jeudi 28 mars 2024

jacques halbronn Linguistique du français Le traitement des séquence diacritiques AIE, EIE, OUI, OIA.

Jacques halbronn Linguistique du français. le traitement des séquences diacritiques AIE, EIE, OUI, OIA. Parallélement au procédé des diphtongues comportent l'usage de la lettre N (an, on, (a)in, en, un), nous disposons, en principe, en français d'un certain usage de la lettre I. comme dans les séquences de voyelles AIE (aille), EIE (veille), OUI (mouille), OIA.(royal) avec intervention du Y ou du double L. Il s'agit d'un duo AI, EI, OU, OI susceptible d'être perturbé par un troisiéme facteur de type voyelle (E, I, A) Pour guider le locuteur dans un certain dédale, on aura cru bien faire, à un certain stade, de lui faciliter la tâche par l'usage diacritique d'un accent, d'une apostrophe, d'un Y ou d'un double LL, sans d'ailleurs, dans bien des cas, obtenir les résultats escomptés. Si les "duos" sont bien connus et respectés, il n'en est pas de même quand un troisiéme facteur se présente qui vient dissoudre la combinaison, ce qui vaut aussi pour les diphtongues qui se défont par l'adjonction d'un e notamment (bon/bonne) En fait, d'ailleurs, c'est le contraire qui se produit et c'est la diphtongue qui vient abréger la forme longue: on passe de bonne à bon et non de bon à bonne. A notre connaissance, si le cas des diphtongues a été décrit, il n'en est pas de même pour l'autre cas dont il sera traité ici, la preuve en est au demeurant que la régle exposée plus haut n'est guère appliquée, à commencer par la prononciation du "oui" français (par opposition au "non" diphtongué). Il nous apparait assez évident que la forme "ouille" doit être analysée comme un "oui", le "i" mettant fin au son "ou", à deux lettres. On passe ainsi de "ou" à "ouye" ou "ouille", le i jouant ici le rôle d'une consonne comme pour le Iod hébraîque, tantôt I (voyelle), tantôt "Y".(consonne) On fait le même constat pour royal, qui est lié à "roial". Dans ce cas, le son "oi" doit disparaitre et se décomposer tout comme le son "ou". Là encore, l'on peut penser que que roial a évolué vers "roi" et non l'inverse, selon notre principe d'abréviation. De même, on sera passé de "oui" à "ou" par suppression du troisiéme facteur qui est en fait antérieur. Revenons sur le cas de la forme OUI. On note l'existence d'un tréma pour "ouïe", ce qui donne ou-i permettant de distinguer du "oui". Avec le tréma, le son "ou" se maintient suivi du "i" alors que sans le tréma, l'on a "ouille" sans le son "i" propre au troisiéme facteur. Le français est riche en formes en "ouille": trouille, grouille, débrouille, couille, mouille, rouille, souille, andouille, vadrouille,nouille etc Et notre "oui", affirmatif, doit être intégré au sein d'une telle série puisqu'il n'y a pas ici de tréma sur le "ï", ce qui le distingue du sens de l'ouïe.( ouï-dire - Larousse). Voyons ce qu'il en est en anglais, si riche en emprunts au français (normand), dans la pratique parlementaire.( https://www.parliament.uk/site-information/glossary/aye-and-no-lobbies). Les parlementaires se divisent entre ceux qui acceptent un texte par un "aye" et ceux qui le rejettent par un "no", ce qui est proche de "ouille" (selon notre restitution pour la lecture orale du "oui") et de "non". De même l'anglais aura-t-il perpetué la forme "ro-yal" perdue en français, ce qui supposerait le respect d'un tréma à l'écrit.. JHB 28 03 24

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