mercredi 23 décembre 2009

Astrologie : science et conscience

par Jacques HalBronn

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Selon nous, la conscience implique des choix. L'Humanité ne peut renoncer à élire, à choisir.
Si l'on applique ce principe à la genèse de l'astrologie, il nous faut comprendre quels choix se présentaient à elle dans son rapport au cosmos.
Il semble qu'il y ait chez certains une fâcheuse tendance à ne pas accorder assez d'importance à ce qui s'est joué dans le passé. On parle avec quelque désinvolture des anciennes représentations comme si elles ne devaient guère nous affecter alors même que les scientifiques traitent des effets du big bang....
La question principale serait, selon nous: qu'est-ce qui a été enclenché par l'astrologie des origines et qui continue à peser sur nous directement ou indirectement?
Cette astrologie originelle est en quelque sorte le big bang de la présente humanité et sa clef par rapport à des humanités antérieures mais qui sont aussi des humanités parallèles.
Au cœur du débat, le statut des planètes transsaturniennes en astrologie contemporaine. Planètes dont nos ancêtres n'avaient pas conscience qu'elles existaient et ce, en dépit du fait, que par la suite les dites planètes recevront les noms de dieux anciens, ce qui semble suffire à certains...
N'en ayant pas conscience, il ressort que les astrologues d'antan n'aient pas pris en considération ces astres télescopiques. Au nom de la modernité, faudrait-il remettre en question ces choix initiaux et la dimension du Temps qui les a consacrés au niveau de la conscience?. C'est là que l'on comprend mieux cette formule d'une science sans conscience...
Ce qui s'est joué dans l'enfance de l'Humanité ne saurait être négligé au nom d'une telle modernité selon laquelle cette Humanité enfant était ignorante, ne connaissait qu'un système solaire incomplet. Querelle des Anciens et des Modernes.
Qu'est-ce au demeurant que l'inconscient? Certains le traduisent par ce qui se trame à notre insu, ce qui leur permet d'intégrer des données ignorées d'une époque. Pour nous, ce qui est inconscient doit d'abord être passé par le conscient. Pour nous, ce qui est subconscient correspond à une conscience d'une partie de nous-mêmes même si une autre partie l'ignore. Il n'y aurait donc pas d'inconscient ou de subconscient sans une conscience préalable et cela passerait par notre sensorialité, par nos organes de perception, génétiquement transmis, et non par une quelconque technologie instrumentale ne se perpétuant que culturellement, la culture étant tributaire de la technique (écriture, monuments).
Autrement dit, notre conscience atavique n'a pu s'exercer que sur la base de notre science d'alors et en ce sens toute conscience est tributaire d'un certain état, stade, de la science. Si l'Humanité est partie intégrante du cosmos, elle l'aura, quelque part, façonné, il y a bien longtemps, par la conscience de la science qu'elle en avait (voir H. R. Primack et N. E. Abrams, Destin cosmique. Pourquoi la nouvelle cosmologie place l'homme au centre de l'univers, Paris, Laffont, 2008)
Au regard de ce que nous appelons désormais le NOA, les nouvelles planètes ne sauraient donc appartenir au "niveau 1". Elles peuvent, en revanche, s'inscrire à d'autres niveaux, correspondant à des apports plus contingents et plus "modernes", fonction d'un processus incessant d'ajustement dont l'expression extrême est celle de l'application ponctuelle de l'astrologie à une situation donnée, à une personne donnée, hic et nunc.


JHB
30. 11. 09

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