lundi 8 mars 2010

La division binaire en 360 et les aspects astrologiques

par Jacques HalBronn


Le 12 est généralement présenté comme une division idéale pour l'astrologie (12 signes, 12 maisons et certains disent 12 planètes). On peut sérieusement en douter. Pour notre part, nous préférons une division en 16. Rappelons que si l'on coupe un gâteau, on commence par le couper en 2, puis en 4, puis en 8 puis en 16, la division en 12 ne s'impose nullement.
Diviser 360° en 16 (4x4) donne des secteurs de 22°30' et l'on notera que ce nombre 22 est celui que l'on trouve dans le Tarot et dans l'alphabet hébraïque qui est de 22 consonnes (voir aussi la valeur Pi de 3,14 etc., que l'on obtient en divisant 22 par 7, qui est justement le quart du cycle lunaire et du cycle saturnien et qui a donné la semaine). On notera que le double de 16 est 32, nombre important en kabbale (les 32 Sentiers).
Nous proposons de considérer des unités d'espace-temps de 22°30' (temps nécessaire à un astre pour parcourir 22°30').
Dans le système que nous avons élaboré, Saturne se conjoint à 4 reprises, au cours d'une révolution complète. Il y a aura donc environ 90°, très approximativement, entre deux conjonctions stellaires, soi 4x 22°30'.
L'aspect d'un seizième de cercle ne semble d'ailleurs pas avoir été proposé, ce qui correspond à 1/4 de carré, à un demi semi-carré.
Cet écart de 22°30' correspond à l'équinoxe de printemps alors que l"intervalle de 45° correspond au solstice d'Eté (pleine lune). Si l'on continue encore de 22°30', on arrive, analogiquement, à l'équinoxe d'automne (ou à la demi-lune décroissante) pour arriver à la conjonction suivante, soit le solstice d'hiver -(nouvelle lune) et ainsi de suite.
L'aspect de 22°30' est un aspect de transition, à l'instar de l'équinoxe, il correspond grosso modo au carré en astrologie traditionnelle. Période quelque peu indécise, où l'on est "entre deux chaises" sans très bien savoir sur quel pied danser. Nous proposons aux astrologues de s'en servir à toutes fins utiles, de préférence au semi-sextile (30°) ou au quinconce (150°) voire au sextile (60°) et au trigone.(120°), autant de multiples de 30°. Or le nombre 30 est le résultat de la division du cercle en 12 qui nous semble moins intéressante que la division en 16.
On sait, cependant; l'importance accordée au 12, laquelle est essentiellement due aux 12 rencontre soleil-lune qui se produisent, en gros, au cours d'une année. Cela ne nous semble pas un argument déterminant et disons même que nous n'en avons cure. 12 est vraiment un nombre surfait, mais il est vrai que nous remettons ce faisant en question une tradition sexagésimale qui marque nos horloges, ce qui est d'ailleurs probablement la cause de son succès, outre le fait que notre calendrier a 12 mois. Mais même en astrologie chinoise, il y a 12 signes, ce qui accorde une certaine importance à Jupiter dont la révolution est de 12 ans (voir notre interview de Marcel Nghia, pour la télévision astrologique)
On notera d'ailleurs que le nombre 30 se retrouve aussi dans la révolution de Saturne -(de la Lune) - et pas seulement du fait de la division de 360 en 12. Ce nombre 30 n'est pas très éloigné de 32 (16x2)
On observera aussi que 22°30' (ou 22,5° cf infra) est parcouru par Saturne en quasiment le même nombre de mois, soit 21. Nous dirons donc que chaque phase de Saturne correspondra à 21/22 mois (et la Lune en 2 jours environ)
Donc 22 mois après la conjonction de Saturne avec l'une des 4 étoiles fixes royales- encore faut-il tenir compte des rétrogradations qui prolongent sensiblement cette durée - l'on doit s'attendre à une période assez trouble et nous avons assez dit à quel point l'image du bélier est peu adéquate pour décrire un tel moment à caractère équinoxial.
Une fois le cap passé, l'on se dirige vers la disjonction à 45°, au cours d'une nouvelle période de 22 mois environ, ce qui correspond à une prise de relais: ce qui a été semé commence à remplir ses promesses par un processus de démultiplication, de "floraison". Autrement dit il y a un cap un peu difficile à passer au bout de 22 mois et puis les choses finissent par se préciser. Et ainsi de suite.
Pour terminer, nous voudrions clarifier une fois de plus l'analogie que nous proposons entre conjonction et nocturnité/hivernalité en rappelant que la nouvelle lune est une sorte d'éclipse puisque la lune n'est plus visible.
C'est probablement la notion de chaleur qui fait ici le plus problème tant la nuit et l'hiver sont associés au froid. Or, la conjonction est une fusion qui n'est permise que par le chaud, avec un passage du solide vers le liquide et vers l'état gazeux. On notera que dans les almanachs, le feu est présent dans l'iconographie des mois d'hiver. C'est en hiver que l'on a besoin de se chauffer. Il y a aussi la chaleur animale dégagée par un groupe de gens réunis dans un lieu clos, ce qui pouvait aussi inclure les animaux dans les étables.(voir la créche de Noël)
Faut-il sacraliser la division du cercle en 360°, ce qui a donné lieu aux degrés monomères (voir notre interview de Gilles Verneret, sur la télévision astrologique)? Nous pensons qu'une division du cercle en 320° serait plus heureuse, ce qui donnerait évidemment des degrés couvrant un espace accru. On aurait ainsi des subdivisions à 160°, 80°, 40°; 20° et 10° au lieu de 180°, 90°, 45°, 22°30' et 11°15', qui ne sont guère satisfaisantes sur le plan numérique, avec un nombre impair au troisième niveau. Astrologiquement, on aurait ainsi des aspects qui correspondraient aux chiffres 1, 2, 4, 8, 16 et 32. Il serait bon de convertir les degrés actuels selon cette nouvelle échelle.
En effet, le nombre 360 est certainement lié aux 365 jours de la révolution de la Terre (jusqu'à Copernic, on pensait que c'était le temps que mettait le soleil pour faire le tour de la Terre (et du Zodiaque).On aura arrondi à 360. Il offre des propriétés intéressantes, à condition que l'on renonce à la division sexagésimale au niveau des minutes et des secondes pour la division décimale. Chaque fois que l'on divise ce nombre par 2, la somme obtenue est 9 : 360, 180; 90; 45 mais aussi 22,50° (et non 22°30'); ainsi que 11,25°.(et non 22°15') , 5, 625° et ainsi à l'infini. D'ailleurs, dans le langage courant, l'on parle du quart d'heure et de la demi-heure; sans préciser. On dira donc 22 et demi. Cela vaut aussi si pour les multiples de 360; évidemment. En revanche, si l'on divise 360 par un autre nombre que 2, il n'y a plus cet effet '9". par 3 : 120° (trigone), par 6 : 60°.(sextile), par 12 : 30° (semi-sextile), ce qui signifie, selon nous, que ces intervalles ne sont pas pertinents. On a bien là deux systémes qui se jouxtent et se croisent, comme c'est souvent le cas dans la tradition astrologique et la solution consistant à intégrer les deux nous semble assez bancale. Pour notre part, on l'aura compris, nous préférons le découpage binaire et ses effets de type 9 qui maintiennent, tout au long, une certaine homéostasie numérique.
Voici quelques observations supplémentaires à propos de la série dérivée de 360 par un diviseur 2 (et non 3): si l'on aligne la succession des résultats, on obtient :
2 4 8 16 32 64 128 256 512 1024 2048 4096
Faisons les totaux de chaque nombre pour n'obtenir que des nombres entre 1 et 9, cela donne deux séries identiques:
2-4-8-7-5-1 -2-4-8-7- 5-1- et ainsi de suite
soit trois nombres pairs suivis de trois nombres impairs, les pairs en suite croissante et les impairs en suite décroissante
Il manque les nombres 3, 6 et 9
Mais si l'on combine les extrêmes puis les nombres intermédiaires au sein de chaque série de 6 nombres: l'on obtient: 2+1 = 3, 4+5= 9, 8+7= 6 (15), soit les 3 nombres manquants, 3, 6, 9.
On notera qu'il y a toujours une différence de 1 point quand on soustrait les extrêmes puis les nombres intermédiaires: 2-1, 5-4, 8-7
Enfin, si l'on additionne les nombres formés par les trois premiers nombres et ceux formés par les trois derniers, on obtient 999 (248+ 751). Curieusement, 248 correspond au nombre d'années de la révolution de la "planète" Pluton, ce qui voudrait dire que la série 2-4-8 (opposition, carré, octile ou semi-carré) est, si l'on croit à ce genre de révélation, sanctionnée par la découverte de 1930.....
On trouvera diverses réflexions sur l'articulation de systèmes, en astrologie comme dans le Yi King, le Tarot etc dans notre ouvrage " Mathématiques Divinatoires", Paris, La Grande Conjonction, Trédaniel 1983, préface de Jean -Charles Pichon)
Il convient, à ce propos, de signaler le travail de J. P. Nicola concernant les aspects (voir "le Grand Livre de l'Astrologue", Paris, Tchou, 1983, p. 169). Celui-ci propose deux divisions de 360, l'une par deux pour les aspects dissonants et l'autre par trois pour les aspects harmoniques. Il parle d'aspects d' "affrontement des tendances" dans le premier cas et de "non confrontation des tendances" dans l'autre. En réalité, à part le fait que l'on commence par une division en 3 ce qui donne 120° (360/3), les autres divisions se font par deux: 60° (sextile) et 30° (semi-sextile)
Nous pensons, en fait, que l'on a affaire à 4 aspects constitués à partir de 360 : deux aspects extrêmes que sont les aspects de conjonction (0°) et d'opposition (180°) et deux aspects intermédiaires que sont les deux quadratures (90°). Nous dirons que les aspects "solsticiaux" de 0° et 180° sont de "non confrontation" en raison de la disproportion entre jour et nuit tandis que les aspects "équinoxiaux" de 90° (approchant et séparant) sont des aspects de confrontation, du fait même de l'équilibre des forces diurne et nocturne en présence. On a donc déjà une dualité satisfaisante au sein d'un seul et même système et il n'est nullement nécessaire de supposer deux systèmes, l'un se divisant par deux et l'autre par trois. L'on nous objectera que cette division par trois de 360° est attestée par la tradition astrologique mais depuis quand est-il impératif de légitimer celle-ci à moins que tout le travail de Nicola ne se réduise à un ravalement de façade de l'astrologie traditionnelle.
Rappelons que le 1 génère nécessairement une structure quaternaire. En effet, il se crée un pôle opposé au 1, du fait que le soit cyclique, qu'il ne puisse être dans la permanence qui est la mort. Et puis le passage d'un état vers un autre génère des seuils de passage dans les deux sens, ce qui donne le 4.


JHB
17. 01. 10

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