mercredi 23 décembre 2009

Le Nouvel Ordre Astrologique (NOA) : le retour de 4 vers 1

par Jacques HalBronn

Ce qui caractérise toute cyclicité, c'est qu'elle comporte et implique une phase évolutive, de défocalisation progressive et une phase involutive de refocalisation.
Si l'on comprend bien le passage de l'un vers le multiple, du 1 vers le 4, avec des complexifications et des diversifications toujours accrues, en revanche, le retour vers le 1 semble faire sensiblement plus problème, tant épistémologiquement que psychologiquement car il s'agit d'accepter de renoncer à cette liberté de la phase évolutive, de façon à préparer la phase évolutive suivante, en libérant quelque espace pour ce faire.
Il serait donc erroné de considérer que l'on n'a que 4 phases. Il serait préférable de parler de 8 phases, chacun des quatre niveaux se scindant en deux, ce qu'exprime bien le dispositif des doubles domiciles tel qu'exposé par Ptolémée, dans sa Tétrabible (IIe siècle après JC)
Nous dirons ainsi qu'il y a le 4 évolutif et le 4 involutif et ainsi de suite, marqué par la même domination planétaire ou plutôt astro-mythologique.
Le 4 évolutif, consiste à expanser le 1 jusqu'à intégrer le réel dans toute sa complexité. En revanche, le 4 involutif consiste à décanter le réel pour commencer à y détecter des constantes qui présentent la dite complexité comme une représentation superficielle.
Ainsi, le retour involutif du niveau 4 vers le niveau 1, sera marqué par la prise de conscience des additions intervenues en phase évolutive et leur valeur relative par rapport à un niveau incarnant comme une sorte d'absolu : dégagement et mise en évidence des emprunts, des prolongements, des subdivisions comme pour retrouver quelque noyau dur en 1.
Si l'on prend le cas de la recherche astrologique contemporaine, l'on dira que Gauquelin a brillamment illustré un tel processus d'élagage pour ne retenir, en fin de parcours, qu'un nombre fort limité de donnés pour des populations elles-mêmes restreintes à une certaine élite. Le passage de 4 à 1 sera donc inévitablement réducteur au regard du processus évolutif en sens inverse.
A partir de notre schéma, l'on aura compris que l'on tend trop souvent à privilégier en astrologie actuelle la phase évolutive, d'augmentation, d'addition, d'expansion "jupitérienne" par rapport à une phase à caractère saturnien, pour recourir au jargon de l'astrologie du siècle dernier. On pourrait aussi bien opposer la vierge aux poissons, mais dans ce cas, étrangement au regard de la doxa astrologique, la vierge procéderait d'une logique d'expansion, de par un découpage toujours plus fin, une ramification incessante alors que les poissons correspondraient à Saturne, par leur tendance à unifier, à dépasser les cloisonnements. C'est le cas de signaler à quel point les définitions astrologiques qui circulent sont souvent incohérentes et mal maitrisées par ceux qui les véhiculent. C'est pourquoi, il nous semble sain de les renouveler et de les repenser périodiquement, de façon à ce que les astrologues utilisent des données qu'ils comprennent.
Faute de quoi, le risque est grand d'une sédimentation, d'une sclérose. C'est ce que nous appelons le syndrome de la linéarité, qui ne prévoit aucun retour involutif, ce qui nous semble caractériser la démarche d'un Patrice Guinard ou d'un Louis Mazuir (voir nos entretiens sur teleprovidence).et qui se prête à tous les discours de fin du monde.
Telle est la maladie chronique dont souffre, selon nous, l'astrologie, depuis belle lurette, et qui l'empêche de se renouveler, d'où les risques de sclérose qui sont son lot, ne sachant pas distinguer le bébé (niveau 1) et l'eau du bain (niveaux 2 à 4, en phase évolutive)
Bien plus, une telle infirmité cognitive l'empêche d'occuper le créneau qui lui revient et la conduit à empiéter, tel un coucou, sur les plattes bandes d'autres disciplines, ce qui la condamne à une certaine médiocrité, en raison de l'inadéquation des moyens et des fins.


JHB
19. 11. 09

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