mardi 22 décembre 2009

La conjonction et le mouvement, clé de l'astrologie

par Jacques HalBronn

Nous lisons des louanges à l'adresse du président brésilien "Lula" (Courrier International, n° 991, 29 octobre). L'auteur de l'article a calculé le nombre de jours que Lula a passé durant son dernier mandat en déplacements. Voilà, nous semble-t-il, un personnage typiquement conjonctionnel!
Et nous ne disons pas cela au regard de son thème natal mais bien à partir de faits.
Il est temps que les astrologues ne s'autorisent à attribuer une signature astrale à quelqu'un qu'en se fondant sur le thème natal! Il faut bien comprendre que si nous sommes marqués par les astres, cela ne se joue pas à la naissance...Si l'on prend les travaux de Gauquelin, il est clair que l'on peut être martien sans que Mars soit positionné de telle façon, si effectivement l'accouchement a été provoqué car être martien est d'abord une réalité génétique, qui entretient quelque lien avec le cosmos mais l'on pourrait dire que c'est résiduel. Au départ, il y a des milliers d'années, c'était probablement déterminant mais à présent, c'est assez secondaire sinon au niveau de la statistique qui capte cette connexion résiduelle. Car, au bout du compte, les travaux de Gauquelin ne sont guère d'utilité pour la conduite du monde, d'autant que le classement par profession peut être observé et validé empiriquement et n’a pas spécialement à être prévu astrologiquement.
En revanche, la question conjonctionnelle se révèle d'une toute autre importance en ce qu'elle peut et doit jouer un rôle crucial, à partir du XXIe siècle, dans la conduite des affaires humaines. Comme dans le cas de Lula, le rayonnement d'une structure (Etat, entreprise) dépend fortement de la conjonctionalité de ceux qui la dirigent et l'animent.
Le centre de gravité, au niveau géopolitique, notamment, dépendra largement de la présence de responsables ayant un fort potentiel de déplacement, de mouvement, ce qui leur permet non seulement une certaine omniprésence mais de tisser des réseaux interactifs, tout en tenant compte des spécificités locales dont ils prennent connaissance sur le terrain.
Il est vital de prévoir ces phases qui sont marquées par l'émergence de certains personnages singulièrement remuants et qui servent de catalyseurs. On dira que ceux-ci sont conjonctionnels de facto et nous prônons en effet une astrologie du constat. Cela dit, étant donné que les processus que nous décrivons sont cycliques, ils tendent donc à se reproduire avec une certaine régularité (tous les 7 ans dans notre système, par exemple) et donc une fois qu'ils ont été observés, l'on peut les projeter sur le futur. C'est ce que nous avons décidé d'appeler la phase neptunienne.
A partir d'un certain seuil, quand la conjonction se défait, les choses vont évoluer et petit à petit une diversification va se manifester par un processus de délégation, ce qui explique que Lula ne souhaite pas briguer un troisième mandat, d'ailleurs non prévu par la constitution brésilienne mais on aurait pu l'amender dans ce sens...Il ne faudrait pas cependant se faire trop d'illusions sur la phase de disjonction qui se révèle souvent décevante, du fait même de la répartition des pouvoirs et des tâches. Ce que l'on gagne en "démocratie", on le perd souvent en efficacité et en cohérence de l'ensemble. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
D'ailleurs, inévitablement, à un certain stade, le phénomène de dispersion sera si marqué - c'est le temps que nous avons appelé plutonien- qu'il devient quasiment ingérable, du fait des cloisonnements qui se sont multipliés et intensifiés. Les temps sont mûrs alors pour un recentrage sous la houlette de leaders conjonctionnels. Il n'est pas d'unité d'action sans unité de commandement.
On peut donc prévoir, avec quelque degré d'assurance, que l'on risque fort de faire à nouveau appel à Lula, à la prochaine conjonction (Saturne/Antarès, début Sagittaire) en 2015-2016. En toute logique, si Lula laisse la place pour un mandat à un autre président, en 2010, il serait heureux qu'il reprenne sa place lors de l'élection suivante, quatre ans plus tard.
Mais le calendrier de Lula, on l'aura compris, est strictement identique à celui d'autres dirigeants au caractère également conjonctionnel qui vont à présent devoir lâcher du lest, soit parce qu'en fin de mandat, soit en se déchargeant sur leurs divers ministres, avec les risques de fractionnement qui ne peuvent qu'en découler. On pense à Nicolas Sarkozy qui, lui aussi, s'est pas mal agité, au cours de la même période. On pense au Démocrate Obama qui circula énormément pour se faire élire aux primaires (face à Hilary Clinton) puis face à MacCaine, le candidat républicain. Pour ces gens et pour d'autres, les années à venir 2010-2013 impliqueront sinon un retrait, du moins un partage du pouvoir qui ne sera pas forcément un garant d'efficacité mais qui aura au moins l'avantage de les mettre moins en avant, sur la brèche. Ce sera alors une chance pour des personnages moins charismatiques et plus limités dans leurs mouvements, d'occuper des postes clef et de passer à un stade d'application plus protectionniste et respectant mieux les intérêts locaux.
Et il semble bien qu'il en ait été ainsi depuis des millénaires.....et qu'il en sera encore ainsi longtemps, tant qu'il y aura des personnages capables de recevoir les signes conjonctionnels.
On aura compris que l'on ne saurait multiplier le nombre de conjonctions astrologiquement signifiantes. Un seul cycle conjonctionnel suffit. La question est de savoir: lequel? Celui qui fonctionne, répondrons-nous, par delà toutes les raisons théoriques (voir nos récents journaux de bord), celui qui est en phase avec ces poussées de déplacement qui sous tendent les rassemblements au sommet, les rapprochements fédératifs : on notera que le traité de Lisbonne prévoyant des fonctions de président, notamment, vient d'être enfin ratifié par les 27 membres. Si l'on avait attendu plus longtemps, la phase de disjonction aurait rendu cela de plus en plus difficile et il faut d'ailleurs s'attendre à des problèmes du côté des Conservateurs britanniques s'ils arrivent, comme prévu, au pouvoir, l'année prochaine.
Il est grand temps, précisément dans une perspective conjonctionnelle, que s'impose un "super-cycle" accepté par tous les praticiens et qui coiffe et contrebalance des pratiques individuelles diversifiées (voir le pot astro à Montpellier, sur teleprovidence, avec Daniel Véga). Plus est établi un axe central, plus des libertés sont possibles à d'autres niveaux subalternes à condition que ces libertés soient perçues pour ce qu'elles sont et ne soient pas mises sur le même plan que le dit axe central, ce qui est déjà une tendance chez les astrologues qui mettent le soleil au même niveau, astrologiquement, que d'autres planètes, et notamment des transsaturniennes. Nous proposons de créer un consensus entre astrologues autour de la prochaine conjonction Saturne-Antarès et de tous travailler pour en baliser les effets et les suites. Notons pour l'anecdote que nous sommes nés avec Antarès en position clef dans notre thème, conjoint au soleil et à Jupiter. Ce sera certainement plus intéressant que l'échéance de 2012 dont on nous rebat les oreilles! Mais il convient de rappeler que la dite conjonction n'aura rien d'exceptionnel, elle se reproduit, avec les trois autres étoiles fixes, tous les 7 ans mais à l'échelle de notre société, elle incarne la faculté des hommes à maitriser leur avenir et en ce sens elle est épistémologiquement un enjeu majeur. En tout état de cause, cette prochaine conjonction portera sa propre dynamique et donc nous avons bon espoir que l'Astrologie marque alors des points cruciaux.




JHB
31. 10. 09

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