la suivante. Est ce que le bagage lexical commun entre les diverses langues latines relève d'une même sphère privée, se limitant à un petit nombre de pronoms personnels, de verbes basique et dans ce cas, les similitudes au regard du lexique universel tiendraient à un phénoméne plus vaste passant par le français en tant que porteur de la sphère publique? Autrement dit, il conviendrait de dissocier dans les langues latines les deux sphères tout eomme dans le cas des langues germaniques. Nous sommes en faveur d'une telle dissociation et ce n'est pas parce que le français, au niveau de sa sphère privée puise à la même source que les langues dites latines, qu'il convient de mettre le lexique universel sur le compte de ces langues comme le voudraient les tenants de celles-ci. Il faudrait ainsi démontrer la nécessité de séparer lexicalement les deux sphères au lieu de les appréhender comme ne faisant qu'une/ Si l'on considére la conjugaison du verbe être, lequel verbe est au coeur de la sphère privée, elle ne semble pas obéir au même traitement que ce qui prévaut pour la sphère publique qui, selon nous, n'englobe pas le dit verbe être. C'est d'ailleurs pour cette raison que les "emprunts" de l'anglais au française ne concernent pas ce que nous appelons la sphère privée. JHB 20 02. 22

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