par Jacques HalBronn
L'économie, en tant que discipline, ne saurait être étrangère à la réflexion astrologique et l'on sait d'ailleurs que cette science est connue pour la place qui prennent les cycles. Il est possible que l'astrologie puisse contribuer, sous des formes qui sont à préciser, à son développement et y trouver des applications marquantes par de là la question de l'astrologie boursière (voir la vidéo de Solange de Mailly Nesle, reprise sur la télévision astrologique et nos entretiens avec J.F. Richard, ibidem). Pour notre part, nous avons étudié en son temps, quand nous menions des études de droit, dans les années soixante (Paris II, Assas) un cursus en "science éco".
Le maréchal Pétain déclarait, du temps de Vichy, "la terre, elle, ne ment pas!". L'astrologie a probablement pour origine le monde agricole mais elle ne saurait pour autant s'y réduire. D'où l'idée d'un passage de l'agriculture à la culture. En ce sens, les astrologues seraient des cultivateurs de l'âme.
Face au paysan qui sème et qui attend que ça pousse et que vienne le temps de la moisson, de la récolte, de la vendange, se place un autre niveau d'humanité qui est confronté à la même problématique mais sur d'autres plans et selon d'autres rythmes.
Quand nous disons que l'astrologie s'origine dans l'agriculture, il faut entendre qu'elle transpose les lois propres à celle-ci vers d'autres enjeux. En aucune façon, est-il question, ici, de laisser croire que l'on passerait insensiblement et comme naturellement de l'influence du soleil à celle de Saturne quant à notre vie sur Terre.
Notre idée de l'Histoire de l'Astrologie s'articule sur cette démarche de transposition, qui est préférable à la notion d'analogie. Car par analogie, on donne souvent l'impression que les choses existent sur plusieurs plans, simultanément et dès l'origine. En revanche, la transposition implique un processus délibéré et forcément plus tardif que le modèle ainsi utilisé. On pourrait aussi parler d'une transplantation, pour rester dans la terminologie agricole, terme dont on sait qu'il est souvent utilisé au figuré comme l'est justement le mot Culture..
Par opposition à une astrologie agricole qui n'implique l'homme qu'indirectement et pas exclusivement --l'homme devant se conformer aux phases de la nature à commencer par les saisons, dans chaque hémisphère, l'astrologie que l'on appelle souvent judiciaire (ce qui lui confère une dimension juridique, législative, légale, l'apparentant au domaine du Droit, de la Justice), quant à elle fait de l'Homme l'agent même du processus et non plus celui qui s'adapte à un fait déjà accompli même si l'agriculture a été considérablement développée par l'Homme, tant au niveau des "labourages" que des "pâturages", comme disait Sully, sous Henri IV. En l'occurrence, cette agriculture fera de plus en plus appel à la machine, à commencer par la charrue et entretient ainsi des rapports assez ambigus avec l'industrie et la technologie. A contrario, l'astrologie judiciaire se passe de tout attirail mécanique et les télescopes et les ordinateurs ne lui sont pas indispensables contrairement à ce que nombre d'astrologues imaginent. En effet, pour nous, l'astrologie cultive avant tout l'humain, elle l'élève comme on élève des animaux pour les perfectionner, améliorer leur race (eugénisme), ne parle-t-on pas des éléves et du maître?
Tout comme l'agriculteur, le cultivateur passent par un moment d'attente entre le moment du labourage et des semailles et celui de la moisson et de la récolte, nous pensons qu'il en est de même pour les hommes-semences (pour reprendre un expression chère aux astrologues humanistes) qui s'interrogent sur le seuil à passer avant que ce qu'ils ont distribué autour d'eux ait en quelque sorte un certain "rendement", terme qui signifie qu'on leur "rende" la monnaie de leur pièce. En ce sens, l'astrologue serait à l'instar d'un agronome conseillant l'agriculteur, celui qui observerait et conseillerait les hommes qui sèment. et notamment les leaders, les chefs, dans tous les domaines. Cet astrologue d'un nouveau genre étudierait la durée d'attente, de latence entre le moment de l'émission et celui de ses effets sur le terrain.(à l'image de la procréation)
Ce moment de battement entre deux pôles est à mettre en analogie avec les équinoxes qui sont aussi des temps de passage, de transition entre un passé révolu et un futur encore virtuel.
L'astrologie ne saurait rester étrangère aux questions économiques. Un cycle pour nous doit se traduire en termes d'échanges, donc d'économie. Il y une phase A favorable aux investissements, c'est à dire où l'on donne sans retour immédiat avec tous les risques que cela comporte, cette phase ne concerne forcément qu'une minorité d'entrepreneurs (on parle beaucoup de nos jours des autoentrepreneurs) et comme dit l'adage "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer", Et puis il y a une phase B, qui va impliquer une population beaucoup plus importante, celle de ceux qui vont sanctionner (pouce vers le haut ou pouce vers le bas, comme dans les jeux de cirque, panem et circenses) les dites entreprises et opérer un tri. Chacun votera avec son porte monnaie, pour des sommes relativement faibles mais dont le total peut être colossal, ce qui fait que certains chanteurs, certains auteurs (comme Dan Brown) peuvent devenir
très riches alors que leur fortune est la somme de millions de faibles contributions (le prix d'un CD ou d'un livre)
Ce propos s'inscrit dans ce que nous avons dit plus haut par rapport à l'agriculture. La réaction du "public" - un singulier qui recouvre un pluriel -des "gens", intervient en phase B, celle de la moisson, de la récolte. On est passé - au figuré - du stade des semences qui peuvent être réparties par une seule personne à celui de la moisson qui exige beaucoup plus de mains. On pense aux vendanges qui mobilisent beaucoup de monde, pendant une courte période de temps.
Autrement dit, l'argent est chaque fois présent: un entrepreneur doit payer des employés; des collaborateurs pour engager une action dans une certaine direction, et son personnel peut n'être motivé que par le fait qu'il reçoit un salaire mais, dans un deuxième temps, l'argent ainsi distribué devra servir à acheter des produits. C'est ce qu'avait compris Henry Ford quand il faisait acheter ses voitures par ses ouvriers...Certes, l'argent des employés n'ira pas nécessairement vers ceux qui l'ont versé mais globalement cela fera marcher l'économie, par un processus de circulation.
La contribution de l’astrologie, telle que nous la concevons du moins, serait de préciser ces deux temps de façon "scientifique" et non, comme c'est le cas encore de nos jours de manière empirique. Il est des périodes, au sein d'un cycle, qui doivent encourager l'entreprise et lui donner les moyens de se mettre en place par l'injection de crédits. Cette période est une période de gestation, c'est à dire qu'elle est sinon invisible du moins quelque peu souterraine au regard du public. Puis, après une période de latence, l'on passe à la seconde phase où le public sera invité à "voter" et pas forcément avec un bulletin de vote mais, comme on l'a dit, avec de l'argent, par une contribution qui ne fera sens que si elle présente un caractère collectif, "massif" (du mot masse), avec un phénomène de "foule". L'important, astrologiquement, est de savoir à quel moment cette phase 2 commence et de l'encourager éventuellement en accordant des crédits cette fois non plus aux entrepreneurs mais aux consommateurs (crédit à la consommation). Question de timing : lorsque le temps sera venu d'une réaction collective, cela se saura, se sentira et ce sera spontané. En attendant un tel basculement, il est préférable que les entrepreneurs se montrent solidaires les uns envers les autres avant de faire appel, prématurément, à des réflexes collectifs. On aura donc compris que l'Etat pourra et devra, selon ce schéma, intervenir alternativement à deux niveaux : des sommes importantes accordées à un nombre limité de projets quidevront être étudiés spécifiquement et un par un et ensuite des facilités accordées indifféremment - par une baisse de la TVA, des taxes etc- à la population dans son ensemble, étant entendu que les entrepreneurs bénéficieront d'une assurance leur permettant de survivre décemment même en cas d'échec car c'est l'émulation entre tous les intervenants en phase A qui conditionnera la dynamique de la phase B.de façon à que les dits entrepreneurs "tiennent" jusqu'à la prochaine phase A. Quant à ceux qui auront gagné le "gros lot" du fait d'une large adhésion du public, ils devront alimenter ce fonds d'aide à leurs concurrents malheureux, ne serait-ce que par les impots qu'ils paieront à l'Etat.
Mais l'astrologie se devra d'aider à sélectionner ces futurs entrepreneurs, censés être portés par cette phase A. Les dits candidats devront passer un examen permettant de déterminer si leur profil de vie a correspondu dan le passé -s’ils ne sont pas trop jeunes - à des actions significatives lors des phases A précédentes. Autrement dit, les astrologues décerneraient des certificats de compétence entrepreneuriale. Ces personnes ainsi "patentées" seront considérées par les sociétés respectives comme une ressource majeure et leur vie préservée avec le plus grand soin, à la différence des autres qui ne comptent que par leur nombre, aucun élément n'étant en soi indispensable, si ce n'est à l'échelle de la famille où l'on est censé être irremplaçable, d'où la fascination qu'exerce une telle institution finalement très valorisante à une petite échelle.. C'est pourquoi l'assassinat d'un leader,- ou tout simplement sa maltraitance, à tous les niveaux - est un crime de la plus haute gravité et qui ne saurait être jugé selon la même aune que pour ce qui concernerait un individu quelconque. En cela, la Shoah est une opération d'autant plus haïssable qu'elle a affecté indistinctement des millions de personnes et parmi elles des êtres disposant d'un précieux potentiel génétique, d'où un appauvrissement en proportion de l'Humanité et notamment de l'Occident, en fait la Shoah est un suicide ou en tout cas une mutilation commis par l'Occident - directement ou indirectement (en laissant faire, en n'étant pas capable d'intervenir- que dire de quelqu'un qui n'a pas su protéger les trésors qu'il avait sous sa garde?) - portant atteinte à des parties vitales de son être..
Entendons que par 'astrologues", nous n'entendons pas nécessairement ceux qui embrassent actuellement cette carrière mais un nouveau recrutement et une nouvelle formation s'adressant à de nouvelles catégories de personnes, avec d'autres motivations que précédemment.
En conclusion, on aura compris qu'une certaine astrologie dite "sérieuse" développe un discours qui nous fait songer aux vies antérieures où nous serions tous des réincarnations de tel personnage célèbre. ou à des généalogistes qui vous proposeraient de vous rattacher à une famille noble. La vente de thèmes, sous une forme certes plus subtile, s'apparente à un tel commerce en ce qu'elle affirme que chaque individu a "droit" à une carte du ciel personnelle, à des prévisions individuelles dans un monde où les gens savent pertinemment qu'ils sont marqués par des comportements collectifs, qu'ils achètent des produits fabriqués à l'identique en quantité "industrielle", qui consomment des produits culturels de masse (d'où le mot mass media), bref dans un monde où face à une caste de décideurs, d'acteurs de premier plan, le "public" se voit cantonné à applaudir bruyamment à la fin d'un spectacle, en frappant dans ses mains, ce qui est assez infantilisant; il faut l'avouer et qui est à la portée d'un enfant de 3 ans! Ce n'est que lorsque l'on tombe malade que la dimension individuelle ressort, c'est à dire justement quand l'on détonne. à moins de considérer que l'intérêt pour l'astrologie soit déjà en soi pathologique quand il n'est pas le fait de personnes exerçant d'importantes responsabilités, ce qui constitue de fait la cible naturelle de l'astrologie individuelle. Encore que nos travaux aient montré que même les leaders étaient marqués par les mêmes cycles au même moment, ce qui nous conduit à penser que le thème natal - même sous des formes épurées comme chez Jean-Marie Lepeltier ou chez Michel Gauquelin- n'offre, avant tout, qu'un intérêt très relatif et avant tout d'ordre thérapeutique, ce qui de toute façon ne correspond à la vocation principale de l'astrologie et qu'en aucune façon on ne cherchera à valider scientifiquement. Le vrai socle scientifique de l'astrologie, c'est le cycle qui n'est capté que par une minorité d'humains qui le répercutent autour d'eux par un processus de capillarité..
JHB
23. 01. 10
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